La face cachée de l’industrie laitière

La face cachée de l’industrie laitière

Messagede Pïérô » 20 Oct 2014, 05:54

La face cachée de l’industrie laitière : un coût de 7,1 milliards d’euros pour la société

Le lait, c’est le champion des produits agro-alimentaires français. En bouteilles, en crèmes ou en fromages, il auréole les terroirs. En plus il rapporte et s’exporte. En consommer est vivement conseillé en matière de santé. Cette blanche réalité comporte pourtant des coûts cachés, ignorés des marchés, liés à un modèle de plus en plus intensif. Pollutions de l’eau, réchauffement climatique, précarité de l’emploi… L’économie du lait coûte cher à la société et à l’environnement. Une étude inédite tente d’en calculer les impacts et de lancer le débat. Car, en bio ou en AOC, produire du lait bien moins cher est tout à fait possible. Enquête et animation vidéo à l’appui.

... http://www.bastamag.net/Des-prairies-au-caddie-le-prix
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 04 Aoû 2016, 10:48

Lait : Une crise fabriquée au bénéfice des industriels

L’été dernier avait été marqué par les manifestations des éleveurs de porc étranglés par une baisse des prix qui ne permettait plus à la plupart d’entre eux de dégager un revenu et même de couvrir leurs charges…

Le gouvernement avait réagi par des allègements de cotisations sociales, des aides d’urgence indispensables qui ne réglaient rien pour l’avenir. La politique cogérée avec la FNSEA s’inscrit dans le cadre de la concentration à tous les niveaux de la filière au nom de la compétitivité.

Un an plus tard, c’est au tour des producteurs de lait. La surproduction provoque la baisse des cours et menace des éleveurs de ruine, notamment ceux qui se sont lourdement endettés ces dernières années avec la fallacieuse promesse d’une expansion indéfinie des marchés. La crise n’est pas conjoncturelle, liée aux conditions climatiques. Elle procède d’une incitation à produire toujours plus. Pour le lait, la hausse de production constatée à divers niveaux dans tous les pays européens est liée à la suppression des quotas.

Les industries laitières sont un des fleurons de l’agroalimentaire : c’est Nestlé qui est en tête du palmarès mondial des entreprises, et pour la France, les deux figurant parmi les 15 plus importantes sont Nestlé et Lactalis. Le chiffre d’affaires total des industriels français est de 28 milliards, dont 20 % à l’exportation. Mais l’expansion rapide des dernières décennies ralentit : la consommation des produits porteurs, fromages et desserts lactés, est élevée et n’a plus guère de marge de développement. Le lait de vache a moins bonne presse et la contestation des conditions d’élevage peut aussi ­toucher ce secteur.

500 millions d’euros… Et après ?

Avec la suppression des quotas, les pays producteurs européens espéraient accroître leur part du marché mondial, mais le pari a échoué du fait de l’embargo russe et d’une moindre demande chinoise. Les pays importateurs tentent de développer leur production. Le mythe d’un accroissement de la compétitivité pour vendre à l’export se dégonfle, il ne reste qu’une guerre des prix. Les industriels peuvent se réjouir, la baisse du prix du lait préserve leurs profits. Ils rêvent de beaucoup de « fermes des mille vaches », laissant à la marge un réseau de producteurs labellisés pour satisfaire les gastronomes.

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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 24 Aoû 2016, 14:08

Crise du lait : pourquoi ça va de mal en pis

La mort de centaines d’exploitations laitière de tailles moyennes, celles-là même qui ont causé la faillite de milliers de petits producteurs de lait pendant des décennies, pour permettre la mise en place des fermes usines type, 1000 vaches, c’est ce que veulent tous les gouvernements et les soit-disant syndicats agricoles. La relative mansuétude dont ont bénéficié les agriculteurs français en comparaison avec la libéralisation capitaliste imposé à leurs voisins a fait long feu. Les lois de de la concentration du capital pour une meilleur « rentabilité », ils disent « compétivité » s’imposent. Mort aux paysans pour que vive l’agro-industrie. Ils auront voté massivement pendant des décennies, politiquement et syndicalement pour ceux qui ont mis en place les conditions de leur éradication, stupéfiant ! Alors camarades paysans, tous des pigeons ? C’est le moment de la colère !

