Attentats et « état d’urgence »

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 10 Sep 2017, 02:40

Bordeaux dimanche 10 septembre 2017

Rassemblement - Contre l'état d'urgence, pour les libertés

à 15h, place de la Comédie, Bordeaux

Image

https://gironde.demosphere.eu/rv/7792
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps


Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 12 Sep 2017, 01:00

Manifestive contre le capital et l’état d’urgence

Marche contre le capital et son projet de loi de "protection de la nation" dans lequel nous invitons à manifester massivement le 7 octobre 2017 dans toutes les villes de France. Des réunions de coordinations nationales sont déjà prévues sur Paris les samedi 16 et 30 septembre.

En novembre, le gouvernement Macron veut entériner la loi sur l’état d’urgence dans le droit commun, faisant d’un régime d’exception la norme quotidienne !

Notre mobilisation est permanente, que la date 7 octobre soit l’occasion pour nous de répondre face a cette impunité, parce que nous sommes déterminés, parce que notre bon plaisir est de jouir sur une planète sans guerre, sans misère (qu’elle soit économique, intellectuelle ou affective) et sans pollution.

Voici ce que prévoit ce texte de loi dans les grandes lignes :

• Interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et heures choisies.
• Instituer des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé, c’est-à -dire que l’état décide qui a le droit ou non de s’y rendre et comment.
• Interdire le séjour dans tout ou partie d’un département à une personne dont on considère qu’elle entrave, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics.

Le ministre de l’intérieur, pour l’ensemble du territoire, et le préfet, dans le département, peuvent :

• Ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion.
• Instituer par arrêté, des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé.
• Interdire à titre général ou particulier les réunions considérées comme de nature à provoquer ou à entretenir le désordre.
• Placer une personne suspecte sous bracelet électronique.
• Ordonner des perquisitions au domicile de suspects de jour comme de nuit.
• Le droit aux tribunaux militaires de saisir des crimes qui relèvent normalement de la cour d’assises du département.
• Le droit de fouiller les véhicules sans instruction du procureur.

Source juridique : « L’urgence d’en sortir » Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat des avocats de France (SAF), Observatoire international des prisons (OIP), La Quadrature du Net (LQDN), Groupe d’information et de soutien des immigré .e.s (GISTI)

Le gouvernement veut donc « normaliser » l’état d’urgence sans avoir de compte à rendre à la justice. Cette loi liberticide ne garantie en rien notre sécurité.
Bien au contraire, elle s’inscrit dans une logique de répression contre toute forme d’opposition !

L’état sera libre d’enfermer arbitrairement toute personne ou groupe suspect.
Cette mesure vise essentiellement à réprimer toute possibilité de contestation.
C’est d’ailleurs au titre de la contre-insurrection qu’elle fut conçue lors de la guerre d’Algérie

Nous devons donc réagir massivement face à cette nouvelle manipulation politique !

Aujourd’hui nos démocrates invoquent la crise économique pour nous imposer leur plans d’austérité et le risque terroriste pour nous imposer l’État d’urgence.
Ainsi nos dirigeants désamorcent toutes velléités de résistance.
Ne soyons pas dupes, ils ne chercheront jamais à éradiquer la misère et le terrorisme, ils en vivent...

Ce même Etat qui tue, mutile, enferme, humilie et entretien la pauvreté au nom d’une croissance qui profite aux banques au détriment des plus démunis nous contraint ainsi au silence au nom d’un terrorisme qu’il a lui-même crée de par sa politique.

Car seule notre seule force de travail et notre capacité à nous auto-organiser peut nous permettre de protéger nos acquis et de les renforcer pour enfin s’émanciper de ces politiques aliénantes.

Le 7 octobre 2017 marchons contre le capital et son projet de loi de « protection de la nation », dans chaque ville de France, unis et déterminés, solidaires et respectueux de la diversité, sans sexisme ni homophobie, sans racisme ni discrimination, afin que toutes et tous puissent participer à cette expérience !

Afin de décider ensemble de la suite du mouvement nous envisageons de constituer une assemblée générale à l’issue de ces manifestations.

