Attentats et « état d’urgence »

Re: Attentats à Paris et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 08 Juil 2016, 11:34

L'autoritarisme rampant à la française

Depuis plusieurs mois, défenseurs des droits humains, magistrats et universitaires alertent l’opinion. À un an de l’élection présidentielle, ils pointent du doigt une série de signaux inquiétants pour la démocratie

... http://www.slate.fr/story/119461/france ... utoritaire
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Re: Attentats à Paris et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 10 Juil 2016, 16:14

La réalisatrice Mariana Otero arrêtée pour avoir filmé la « chose publique »
Le 5 juillet, la réalisatrice Mariana Otero a été arrêtée avec son équipe par des CRS en plein tournage de son dernier film, portant sur le mouvement Nuit debout. Elle dénonce l’interdiction qui lui a été faite de filmer la « chose publique », un « droit pour tous les citoyens ».
... http://www.politis.fr/articles/2016/07/ ... que-35087/


Quand le dispositif policier empêche de se rendre en manif
Aujourd’hui, mardi 5 juillet 2015, nous avons été empêchés de manifester.
Aujourd’hui la préfecture de police de Paris, de concert avec le gouvernement à mis en place un dispositif militaro-policier démesuré. Ce dispositif nous a empêchés de nous rendre à Place d’Italie dans les temps.
Avec tous les barrages, les hésitations, les avenues bloquées, les fausses indications des policiers nous avons mis plus d’1h30 pour nous rendre à Place d’Italie.
... http://paris-luttes.info/interdiction-d ... ester-6375
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Re: Attentats à Paris et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 17 Juil 2016, 13:26

"Djihadiste" ?

Attentat de Nice : Mohamed Lahouaiej Bouhlel, "il était bizarre voire malade"

Celui qui a tué des dizaines de personnes jeudi soir en roulant à toute allure sur les trottoirs de la Promenade des Anglais a pour l'heure plutôt le profil d'un déséquilibré. C'est ainsi en tout cas que les habitants et les habitués du quartier des Abattoirs, situé au nord de Nice, décrivent Mohamed Lahouaiej Bouhlel.

... http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... lade.html#
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 19 Juil 2016, 09:09

Après Nice

Neuf mois d’état d’urgence. Neuf mois de perquisitions, d’interdictions de manifester, de restrictions de libertés. 5 000 policier.e.s et gendarmes recruté.e.s, 2 500 postes supplémentaires pour la justice et sa sinistre administration pénitentiaire. 736 millions d’euros dépensés [1], au point où l’Union Européenne accepte d’assouplir ses règles concernant le déficit budgétaire de la France pour la soutenir dans sa lutte contre le terrorisme [2].

Nice. 1 257 caméras de vidéosurveillance. 365 policier.e.s municipaux et municipales (à titre de comparaison, Toulouse compte 134 caméras et 340 policier.e.s) équipé.e.s d’un système de géolocalisation par radio, de gyropodes, d’armes de quatrième catégorie, de Flash-Ball, d’armes blanches, de Tasers [3]. La « ville la plus surveillée de France » [4].

14 juillet 2016. Un homme seul, armé d’un pistolet et d’un camion de 19 tonnes, ôte la vie à 84 personnes et en blesse 200 autres sur la Promenade des Anglais. Mohamed Lahouaiej Bouhlel était inconnu des services de renseignement.

Dans la foulée, François Hollande annonçait la prolongation de son État d’urgence, dont l’inutilité venait d’être démontrée.

La conclusion s’impose d’elle-même. Nous n’échangeons pas nos libertés contre plus de sécurité. Nous les échangeons contre du vent.

Après huit attentats en moins de deux ans [5], cela devrait tenir de lieu commun. En attendant, nos gouvernant.e.s iront jusqu’au bout de leur logique sécuritaire, car la guerre est un business, qu’elle se tienne à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières.

