un quinquennat à gauche ???

Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 08 Mar 2015, 14:11

Pôle emploi : 500 000 victimes de leurs droits

Des milliers de chômeurs font les frais du régime des droits rechargeables, mis en place en octobre 2014. Au point que syndicats et patronats doivent discuter d’une révision de la mesure phare de la convention d’assurance chômage.

Quatre mois après sa mise en œuvre, le nouveau régime des droits rechargeables mis en place par l’assurance chômage a des effets catastrophiques pour les demandeurs d’emploi. La mesure phare du gouvernement adoptée dans la loi de sécurisation de l’emploi puis présentée comme une avancée dans la très controversée convention d’assurance chômage, signée par la CFDT, FO et CFTC, n’a cessé d’être critiquée, notamment par la CGT et les associations de chômeurs, depuis sa mise en place en octobre 2014.

Plusieurs études leur donnent raison : en janvier, une note de l’Unedic, organisme de Pôle emploi, gestionnaire de l’assurance chômage, indique que les « droits rechargeables » lèsent 30 000 chômeurs par an, qui touchent temporairement une indemnité inférieure à celle qu’ils auraient touchée sous l’ancien régime d’assurance chômage. En moyenne, cela représente pour les chômeurs un manque à gagner d’environ 500 euros par mois, jusqu’à épuisement de leurs anciens droits, selon la note de l’Unedic.

... http://www.politis.fr/Pole-emploi-500-0 ... 30265.html
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede Pïérô » 12 Mar 2015, 01:39

Après l’uppercut de Macron, les droites de Rebsamen

Décidément, rien ne semble pouvoir arrêter le gouvernement « socialiste » dans sa marche forcée contre les droits des travailleurs. Après le passage de la loi Macron à l’Assemblée nationale – rendu possible grâce au recours au désormais fameux article 49-3 –, voilà que le ministre du Travail, François Rebsamen, va présenter, fin mars-début avril 2015 en Conseil des ministres (pour un passage à l’Assemblée cet été), un projet de loi dite « travail » (et qu’on appellera désormais « loi Rebsamen »). La volonté affichée ? Réformer le dialogue social en entreprise et légiférer sur le temps de travail… Le tout, avec la bénédiction du patronat, et en particulier du Medef. Petit déballage de ce nouveau cadeau que le gouvernement s’apprête à offrir aux puissants…

« Réformer » le dialogue social

Cette prétendue réforme reprendrait quasi intégralement les propositions en la matière portées par le Medef lors de la négociation interprofessionnelle sur le dialogue social et la représentation des salariés. Cette négo, entamée l’an passé (en octobre), s’est terminée le 22 janvier dernier sans aboutir à quoi que ce soit, le patronat ne souhaitant rien concéder aux syndicats de travailleurs. L’idée, c’est de revoir le fonctionnement des institutions représentatives du personnel (IRP) en entreprise, à savoir les délégués du personnel (DP), les comités d’entreprise (CE) et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Lors de la négociation, les représentants du patronat ont demandé à ce que dans les boîtes de plus de cinquante salariés les IRP existantes disparaissent pour se fondre dans une nouvelle entité (diabolique ?) : le conseil d’entreprise. Cette transformation impliquerait que les élus du personnel soient moins nombreux et disposent de moins d’heures de délégation, et que le CHSCT perde certains de ses pouvoirs, notamment la possibilité pour lui d’aller en justice et de recourir à un expert indépendant payé par le patron. Le projet de loi Rebsamen reprend cette idée en voulant élargir aux entreprises de 300 salariés la délégation unique du personnel (DUP). Celle-ci – qui regroupe en une même entité les DP et le CE – existe déjà depuis 1993 pour les boîtes de 50 à 200 travailleurs ; il s’agirait donc de l’élargir, mais aussi d’y faire entrer… le CHSCT, qui jusque-là demeurait en dehors de la DUP. Ce qui pourrait laisser penser que le gouvernement voudrait rogner sur ses prérogatives, notamment celles exposées ci-dessus. Le risque de voir disparaître une instance à part s’occupant exclusivement de la question des conditions de travail et de la sécurité présagerait du pire pour les travailleurs dans les entreprises. Et pour que l’élargissement de la DUP aux entreprises de 300 salariés soit acceptable, il est impératif d’exiger que le CHSCT reste en dehors, demeurant tout à fait autonome.