Signé-es : des ouvriers-ères, des chômeurs-euses, des artisans-anes, des artistes, des médecins, handicapé-es, infirmiers-ères, architectes, hubéristes, allocataires, esclaves de la CAF, sans-papiers, boulangers-ères, avocats-es, livreurs-es, cuisiniers, serveurs-euses, clochards, prisonniers-ères,homosexuels, lesbiennes, hermaphrodites, électriciens-iènes, plombiers, charpentiers-ières, menuisiers, mécaniciens, anti-fa, habitants-tes de terres en luttes, squatteurs, voyageurs-euses, rêveurs-euses, victimes des sévices la police, familles de victimes, brasseurs, cultivateurs-trices, paysans-anes, magiciens-ienes, gens du cirque, gens du voyages, chauffeurs, transsexuels, forgerons, photographes, poètes-ses, réfugié-es, enfants, vieux, vielles, faucheurs-euses, activistes, militants-antes, rebouteux-euses, clowns, sorciers et sorcières, immigré-es, déserteurs-trices, travailleuses du sexe, travailleurs du sexe, danseurs-euses, troubadours, conteurs-euses, humanistes, humoristes, évadé-es, anonymes, nomades, né-es sous x, conscients-tes...

Merci de relayer cet appel au plus grand nombre.
Programmation, horaires et départs seront communiqués au fur et à mesure sur les sites habituels.
Des réunions de coordinations nationales sont déjà prévues sur Paris le samedi 16 et le samedi 30 septembre au CICP (21ter rue Voltaire dans le 11ème arrondissement.

Infos réunions/coordinations : resistonsaletatdurgence@riseup.net


https://paris-luttes.info/Manifestation ... -d-urgence
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 21 Sep 2017, 18:13

État de droit : C’est l’histoire d’une démocratie qui tombe d’un immeuble de 50 étages

Le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » sera présenté le 25 septembre à l’Assemblée nationale par le gouvernement. Il remplacera l’état d’urgence dont il reprend plusieurs dispositions. Dénoncé par les associations et collectifs de défense des libertés qui y voient la mise en place d’un état d’urgence permanent, il entrera en vigueur au plus tard le 1er novembre, sans que la population semble s’en inquiéter.

Moins d’un millier de manifestants à Paris. Autant dire un bide pour la mobilisation de défense des libertés appelée le dimanche 10 septembre par une centaine d’associations et collectifs opposés à l’inscription dans le droit commun des principales mesures de l’état d’urgence. Pourtant, le projet de loi contre le terrorisme prévoit un renforcement considérable des pouvoirs du préfet de police et un contrôle amoindri du juge judiciaire. Une rupture avec l’État de droit et la séparation des pouvoirs pour les associations de défense des libertés.

Le projet de loi prévoit en effet la possibilité pour les préfets de créer des périmètres de protection dans lesquels les forces de sécurité peuvent procéder à des contrôles et des fouilles sur les personnes comme sur les bagages et les véhicules. L’étendue du périmètre et sa durée sont fixées par le représentant de l’état, dans la limite d’un mois renouvelable. Un individu peut — comme dans l’état d’urgence — être assigné à résidence par l’autorité administrative s’il existe « une raison sérieuse de penser » que son comportement « constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public ». Le libellé du projet de loi n’indique pas restreindre cette mesure au seul terrorisme. Le préfet peut également procéder à des perquisitions, même de nuit, et a autorité pour fermer des lieux de culte. Le texte autorise par ailleurs le contrôle aux frontières dans une zone de 20 km autour des gares internationales, des ports et aéroports. Une mesure destinée au contrôle de l’immigration.

... https://rapportsdeforce.fr/societe/etat ... es-0919823
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 23 Sep 2017, 20:41

Tou-te-s à l’Assemblée contre l’état d’urgence permanent lundi 25

Appel à se rendre à la manifestation contre l’état d’urgence permanent le 25 septembre 18h à côté de l’assemblée.

On parle beaucoup de la "loi travail XXL" ces derniers temps, et on a raison de le faire. Mais n’oublions pas que lundi 25 Septembre, le texte visant à rendre permanentes certaines mesures de l’état d’urgence passe lui aussi à l’assemblée.

Pour rappel, l’état d’urgence qui a déjà été renouvelé six fois c’est :
• 5000 perquisitions administratives (sans contrôle judiciaire donc) pour finalement seulement 20 enquêtes et aucune condamnation
• 155 manifestations interdites
• 639 personnes interdites de manifestations (dont 574 pendant les manifs contre la loi travail et 21 pendant la COP 21 donc pas grand chose à voir avec la soi disant lutte contre le terrorisme).