Au fur et à mesure que les informations nous parviennent, les liens entre le meurtrier et l’État Islamique semblent de plus en plus vagues. Médias et gouvernant.e.s ont bien du mal à cacher leur déception, mais que leur importent les causes du mal ! pourvu qu’iles en tirent les bénéfices.

La veille de la tuerie, Christian Estrosi, ancien maire de Nice et actuel président de la région PACA, écrivait à François Hollande pour dénoncer la « frilosité du gouvernement » [6]. Il regrette notamment que l’Etat, dans sa ville, durant l’Euro 2016, n’ait « pas souhaité répondre à (sa) proposition relative à l’expérimentation de la reconnaissance faciale. » Il conclut : « Nous devons supprimer les freins dogmatiques et idéologiques faisant obstacle à l’utilisation des nouveaux moyens technologiques. »

Pendant ce temps là au JT de France 2, un expert autoproclamé (« spécialiste du monde arabe », encore un) expliquait au lendemain du drame qu’il était urgent de passer d’un « système fait pour rassurer les gens psychologiquement (opération sentinelle, vigipirate) à un système de sécurisation des accès aux lieux publics : contrôler les accès aux gares, aux écoles, aux plages, aux boîtes, bref, à tous les lieux publics. »

Jusqu’où iront-iles ? Que trouveront-iles encore à nous enlever lorsque l’on aura tout perdu ? Jusqu’à quand pourront-iles déclarer, sans mourir étouffé.e.s par la honte, que ces attentats représentent une « attaque contre le monde libre » ? [7]

L’attaque du 14 juillet nous promet un avenir sombre. Pris.e.s entre la folie meurtrière des un.e.s et le terrorisme des autres – oui, je parle bien du terrorisme d’État, celui que les manifestant.e.s contre la Loi Travail expérimentent depuis quatre mois, celui que les damné.e.s de l’intérieur subissent depuis leur naissance dans les quartiers populaires – coincé.e.s entre ces deux terrorismes-là, que nous reste-t-il à faire, sinon résister, encore et toujours ?


Notes

[1] « Postes supplémentaires de policiers et de gendarmes : le détails des annonces de Hollande » : http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/ ... G7vgrty.99

[2] « Après les attentats, Bruxelles accepte de laisser filer le déficit de la France », http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... ements.php

[3] A Nice, Christian Estrosi chouchoutte ses policies municipaux : http://www.lepoint.fr/societe/a-nice-ch ... 289_23.php

[4] « Nice, la ville la plus surveillée de France, pourtant vulnérable », http://www.ouest-france.fr/societe/fait ... le-4369155

[5] « Les principaux attentats en France depuis 2012 », http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... zDd0McD.99

[6] « Estrosi avait écrit à Hollande la veille du drame », http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... -drame.php

[7] « Nice : pour les leaders mondiaux, une « attaque contre le monde libre » http://abonnes.lemonde.fr/societe/artic ... _3224.html

https://iaata.info/Apres-Nice-1459.html
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 21 Juil 2016, 15:31

Une procédure d’exception pour une loi d’exception

Les assauts de démagogie qui ont présidé aux débats sur la prolongation de l’état d’urgence ne peuvent dissimuler que les mesures décidées par le Parlement à l’initiative du gouvernement restreignent nos libertés, sans pour autant être un gage d’efficacité dans la lutte contre les actes de terrorisme.

La loi prorogeant pour une quatrième fois l’état d’urgence, qui va être adoptée cet après-midi, n’est pas seulement inutile, elle est dangereuse.

Elle est dangereuse parce qu’elle pérennise une situation d’exception, parce qu’elle laisse à la discrétion du gouvernement le droit de manifester et accroît les pouvoirs de la police au point de justifier de retenir un enfant pendant quatre heures et de saisir les données personnelles sans réel contrôle puisqu’une nouvelle fois, le juge judiciaire est écarté.