Augmenter le temps de travail

Dès 2011, Manuel Valls, aujourd’hui Premier ministre, parlait de vouloir « déverrouiller les trente-cinq heures ». Rien d’étonnant, alors, à ce que le gouvernement socialiste, une fois au pouvoir, s’attaque à ce qui est partout présenté comme un frein à la croissance économique… La première attaque formelle remonte à 2013 et est déjà à « créditer » au sinistre François Rebsamen : il s’agit de la loi dite de sécurisation (ah ah), qui permet aux entreprises en difficulté « d’aménager (sic) le temps de travail et les salaires » pour une durée de deux ans. Faire bosser davantage les salariés pour des salaires moins élevés avant de les licencier, en somme. Une loi dont le ministre du Travail est tout à fait satisfait deux ans après, mais qu’il propose quand même… d’« assouplir ». Ainsi s’exprimait-il le 4 mars dernier : « Je suis pour des assouplissements de l’accord de maintien dans l’emploi, qui a été une première avancée. Il y a trop de verrous. » Avant d’ajouter, pour calmer les pseudo-frondeurs du PS au taquet : « Mais c’est uniquement en cas de difficultés rencontrées par l’entreprise. » C’est que des rumeurs circulaient et circulent encore sur la teneur des assouplissements envisagés… Ainsi, le 14 décembre 2014, Le Journal du dimanche (JDD) – qu’on ne peut guère accuser de subjectivisme gauchiste – affirmait, dans un article intitulé « Après la loi Macron, la loi Rebsamen », qu’il pourrait désormais s’agir de permettre aux patrons d’augmenter le temps travail, pour une durée limitée, dans le cadre de projets de développement de l’entreprise. Fini, donc, la condition « d’entreprise en difficulté », place aux « projets de développement » (« décrocher un contrat », par exemple, dit le JDD). Possible qu’il ne s’agisse là que d’une simple rumeur, toujours est-il que, dans l’histoire des réformes du travail, le terme « assouplissement » n’a jamais rien signifié de positif pour les travailleurs. Et, sans parler de projets de développement, on peut facilement craindre qu’en souhaitant assouplir la loi de 2013 Rebsamen envisage d’augmenter le nombre d’heures ajoutées et la durée de cette augmentation. Un pas de plus vers l’abrogation de la loi Aubry…

La riposte, elle est pour quand ?

« Pour le 9 avril 2015 », disent, de concert, la CGT et FO, qui appellent ce jour-là à une grève nationale et à des manifestations. « Dès aujourd’hui », dirons-nous, pour notre part. Nos droits n’ont pas à attendre que les bureaucrates des directions syndicales nous disent quoi faire et quand, au risque de continuer de se faire piétiner par le gouvernement. Sans, bien sûr, boycotter la journée du 9 avril (ce serait le comble de la stupidité, pour une fois que les buros appellent à une grève nationale), tâchons d’organiser dès maintenant des actions et des rassemblements contre ce nouveau projet de loi antisociale et de diffuser au maximum l’information, dans nos lieux de vie et de travail, dans nos syndicats, nos collectifs et nos associations, sur les atteintes à nos droits qu’il renferme.

Guillaume Goutte

http://www.monde-libertaire.fr/france/1 ... e-rebsamen
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede PN Poitiers » 12 Mar 2015, 14:01

http://pn86.noblogs.org/?p=13214


Proposition de loi d’un député EELV pour condamner les abstentionnistes



NdPN : Il ne s’agit ni plus ni moins, dans cette proposition d’un député Vert qui s’est déjà illustré à plusieurs reprises par son mépris des luttes autonomes, que de pénaliser toute une tradition sociale révolutionnaire de refus du cirque représentativiste. Mais jusqu’où descendra donc son parti, Europe-Ecologie-Les Verts, alors que notre abstention active aux élections de “représentants” de la dépossession généralisée est plus que jamais légitime ? L’abstention active aux élections est très différente du vote blanc : alors que ce dernier consiste à décliner le choix d’un candidat tout en s’inscrivant dans la reconnaissance et l’acceptation de la démocratie représentative, l’abstention anarchiste promeut l’auto-organisation, avec des mandats impératifs et des mandaté.e.s révocables : http://fa86.noblogs.org/?p=1219. Certains camarades appellent cela la démocratie directe, nous préférons quant à nous le terme de fédéralisme libertaire. En tout cas, cette provocation de plus démontre, si besoin était encore, que c’est l’autonomie populaire qui effraie le pouvoir politique et économique.


Et si le vote devenait obligatoire ?

Le parlementaire écolo François de Rugy préconise une “petite amende de 35 euros” pour les électeurs qui ne vont pas voter. Il vient de déposer une proposition de loi en ce sens.

Et si le vote devenait obligatoire ? A deux semaines d’élections départementales qui promettent une abstention record, le co-président du groupe écologiste à l’Assemblée, François de Rugy, a décidé de s’attaquer au problème. “Je vais déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale cette semaine pour le vote obligatoire”, a annoncé le député de Loire-Atlantique, invité de Sud radio mercredi 11 mars.

“Si on veut que les élections aient du sens, que les élus aient davantage de légitimité, il faut prendre des mesures, le vote obligatoire en fait partie”, a expliqué le parlementaire, partisan d’une “amende de 35 euros qui peut être minorée à 22″ pour les abstentionnistes.

“Sinon il faut arrêter de se lamenter sur l’abstention et dire que finalement, l’abstention, c’est quasiment un vote comme un autre”, a-t-il justifié.

Il rappelle au passage le vote “l’année dernière d’une loi qui reconnaît le vote blanc”. “Donc évidemment si l’on n’est pas content de l’offre politique des partis et des candidats qui se présentent et bien on a la possibilité de voter blanc. Et ce vote est décompté de façon précise”.

Le Nouvel Observateur, 11 mars 2015

PN Poitiers
 
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 22 Mar 2015, 02:38

Vague d'opposition au projet de loi « Surveillance »

La levée de boucliers unanime des acteurs de l'Internet, des associations de défense des libertés et des professionnels de la Justice contre le projet de loi sur le renseignement présenté en Conseil des ministres le jeudi 19 mars illustre de façon éclatante les dangers multiples de ce projet et la nécessité absolue de changer d'orientation, quand bien même le gouvernement tente de rattraper sa communication en proposant, a posteriori, un dialogue avec la société civile.