... http://www.anti-k.org/2016/08/23/crise- ... 72ax43r3IU
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 10 Sep 2016, 06:13

Crise du lait : si les prix ne sont pas régulés, l’équivalent de 45 000 emplois risquent de disparaître

L’accord signé entre les producteurs de lait et le géant Lactalis limitera un peu les dégâts pendant quelques mois, après les blocages menés fin août. Mais il n’enrayera pas la crise agricole ni les drames se jouant dans les fermes. Le prix du litre de lait acheté au paysan en 2016 correspond à celui de 1986... Pas étonnant, dans ces conditions, que nombre d’éleveurs soient en grande difficulté. A ce rythme, 45 000 producteurs laitiers pourraient disparaitre d’ici dix ans. Pendant ce temps, les marges financières ont augmenté pour les multinationales du secteur et la grande distribution. De grandes fortunes se bâtissent grâce au lait. Qui osera réguler de nouveau ce secteur livré à la loi du plus fort ?

... http://www.bastamag.net/Crise-agricole- ... s-laitiers
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 22 Nov 2016, 00:49

Lait : une exploitation sur six pourrait disparaître en 2017

Selon une estimation de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), 10.000 éleveurs de vaches laitières sur 60.000 devraient mettre la clé sous la porte en 2017.

De son côté la sécurité sociale des agriculteurs, la MSA, déclare que plus de 30 % des exploitants ont déclaré des revenus inférieurs à 350 euros par mois en 2015, et que ce chiffre devrait passer à 60 % en 2016. Les appels à l’aide se multiplient : la permanence de prévention du suicide - Agri’écoutes - a reçu 1.700 appels au premier semestre, soit une moyenne de 285 appels par mois contre une centaine par mois un an plus tôt.

... https://reporterre.net/Lait-une-exploit ... re-en-2017
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 20 Jan 2018, 16:45

Produits laitiers : où va l’argent du beurre ? - Cash investigation (intégrale)

Fort de 4 000 références, le marché des produits laitiers est évalué à 27 milliards d'euros par an en France. Mais alors que les profits des géants du lait n’ont jamais été aussi élevés, le nombre d’éleveurs français en situation de crise n’a jamais été aussi important. En 2016, 10 000 producteurs de lait auraient ainsi mis la clé sous la porte quand d'autres croulent sous les dettes. L'équipe de Cash Investigation a enquêté sur le n° 1 mondial du secteur, Lactalis ainsi que sur la grande coopérative française Sodiaal – maison mère de Yoplait et de Candia.

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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 15 Mar 2018, 03:02

Lait de vache : sortir des faux-semblants

Les négociations commerciales viennent de s'achever sur un statu quo s'agissant de la rémunération des éleveurs. Ni les industriels ni la distribution n'ont réellement transformé leur mode de négociation pour sortir de la guerre des prix au détriment des paysan.ne.s.

Au contraire, certains opérateurs se font des coups de « pub » en surfant sur le « marché du lait équitable ». Or, l'approche équitable ne se satisfait pas de concurrence vers le bas et du fonctionnement actuel de la distribution. Ces démarches, pour certaines louables, ne concerneront qu'une petite partie des producteurs sans résoudre le problème du revenu pour tou.te.s les paysan.ne.s. Nous tenons à rappeler que c'est bien une nouvelle approche sur la globalité du lait commercialisé que nous attendons !

Or, le Président Macron avait souhaité dans son discours de Rungis que « les négociations commerciales s'inscrivent dans une contractualisation pluriannuelle », que ces contrats donnent « de la visibilité à tous les acteurs de la chaîne ». La responsabilité sociétale des opérateurs économiques ne peut pas s'arrêter à un segment de marché mais doit concerner l'ensemble des produits laitiers et agricoles.