Mais cette loi est aussi une atteinte directe au processus démocratique. En y intégrant des modifications pérennes du Code pénal, les parlementaires et le gouvernement ont institué une nouvelle manière de légiférer, dans la précipitation et au mépris de toute règle démocratique. Bien entendu, comme on peut s’y attendre, cette négation des principes du débat parlementaire ne sera pas soumise à l’appréciation du Conseil constitutionnel.

La LDH condamne absolument une loi d’exception adoptée par une procédure d’exception.



Et six mois de plus !

Une nouvelle fois, la France vient d’être confrontée à l’horreur des attentats. Face au nombre de victimes, aux circonstances et au mode opératoire choisis, nous ne pouvons que ressentir colère et douleur.

La réponse gouvernementale, formulée au soir même de cet acte odieux, consiste à proroger une quatrième fois l’état d’urgence pour une durée d’au moins six mois. Après s’être livrés à une lamentable surenchère sécuritaire et démagogique, les parlementaires ont avalisé à une très large majorité cette prorogation d’un état d’urgence sans fin, aggravé par des dispositions qui accroissent encore les possibilités d’arbitraire ou qui valident des mesures sans rapport avec l’objet du texte.

Ainsi, les perquisitions administratives vont reprendre et même les enfants deviennent des suspects potentiels puisqu’ils pourront être retenus pendant quatre heures au cours d’une perquisition !

Ces dispositions viendront s’ajouter à celles prévues par la toute récente loi sur la réforme de la procédure pénale mais aussi par toutes les lois sécuritaires votées depuis une vingtaine d’années.

Alors que le dernier rapport parlementaire sur l’état d’urgence a montré la portée limitée d’un régime qui se voulait d’exception, la France va donc s’installer de façon durable dans une situation qui marginalise chaque jour davantage le rôle du juge judiciaire, garant des libertés individuelles, au profit du seul pouvoir exécutif. Nous savons, aujourd’hui, que l’état d’urgence a été utilisé pour autre chose que la lutte contre les actes de terrorisme, notamment pour empêcher des manifestations et assigner à résidence des militants politiques sans que tout cela ait le moindre rapport avec la lutte contre les actes de terrorisme.

Plus que jamais, il convient de rappeler qu’il n’y a pas à choisir entre sécurité et liberté, sauf à entrer dans un marché de dupes qui, à terme, ne garantit ni l’une ni l’autre.

Depuis le mois de novembre 2015, nous refusons de céder à la peur parce que celle-ci génère amalgames, discriminations et fractures au sein même d’une société légitimement inquiète et traumatisée. Pour lutter efficacement contre le terrorisme, il convient d’abord de s’interroger sur ce qui, en amont, n’a pas marché. Le pays n’a pas besoin de nouvelles dispositions législatives ou d’une pérennisation de l’état d’urgence. Il doit au contraire se retrouver autour d’une mobilisation citoyenne qui renforce la solidarité, les libertés et les valeurs portées par la démocratie.

http://www.nousnecederonspas.org



http://ldh-toulon.net/et-six-mois-de-plus.html
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 24 Juil 2016, 00:53

Les nouvelles dispositions de l'État d'Urgence en vigueur jusqu'à fin janvier 2017

Image

https://twitter.com/TaranisNews/status/ ... 0919323648
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede clateuf » 25 Juil 2016, 08:06

Contre l'état d'urgence, leurs rêves sont nos cauchemars

Pour la 4ème fois, l'état d'urgence est prolongé suite à la tuerie de Nice. Pourtant ce massacre prouve, hélas, à quel point l'état d'urgence est inefficace pour ce qui est de protéger la population. Le gouvernement, déjà engagé dans une politique sécuritaire depuis nombre de mois, ...
Lire la suite : http://etincelle-noire.blogspot.fr/2016/07/contre-letat-durgence-leurs-reves-sont.html
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 27 Juil 2016, 13:44