Le nouveau texte prévoit entre autres (et de façon définitive cette fois) :
• la création au bon vouloir du préfet de "périmètres de protection" dans lesquels des flics mais mêmes des agents de sécurité privée pourront nous palper et fouiller nos sacs
• la fermeture de lieux de cultes (on se doute un peu du culte visé en question...)
• des assignations à résidence ou ports de bracelets électronique pour "toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public". On voit facilement comment ce critère s’appliquera sans problème à des militant-e-s autonomes, anarchistes, écolos, syndicalistes ou autres
• la pérennisation des fameuses perquisitions administratives qui nous mettront à la merci d’irruptions policières musclées chez nous, quand bon leur semblera

Le collectif pour la sortie de l’état d’urgence (qui est en fait un agrégat de plusieurs associations dont on peut penser ce qu’on veut) avait appelé à une manifestation dimanche 10 septembre. Le soir même on était plusieurs à la cantine du CSA d’Ivry (allez-y d’ailleurs c’est chouette) à se dire qu’il n’y avait vraiment pas eu grand monde.

Ce même collectif appelle à un rassemblement le lundi 25 Septembre à 18h place Edouard Herriot (juste à côté de l’Assemblée).

Il ne s’agit pas de concurrencer les évènements qui se préparent pour le 7 octobre, au contraire deux dates valent mieux qu’une. Et puis la proximité du rassemblement avec l’assemblée nous permettra peut être d’aller faire des bisous à nos députés chéris !

Signé : des jeunes.


https://paris-luttes.info/tou-te-s-a-l- ... tre-l-8739
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 25 Sep 2017, 11:04

État de droit : C’est l’histoire d’une démocratie qui tombe d’un immeuble de 50 étages

Le projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » sera présenté le 25 septembre à l’Assemblée nationale par le gouvernement. Il remplacera l’état d’urgence dont il reprend plusieurs dispositions. Dénoncé par les associations et collectifs de défense des libertés qui y voient la mise en place d’un état d’urgence permanent, il entrera en vigueur au plus tard le 1er novembre, sans que la population semble s’en inquiéter.

Moins d’un millier de manifestants à Paris. Autant dire un bide pour la mobilisation de défense des libertés appelée le dimanche 10 septembre par une centaine d’associations et collectifs opposés à l’inscription dans le droit commun des principales mesures de l’état d’urgence. Pourtant, le projet de loi contre le terrorisme prévoit un renforcement considérable des pouvoirs du préfet de police et un contrôle amoindri du juge judiciaire. Une rupture avec l’État de droit et la séparation des pouvoirs pour les associations de défense des libertés.

Le projet de loi prévoit en effet la possibilité pour les préfets de créer des périmètres de protection dans lesquels les forces de sécurité peuvent procéder à des contrôles et des fouilles sur les personnes comme sur les bagages et les véhicules. L’étendue du périmètre et sa durée sont fixées par le représentant de l’état, dans la limite d’un mois renouvelable. Un individu peut — comme dans l’état d’urgence — être assigné à résidence par l’autorité administrative s’il existe « une raison sérieuse de penser » que son comportement « constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre public ». Le libellé du projet de loi n’indique pas restreindre cette mesure au seul terrorisme. Le préfet peut également procéder à des perquisitions, même de nuit, et a autorité pour fermer des lieux de culte. Le texte autorise par ailleurs le contrôle aux frontières dans une zone de 20 km autour des gares internationales, des ports et aéroports. Une mesure destinée au contrôle de l’immigration.

L’enfer, c’est pour les autres

« Les gens pensent que les atteintes aux libertés ne concernent que les libertés des délinquants ou des criminels », avance Maître Alain Ottan pour expliquer l’indifférence dans laquelle les mesures d’exception de l’état d’urgence sont intégrées dans le droit commun. Pour l’avocat, « chaque fois que les pouvoirs de police sont renforcés, il y a un risque de dérapage ». Une affirmation confirmée par le rapport d’Amnesty International « France, le droit de manifestation menacé », publié en mai 2017. L’ONG y dénombre 155 manifestations interdites et 639 interdictions individuelles de manifester ordonnées par les préfectures avec les outils de l’état d’urgence. Pourtant, la majorité de la population semble penser que ces mesures ne s’appliquent qu’aux terroristes. Chaque citoyen imaginant ne courir aucun risque s’il n’a rien à se reprocher.

... https://rapportsdeforce.fr/societe/etat ... es-0919823
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 25 Sep 2017, 23:58

En direct de l'Europe. Le projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme en France questionne l'Europe

L'examen du projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme s'ouvre lundi à l'Assemblé nationale. Un texte qui soulève déjà des critiques en Europe en raison des risques qu'il fait peser sur les libertés individuelles de manière permanente.

