Bordeaux dimanche 10 septembre 2017
Rassemblement - Contre l'état d'urgence, pour les libertés
à 15h, place de la Comédie, Bordeaux
https://gironde.demosphere.eu/rv/7792
En novembre, le gouvernement Macron veut entériner la loi sur l’état d’urgence dans le droit commun, faisant d’un régime d’exception la norme quotidienne !
Notre mobilisation est permanente, que la date 7 octobre soit l’occasion pour nous de répondre face a cette impunité, parce que nous sommes déterminés, parce que notre bon plaisir est de jouir sur une planète sans guerre, sans misère (qu’elle soit économique, intellectuelle ou affective) et sans pollution.
Voici ce que prévoit ce texte de loi dans les grandes lignes :
• Interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et heures choisies.
• Instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, c’est-à -dire que l’état décide qui a le droit ou non de s’y rendre et comment.
• Interdire le séjour dans tout ou partie d’un département à une personne dont on considère qu’elle entrave, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics.
Le ministre de l’intérieur, pour l’ensemble du territoire, et le préfet, dans le département, peuvent :
• Ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion.
• Instituer par arrêté, des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé.
• Interdire à titre général ou particulier les réunions considérées comme de nature à provoquer ou à entretenir le désordre.
• Placer une personne suspecte sous bracelet électronique.
• Ordonner des perquisitions au domicile de suspects de jour comme de nuit.
• Le droit aux tribunaux militaires de saisir des crimes qui relèvent normalement de la cour d’assises du département.
• Le droit de fouiller les véhicules sans instruction du procureur.
Source juridique : « L’urgence d’en sortir » Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (SAF), Observatoire international des prisons (OIP), La Quadrature du Net (LQDN), Groupe d’information et de soutien des immigré .e.s (GISTI)
Le gouvernement veut donc « normaliser » l’état d’urgence sans avoir de compte à rendre à la justice. Cette loi liberticide ne garantie en rien notre sécurité.
Bien au contraire, elle s’inscrit dans une logique de répression contre toute forme d’opposition !
L’état sera libre d’enfermer arbitrairement toute personne ou groupe suspect.
Cette mesure vise essentiellement à réprimer toute possibilité de contestation.
C’est d’ailleurs au titre de la contre-insurrection qu’elle fut conçue lors de la guerre d’Algérie
Nous devons donc réagir massivement face à cette nouvelle manipulation politique !
Aujourd’hui nos démocrates invoquent la crise économique pour nous imposer leur plans d’austérité et le risque terroriste pour nous imposer l’État d’urgence.
Ainsi nos dirigeants désamorcent toutes velléités de résistance.
Ne soyons pas dupes, ils ne chercheront jamais à éradiquer la misère et le terrorisme, ils en vivent...
Ce même Etat qui tue, mutile, enferme, humilie et entretien la pauvreté au nom d’une croissance qui profite aux banques au détriment des plus démunis nous contraint ainsi au silence au nom d’un terrorisme qu’il a lui-même crée de par sa politique.
Car seule notre seule force de travail et notre capacité à nous auto-organiser peut nous permettre de protéger nos acquis et de les renforcer pour enfin s’émanciper de ces politiques aliénantes.
Le 7 octobre 2017 marchons contre le capital et son projet de loi de « protection de la nation », dans chaque ville de France, unis et déterminés, solidaires et respectueux de la diversité, sans sexisme ni homophobie, sans racisme ni discrimination, afin que toutes et tous puissent participer à cette expérience !
Afin de décider ensemble de la suite du mouvement nous envisageons de constituer une assemblée générale à l’issue de ces manifestations.
Signé-es : des ouvriers-ères, des chômeurs-euses, des artisans-anes, des artistes, des médecins, handicapé-es, infirmiers-ères, architectes, hubéristes, allocataires, esclaves de la CAF, sans-papiers, boulangers-ères, avocats-es, livreurs-es, cuisiniers, serveurs-euses, clochards, prisonniers-ères,homosexuels, lesbiennes, hermaphrodites, électriciens-iènes, plombiers, charpentiers-ières, menuisiers, mécaniciens, anti-fa, habitants-tes de terres en luttes, squatteurs, voyageurs-euses, rêveurs-euses, victimes des sévices la police, familles de victimes, brasseurs, cultivateurs-trices, paysans-anes, magiciens-ienes, gens du cirque, gens du voyages, chauffeurs, transsexuels, forgerons, photographes, poètes-ses, réfugié-es, enfants, vieux, vielles, faucheurs-euses, activistes, militants-antes, rebouteux-euses, clowns, sorciers et sorcières, immigré-es, déserteurs-trices, travailleuses du sexe, travailleurs du sexe, danseurs-euses, troubadours, conteurs-euses, humanistes, humoristes, évadé-es, anonymes, nomades, né-es sous x, conscients-tes...
