Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede altersocial » 18 Jan 2013, 21:26

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Les vraies raisons de l’assassinat des trois militantes kurdes

Enquête exclusive pour comprendre les vraies raisons de l'assassinat des trois militantes kurdes la semaine dernière à Paris. Un triple meurtre en lien direct avec les négociations entre le PKK et la Turquie et ses enjeux régionaux, en Syrie notamment.

L’exécution des trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan en plein Paris, le 9 janvier dernier, s’inscrit dans le contexte de négociations entre le gouvernement turc et les rebelles du PKK pour mettre fin à un conflit vieux de 28 ans, qui a fait plus de 40.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Un triple meurtre pour une partie de billard à trois bandes entre Ankara, Damas et les Kurdes.

Les trois femmes sont retrouvées mortes au 147 rue Lafayette, dans les locaux de la Fédération des associations kurdes de France et du Centre d’information du Kurdistan. Mais pour les Kurdes, "le 147" est également le siège officieux du PKK en France. A ne pas confondre avec l’Institut kurde de Paris dirigé par Kendal Nezan, situé sur le trottoir d’en face à 40 numéros près, au 106. L’Institut est une centre d’information politique, historique et culturelle sur le problème kurde. Il est loin de l’idéologie stalinienne du PKK. Kendal Nezan était un proche de Danièle Mitterrand et de sa fondation "France liberté".

Qui sont les victimes?


Sakine Cansiz, Fidan Dogan alias Rojbin et Leyla Soylemez sont les trois victimes.

La première arrive de Bruxelles. Souhaitant repartir le jour même en Belgique, elle a sa valise à portée de main. Née à Tunceli en 1958, elle s'installe à Ankara dans les années 70 pour ses études. C’est la seule femme présente à la fondation du PKK en 1978, dans un petit village non loin de Diarbakir. Elle est arrêtée en 1980 et passe onze ans en prison où elle est régulièrement torturée. A sa libération, elle rejoint les maquis du PKK dans la région d’Elazig, puis s’installe en Allemagne en 1993. Elle aurait obtenu l’asile politique en France et avait des relations avec les partis socialiste et communiste français. Elle a été emprisonnée à Hambourg en mars-avril 2007. Elle était aussi très active auprès du parlement européen. C’était une inconditionnelle du fondateur et Secrétaire général du PKK, Abdullah Öçalan, dit Apo.
Fidan Dogan-Rojbin est née à Elbistan en 1980, elle arrive très jeune avec sa famille à Lyon où elle est scolarisée dans les écoles françaises, puis poursuit ses études à Strasbourg. Elle travaillait en direction de la diaspora kurde de France, de Belgique et d’Allemagne. Représentante-dirigeante en France du Centre d’information du Kurdistan, au 147, elle était aussi membre du Conseil national kurde, autre cache-sexe du PKK.
Leyla Soylemez, 24 ans, était une jeune stagiaire, faisant fonction de secrétaire du Centre d’information. Membre d’une association de jeunesses kurdes pro PKK, elle vivait entre la France et l’Allemagne.

Toutes les trois avaient souhaité être seules dans les locaux. Bizarrement, Sakine Cansiz ne bénéficiait pas de sa protection habituelle d’un ou deux gardes du corps, généralement lourdement armés. Les trois femmes attendaient une visite des plus discrètes. Quand dans l’après-midi de ce jeudi fatal, on a sonné à la porte, elles sont venues ouvrir en totale confiance.

Et c’est alors qu’un ou plusieurs tueurs professionnels les ont abattues de deux balles dans la tête avec des armes munies de silencieux. Leurs crimes accomplis, ils ont pris soin de fermer la porte à clé et de quitter probablement la France au plus vite. Les corps des trois femmes ont été découverts le soir même à une heure du matin par des militants du PKK. Sans doute, les hommes chargés de la protection de Sakine Cansiz qui devaient la ramener à Bruxelles et inquiets de n’avoir aucune nouvelle.
Etranges émissaires

De toute évidence, les trois militantes attendaient un ou des émissaires des plus discrets, cette réunion sans témoins étant sans aucun doute en relation avec les négociations ouvertes en décembre dernier, entre Ankara et le PKK pour mettre fin à cette guérilla qui a débuté en 1984.