Les débats vont durer toute la semaine à partir du lundi 25 septembre, à l'Assemblée nationale, pour l'examen du projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Le texte, déjà voté au Sénat, suscite de nombreuses critiques en Europe

Le texte est critiqué en Europe, en raison des risques qu'il fait peser sur les libertés individuelles de manière permanente, en inscrivant certaines mesures dans le droit commun. Même si la France n'est pas la seule dans ce cas. Face au terrorisme, "la force est nécessaire", à l'étranger où l'armée se bat et sur le territoire national, soulignait ce 19 septembre, le Premier ministre, Edouard Philippe, lors d'un hommage national aux victimes d'attentats. Face à une menace permanente, la France a décidé de durcir sa législation, pour sortir de l'état d'urgence fin octobre, tout en conservant certaines dispositions.

La France n'est pas la seule. De nombreux pays ont emprunté le même chemin

C'est "le plus facile pour les dirigeants politiques", regrette le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, qui a aussi critiqué les législations anti-terroristes et sur le renseignement, de la Belgique, de l'Italie du Royaume-Uni ou de la Turquie notamment.

Il regrette néanmoins que la France, "patrie des droits de l'homme", ne se montre pas exemplaire, et n'ait pas cherché à trouver un meilleur équilibre entre sécurité et protection des libertés individuelles. Il souligne les imprécisions du projet de loi, le pouvoir discrétionnaire laissé aux préfets : "le fait par exemple de pouvoir fermer les lieux de cultes présente un danger de stigmatisation de certaines communautés et donc un risque pour la cohésion sociale", souligne le Commissaire. "Il faut punir les coupables et pas toute une communauté".

Des critiques partagées par la plupart des défenseurs des droits

À commencer par le français Jacques Toubon, qui organisait, avec le Conseil de l'Europe, la troisième conférence du réseau IPCAN (Réseau des autorités indépendantes chargées des plaintes à l'encontre des forces de sécurité), consacrée justement au "respect des droits fondamentaux et des libertés dans le contexte du renforcement de la lutte contre le terrorisme".

"Les mesures exceptionnelles et temporaires deviennent maintenant des mesures permanentes dans notre loi de droit commun, regrette le défenseur des droits de la République française, et certaines d'entre elles seront même renforcées par rapport au texte de l'état d'urgence. Ceci est une préoccupation, car c'est sur certains points un recul, un affaiblissement de l'état de droit".

... http://www.francetvinfo.fr/replay-radio ... 65205.html
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 27 Sep 2017, 13:32

A Lille, l’état d’urgence contre le droit de manifester
Diverses personnalités engagées à Lille s'insurgent contre l'interdiction de manifester dans le centre-ville de Lille. «Nous refusons cet abus de pouvoir caractérisé et appelons toutes celles et ceux se sentant concernés à se rendre à la manifestation contre l’état d’urgence du 30 septembre 2017.»
... https://blogs.mediapart.fr/les-invites- ... manifester


Loi de sécurité intérieure
Comment la France s’apprête à devenir un Etat policier où chacun est transformé en potentiel suspect
« Etat policier », « despotisme doux », « césarisme » : juristes, avocats et grandes organisations de défense des droits humains critiquent très sévèrement le projet de loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, qui doit être votée à l’Assemblée nationale, la semaine prochaine. Remplaçant l’état d’urgence qui arrive à expiration, cette loi en prolonge plusieurs dispositions très controversées, banalise l’arbitraire, et autorise même le recours à des polices privées sur la voie publique. A croire que, bien au-delà de la lutte anti-terroriste, c’est toute forme de contestation de l’ordre établi qui pourrait être visée.
Coincée entre la fameuse réforme du code du travail – dont les cinq ordonnances sont présentées, ce vendredi 22 septembre, dans leur version définitive en Conseil des ministres – et le projet de loi de finance 2018, présenté lors du suivant, mercredi 27 septembre, elle passerait presque inaperçue. Elle n’a pourtant rien d’anecdotique : « C’est une révolution, puisqu’elle nous fait changer de régime politique : jamais une telle concentration des pouvoirs aux mains de l’exécutif n’a été atteinte sous la Vème République », s’insurge Arié Alimi, avocat et membre de la Ligue des Droits de l’Homme. Elle, c’est la loi de sécurité intérieure, attendue à l’Assemblée nationale à partir de lundi prochain dans le cadre d’une session extraordinaire.
... https://www.bastamag.net/Comment-la-Fra ... transforme
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 28 Sep 2017, 00:21

Lille, samedi 30 septembre 2017

Manifestation contre l'état d'urgence et la collusion entre la police et l'extrême droite

à 17h, Place de Rihour, Lille

Manifestation contre l'état d'urgence et la collusion entre la police et l'extrême doite lilloise.