Merci de relayer cet appel au plus grand nombre.
Programmation, horaires et départs seront communiqués au fur et à mesure sur les sites habituels.
Des réunions de coordinations nationales sont déjà prévues sur Paris le samedi 16 et le samedi 30 septembre au CICP (21ter rue Voltaire dans le 11ème arrondissement.
Infos réunions/coordinations : resistonsaletatdurgence@riseup.net
On parle beaucoup de la "loi travail XXL" ces derniers temps, et on a raison de le faire. Mais n’oublions pas que lundi 25 Septembre, le texte visant à rendre permanentes certaines mesures de l’état d’urgence passe lui aussi à l’assemblée.
Pour rappel, l’état d’urgence qui a déjà été renouvelé six fois c’est :
• 5000 perquisitions administratives (sans contrôle judiciaire donc) pour finalement seulement 20 enquêtes et aucune condamnation
• 155 manifestations interdites
• 639 personnes interdites de manifestations (dont 574 pendant les manifs contre la loi travail et 21 pendant la COP 21 donc pas grand chose à voir avec la soi disant lutte contre le terrorisme).
Le nouveau texte prévoit entre autres (et de façon définitive cette fois) :
• la création au bon vouloir du préfet de "périmètres de protection" dans lesquels des flics mais mêmes des agents de sécurité privée pourront nous palper et fouiller nos sacs
• la fermeture de lieux de cultes (on se doute un peu du culte visé en question...)
• des assignations à résidence ou ports de bracelets électronique pour "toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public". On voit facilement comment ce critère s’appliquera sans problème à des militant-e-s autonomes, anarchistes, écolos, syndicalistes ou autres
• la pérennisation des fameuses perquisitions administratives qui nous mettront à la merci d’irruptions policières musclées chez nous, quand bon leur semblera
Le collectif pour la sortie de l’état d’urgence (qui est en fait un agrégat de plusieurs associations dont on peut penser ce qu’on veut) avait appelé à une manifestation dimanche 10 septembre. Le soir même on était plusieurs à la cantine du CSA d’Ivry (allez-y d’ailleurs c’est chouette) à se dire qu’il n’y avait vraiment pas eu grand monde.
Ce même collectif appelle à un rassemblement le lundi 25 Septembre à 18h place Edouard Herriot (juste à côté de l’Assemblée).
Il ne s’agit pas de concurrencer les évènements qui se préparent pour le 7 octobre, au contraire deux dates valent mieux qu’une. Et puis la proximité du rassemblement avec l’assemblée nous permettra peut être d’aller faire des bisous à nos députés chéris !
Signé : des jeunes.
Manifestation contre l'état d'urgence et la collusion entre la police et l'extrême doite lilloise.
Depuis septembre 2016, 18 manifestations ont été interdites de parcourir le centre-ville, voire tout simplement interdites par des arrêtés préfectoraux, application directe de la loi sur l'état d'urgence. Le prétexte récurrent: la présence de la Citadelle des identitaires et la Frite-rit de Claude Hermant, deux locaux de l'extrême-droite lilloise proche des parcours traditionnels.
Cette situation montre clairement que cette loi, née de la guerre d'Algérie, dont un des premiers usages, en 2015, a été d'interdire les manifestations contre la COP21 a pour principale fonction d'entraver la contestation politique et sociale.
Cette situation qui nous a été présentée comme temporaire est en train de devenir permanente. En effet, l'état d'urgence est en train de rentrer dans le droit commun.
L'état pourra sur simple décision administrative, nous empêcher de manifester, de nous réunir, et nous assigner à résidence sur simple suspicion.
L'état se donne ainsi les moyens de mater toute opposition à ses lois antisociales et à ses politiques racistes glissant vers un régime où les libertés publiques ne sont qu'une fiction pour juristes.
Ne laissons pas faire ! Faisons les reculer !
Manifestons contre l'état d'urgence et contre la collusion entre la police et l'extrême doite lilloise.
Samedi 30 septembre, 17 h, Lille Rihour.
Premiers signataires: Sud Santé Sociaux 59, CGT CHRU de Lille, Union Locale CNT Lille, Solidaires 59, Action Antifasciste NP2C, APU Fives, Alternative Libertaire Douai-Valenciennes, ...
Les fait sont relativement nouveaux et méritent qu’on se penche sur les détails de cette journée.
Une manifestation était prévue au départ de la place Rihour à 17h, afin de dénoncer publiquement l’état d’urgence permanent et l’opacité des différentes affaires judiciaires mêlant police, justice et militants d’extrême droite Lillois (lire « quand la réalité dépasse la pire des fictions » sur Indymedia Lille).