Aujourd’hui, la Turquie est pressée de conclure pour plusieurs raisons: montrer à l’UE son ouverture démocratique, éviter une autonomie du Kurdistan syrien lié au Kurdistan irakien qui pourrait donner des idées aux Kurdes turcs, et faire tomber le régime de Bachar Al Assad en lui enlevant la carte kurde (voir Myeurop, 7 janvier 2012, "Les Kurdes de Syrie, cruel dilemme pour la Turquie") et enfin mettre fin aux combats qui ont repris en Anatolie orientale, faisant 900 morts depuis juin 2011.

Kendal Nezan s'interroge:

Nous ne savons pas d’où venaient ces émissaires officieux. Etaient-ils mandatés par les conseillers politiques du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, par l’armée, par les services secrets ? Mais n’oublions pas que lors des négociations entre Téhéran et les Kurdes iraniens, les émissaires étaient en réalité les assassins."

En effet, en 1989, Abdulrahman Ghassemlou, le chef du PDKI (Parti démocratique kurde d’Iran) avait accepté de rencontrer à Vienne des émissaires du régime théocratique iranien. Les émissaires mandatés par Téhéran ont tué tous les leaders kurdes présents.

Mais alors que le Premier ministre turc souhaite négocier, il n’y a aucune raison qu’il ait envoyé des émissaires-tueurs. A l'inverse, au sein de l’appareil d’Etat turc, il existe des forces totalement opposées à une réconciliation avec les Kurdes. Ces forces auraient pu infiltrer la délégation d’émissaires, ou plus probablement, munies de tous les codes de reconnaissance, auraient envoyé une autre délégation, court-circuitant ainsi les vrais émissaires dans le but de tuer les trois femmes ?
La Syrie ou des ultra-nationalistes turcs?

Les trois pistes les plus probables sont les suivantes :

Les services secrets syriens
Un règlement de compte au sein du PKK
Des ultra-nationalistes turcs infiltrés dans l’appareil d’Etat.

En Syrie, le régime du clan Al-Assad a mis en place une multitude de services secrets différents. Services de l’armée de terre, de l’air, de la marine, de la gendarmerie, de la présidence, des forces syriennes au Liban… Damas pourrait aujourd’hui faire payer à Ankara son aide à l’ASL (Armé syrienne libre), sachant que la majorité des Kurdes syriens, bien qu'ayant rompu avec le régime syrien, s’opposent désormais ouvertement à l'Armée syrienne libre (ASL) la principale force armée opposée au régime de Bachar Al-Assad. En particulier le PYD (Parti de l’unité démocratique) qui combat avec le PKK.

Or si le PKK faisant la paix avec Ankara, les kurdes syrien du PYD seraient affaiblis et n’aurait plus la force de s’opposer à l’ASL, au profit du PDKS (Parti démocratique kurde de Syrie) qui est, lui, favorable à l’ASL et dispose de 2.000 combattants en réserve dans le fief du PDK (Parti Démocratique du Kurdistan) de Massoud Barzani dans le nord de l’Irak.

Les agents syriens ont l'expérience de ce genre d’opération. Ce sont eux qui ont assassiné Louis Delamare, ambassadeur de France au Liban, le 4 septembre 1981 ! Par ailleurs François Hollande a reçu officiellement l’opposition syrienne et est en pointe pour demander des sanctions internationales contre Damas. Ce triple assassinat serait, dans cette hypothèse, un avertissement de Damas à Paris.

Autre hypothèse: un règlement de comptes interne. Le PKK est une organisation marxiste-léniniste dans sa version stalinienne. Le culte d’Apo est la base de l’organisation. Dans les manifestations à Paris suite aux trois assassinats, il y avait plus de drapeaux à l’effigie d’Apo que de drapeaux du PKK ou du Kurdistan. Les purges et les assassinats ont frappé tous ceux qui ont un jour critiqué le guide. Même le propre frère d’Apo a été vertement tancé, mais grâce à sa filiation il eu la vie sauve.

En général, ces purges sanglantes ont lieu dans les camps du PKK dans le nord de l’Irak. Pour Kendal Nezan :

Sachant que Sakine Cansiz était présente dans le nord de l’Irak quelques mois avant son assassinat, elle aurait pu être tuée sur place. Donc je ne pense absolument pas qu’il s’agisse d’un règlement de compte interne".

Au sein de la diaspora kurde, le PKK pratique à grande échelle l’impôt révolutionnaire et rackette les commerçants kurdes dans toute l’Europe. Par ailleurs, après le kidnapping d’Apo à l’ambassade grecque de Nairobi au Kenya le 15 février 1999, le chef suprême n’a pas vraiment eu une attitude particulièrement courageuse. Pour sauver sa peau, il a très rapidement appelé à un cessez-le-feu.