Depuis septembre 2016, 18 manifestations ont été interdites de parcourir le centre-ville, voire tout simplement interdites par des arrêtés préfectoraux, application directe de la loi sur l'état d'urgence. Le prétexte récurrent: la présence de la Citadelle des identitaires et la Frite-rit de Claude Hermant, deux locaux de l'extrême-droite lilloise proche des parcours traditionnels.
Cette situation montre clairement que cette loi, née de la guerre d'Algérie, dont un des premiers usages, en 2015, a été d'interdire les manifestations contre la COP21 a pour principale fonction d'entraver la contestation politique et sociale.
Cette situation qui nous a été présentée comme temporaire est en train de devenir permanente. En effet, l'état d'urgence est en train de rentrer dans le droit commun.
L'état pourra sur simple décision administrative, nous empêcher de manifester, de nous réunir, et nous assigner à résidence sur simple suspicion.
L'état se donne ainsi les moyens de mater toute opposition à ses lois antisociales et à ses politiques racistes glissant vers un régime où les libertés publiques ne sont qu'une fiction pour juristes.
Ne laissons pas faire ! Faisons les reculer !

Manifestons contre l'état d'urgence et contre la collusion entre la police et l'extrême doite lilloise.

Samedi 30 septembre, 17 h, Lille Rihour.

Premiers signataires: Sud Santé Sociaux 59, CGT CHRU de Lille, Union Locale CNT Lille, Solidaires 59, Action Antifasciste NP2C, APU Fives, Alternative Libertaire Douai-Valenciennes, ...


https://lille.demosphere.eu/rv/5429
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 29 Sep 2017, 10:37

L’État d’urgence en passe de devenir permanent
Un énième projet de loi « anti-terroriste » sera en discussion à la fin du mois à l’Assemblée. Et comme prévu, un nouveau pas risque d’être franchi dans les atteintes aux libertés individuelles et collectives, avec l’instauration d’un état d’exception permanent.
«Moi je considère que rien ne menace ma liberté si ça permet de lutter efficacement contre le terrorisme. »Ainsi s’exprimait, le 27 août dernier, le porte-parole du gouvernement Benjamin Castaner, invité à commenter le nouveau projet de loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ». Ce texte sera soumis à la discussion à l’Assemblée le 25 septembre, avant son adoption prévue à la fin du mois. Et le moins que l’on puisse dire est que les inquiétudes que nous pouvions avoir ont été confirmées non seulement par les propos de Castaner, mais aussi par le contenu du texte lui-même.
Procédures liberticides légalisées
Souvenons-nous que ce projet de loi a été vendu par Emmanuel Macron comme un moyen de sortir de l’état d’urgence… tout en le pérennisant par l’inscription de plusieurs dispositions d’exception dans le droit commun. Ce faisant, le président contredisait un certain Macron Emmanuel, qui écrivait dans son livre Révolution, publié en novembre 2016 : « Il faut revenir au droit commun, tel qu’il a été renforcé par le législateur et agir avec les bons instruments. Nous avons tout l’appareil législatif permettant de répondre, dans la durée, à la situation qui est la nôtre. » Car c’est bien à des modifications substantielles et inquiétantes de la loi que le gouvernement souhaite parvenir.
... https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/ ... -permanent


Les assignations à résidence hors état d’urgence votées à l’Assemblée
L’article 3 de la loi antiterroriste permet des « mesures individuelles de surveillance » pour des personnes soupçonnées de sympathie terroriste, sans contrôle d’un juge.
L’Assemblée nationale a voté à main levée, dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 septembre, l’article permettant des assignations à résidence, hors état d’urgence, dans le projet de loi antiterroriste, après des heures de joutes parfois tendues.
... http://www.lemonde.fr/police-justice/ar ... twthGGO.99
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 21:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 30 Sep 2017, 18:07

Brèves de l’État d’urgence, une brochure pour saisir l’ampleur du phénomène

En assemblant cette brochure nous essayons de donner un aperçu de l’infinité des réalités que crée l’état d’urgence pour les personnes qui le subissent. Face à la multitude de petites histoires, il nous a semblé utile d’en présenter quelques-unes qui, par leur banalité ou leur rareté, permettraient d’éclairer l’ampleur du phénomène. Les chiffres bruts du Ministère qui introduisent la brochure témoignent d’une certaine ampleur quantitative que nous avons choisi d’appuyer d’un inventaire non exhaustif de cas concrets. La brochure se termine sur quelques bribes de témoignages qui permettront peut-être de donner du corps à ces expériences.