Loi contre le terrorisme prorogeant l’état d’urgence adopté : tout le monde sous surveillance
La loi contre le terrorisme et prorogeant l’état d’urgence a été publiée ce vendredi 22 juillet au Journal officiel . Cette situation est étendue de 6 mois, soit jusqu’au 22 janvier 2017.
Pour comprendre touT ce que ces changements implique, le site NexInpact propose une analyse Ligne par ligne, le projet de loi sur l’état d’urgence mais aussi sur la partie renseignement puisque le texte profite de l’occasion pour étendre les capacités de la lutte anti-terroriste.
... https://rebellyon.info/Loi-contre-le-te ... nt-l-16814


L’état d’urgence, laboratoire du contrôle de la population
Prolongé de six mois, l’état d’urgence est très peu efficace pour prévenir les attentats, rappelle l’auteure de cette tribune. Mais il banalise les mesures de contrôle de la population, qui survivront à ce régime d’exception.
... https://reporterre.net/L-etat-d-urgence ... population


Rennes
Manifestation jeudi 28 juillet

NON A L’ETAT D’URGENCE PERMANENT NON A LA GUERRE

Rassemblement contre l’Etat d’Urgence jeudi 28 juillet à 18H - République

La nuit du 14 juillet la folie terroriste s’est abattue une nouvelle fois en France, faisant 84 mort-e-s et de nombreux-ses blessé-es à Nice. Rien ne peut justifier un tel acte lâche et abominable. A 4h du matin, alors que peu d’éléments sur le tueur sont connus, Hollande décide de prolonger l’état d’urgence de 6 mois. En vigueur depuis le 14 novembre 2015, celui-ci va donc être maintenu jusqu’à la fin janvier 2017. Un état d’urgence aussi liberticide qu’inefficace puisqu’il n’aura pas empêché l’attentat de Nice.

Etat d’urgence : liberticide et inefficace !

Votée à la quasi-unanimité des députés, la nouvelle mouture de l’état d’urgence se durcit en reprenant des exigences de la droite, copiées sur celles de l’extrême droite : copie de fichiers informatiques, fouille des véhicules sans autorisation du procureur.... Rappelons que l’état d’urgence permet déjà les assignations à résidences, la dissolution d’organisations, l’interdiction de réunions, la restriction de la liberté de circulation... Ces mesures ont d’ailleurs été majoritairement prises à l’encontre de militant-e-s lors de la mobilisation contre la Loi Travail plutôt qu’à l’encontre de terroristes présumés (pour exemple le saccage par la police du local du syndicat CNT à Lille, la fouille du véhicule sono Solidaires à Rennes, les interdictions de manifestation…). Ces mesures liberticides annoncent une société bien sombre : une société où la police, le ministère de l’Intérieur n’auront plus à justifier de leurs actes devant la Justice, une société où la liberté d’avoir sa propre opinion et de s’exprimer sur la voie publique, de lutter et de s’organiser est restreinte. Cette société sécuritaire nous n’en voulons pas et nous la combattons !

Non à la militarisation de la société ! Cette prolongation et les nouvelles mesures qui l’accompagnent annoncent aussi la multiplication des contrôles de police ciblés sur une population stigmatisée en France et des mort-e-s du-e-s à ce système répressif (voir à Beaumont-sur-Oise). La politique du gouvernement attise la haine, permet l’expression d’une parole raciste et islamophobe (comme nous avons déjà pu le voir à Nice, quelques jours après l’attentat). Le maintien d’un haut niveau de violence policière et de répression judiciaire aura des conséquences pour les habitant-e-s des quartiers populaires, les militant-e-s syndicaux-ales, écologistes, politiques, les jeunes... Parallèlement, nous assistons à une militarisation de la société sans précédent : maintien de l’opération Sentinelle (10 000 soldats), augmentation du nombre de réservistes (50 000), appel à la création d’une Garde nationale.... Ces prochaines années c’est dans un pays avec des hommes en armes partout (fêtes, rues, manifestations, quartiers populaires) que nous devrions nous habituer à vivre. Et pour quels résultats ? Le terrorisme ne se combat pas avec des politiques sécuritaires, l’attentat de Nice en est la preuve. Ces politiques sécuritaires et islamophobes renforcent d’ailleurs l’idéologie des terroristes de Daesh et poussent des jeunes à les rejoindre.