... https://www.laquadrature.net/fr/vague-d ... rveillance
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 07 Avr 2015, 14:21

Et maintenant le contrat « flexible »

Selon nos informations, l'Elysée voudrait étendre le contrat de chantier, réservé au BTP, au secteur des services. Avantage : ce CDI permet de licencier à la fin d'une mission.

http://www.leparisien.fr/espace-premium ... 664283.php
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 13 Avr 2015, 00:54

Austérité, Macron, Répression… No Pasaran

C’est un quinquennat assez prodigieux qu’est en train de réaliser Hollande : des dizaines de milliards d’euros en cadeau pour les « entreprises » chéries (mais pas les salariés, c’est juste pour les propriétaires des dites « entreprises »), la destruction du code du travail, quelques privatisations, des budgets d’austérité pour tous les services publics… et tout ça sans la moindre mobilisation syndicale d’ampleur ! Face à un tel tableau, il devient urgent de mettre un terme à l’offensive patronale et de construire un nouveau rapport de force.

La concurrence est rude


Hollande est en passe de dépasser Sarkozy dans l’importance des contre-réformes qu’il réalise. Sarkozy espère bien récupérer le job pour défendre son record !

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron peut t’imposer 5 dimanche de travail par an, sans demander l’autorisation du maire et peut encore t’en rajouter 7 autres si le préfet (représentant du gouvernement) l’accepte !

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron peut t’imposer de travailler jusqu’à minuit sans majoration pour travail de nuit.

- Grâce à Hollande&Macron, le code du travail n’est plus obligatoirement appliqué si tu acceptes de négocier un contrat de travail spécifique (renseigne-toi, ton patron connais sûrement les moyens de te faire accepter).

- Grâce à Hollande&Macron, tes représentants, qui te défendent devant les prud’hommes, seront choisis par l’administration parmi les syndicalistes réputés représentatifs (la CFDT se frotte les mains).

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron n’aura plus besoin de réintégrer ou indemniser les travailleurs et travailleuses licenciés lors d’un plan de licenciement déclaré illégal par un tribunal.

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron pourra tranquillement faire obstruction à l’action des syndicalistes, délégués du personnel ou encore des comité d’hygiène et sécurité sans risquer de condamnation pénale (juste une petite contravention administrative)

- Grâce à Hollande&Macron, ton patron pourra faire travailler totalement gratuitement des employés handicapés qui font partie d’un organisme de réinsertion (qu’il est charitable !)

Si tu travailles dans les services publics, il est évident que le budget de ton service va continuer à diminuer, que le non-remplacement d’une partie des départs en retraite entraînera une augmentation de ta charge de travail et que les pouvoirs de tes chefs augmenteront eux aussi (tout autant que la pression qu’ils mettront sur toi).

Stop ou encore ?

Il faut croire que ça aide d’être auto-proclamé « gouvernement de gauche ». Une telle politique menée par l’UMP aurait sans doute suscité l’indignation des « socialistes » et même une réaction de la part des syndicats les plus inoffensifs comme l’UNSA ou la CFDT. Et puis, quand ça conteste trop, le PS peut allègrement réprimer (manifestations pour Gaza interdites à l’été 2014), tant pis s’il y a des dégâts collatéraux (comme la mort de Rémi Fraisse au barrage de Sivens). Bien entendu les promesses électorales (retour à la retraite à 60 ans, embauche de 60 000 personnes dans l’éducation nationale…) ne sont que de vagues souvenirs d’une époque révolue, l’époque où le PS essayait encore de faire croire qu’il défendait les exploités. Depuis plus de 30 ans que ce “tournant libéral” nous est imposé, le chômage n’a pourtant fait que grimper.

L’heure du réveil

Pour ne plus subir, il n’y a qu’une seule solution efficace : s’organiser collectivement, refuser collectivement les contre-réformes qu’on nous impose et faire émerger une alternative anticapitaliste. Depuis le mois de janvier 2015, plus de 200 grèves ont eu lieu : dans le rail, dans la radio publique, à l’université (le « collectif des bas salaires de Paris VIII » a gagné une augmentation après 11 semaines de grève !!!), dans les hôtels de luxe parisiens, dans les grandes surfaces (Intermarché, Carrefour market…) et même les sans-papiers d’un salon de coiffure parisien. L’étrange logique qui voudrait que l’on se serre la ceinture pour donner quelques dizaines de milliards de plus aux organisations patronales semble avoir du plomb dans l’aile. Il est plus que jamais évident que l’on ne peut rien attendre de bon d’une future alternance politique. Seule la lutte paie ! L’heure est à l’organisation collective et à la solidarité. A la place d’une alternance inutile, c’est à nous de construire une alternative réelle en mettant fin à l’arbitraire patronal, en contestant collectivement toute répression dans l’entreprise ou dans la rue, en construisant un contre pouvoir, dans nos entreprises comme dans nos villes et nos quartiers.


Bulletin mensuel d’informations d’Alternative Libertaire Alsace - n°50 - avril 2015
http://www.al-alsace.tk/
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 25 Avr 2015, 16:27

Comment le gouvernement veut « moderniser » le dialogue entre patrons et salariés

Une loi qui « simplifiera » le dialogue entre patrons et salariés dans les entreprises. Telle est l’ambition du gouvernement. Les partenaires sociaux ayant échoué à se mettre d’accord en janvier, c’est le gouvernement qui tranche : le ministre du Travail vient de présenter en Conseil des ministres son projet de loi sur le dialogue social et l’emploi. Un texte qui ne satisfait ni les syndicats ni le patronat. Et qui, en voulant simplifier les « contraintes » pour les employeurs, vient réduire une fois de plus les droits des salariés.