Le caractère spectaculaire de ces multiples histoires ne doit pourtant pas masquer la réalité. Bien sûr la disparition de la différence entre Justice et Police entraîne une concentration de pouvoir dans les mains de l’administration. Cette concentration de pouvoir augmente machinalement les possibilités de nuisance répressive et s’accompagne chez les policiers d’un sentiment accru d’impunité. Toutefois, aucun des dispositifs mis en application n’est une réelle nouveauté. Les interdits de stades sont déjà soumis à des système de pointages au commissariat. Les personnes sous contrôle judiciaire expérimentent déjà les joies de l’assignation à résidence. La perquisition est un acte de police quotidien. L’occupation militaire du territoire est continue depuis l’invention de Vigipirate. Les Zones de Sécurité Prioritaire (ZSP) connaissent déjà le quadrillage généralisé du territoire. Croiser un agent de police exposait déjà à l’ « outrage et rébellion » avant qu’il ne soit assorti de la désormais fameuse « apologie du terrorisme ». Et avec deux morts depuis le début de l’état d’urgence l’activité létal de la police se trouve dans sa moyenne annuelle. D’ailleurs ce n’est pas la police de l’état d’urgence que dénoncent 18 adolescents en portant plainte contre les policiers de la BAC de leur quartier pour « violences volontaires aggravées », « agression sexuelle aggravée », « discrimination » et « abus d’autorité » en décembre 2015. L’activité de l’appareil répressif pendant l’état d’urgence apparaît bien comme la généralisation d’un état de non-droit déjà en vigueur quotidiennement sur tout un tas de territoires.

Au quotidien, les personnes perçues comme musulmanes ou arabes et plus généralement « extra-européennes » subissent déjà plus de contrôles d’identité, ils ont déjà plus de chance d’être emmenés au poste, d’être poursuivis et finalement condamnés. Tout comme être identifié comme militant soumet déjà à une attention particulière de la police. C’est aussi plus généralement les pratiques sociales des classes populaires qui sont criminalisées : une certaine propension à pratiquer l’échange en refusant la taxe, à utiliser la rue bruyamment, à produire soit même ou encore à traverser les frontières. Ces populations, les territoires où ils vivent, sont déjà sujets à des régimes d’exception.

L’état d’urgence c’est la généralisation de tous les régimes d’exception qui existent au quotidien, c’est bien là la vocation de tout régime d’exception que de se généraliser. La dynamique répressive est à l’enflement des dispositifs : La BAC c’est déjà la généralisation d’un régime d’exception propre à la capitale, les centres de rétention sont créés quand le pouvoir socialiste légalise une pratique de rétention extrajudiciaire. Vigipirate, conçu comme un état d’urgence « light » et donc à vocation temporaire, devient permanent à sa troisième activation. L’enfermement des mineurs est passé avec les Établissements Pour Mineurs (EPM) du stade de l’exception à celui de pratique commune, alors même que les discours disaient que leur création visait à faire disparaître les quartiers pénitentiaires pour mineurs... C’est le propre de toute institution de chercher à augmenter son champ d’action, comment s’attendre à une autre approche de la part des institutions répressives.
Il s’agit donc de prendre acte et d’organiser notre solidarité, contre l’état d’urgence mais aussi contre la répression au quotidien.

Témoin - caisse de solidarité Lyon.
39, rue Courteline
69100 Villeurbanne
caissedesolidarite [ a ] riseup.net
06 43 08 50 32

Brochure PDF : https://rebellyon.info/home/chroot_ml/m ... rgence.pdf
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede clateuf » 02 Oct 2017, 09:17

Communiqué de la Fédération Anarchiste Lyon sur l'entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, part.1

C'est dans une indifférence totale, que l'assemblée nationale adopte une à une les mesures autoritaires et liberticides du projet de loi anti-terroriste porté par notre cher G. Collomb, ministre de l'intérieur, ex maire de Lyon que l'on a pu voir en action lors de la première journée d'action contre la loi travail 2 dans la capitale des Gaules le 12 septembre.
(voir texte « la solidarité plus forte que la matraque » https://etincelle-noire.blogspot.fr/201 ... ail-2.html ou la
http://www.monde-libertaire.fr/?article ... _matraque_! ).
Le ministre peut compter sur l'ex patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, chargé de mission sur les questions d'intervention auprès du directeur général de la police nationale.
C'est donc quelques semaines après l'adoption par le sénat, le 20 juillet dernier, du projet de loi antiterroriste, que nos chers/chères député-e-s passent au vote des différentes mesures de la nouvelle loi anti-terroriste. Rappelons qu'elle a pour but de pérenniser, en mettant dans le droit commun, plusieurs mesures du régime exceptionnel de l'état d'urgence en place depuis les attentats du 13 novembre 2015 et prolongé 6 fois.

Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juin septembre, les député-e-s ont ainsi adopté l'article 3 du projet de loi anti-terroriste qui concerne les perquisitions administratives, nommées avec « humour » les « visites domiciliaires » qui peuvent s'accompagner de « saisies des documents, objets ou données qui s'y trouvent ». Ces perquisitions resteront à l'initiative du préfet, à la différence des perquisitions judiciaires, elles devront néanmoins avoir l'aval du juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de grande instance de Paris après un avis du procureur de Paris. Elles ne pourront être faite avant 6h du matin et après 21h sauf sauf autorisation motivée du JLD fondée sur « l'urgence de l'opération ».
Durant la même nuit la mesure concernant l'assignation à domicile, appelée « mesures individuelles de surveillance », a elle aussi été votée. Le ministre de l'intérieur pourra décider de ces assignations, ..... pour lire la suite https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/entree-de-letat-durgence-dans-le-droit.html
Avatar de l’utilisateur-trice
clateuf
 
Messages: 128
Enregistré le: 01 Mar 2015, 19:55

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 04 Oct 2017, 21:41

Compte rendu de la Manifestation contre l’État d’Urgence à Lille le 30/09/2017

Les fait sont relativement nouveaux et méritent qu’on se penche sur les détails de cette journée.
Une manifestation était prévue au départ de la place Rihour à 17h, afin de dénoncer publiquement l’état d’urgence permanent et l’opacité des différentes affaires judiciaires mêlant police, justice et militants d’extrême droite Lillois (lire « quand la réalité dépasse la pire des fictions » sur Indymedia Lille).

Tout le monde avait en tête la dernière tentative de mouvement collectif autour de ces affaires, en mai dernier, rapidement réprimée par la police (lire « Crimes fascistes et état d’urgence : un silence infini ? » sur indymedia Lille pour plus d’infos). Les personnes présentes s’attendaient déjà au minimum à un contrôle d’identité…

La journée avait déjà de quoi être chargée, le matin, un rassemblement à 11h était prévu, contre la suppression des contrats aidés. L’après midi, à 14h, le planning familial relayait un appel européen à se rassembler contre la remise en cause généralisée du droit à l’avortement libre et gratuit pour toutes. Enfin, la France insoumise, toujours en quête d’asseoir une légitimité de contestation sociale et de représenter le mouvement de contestation dans son ensemble, appelait à une « casserolade » à 17h.

Dès 15h, la police sous toutes ses formes (DCRI, Commissaire, Bac, Garde Mobile, police nationale, flics en civils divers, police équestre) prend position sur la place Rihour et sillonnent l’ensemble du périmètre. Ils profiteront de la dispersion des personnes présentes au rassemblement du planning familial pour prendre la place et se rendre compte de qui arrivera en avance à la manif de 17h, et ainsi pouvoir, de manière systématique, contrôler toute personnes et tout groupes arrivant sur place ou décidant de rester. Toutes les identités sont ainsi récoltées, les sacs sont systématiquement ouverts et fouillés, les remarques diverses fusent au gré des personnes reconnues, certaines personnes font l’objet de coup de pression individuels.

Nous pouvons compter finalement aux alentours de 18h entre 200 et 300 personnes présentes pour manifester. Un cortège se forme finalement, sous étroit contrôle policier, et prend la direction de la rue nationale. Le dispositif de contrôle, nous disions, est important et humiliant. Les abords du cortège sont encadrés, la circulation est coupée, peu de badauds ont la possibilité de s’approcher et de lire le contenu des tracts et des messages des banderoles. Le cortège assure le minimum, être présent dans la rue, tenter de faire passer le message à travers les tracts distribués et les slogans hurlés, mais la rue est belle et bien tenue par les flics et la préfecture.

La manifestation se rendra sur la rue Solférino, passera par la rue des postes et se dispersera rue Jules Guesde.

Selon nous, plusieurs fait sont marquant donc : il semble qu’il soit désormais établi que la stratégie policière Lilloise soit de tuer dans l’œuf toute tentatives de débordements dans le cadre des manifestations en occupant en amont le terrain de la rue, en contrôlant, en fouillant, en identifiant et intimidant les personnes susceptibles d’y participer.