Tout le monde avait en tête la dernière tentative de mouvement collectif autour de ces affaires, en mai dernier, rapidement réprimée par la police (lire « Crimes fascistes et état d’urgence : un silence infini ? » sur indymedia Lille pour plus d’infos). Les personnes présentes s’attendaient déjà au minimum à un contrôle d’identité…
La journée avait déjà de quoi être chargée, le matin, un rassemblement à 11h était prévu, contre la suppression des contrats aidés. L’après midi, à 14h, le planning familial relayait un appel européen à se rassembler contre la remise en cause généralisée du droit à l’avortement libre et gratuit pour toutes. Enfin, la France insoumise, toujours en quête d’asseoir une légitimité de contestation sociale et de représenter le mouvement de contestation dans son ensemble, appelait à une « casserolade » à 17h.
Dès 15h, la police sous toutes ses formes (DCRI, Commissaire, Bac, Garde Mobile, police nationale, flics en civils divers, police équestre) prend position sur la place Rihour et sillonnent l’ensemble du périmètre. Ils profiteront de la dispersion des personnes présentes au rassemblement du planning familial pour prendre la place et se rendre compte de qui arrivera en avance à la manif de 17h, et ainsi pouvoir, de manière systématique, contrôler toute personnes et tout groupes arrivant sur place ou décidant de rester. Toutes les identités sont ainsi récoltées, les sacs sont systématiquement ouverts et fouillés, les remarques diverses fusent au gré des personnes reconnues, certaines personnes font l’objet de coup de pression individuels.
Nous pouvons compter finalement aux alentours de 18h entre 200 et 300 personnes présentes pour manifester. Un cortège se forme finalement, sous étroit contrôle policier, et prend la direction de la rue nationale. Le dispositif de contrôle, nous disions, est important et humiliant. Les abords du cortège sont encadrés, la circulation est coupée, peu de badauds ont la possibilité de s’approcher et de lire le contenu des tracts et des messages des banderoles. Le cortège assure le minimum, être présent dans la rue, tenter de faire passer le message à travers les tracts distribués et les slogans hurlés, mais la rue est belle et bien tenue par les flics et la préfecture.
La manifestation se rendra sur la rue Solférino, passera par la rue des postes et se dispersera rue Jules Guesde.
Selon nous, plusieurs fait sont marquant donc : il semble qu’il soit désormais établi que la stratégie policière Lilloise soit de tuer dans l’œuf toute tentatives de débordements dans le cadre des manifestations en occupant en amont le terrain de la rue, en contrôlant, en fouillant, en identifiant et intimidant les personnes susceptibles d’y participer.
Plus positivement, nous remarquons néanmoins qu’une initiative autonome de travailler sur ces questions d’état d’urgence et d’obscurité judiciaire est relayée et signée par des organisations syndicales du département. La preuve donc que des liens durables ont pu être crées ces derniers mois (on pense au mouvement contre la loi travail du printemps 2016) entre différents secteurs, professionnels ou non, et que des questions telles que la répression, la violence, le racisme, la précarité, soient traitées de manière transversale et intersectorielle. Saluons donc cet effort et espérons que nous travaillerons en ce sens dans les luttes à venir. La route et longue car il est difficile de mobiliser en masse (rappelons que l’appel à venir à Lille le 30 à été relayé de manière nationale), il faut donc à notre sens continuer à consolider des liens avec différents groupes et organisations, à être présent sur toutes les luttes d’émancipation (le droit des personnes étrangères, ce qu’il se passe à Calais et Lille est notable, l’homophobie policière avec le récent tabassage d’une personne homosexuelle dans le commissariat de Lille sud le soir de la braderie…).
Quelques heures après la manifestation s’est tenu un concert de soutien à la caisse de défense collective Lilloise au récemment ouvert Espace Autonome des 18 Ponts dans le quartier de Moulins (voir communiqué d’ouverture sur Indymédia Lille). A peu près autant de personnes sont venue pour écouter du punk et du rap et terminer sur une note un peu plus entraînante cette journée.
Notons enfin que cette journée se plaçait dans le cadre d’un cycle autour de l’état d’urgence qui avait commencé quelques jours plus tôt avec une rencontre avec des avocats pour un atelier de connaissance et de partage autour de l’aspect juridique à la Bourse du Travail de Fives. Le vendredi 29 se tenait également une écoute collective autour du documentaire audio « Rock Against Police » (disponible gratuitement sur http://rapdocsonores.org) à l’Espace Autonome des 18 ponts. Enfin, une journée de rencontre se tiendra à la fac Lille 3 en présente d’Oreste Scalzone, militant autonome Italien des années 70, le 10 octobre prochain.
Eddy Milan – 03/10/2017
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