... http://www.bastamag.net/Droits-des-salaries-alerte
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 26 Avr 2015, 01:20

Quand le gouvernement fait les poches des fonctionnaires pour que l’État puisse jouer en bourse !

Lundi 13 avril, la ministre de la Fonction Publique a annoncé la suppression progressive de
l'indemnité exceptionnelle de compensation de la CSG (IECSG), conduisant à baisser les
rémunérations d'1 million de fonctionnaires à hauteur de près de 500 millions d'euros. Cette
indemnité avait été créée en 1997, par un gouvernement de droite (Alain Juppé était alors Premier
ministre) dans le souci de préserver les salaires de fonctionnaires de baisses des rémunérations suite à
l'élargissement de l'assiette de la CSG.

Jeudi 16 avril, le ministre de l’Économie, décidait d'acheter des actions Renault pour un coût
estimé entre 800 millions et 1,2 milliards d'euros. Tout cela pour mieux les revendre peu après afin
de « faire un coup » (la finance ne serait-elle donc pas l'ennemie) ? pour préserver soi-disant les intérêts
de l’État et ses droits de vote double. Résultat : pataquès, mécontentement de Nissan, blocage du
conseil d'administration…tout ça pour ça : chapeau l'artiste !

Le gouvernement met ainsi l’État au niveau des pires employeurs : quand il s'agit de jouer en Bourse, il
trouve de l'argent en un clin d’oeil ; mais quand il s'agit du pouvoir d'achat des salariés, l’État n'a soidisant
plus d'argent et va même en prendre dans la poche de ses agents.

Les dernières études disponibles de l'INSEE sur les salaires des fonctionnaires montrent que leur
pouvoir d'achat a baissé en 2011 et 2012. Et vu le gel du point d'indice qui va perdurer, comme des
augmentations de cotisations sociales retraite programmées jusqu'en 2020, les chiffres ne risquent pas
de s'améliorer pour les années suivantes si l'on en croit les déclarations régulières des responsables
gouvernementaux.

De toute évidence, cet appauvrissement avéré n'est pas encore assez pour le gouvernement de Manue l
Valls, qui s'attaque maintenant à un dispositif, certes imparfait, mais qui limitait au moins les pertes de
pouvoir d'achat pour 1 agent sur 4. Avec un aplomb incroyable, le communiqué de la Ministre de la
fonction publique présente cette suppression comme une mesure d'équité inter-générationnelle, l'IECSG
ne bénéficiant pas aux fonctionnaires recrutés après 1998 : par contre, que la Ministre veille par sa
politique à ce que le pouvoir d'achat des fonctionnaires des années 2000/2010 soit nettement inférieur à
celui des agents des années 1980/1990 ne semble pas lui poser de "problèmes d'équité
intergénérationnelle" !

Enfin, la paye des fonctionnaires relevant du vaste domaine des dépenses publiques, rappelons que
l’État ne manque pas d'argent lorsqu'il s'agit d'enrichir à coup de centaines de millions d'euros des
entreprises privées d'informatique pour des projets pharaoniques et qui ne fonctionnent même pas à la
fin : logiciel de l'Opérateur National de Paye abandonné après 385 millions d'euros dépensés ; logiciel
de paye Louvois au ministère de la Défense en cours d'abandon mais qui aura coûté 200 millions
d'euros par an ; etc.

Au final, que ce soit via l'abandon de l'IECSG , le gel du point d'indice comme des régimes
indemnitaires ou encore l'absence de revalorisation des remboursements frais professionnels
(de fait, nombre d'agents paient pour travailler, n'étant pas intégralement remboursés des frais
professionnels qu'ils engagent) ce sont encore et toujours les fonctionnaires/bouc-émissaires
qui sont là pour payer la facture !

Solidaires Finances publiques

http://solidairesfinancespubliques.fr/
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede Pïérô » 28 Avr 2015, 12:51

Loi Macron, c’est tout bon.

Emmanuel Macron, né le 21 décembre 1977 à Amiens, est un Haut fonctionnaire, homme politique français. Inspecteur des finances, il a été banquier d’affaires chez Rothschild & Cie avant d’être nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la république auprès de François Hollande de mai 2012 à juin 2014. Depuis le 26 août 2014, il est ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement de Manuel Valls II. (selon Wikipédia).


De A. Montebourg à…

Au départ était A.Montebourg et son projet de Loi pour « La croissance et le pouvoir d’achat ». Loi qui devait redonner six milliards d’euros aux français. Celui-ci fut débarqué du gouvernement en août dernier. Lui succède alors un inconnu du grand public : E. Macron avec sa loi pour : « Libérer l’activité et l’égalité des chances économiques ». Comme le précise son auteur, celle-ci est en faveur de « ceux qui veulent travailler ». Ce dernier tourne la page du patriotisme économique et des critiques contre Bruxelles, la banque centrale ou l’austérité préconisée par l’Union Européenne qu’entretenait A. Montebourg. Avec le nouveau ministre, le pragmatisme libéral retrouve sa place et s’assume. Le candidat F. Hollande déclarait durant la campagne électorale « Mon ennemi c’est la finance » quoi de plus osé qu’un socialiste et ancien banquier d’affaire de chez Rothschild pour la combattre.