Plus positivement, nous remarquons néanmoins qu’une initiative autonome de travailler sur ces questions d’état d’urgence et d’obscurité judiciaire est relayée et signée par des organisations syndicales du département. La preuve donc que des liens durables ont pu être crées ces derniers mois (on pense au mouvement contre la loi travail du printemps 2016) entre différents secteurs, professionnels ou non, et que des questions telles que la répression, la violence, le racisme, la précarité, soient traitées de manière transversale et intersectorielle. Saluons donc cet effort et espérons que nous travaillerons en ce sens dans les luttes à venir. La route et longue car il est difficile de mobiliser en masse (rappelons que l’appel à venir à Lille le 30 à été relayé de manière nationale), il faut donc à notre sens continuer à consolider des liens avec différents groupes et organisations, à être présent sur toutes les luttes d’émancipation (le droit des personnes étrangères, ce qu’il se passe à Calais et Lille est notable, l’homophobie policière avec le récent tabassage d’une personne homosexuelle dans le commissariat de Lille sud le soir de la braderie…).

Quelques heures après la manifestation s’est tenu un concert de soutien à la caisse de défense collective Lilloise au récemment ouvert Espace Autonome des 18 Ponts dans le quartier de Moulins (voir communiqué d’ouverture sur Indymédia Lille). A peu près autant de personnes sont venue pour écouter du punk et du rap et terminer sur une note un peu plus entraînante cette journée.

Notons enfin que cette journée se plaçait dans le cadre d’un cycle autour de l’état d’urgence qui avait commencé quelques jours plus tôt avec une rencontre avec des avocats pour un atelier de connaissance et de partage autour de l’aspect juridique à la Bourse du Travail de Fives. Le vendredi 29 se tenait également une écoute collective autour du documentaire audio « Rock Against Police » (disponible gratuitement sur http://rapdocsonores.org) à l’Espace Autonome des 18 ponts. Enfin, une journée de rencontre se tiendra à la fac Lille 3 en présente d’Oreste Scalzone, militant autonome Italien des années 70, le 10 octobre prochain.

Eddy Milan – 03/10/2017


https://lille.indymedia.org/spip.php?article31082
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede clateuf » 05 Oct 2017, 20:54

Communiqué de la Fédération Anarchiste Lyon : Entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, part.2

Mardi 3 octobre, les dernières mesures du projet de lois « anti-terroriste » étaient votée, (415 pour, 127 contre). Cette ensemble de mesures renforce les pouvoirs des « forces de l'ordre » au détriment du pouvoir judiciaire et contient de nouvelles dispositions de surveillance électronique. Le gouvernement voulant aller au plus vite pour que toutes ces mesures entrent en vigueur, choisit la version accélérée en convoquant une assemblée mixte paritaire (sénat/assemblée) dans la semaine prochaine pour une adoption définitive du projet « anti terroriste » à la mi-octobre. Il est certain qu'avec tout les mouvements sociaux du moment et à venir, le gouvernement a hâte d'avoir tout son nouveau dispositif répressif pour « répondre aux mieux à la grogne sociale et politique ».

Dernières mesures du projet de loi votées ce mardi à l'assemblée, on retrouve sans surprise :
.... http://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/communique-de-la-federation-anarchiste.html
Avatar de l’utilisateur-trice
clateuf
 
Messages: 128
Enregistré le: 01 Mar 2015, 19:55

Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 20:07

Convocation de police sur le lieu de travail d’un camarade et interdiction de manifester

La mise en place permanente de l’État d’urgence et de ses abus fait déjà des ravages.
Si nous ne nous faisions aucune illusion sur la neutralité de la justice et de ceux qu’elle protège ; il est désormais officiel que la police et les autorités n’ont même plus besoin d’elle pour agir.

Ce matin des policiers sont venus sur le lieu de travail d’un de nos camarades sommer sa hiérarchie de l’envoyer au commissariat sans délais.

Sur place, notre camarade s’est vu interdire sa présence lors de notre contre-rassemblement organisé ce samedi 7 Octobre sans aucune décision de justice.

Les autorités et les services de police peuvent désormais venir vous chercher sur votre lieu de travail avec toutes les conséquences que cela comporte en terme d’image, de sanction, de présomption, librement sans aucune autorisation particulière.

La police peut vous interdire de joindre un rassemblement contre des militants néo-nazis.
Être militant-e-s de gauche, engagé-e-s contre l’extrême-droite, constitue un prétexte au harcèlement policier.

La liberté se meure en silence, l’arbitraire devient total et nous, militant-e-s engagé-e-s sommes à la merci de l’État et des autorités locales.
Ces dispositions de l’État d’urgence sont appliquées avec zèle par le pouvoir en place, nous n’imaginons même pas ce qu’il en sera avec un parti comme le FN au pouvoir.

... https://rebellyon.info/Convocation-de-p ... u-de-18242
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

PrécédenteSuivante

Retourner vers France

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 4 invités