La majorité des chefs de brigades du PKK dans les montagnes ont obéi. Mais quelque uns, dont deux ou trois chefs historiques, ont refusé de déposer les armes et ont continué le combat, organisant même des attentats terroristes dans les grandes villes de l’Anatolie occidentale. Les services secrets grecs, EYP, ont été aussi largement déçus l'attitude jugée "lâche" d’Apo.

Aujourd’hui les 2.000 peshmergas du PKK installés dans leur camp de Mandil, et aux alentours, dans le nord de l’Irak, sont sous le contrôle de Murat Karayilan, un commandant militaire historique proche d’Apo qui soutient le processus de paix.

En revanche son homologue Bahoz Erdal, de son vrai nom Fehman Huseyin, est contre. Il s’agit d’un Kurde syrien. C’est lui qui contrôle l’ensemble des Kurdes syriens qui se battent dans les rangs du PKK en Turquie depuis le printemps 2011. Ils représentent aujourd’hui 25% des combattants et ont souvent la double appartenance PKK-PYD. Pour eux, les combats en Turquie protègent aussi leurs frères qui viennent de libérer les trois régions kurdes du nord-est de la Syrie et qui s’affrontent à l’ASL et aux milices turkmènes. Dans la région de Mossoul en Irak, les milices Turkmènes s’affrontent régulièrement avec les forces autonomes kurdes.

Enfin, les organisations d’extrême gauche turques et kurdes ne brillent pas par leur fonctionnement démocratique. Le DHKP (Parti révolutionnaire de libération du peuple), marxiste-léniniste, s’est coupé en deux dans les années 80. D’un côté Dev Yol (Chemin révolutionnaire), de l’autre Dev Sol (Gauche révolutionnaire de Dursun Karatas), très proche du PKK. A Paris, ces deux organisations désormais concurrentes ont leurs locaux dans la même rue, juste derrière la rue Lafayette. Dans les années 90, ils ont réglé leurs comptes armes à la main en pleine rue.
La bête noire des Israéliens

Ce n’est pas la première fois que l’Etat turc tente de résoudre le problème kurde en menant discrètement des négociations avec le PKK.

La dernière a commencé en décembre 2012. La crise syrienne a montré au Premier ministre Erdogan l’urgence d'une solution au problème kurde. Son principal conseiller politique, Yalçin Akdogan, déclarait il y a peu : "L’usage de la force ne suffit pas pour en finir avec le PKK".

Erdogan demande alors à son ami Hakan Fidan, le directeur du MIT, service secret turc, d’entrer en contact avec Apo dans sa prison d’Imrali, dans la mer de Marmara, pour négocier un désarmement. Fidan, né en 1968 à Ankara, a fait ses études supérieures à l’université du Maryland. Il a été nommé à la tête du MIT le 28 mai 2010 pour purger le service des éléments ultra-nationalistes et barbouzes.

Fidan est la bête noire des Israéliens et surtout du Mossad, car c’est lui qui a organisé les deux flottes de bateaux vers Gaza. En effet le Mossad avait l’habitude de travailler avec une armée turque et un MIT, laïcs, républicains, kémalistes qui avaient signé des accords de défense entre Tel Aviv et Ankara à la fin des années 90.

8.000 militants en prison

Or Erdogan, avec l’aide de Fidan, a changé l’orientation de la politique étrangère turque, se rapprochant des pays arabes surtout après la chute des dictatures en Tunisie, Libye, Egypte, dans un esprit "néo-ottomaniste" en voulant exporter l’idée d’un gouvernement "islamiste modéré" qui est la base du programme du parti au pouvoir depuis novembre 2002, l’AKP (Parti pour la justice et le développement).

Fidan, qui au niveau du protocole est l’équivalent d’un vice-premier ministre, se rend à Imrali pour rencontrer Apo, le seul détenu de cette prison, une semaine avant les trois assassinats de Paris. A ce jour, 8.000 combattants et membres des organisations non-combattantes du PKK sont en prison.