…la loi Macron.

L’objectif, du ministre et la rengaine du gouvernement, renouer avec la croissance. La France doit poursuivre sa modernisation, rejeter ses archaïsmes et lever les freins à l’activité. Dans ce but, cette loi Macron : pour l’activité et la croissance , vise à « assurer la confiance des investisseurs, à simplifier les règles qui entravent l’activité économique et à renforcer les capacités de créer, d’innover et de produire des français et en particulier de la jeunesse ». Il est difficile de décrypter la loi Macron tant elle semble un vaste fourre tout : 106 articles et 19 ordonnances à venir. (1). Elle traite de façon disparate de multiples sujets ayant trait à l’économie du pays. D’un renouveau du code du travail au permis de conduire initié par des facteurs, des autocars pour les plus pauvres aux professions réglementées : notaires et autres, du plaisir du travail les week-ends des uns aux exonérations fiscales des autres en n’oubliant pas l’amendement qui garantissait le « secret des affaires » et sanctionnait tout contrevenant : journalistes, lanceurs d’alerte etc. Cet amendement fut d’ailleurs retiré. Pourtant, le puzzle reconstitué, on y voit les souhaits, les désirs du patronat français exprimés par son président P. Gattaz et les desseins de l’Europe libérale. Avec plus de recul encore, on mesure l’attaque frontale contre les travailleurs contre leurs acquis pour les livrer encore plus à la merci du patronat. L’incision est profonde. La loi attaque le code du travail avec une cohérence bien ordonnée. La loi des patrons prévaudra contre le droit des salariés.


Une attaque sans précédent contre les droits des salarié-es.

« Le combat de 2012 est de préserver le repos dominical » : tel était l’engagement de F. Hollande à Lille cette même année. Sous les lambris élyséens et sous prétexte d’en finir avec les « archaïsmes » pour enfin innover, la loi prévoit d’autoriser, de généraliser le travail du dimanche pour le commerce, ce qui permettra aux patrons de faire travailler 7 jours sur 7. De considérer que le travail de nuit commence à minuit et non à 21 heures, ce qui leur permettra de moins indemniser ces horaires et l’état ses fonctionnaires : tels les hospitaliers. De supprimer l’augmentation de salaire pour le travail de nuit pour les salarié(e)s des entreprises de moins de 20 salariés et de discuter entreprise par entreprise pour les autres. Si avec Sarkozy c’était travailler plus pour gagner plus, là on retourne au « corvéable pour travaillez plus et gagner moins ». Une fois la banalisation des week-end et jours fériés ouvrés actée, les compensations salariales accordées avant la loi aux salarié(e)s iront alors dans l’escarcelle des patrons ou actionnaires.

Mais la saignée la plus douloureuse est l’attaque contre les moyens de défense des travailleurs. Pour lutter contre les archaïsmes la loi prévoit : la suppression du recours juridique contre les « plans sociaux », la suppression des protections contre les licenciements personnels, où il ne sera plus tenu compte des critères de situation sociale, d’ancienneté, de compétence... , la suppression de réintégrations des salariés qui auront été licenciés sans « cause réelle et sérieuse ». Les procédures de licenciements/séparations, déjà actées par l’ANI (Accord National Interprofessionnel) en 2013, ratifiées entre le MEDEF et certaines centrales syndicales dont la CFDT, pourront être accélérées. La largesse octroyée aux patrons leur fera économiser les indemnités qui auparavant revenaient aux salariés dans des licenciements qui étaient jugés illégaux. La loi se propose de supprimer les délégués du personnel dans les entreprises de moins de 50 salariés et dans les autres, de remplacer les délégués DP, CE et CHSCT (2) par des représentants de structures de cogestion patron/syndicat.


Le MEDEF servi sur un plateau.

Mais pour favoriser l’innovation patronale la loi autorisera : la révision de l’élection des délégués des salariés dans les Conseils des prud’hommes par des nominations. Les juges professionnels auront priorité sur les juges prud’homaux. Les salariés ne pourront plus demander réparation en justice, puisqu’un barème d’indemnités forfaitaires préétablies permettra aux patrons de chiffrer à l’avance ce que leur coûtera leur licenciement abusif. La loi porte la révision à la baisse des pouvoirs de l’Inspection du travail afin que celle-ci puisse moins sanctionner les patrons. Elle prévoie la suppression de la menace de prison pour « délit d’entrave » envers ceux d’entre eux qui s’en prenaient à l’activité syndicale. Que pourra un salarié seul, face au pouvoir d’un patron, quand prud’hommes, inspection du travail et médecine du travail (cette dernière serait refilée aux généralistes), CHSCT et Délégués du Personnel auront été rendus inopérants. Ces outils qui pouvaient malgré le manque de moyens, leurs insuffisances où dévoiements permettre un recours des salarié(e)s contre la loi des patrons. Sans doute est-ce là le cri d’amour d’E. Valls, qui clamait lors de l’université du MEDEF « j’aime l’entreprise ! ».