Ainsi, nous proposons aux industriels et distributeurs de prouver leur engagement en modifiant profondément la structure du marché intérieur pour permettre une juste rémunération du travail des éleveurs laitiers français.

Pour cela, il faut contractualiser en chaîne sur l'ensemble des produits laitiers commercialisés en grandes et moyennes surfaces et en restauration hors foyer à un prix rémunérateur stable pour les paysan.ne.s. Cette valeur sécurisée et confortée devra permettre un retour à tous les éleveurs et éleveuses sur les premiers litres de leur ferme. Ce travail doit être mené entre paysan.ne.s, industriels et distributeurs, notamment en se saisissant du plan de filière interprofessionnel.

Le maintien des fermes laitières sur les territoires sera ainsi encouragé par la filière française par des actes, plus seulement par des slogans marketing. A ce moment-là, on pourra « peut-être réfléchir à dire merci… ».


http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=6790
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 01 Sep 2018, 14:03

Les victimes de Lactalis crient à la dissimulation de preuves

L'Association des familles de victimes de Lactalis (AFVLCS) a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte pour dissimulation de preuves, après les révélations du Canard Enchaîné sur le vol d'un ordinateur à la Direction générale de la concurrence, la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF).

Cet ordinateur contenait des documents relatifs à la contamination à la salmonelle de lait infantile produit sur le site Lactalis de Craon (Mayenne), qui avait touché plus de 200 bébés entre 2005 et 2017 et au sujet de laquelle la justice a ouvert une enquête préliminaire le 22 décembre dernier.

D'autres familles de victimes ont déposé une plainte pour dissimulation de preuves dès mercredi par l'intermédiaire de leur avocat, Me Yassine Bouzrou.

Selon le Canard enchaîné, trois ordinateurs portables ont été dérobés le 10 mai dans les locaux de la DGCCRF, dont celui contenant ces documents, et une tablette numérique.

La DGCCRF a confirmé que du matériel informatique avait été volé ce jour-là dans une annexe du ministère de l'Economie et des Finances. Elle a précisé qu'un des ordinateurs contenait "des informations relatives à la gestion administrative du retrait-rappel des produits Lactalis" concernés, qu'une plainte avait été déposée et qu'une enquête de police était en cours.

La DGCCRF assure cependant qu'aucun document issu de l'enquête pénale à laquelle elle participe concernant Lactalis n'a été dérobé, ce que conteste Me Bouzrou et l'AFVLCS.

"L'enquête préliminaire a été également ouverte parce que des lots n'ont pas été retirés à temps et ont été redistribués. Cela concerne évidemment l'enquête pénale", a ainsi déclaré l'avocat à Reuters. Un point de vue partagé par l'AFVLCS.

L'association et Me Bouzrou disent ne pas croire au hasard.

"Des petits voleurs d'ordinateurs ne s'aventurent pas dans un ministère ; ils sont passés par un endroit où il n'y avait pas d'alarme à un moment où il y avait des travaux, ce qu'il fallait savoir", explique ainsi Yassine Bouzrou.

"Il y avait 280 ordinateurs à l'étage où ils sont intervenus mais ils n'en ont volés que trois et comme par hasard l'un deux contenait des documents concernant Lactalis", ajoute-t-il.

Pour l'avocat, le vol de ces documents entrave l'enquête sur la responsabilité de Lactalis et des autorités de contrôle.