Le deal entre Fidan et Öçalan est simple : désarmement des combattants du PKK en Anatolie orientale avec possibilité pour ces derniers de rejoindre sans encombre le nord de l’Irak. En échange Apo demande peu: reconnaissance de la langue et la culture kurdes en Turquie et, si possible, la libération de 300 militants qui travaillaient dans les associations proches du PKK mais qui n’ont jamais pris part à la lutte armée.
L'ombre des "Loups Gris"

Trois des quatre partis turcs présents au parlement, sans avoir eu vent des négociations en cours, s’étaient déclarés depuis plusieurs mois pour des négociations: l’AKP au pouvoir, le CHP dans l’opposition (centre-gauche républicaine kémaliste) et le BDP (Parti pour la paix et la démocratie) représentant la minorité kurde. Un député de ce parti a été associé à la négociation et autorisé à rencontrer Apo en tête à tête. Seul, le MHP (Parti de l’action nationaliste), troisième force au parlement, est contre depuis toujours.

Ce parti ultra- nationaliste a été fondé en 1969 par le colonel Alparslan Türkes. Chypriote turc, jeune officier de l’armée kémaliste, il a fait quelques années de prison durant la Deuxième Guerre mondiale pour apologie du nazisme et de Hitler à l’époque où Ismet Inönü, le successeur de Mustapha Kemal, essayait de garder la Turquie dans la neutralité.

Le MHP est très lié à l’association des Loups Gris. Il s’agit de l’aile panturquiste du Kémalisme, fondée par Ziya Gökalp et Nihal Atsiz. Ils sont très bien implantés à Chypre nord, en zone occupée par l’armée turque depuis août 1974. Les Loups Gris sont des militants d’extrême droite ultra violents. A leur actif, l’assassinat de militants d’extrême gauche, de syndicalistes, de membres des minorités et de défenseurs des droits de l’homme. Ils ont trempé dans la tentative d’assassinat de Jean Paul II.

Le 19 janvier 2007, ils ont tué Hrant Dink à Istanbul. Ce dernier, un Arménien de Turquie, était le fondateur et le directeur de l’hebdomadaire bilingue turc-arménien, Agos, et militait pour la reconnaissance du génocide. Son assassin, Ogün Samast, 17 ans à l’époque, aidé de deux complices, venait de Trébizonde, un fief des Loups Gris, sur les bords de la mer Noire en pays Laze.
Assassinat du Premier ministre

La première a eu la conséquence la plus grave. Turgut Özal, Premier ministre de 1983 à 1989, avait commencé sa carrière politique dans les milieux islamistes pour ensuite prendre la tête d’un parti de la droite libérale. Il n’a eu de cesse d’amoindrir le poids de l’armée dans la vie politique du pays et de lui enlever ses prérogatives protocolaires. En 1989, il devient Président de la République. D’origine kurde, il tente pour la première fois depuis 1984 de négocier avec le PKK. Des contacts sont pris au début des années 90.

Mais, d’une santé fragile, il meurt le 17 avril 1993 dans son bureau, victime officiellement d’une crise cardiaque. L’opinion publique en doute. Finalement, la justice ordonne le 3 octobre 2012, l’exhumation de son corps pour analyses. Les légistes ont retrouvé des traces de DDT, de cadmium, de polonium et d’américium dans sa dépouille. Le Président de la République a donc été assassiné pour avoir voulu régler le problème kurde.

La deuxième tentative a lieu en 2009 mais échoue, elle aussi, dans des circonstances confuses. La troisième a lieu en 2011. Hakan Fidan rencontre secrètement des représentants du PKK à Oslo. Il prend soin de faire enregistrer les conversations par une caméra pour pouvoir en rendre compte à son Premier ministre. Mais la vidéo finit à la télévision et devant le tollé provoqué, les négociations sont interrompues. La fuite ne peut provenir que de deux secteurs : l’entourage du Premier ministre ou certains cercles du MIT hostiles à leur nouveau patron qui est en train de faire le ménage dans les services secrets turcs.
Nouvelle donne politique

Ces velléités de négociation d'Ankara avec le PKK s'inscrivent dans un renouvellement de la donne politique en Turquie.

En juin 1996, le parti islamique, Refah Partisi (Parti de la prospérité), gagne les élections en Turquie et prend le pouvoir avec comme Premier ministre Necmettin Erbakan. En juin 1997, il est renversé par un coup d’Etat "à blanc" de l’armée. Nul besoin de faire sortir les chars. Les pressions ont été tellement fortes qu’Erbakan a jeté l’éponge. Le Refah est dissout en 1998 et renaît sous le nom d’AKP et arrive au pouvoir en novembre 2002. Quelques mois plus tard des militaires tentent sans succès un coup d’Etat.

Erdogan décide alors de mettre l’armée au pas et ce que l’on appelle en Turquie "l’Etat profond", c’est-à-dire les instances barbouzardes qui infiltrent l’Etat aux plus hauts niveaux. La justice commence ses enquêtes en juin 2007 et le premier procès a lieu en octobre 2008.