Loi fourre-tout bien ordonnée qui ne manquera pas de satisfaire les exigences du patronat et des investisseurs « rassurés ». La mise à sac du code du travail et une plus grande individualisation du salarié sans outils juridiques accompagneront de nouvelles privatisations d’entreprises et libéralisations de secteurs. La SNCF pourra encore plus se désengager des trains régionaux pour les TGV, la loi ouvre le marché à la concurrence des sociétés d’autocars. Les services de santé publique peuvent encore plus être réduits sur les territoires, la loi offre aux hôpitaux l’opportunité de créer des « filiales privées ? ». L’état traque les coûts, les privilèges et rentes de certaines professions réglementées : notaires, avocats d’entreprises…, la loi ouvre le marché à des groupes juridiques d’affaire etc. Il s’agit nous dit E. Macron de redonner du pouvoir d’achat aux français de faire baisser les prix en cassant les monopôles corporatistes et rentes de situations, en les ouvrant à la concurrence. Cette logique libérale à déjà maintes fois démontré qu’elle se retournait par la suite contre l’usager ou l’utilisateur des services concernés.


Le 49.3 ou l’art de la démocratie bourgeoise.

« L’usage du 49.3 serait une violation des droits du parlement, (…), une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher la mobilisation (...) et pour couronner le tout engager le 49.3 pour empêcher un véritable débat sur le démantèlement du droit du travail ». Ces propos ne sont pas ceux de l’opposition ni ceux d’un frondeur du PS. Ils ont été tenus par F. Hollande en 2006 alors secrétaire du parti socialiste face à D. de Villepin premier ministre en bute au CPE -Contrat Première Embauche-.

Etonnant ce passage en force pour une loi que le président F. Hollande agacé, caractérisait en disant : « ce n’est pas la loi du siècle ! ». Alors ce coup du 49.3 est-il le coup de bâton contre des frondeurs remis dans l’ordre majoritaire lors du vote de la motion de censure ! ou plus discrètement, avec l’hypocrisie qui sied à la bourgeoisie aux affaires : la carotte partagée et appréciée tant par les uns que les autres. Tant dans la majorité malgré leurs différents que dans l’opposition UMP/UDI en ordre dispersée sur la question et l’adoption de la loi. Les uns et les autres défiés à un Front National embusqué. En agissant ainsi, majorité et opposition s’en tirent à bon compte : la loi est adoptée sans grande modification et avec satisfaction commune. Comme il se dit : « Dans le Macron, tout est bon pour les patrons ». Ces derniers auront su apprécier la fin du spectacle. Dans la majorité, où les frondeurs sont confortablement installés, le coup d’éclat de M. Valls accélère le scénario d’un « happy End » partagé. Le premier Ministre a gonflé ses biscottos, démontré qu’il a du caractère, et réaffirmé que c’est bien lui qui dirige et décide. Et par là même, le gouvernement envoie un message à Bruxelles. F. hollande confirme ainsi la volonté de la France d’aller vers la politique libérale chère à A Merckel et aux marchés financiers. En retour, les instances de l’Union Européenne ne viennent-elles pas de nous accorder un nouveau délai de deux ans pour nos déficits alors qu’elles étranglent la Grèce. Quant aux frondeurs leur honneur est sauf. Ils/elles pourront continuer à être socialistes. Pourront affirmer devant leur électorat qu’ils sont réformistes, qu’ils portent toujours les valeurs et le projet politique de gauche pour lesquels ils/elles ont été élu(e)s. Le coup du 49.3 leur ôte la possibilité de continuer la bataille parlementaire contre la loi Macron puisque adoptée contre leur gré ce 17 février. La bataille se révélait une tartufferie contre le premier Ministre. En victimes « constitutionnelles », ils/elles pourront ainsi faire oublier les autres mauvais coups anti sociaux que cette législature socialiste a adopté sans recourir aucune fois au 49.3. Ils/ elles sauront faire oublier ou justifier les guerres impérialistes de gauche que mène leur président F. Hollande au nom de l’anti terrorisme. Hypocrisie et cynisme car ce que reproche un B. Hamon (ancien ministre et un des chefs de file des frondeurs) à M. Valls et au gouvernement ce n’est pas tant sa politique libérale de rigueur et d’austérité, mais la méthode autoritaire et personnelle de mener cette politique. Cette politique générale, pro patronale menée depuis 2012 dont A. Montebourg, (autre ancien ministre et frondeur), était l’un des acteurs gouvernementaux avant d’être débarqué par Valls et le président. Ces péripéties et psychodrame médiatisés autour de cette loi mettent en lumière les limites de la démocratie parlementaire bourgeoise. Ces gesticulations illustrent bien plus des politiciens en quête de postures, en vue du prochain congrès du parti socialiste, et, de places pour les prochains remaniements post électoraux. Attitudes et attentes qui traversent les Verts mais aussi le PCF et le Front de Gauche. Le parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement, des besoins du capital. Lieu et outil d’application de lois qui permet à ses gestionnaires, une fois au pouvoir, de veiller à assurer ses rentes et profits. Il n’est donc pas étonnant que la résistance à la loi une fois mise en scène, médiatisée, soit restée focalisée sur la résistance des frondeurs dans l’hémicycle. Par cette mise en spectacle, la bourgeoisie a su circonscrire les oppositions dans l’enceinte parlementaire afin que l’usine puis la rue ne s’en emparent pas. Aucuns : des frondeurs… au Front de Gauche, au-delà des critiques, incantations ou exhortations n’ont appelé à se mobiliser dans la rue. Seules de très rares actions contre le travail des dimanches ou des mobilisations locales comme à Paris ont pu prendre forme. Pour la riposte il faudra patienter au 9 avril, nous prévient-on.