... https://www.challenges.fr/top-news/les- ... ves_609656
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 02 Sep 2018, 15:11

Côtes-d'Armor : du lait contaminé aux antibiotiques ?
Est-ce un nouveau scandale qui touche la filière laitière ? Un éleveur des Côtes-d'Armor a porté plainte contre la coopérative Triskalia après la contamination de son lait aux antibiotiques.
Le matin, quand Christophe Thomas se rend dans ses champs, il ne peut que constater les dégâts. Le rachitisme de ses 240 bovins lui crève le coeur. "On voit les os au niveau du bassin. C’est inconsommable, c'est sec, personne ne voudra la manger", déplore l'agriculteur. Pour lui, la cause de tout cela remonte à mars dernier, quand sa coopérative lui a livré, comme d'habitude, 2,5 tonnes d'aliments réputés sans antibiotiques. Pourtant, les vaches de Christophe sont tombées malades.
Six antibiotiques différents détectés
En secret il lance alors une analyse et les résultats le stupéfient. "On a trouvé six antibiotiques différents dont deux interdits en vache laitière, qui ne sont pas destinés aux ruminants, mais à des lapins", raconte l'éleveur. Face à la surprise de Christophe Thomas, sa coopérative Triskalia répond qu'elle a elle aussi lancé des analyses. Aucune anomalie n'aurait été détectée. Pour l'éleveur, la coopérative ment et il a décidé de porter plainte début août.
vidéo https://www.francetvinfo.fr/sante/alime ... 17981.html

Un éleveur breton suspecte Triskalia d’avoir empoisonné ses vaches
Dans les Côtes-d’Armor, les vaches d’un éleveur nourries avec un aliment fourni par la coopérative Triskalia sont tombées malades. Pourtant, leur lait est toujours collecté et vendu par la même coopérative, notamment sur le circuit destiné à la production de lait infantile. Celui-ci pourrait-être contaminé ?
... https://reporterre.net/Un-eleveur-breto ... ses-vaches
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Re: La face cachée de l’industrie laitière

Messagede bipbip » 26 Oct 2018, 17:38

Ils n’ont pas honte !. Salmonelle à gogo chez Lactalis

8 000 tonnes de lait de l’usine lactalis de Craon, potentiellement contaminées par la salmonelle, auraient été utilisées pour des desserts industriels.

Malgré ses treize ans d’âge, la bactérie salmonelle qui s’est épanouie dans l’usine Lactalis de Craon (Mayenne) n’a pas rendu les armes. Si le groupe avait dû rapatrier l’ensemble de sa production de lait infantile suite à la contamination de 53 enfants l’année dernière, les produits destinés aux adultes n’avaient, eux, pas été rappelés. Le Canard enchaîné assure que de la poudre de lait potentiellement contaminée et fabriquée dans la même usine à la même période a été largement utilisée dans des préparations industrielles telles que des glaces ou des pâtisseries. « La décision de laisser consommer les 8 000 tonnes de poudre nous a surpris parce qu’à l’époque (en novembre 2017 – NDLR), on ne savait pas si la tour produisant le lait pour les adultes était elle aussi contaminée. C’était prendre un risque inutile pour la santé publique », a ainsi confié, à l’hebdomadaire, un fonctionnaire de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Lactalis s’est défendu vigoureusement dans un communiqué, assurant que ce lait a été produit « sur la tour n° 2, non objet de la contamination, et conditionné sur un circuit d’ensachage indépendant. Aussi en toute transparence avec les autorités, ces produits n’étaient pas concernés par le retrait/rappel ». Pourtant, des bactéries avaient été détectées fin 2017 « dans l’environnement de la tour n° 2 », assurait, devant le Sénat, en janvier dernier, la présidente de la DGCCRF. « Pourquoi les services de l’État se sont-ils limités aux produits infantiles ? (…) Les enjeux économiques ont-ils une nouvelle fois primé sur les enjeux de sécurité sanitaire des aliments ? » s’indigne Quentin Guillemain, président de l’Association des familles victimes du lait contaminé à la salmonelle (AFVLCS), qui a eu accès aux documents. L’avocate de l’association entend saisir le procureur pour ajouter ces nouveaux éléments à l’enquête en cours.

Pierric Marissal


https://www.humanite.fr/ils-nont-pas-ho ... lis-662688
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