Entre juin 2007 et novembre 2009, près de 300 personnes ont été arrêtées. 194 ont été inculpées dont nombre de militaires et surtout de membres du JITEM (Service de renseignement et antiterrorisme de la gendarmerie). Le JITEM était le fer de lance de la contre-guérilla en Anatolie orientale. En février 2011, le tribunal d’Istanbul inculpe d'autres officiers de l’armée. Aujourd’hui 326 officiers, souvent de haut rang, restent incarcérés. C’est la première fois que l’armée qui dirige la Turquie depuis 1922 est repoussée dans ses casernes, loin du champ politique

Même si l'armée a été largement été épurée, la gendarmerie et le MIT, étaient capables d’assassiner trois militantes kurdes en plein Paris, certainement avec l’aide des Loups Gris réfugiés en Allemagne, en Belgique et dans l'Est de la France.
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede altersocial » 01 Fév 2013, 21:46

L'extrême droite néo-fasciste turque sur la sellette, il n'y avait bien que la police française pour ne pas penser à cette piste prioritaire :roll: :

Kurdes abattues : l’ombre des nationalistes turcs

Tout semblait simple quand la justice française annonça la semaine dernière la mise en examen d’Omer Güney, 30 ans, pour l’assassinat à Paris, le 9 janvier, dans un appartement près de la Gare du Nord de trois militantes de la guérilla kurde, dont l’une de ses figures historiques, Sakine Cansiz. Le jeune homme servait de chauffeur et d’accompagnateur lors de ses passages dans la capitale française à cette fondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan qui mène la lutte armée contre Ankara. Cela confortait l’hypothèse d’un règlement de compte au sein de cette organisation considérée comme terroriste aussi bien par Washington que par l’Union européenne. Mais depuis tout se complique.

Arrivé en France en 1987 à l’âge de 5 ans, le présumé meurtrier, employé dans une agence d’intérim comme agent d’entretien mais menant grand train, se déclarait militant du PKK. Il venait néanmoins très souvent - huit fois pour la seule année 2011 - à Ankara. Le maire de son village natal, près de Sivas en Anatolie centrale, assure que la famille ne cachait pas ses opinions ultranationalistes turques, votant régulièrement pour le Mouvement d’action nationaliste (MHP, extrême droite turque) et plusieurs journaux affirment qu’il n’y a aucune famille kurde sur place. Mais en France, Omer Güney était très actif dans les associations kurdes clamant sa honte d’un père kurde qui aurait renié sa kurdité et épousé une Turque.

Ce profil étrange pour un activiste de la guérilla du PKK nourrit tous les soupçons. Qui est-il vraiment ? Et qui sont les commanditaires de ce triple assassinat visant manifestement à saboter la négociation entamée depuis quelques semaines entre le gouvernement islamoconservateur de Recep Tayyip Erdogan et Abdullah Ocalan, leader charismatique du PKK emprisonné ? Il s’agit de mettre fin à une sale guerre qui, depuis 1984, a fait plus de 45 000 morts. «Le gouvernement se doit de donner les éclaircissements sur qui est vraiment Güney et s’il ne fait rien, il sera également suspect», a déclaré hier au Parlement Gultan Kisanak, coprésidente du BDP, Parti de la paix et de la démocratie, la principale force prokurde.

Ces mystères alimentent toutes les suppositions et la presse se déchaîne. «Comment croire que Güney tout seul ait pu tirer 10 balles sans que les trois femmes résistent», s’interroge le quotidien populaire Hurriyet. L’affaire divise même les journalistes du quotidien kurde Ozgur Politika. Un éditorialiste se demande si le tueur a touché la prime prévue par une directive pour ceux qui dénoncent les terroristes ou aident à leur arrestation. D’autres, dans le même journal, évoquent plutôt un complot de forces ultranationalistes visant aussi à affaiblir Erdogan.
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede Lila » 27 Déc 2014, 16:03

Vérité et justice pour Fidan, Sakîne et Leyla, le 10 janvier à Paris

Soyons nombreux samedi 10 janvier 2015 à Paris pour exiger du gouvernement français qu’il fasse toute la lumière sur le triple assassinat des militantes kurdes Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez.

Le 9 janvier 2013, trois militantes de la gauche kurde étaient tuées à Paris, en plein jour.

L’enquête a révélé que l’assassin, Ömer Güney, était connecté aux services secrets turcs.