Face à cette énième attaque contre le monde du travail, nous n’avons rien à attendre des parlementaires « frondeurs, PCF, Verts ou autres ». Nous savons que leur rentes de situation valent plus que la défense de nos intérêts voire même la chute de ce gouvernement. Pour eux, l’heure n’est pas à combattre la politique socialiste mais a en adoucir le timing d’application et sauvegarder leurs boutiques. Nous ne devons pas davantage compter sur les directions des grandes organisations syndicales qui préfèrent « négocier » les reculs sociaux que d’envisager une dynamique d’action pour la construction dans la rue d’un rapport de force contre les gestionnaires du capital que sont Hollande, Valls et Macron. Pour s’opposer à la régression sociale sans précédent permise par la « loi Macron », il y a urgence à prendre nos affaires en main, à redonner de la vigueur à nos luttes et à coordonner nos mobilisations, seul moyen de préparer les conditions d’un mouvement autonome d’ensemble qui fasse enfin écho à nos aspirations, nos désirs, nos utopies.

Aussi, à défaut de mobilisations conséquentes, nous devons dénoncer l’illusion que, le chômage, la précarité et la misère ne sont que la conséquence d’une gauche qui une fois au pouvoir se serait dévoyée. Nous devons combattre par nos luttes l’illusion qu’une VRAIE GAUCHE, des frondeurs à l’extrême gauche, une fois au pouvoir, ELLE, appliquerait une politique sociale au service des travailleuses et des travailleurs.

MZ Caen le 15 03 2015.

(1) voir sur : médiapart.fr/blog/gérardfiloche « en route pour le régressisme ». et/ou l’émission las bas si j’y suis : Lasbas.org vidéo G. Filoche

(2) -DP : délégué du personnel élu par les salariés -Délégué CE : délégué du Comité d’Entreprise, nommé par les syndicats à l’issu du vote. -CHSCT : Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail.

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1674
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede Pïérô » 04 Mai 2015, 11:01

Un budget supplémentaire de 3,8 milliards d'euros pour la Défense
http://www.france24.com/fr/20150429-fra ... rlie-hebdo

Cela fera encore ça de moins pour la santé, l'éducation, etc...
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 31 Mai 2015, 13:00

Projet de loi sur le « dialogue social » : le monologue du patronat

La CNT interco propose un texte qui décrypte les 21 articles et 102 reculs de ce projet de loi qui sont directement liés au droit du travail.

Suite à l’échec des discutions patrons- syndicats, est débattu à l’assemblée nationale le projet de loi sur le « dialogue social » dit loi Rebsamen. Encore une nouvelle loi fourre-tout dans laquelle les droits des travailleur-euses sont réduits à peau de chagrin. Sous couvert de simplification administrative et de progrès social, cette loi vise à museler encore plus les travailleurs (avec ou sans emploi...), et à détruire les quelques instances qui servaient à les protéger.

Pour le syndicat CNT interco, cette loi est une preuve de plus (s’il en était besoin...) que la cogestion est une foutaise car il n’y a pas de dialogue avec ceux qui nous exploitent. Parmi les nombreuses dispositions qui entraîneront un bouleversement des relations collectives du travail, nous pouvons citer rapidement :
• la délégation unique du personnel ou DUP (on aurait pas dit mieux) qui va regrouper toutes les instances du personnel existantes dont le CHSCT (hygiène et sécurité) et de fait détruire leurs capacités d’actions.
• les entretiens en début et fin de mandats pour les délégué-es histoire de les museler.

La CNT interco propose un texte (de Gérard Filoche et Richard Abauzit) qui décrypte les 21 articles et 102 reculs de ce projet de loi qui sont directement liés au droit du travail :
http://ekladata.com/DJJprdcMPYHzwaJyPhI ... bsamen.pdf

http://rebellyon.info/Projet-de-loi-sur ... 14952.html
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 16 Juin 2015, 11:11

De Berlin au MEDEF, Valls mouille le maillot !

On ne sait plus si il faut en rire ou en pleurer. Supporter du barça comme du MEDEF, Manuel Valls se donne à fond. Au diable la dilapidation de l’argent public, être servile aux intérêts du patronat, cela n’a pas de prix.

Faire croire qu’une prime de 4000 euros à la première embauche dans les TPE, la possibilité de renouveler deux fois un CDD, ou encore le plafonnement des indemnités prud’homales, vont booster l’emploi c’est comme faire croire que la FIFA va spontanément devenir vertueuse.

Le personnel de Santé, de l’éducation, les salarié-es du secteur privé, comme ceux du commerce et de l’industrie, qui se mobilisent pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail apprécieront cette tartufferie.