Depuis, l’enquête est stoppée. La raison d’État impose que Paris ne se fâche pas avec Ankara. Le gouvernement français ferme les yeux. Que vaut la vie de trois révolutionnaires kurdes ?

Soyons nombreux samedi 10 janvier 2015 pour dénoncer l’attitude de l’État français, condamner ce crime odieux et demander la justice et la vérité.

RDV 11 heures à gare du Nord,
manifestation jusqu’à la place de la République

Profitons-en pour faire connaître la révolution au Kurdistan syrien et affirmer notre solidarité avec la gauche kurde et sa lutte pour l’autonomie démocratique.

Manifestation organisée par le Conseil démocratique kurde en France (ex-Feyka), avec le soutien de nombreuses organisations françaises, dont Alternative libertaire.

http://www.alternativelibertaire.org/?V ... pour-Fidan
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede bipbip » 27 Juil 2015, 03:22

Assassinat de militantes kurdes à Paris : la justice souligne l’implication des services secrets turcs

Le 9 janvier 2013, à l’heure du déjeuner, trois militantes kurdes sont assassinées en plein Paris, dans un appartement de la rue La Fayette hébergeant une association communautaire. Sakine Cansiz, 54 ans, membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Fidan Dogan, 29 ans, surnommée « la diplomate », et Leyla Saylemez, 25 ans, dite « la guerrière », ont été froidement abattues de plusieurs balles dans la tête.

Après deux ans et demi d’enquête, le parquet de Paris a rendu, le 9 juillet, son réquisitoire définitif, que Le Monde a pu consulter. Il demande, comme l’a révélé Le Canard enchaîné dans son édition du 22 juillet, le renvoi devant une cour d’assises du principal suspect, Omer Güney, pour assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Ce document de plus de 70 pages est une pièce unique : pour la première fois, la justice française évoque la possible implication d’un service de renseignement étranger, en l’occurrence le MIT (équivalent turc de la Direction générale de la sécurité intérieure) dans un assassinat politique commis en France.

...http://www.lemonde.fr/police-justice/ar ... mp2SlJI.99
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede bipbip » 14 Aoû 2015, 01:13

Assassinat de trois militantes kurdes à Paris : le suspect renvoyé aux assises

A l’issue d’une enquête mettant en cause les services secrets turcs, Omer Güney, l’assassin présumé de trois militantes kurdes en 2013 à Paris, a été renvoyé jeudi 13 août devant les assises de Paris. Ce Turc de 33 ans, ancien agent d’entretien à l’aéroport de Roissy, sera jugé pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste », a appris l’AFP de source judiciaire. La date du procès n’est pas encore fixée.

Le 9 janvier 2013, en plein jour, trois activistes kurdes avaient été froidement abattues de plusieurs balles dans la tête dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan (CIK), dans le 10e arrondissement de Paris : Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) réputée très proche de son chef historique, Abdullah Ocalan, Fidan Dogan, 28 ans, surnommée « la diplomate » en raison de ses liens étroits avec la classe politique européenne, et Leyla Saylemez, 24 ans, « la guerrière », chargée de former des femmes à la guérilla.

Implication du renseignement turc

Durant l’instruction, Omer Güney a nié les faits malgré de nombreux éléments à charge : des caméras de vidéosurveillance l’ont filmé entrant dans l’immeuble du CIK peu avant les crimes, l’ADN d’une des victimes a été retrouvé sur sa parka, et sa sacoche contenait des traces de poudre.

L’enquête souligne en outre « l’implication » des services secrets turcs, le MIT, « dans l’instigation et la préparation des assassinats », selon des informations que s’était procurées Le Monde. Mais elle n’a pas réussi à établir s’ils en étaient les commanditaires. Les agents ont-ils agi « avec l’aval de leur hiérarchie » ou « à l’insu de leur service afin de le discréditer ou de nuire au processus de paix », engagé à l’époque entre Ankara et le PKK, s’interroge une source citée par l’AFP.

... http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede Lila » 18 Déc 2016, 19:12

Mort de l’assassin présumé des trois militantes kurdes tuées à Paris le 9 janvier 2013

Communiqué du Mouvement des Femmes kurdes en Europe

Le 9 janvier 2013, Sakine Cansız, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, trois militantes kurdes, étaient exécutées au cœur de Paris. Des documents et des enregistrements audio apparus après les faits montrent clairement que l’exécution des trois militantes a été commanditée par les services secrets turcs. La juge chargée de l’instruction avait clos son enquête en mai 2015 et renvoyé l’affaire devant la Cour d’assises. La justice française l’a cependant laissée traîner jusqu’en 2016 et, suite à l’insistance des familles des victimes, a finalement fixé la date du procès au 5 décembre 2016, avant de le repousser, sans motivation, au 23 janvier 2017.

Bien que l’État français ait été au courant de l’état de santé du suspect, il a empêché la tenue rapide du procès. Ainsi, en faisant traîner l’affaire, on a empêché que la justice soit rendue. Depuis le début de l’affaire, nous étions conscientes qu’il risquait d’y avoir des obstacles à la tenue du procès. En effet, nous craignions que le suspect soit enlevé ou bien qu’il meure avant le procès et nous avions partagé nos craintes avec l’opinion publique.

Nous venons d’apprendre, à un mois de la date du procès, la mort de l’accusé. Son état de santé se serait aggravé, ce qui avait motivé une demande de mise en liberté introduite par son conseil, demande qui devait être examinée le 19 décembre.

Ces rebondissements montrent clairement que, pour protéger ses intérêts politiques et économiques, l’État français a fait tout son possible afin d’empêcher que la vérité soit faite dans cette affaire, en repoussant dans le temps la date de la tenue du procès. Il s’est rendu coupable de complicité avec l’État turc, en collaborant étroitement avec le pouvoir fasciste d’Erdogan. Pour empêcher qu’on demande des comptes à l’État turc, toutes sortes de marchandages et de ruses ont été employées entre ces deux pays.

Jusqu’à présent, 25 personnes qui défendaient la paix et la liberté ont été assassinées en France du fait de leurs idées et de leurs activités politiques. La plupart de ces assassinats ont été commandités par des États. Le but de ces crimes était toujours le même : anéantir les chances de paix, écraser les soulèvements populaires contre les mesures anti-démocratiques et belliqueuses, mettre fin aux espoirs de démocratie et de paix. Jusqu’à présent, aucun de ces assassinats politiques n’a été élucidé par les tribunaux bien qu’on connaisse les assassins. L’arrestation de l’assassin des trois militantes kurdes allait permettre, pour la première fois, qu’il y ait un procès afin d’élucider ces crimes politiques d’État. Les forces obscures qui étaient menacées par ce procès ont tout fait pour retarder la tenue du procès en usant de toutes sortes de ruses.

Nous, les femmes kurdes, nous savons très bien que cette affaire est politique, que son élucidation éclairera la question kurde. Ceux qui ne veulent pas que la question kurde soit résolue, qui provoquent des guerres et des conflits inter-ethniques et/ou confessionnels ont empêché que cet assassinat politique soit élucidé.

Le mouvement des femmes kurdes ne laissera jamais cette affaire qui a meurtri tout un peuple. Nous allons montrer le visage fasciste et génocidaire de l’état turc soutenu par le gouvernement français, en nous unissant sur la scène internationale avec toutes celles et ceux qui sont épris-es de vérité et de justice.

Nous appelons toutes les femmes kurdes, leurs amies, ainsi que tous qui se disent humains à protester en masse devant les consulats français dans le monde entier, le mercredi 21 décembre, pour demander des comptes à l’Etat français qui garde le silence dans cette affaire depuis près de 4 ans.

Par ailleurs, nous appelons à un grand rassemblement à Paris, le 7 janvier 2017, pour crier par milliers « Nous sommes Sakine, Fidan et Leyla », pour que nos voix soient une gifle pour les assassins et les forces qui collaborent avec Erdogan et le gouvernement de l’AKP. La force de la vérité écrasera le règne de tous les dictateurs, pourvu qu’il y ait des gens courageux prêts à la défendre.

Mouvement des femmes kurdes en Europe.

17 Décembre 2016

https://entreleslignesentrelesmots.word ... vier-2013/
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede Lila » 02 Jan 2018, 02:05

Manifestation le 6 janvier, pour Sakine, Rojbîn et Leyla, assassinées à Paris, il y a 5 ans déjà

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Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, situés au 147 rue La Fayette, à Paris.

L’enquête menée en France a révélé nombre d’indices faisant apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs (MIT), comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »

Cependant, La mort d’Ömer Güney, le 17 décembre 2016, à un mois de son procès qui devait commencer à Paris, le 23 janvier 2017, nous prive d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc !

Alors que l’instruction avait été bouclée en mai 2015, et alors que l’on avait connaissance des graves problèmes de santé de Güney, cela dès son arrestation, pourquoi le procès a-t-il été fixé à une date aussi lointaine ? En différant la tenue de ce procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur son territoire ! Depuis les années 60, pas moins de 43 assassinats politiques ont été commis sur le sol français. Ils sont tous restés impunis !