Il va falloir tous ensemble siffler la fin de la partie et se donner les moyens de contraindre ce gouvernement à répondre aux besoins sociaux des couches populaires.

http://www.solidaires.org/article51234.html
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede Pïérô » 17 Juin 2015, 01:45

Loi Macron. 49-3 : aveu de faiblesse ou crise d’autorité ?
http://www.ouest-france.fr/loi-macron-4 ... te-3485534

J'ai écouté France info dans la bagnole en rentrant du boulot en assistant à un débat où on nous présente des "frondeurs" contre des "sociaux libéraux" au sein du PS. Et bien je vais mettre tout le monde d'accord, il n'y a plus rien de "sociaux" depuis bien longtemps dans ce parti, et à tel point que le terme "socialisme" tient de l'escroquerie depuis plusieurs dizaines d'années même, et que ce type de débat dans ce qui reste de ce parti capitaliste tient d'un spectacle des plus misérable. Prendre dans de ce qu'il reste dans les poches des exploités-es pour remplir celle de la bourgeoisie et du patronat est depuis déjà un bon moment la politique qui fait largement consensus au sein des partis de droite comme de "gauche", qui représentent les intérêts d'une classe qui s'en met plein les poches contre l'intérêt de la majorité, et un contexte où le fameux "mai 1981" fut la tombe de tout espoir de changement de ce côté. Alors après, il n'y a plus lieu ni de s'étonner, ni de pleurer, il s'agit de se bouger ...

Et il faudra bien mettre aussi les pleurnicheurs dans le même sac, et notamment ceux qui continuent à faire croire qu'il puisse exister dans ce cadre capitaliste une "république sociale", ou un capitalisme gentil :

Entre les salariés et les employeurs, le gouvernement a choisi son camp

Le projet de loi dit « loi Macron » sera donc adopté sans nouveau débat. Ce mépris du processus démocratique parlementaire illustre bien ce que la procédure adoptée peut révéler du fond. Sous prétexte de réduire le chômage, le gouvernement a fait sien cet oxymoron selon lequel, pour embaucher, il faudrait licencier facilement. De plus, il impose à sa majorité une restriction des droits des salariés ainsi qu’une forme d’impunité des employeurs.

Jusqu’à trois cents salariés, en effet, les entreprises qui commettent un licenciement abusif pourront ne pas supporter la totalité des conséquences de leurs irrégularités. Après la procédure de rupture conventionnelle qui est, en définitive, largement supportée par les salariés et les organismes de chômage, voici que c’est encore aux salariés que l’on impose d’accepter une forme d’exonération de la responsabilité des employeurs. A cela s’ajoute que le projet de loi ne permet pas de tenir compte des conditions spécifiques liées à chaque licenciement, ni de la situation personnelle des salariés (situation de famille, âge, etc.). C’est le droit du travail, comme droit protecteur des salariés, que ce gouvernement remet ainsi en cause.

Indépendamment de la douteuse conformité de ce dispositif à la Constitution et aux engagements internationaux de la France, ces dispositions ont une apparence et une réalité. Une apparence, celle de la modernité, une réalité, celle du mépris des plus faibles.

La Ligue des droits de l’Homme condamne cette volonté du gouvernement de restreindre les droits des salariés. C’est dénaturer le principe constitutionnel qui veut que la République soit aussi une République sociale.


:roll:
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede Pïérô » 17 Juil 2015, 12:24

Les lois Macron et Rebsamen sont à peine votées que la prochaine vague de régressions sociales se profile

Discrètement, le gouvernement prépare déjà une nouvelle offensive contre le droit du travail, dans la foulée des lois Macron et Rebsamen. Les milieux patronaux en rêvent depuis longtemps : que les règles de travail négociées dans l’entreprise, là où la pression sur les salariés est la plus forte, puissent s’imposer à la loi et aux conventions collectives. Ce rêve est-il sur le point de devenir réalité ? Pour plancher sur la question, le gouvernement vient de créer une commission, en partie composée d’ « experts » proches des milieux néolibéraux. Leur rapport est attendu pour la rentrée. Sous prétexte de simplifier le Code du travail, ce rapport pourrait être annonciateur de nouvelles régressions pour les salariés.

... http://www.bastamag.net/Apres-les-lois- ... e-deja-une
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Re: un quinquennat à gauche ???

Messagede bipbip » 25 Juil 2015, 15:01

Baisse du livret A : l’épargne d’utilité sociale n’a toujours pas le vent en poupe

Le gouvernement a donc suivi les préconisations de la Banque de France : baisser le taux de rémunération du livret A. Celui-ci passera de 1% actuellement à 0,75% à partir du 1er août, son taux le plus bas depuis sa création en 1818 pour combler les déficits hérités des guerres napoléoniennes. Cette baisse est censée refléter la faible inflation. « La baisse du taux du livret A aidera la croissance et l’emploi en allégeant le coût des crédits », estime la Banque de France, et doit « favoriser l’investissement du secteur du logement social, avec un gain de plus de 300 millions d’euros », vante le ministère de l’Economie et des Finances. Soit 5000 logements sociaux de plus en une année. Cette baisse du taux du livret A entraînera mécaniquement celle des autres livrets d’épargne « réglementée » : livret développement durable (LDD) ou livret d’épargne populaire (LEP).

Plusieurs organisations syndicales, associations de locataires et pour le droit au logement ne partagent absolument pas cet optimisme. Vu le faible taux d’intérêt, ils craignent que l’épargne continue de se réorienter vers des placements plus lucratifs, comme l’assurance-vie. La baisse du taux menacerait ainsi « les capacités de financement du logement social et des besoins d’intérêt général (transports en commun, université, hôpitaux...). Elle ne profitera ni aux classes populaires qui y placent leurs économies et celles de leurs enfants, ni aux locataires HLM, qui n’ont jamais vu leur loyer baisser malgré la baisse quasi ininterrompue du taux du Livret A depuis 1981 », expliquent-elles dans un communiqué commun [1].

... http://www.bastamag.net/Baisse-du-livre ... le-vent-en
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