Malgré les promesses faites par le Ministre de l’intérieur de l’époque, Manuel Valls, au lendemain des assassinats, les autorités politiques françaises n’ont jamais cherché à faire la lumière sur ce triple assassinat. Toujours soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, elles n’ont même pas pris la peine de recevoir les familles des victimes, ni les représentants de la communauté kurde.

Et que dire du refus du gouvernement français de lever le secret-défense sur des renseignements qui auraient pu permettre la progression de l’enquête judiciaire ? Privés de ces renseignements, les juges chargés de l’instruction ont finalement clos le dossier sans avoir pu remonter jusqu’aux commanditaires qui sont pourtant connus.

Jusqu’à quand la France va-t-elle fermer les yeux sur la dérive du régime turc qui, non seulement, viole en permanence les règles d’un Etat de droit et celles de la démocratie locale, mais qui entend aussi sévir en Europe où il déploie ses agents chargés d’espionner et d’éliminer ses opposants ?

La mort du meurtrier présumé n’entame en rien notre détermination à lutter pour la vérité et la justice !

Le ou l’un des exécutants est mort, mais les commanditaires sont toujours vivants et libres !

5 ans après, le silence des autorités françaises est plus assourdissant que jamais.

Nous exigeons d’elles toute la lumière sur ces assassinats et, enfin, la justice!

Signataires : Conseil démocratique kurde en France (CDKF), Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK), Mouvement de la Paix (MdP), Marche Mondiale des Femmes (MMF), Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB), Union des Etudiants kurdes en France (UEFK), Femmes Solidaires, Union des Femmes Socialistes (SKB), Association France-Kurdistan, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples (MRAP), Initiative pour un Confédéralisme démocratique, Solidaires, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

https://marchemondialedesfemmesfrance.o ... -ans-deja/
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede bipbip » 04 Jan 2018, 18:11

Manifestation du 6 janvier
Rajout liste signataires :
signataires : Conseil démocratique kurde en France (CDKF), Mouvement des Femmes Kurdes en Europe, Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK), Mouvement de la Paix (MdP), Marche Mondiale des Femmes (MMF), Amitiés Kurdes de Bretagne (AKB), Union des Etudiants kurdes en France (UEFK), Femmes Solidaires, Union des Femmes Socialistes (SKB), Association France-Kurdistan, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples (MRAP), Initiative pour un Confédéralisme démocratique, Union syndicale Solidaires, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Association Solidarité & Liberté Marseille, L’Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste (UPML), Les Amis de l’ICOR en France, Réseau Sortir du colonialisme, Ecologie Sociale, Alternative Libertaire, Réseau Féministe « Ruptures »
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede Béatrice » 05 Jan 2018, 19:55

samedi 6 janvier 2018 à MARSEILLE

-14 h Ombrière du Vieux Port

Coordination de la Marche Mondiale des Femmes 13 PACA
Justice et hommage aux 3 militantes kurdes assassinées à Paris en 2013
Rassemblement

En écho à la manifestation nationale du 6 janvier, la Coordination de la Marche Mondiale des Femmes 13 PACA organise un rassemblement à Marseille sous l’Ombrière le 6 janvier à 14 h.

http://www.millebabords.org/spip.php?article31181
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Re: Assassinat de trois militantes kurdes à Paris

Messagede bipbip » 06 Jan 2018, 20:38

Révélations de hauts responsables du MIT concernant le triple assassinat des militantes kurdes à Paris

Le KCK (Union des Communautés du Kurdistan) a divulgué des informations et des documents donnés par deux hauts responsables du MIT capturés par la guérilla.

Dans ces documents, figurent notamment des informations sur l’identité de l’agent du MIT responsable de la planification des assassinats des trois militantes kurdes à Paris.
La Coprésidence du Conseil Exécutif du KCK a annoncé publiquement les résultats de l’opération « vengeance révolutionnaire pour la martyre Sakine » durant laquelle la guérilla a capturé deux hauts responsables de l’Organisation Nationale du Renseignement (MIT) en août 2017.

Suite à l’ordre spécial d’Erdogan d’exécuter et/ou arrêter des hauts responsables du PKK se trouvant au Sud-Kurdistan (Irak), le MIT est passé à l’acte.

... http://rojinfo.com/revelations-de-hauts ... s-a-paris/
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