A Nice comme en Syrie : halte aux massacres !

Dès le 14 juillet et parallèlement à la prolongation de l’état d’urgence, Hollande annonçait la poursuite et l’intensification de la guerre en Syrie et en Irak. Et il fallait bien le croire puisque dans la nuit du 18 au 19 juillet, les bombardements occidentaux ont fait près de 200 mort-e-s dans le village syrien de Toukhar. N’oublions jamais que la guerre fait des mort-e-s partout : en France, en Syrie, en Irak, au Mali…. avec les populations civiles en principales victimes, car le sang appelle le sang. Il faut mettre fin à cette folie destructrice qui ne sert que les intérêts des marchands d’armes et les impérialismes occidentaux et russe. Pour mettre fin à la terreur, qu’elle soit d’État instillée par toutes les armées, ou comme celle de Daesh, la seule solution est de combattre pour les droits et les libertés des peuples opprimés, au Moyen Orient comme dans nos pseudos-démocraties profiteuses de guerre.

Ils veulent que la peur s’installe. Mais les logiques de guerre et les logiques sécuritaires nous mènent dans le mur. Contre toute forme d’oppression, nous appelons à imposer l’exigence de Paix, de Liberté et de Laïcité La France doit cesser de se comporter en gendarme du monde, cesser ces relations avec les pays qui financent Daesh. Construisons d’autres rapports entre les peuples, et entre les humains, des rapports d’égalité et de fraternité et non de domination et d’exploitation.

Le comité Stop Etat d’Urgence rennais
contact-stopetatdurgence35@riseup.net

http://rennes-info.org/NON-A-L-ETAT-D-URGENCE-PERMANENT
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 28 Juil 2016, 17:04

France : Le gouvernement annonce qu’il pourra déroger aux Droits de l’homme
Dans un courrier adressé mardi au conseil de l’Europe, la représentation de la France a fait savoir que certaines des mesures prévues par la prolongation de l’état d’urgence « sont susceptibles d’impliquer une dérogation aux obligations résultant » de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. La CEDH intègre un article (15) qui établit qu’« en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation, toute Haute Partie contractante peut prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention ». Un pays peut donc déroger à la CEDH sans que cela ne puisse lui valoir une condamnation, à condition d’en informer les autres États. C’est ce qu’a fait la France, où les assignations à résidence, les perquisitions administratives ou encore l’interdiction de manifester seraient passibles de condamnations par la CEDH. Il est cependant impossible de déroger, notamment, au droit à la vie ou à l’interdiction de la torture.
Par définition, cette dérogation est exceptionnelle, puisque liée à un état d’urgence. Plusieurs États y ont toutefois eu recours ces dernières décennies, y compris la France. En 1985, cette dérogation était liée à l’état d’urgence déclaré en Nouvelle-Calédonie. Il y a eu énormément de cas avec la Grande-Bretagne, en lien avec l’Irlande du Nord, dans les années 1960. Cette dérogation étant liée à un statut d’urgence et déclarée de façon unilatérale par un État, il en est de même pour sa fin. En France, cette dérogation cessera donc lorsque l’état d’urgence sera abandonné.
http://www.secoursrouge.org/France-Le-g ... de-l-homme


Etat d’urgence : un loup dans la loi
Le Syndicat de la magistrature dénonce le texte issu de la commission mixte paritaire. Il pointe notamment que des mesures portées par la droite y ont été intégrées à la hussarde, alors qu’elles resteront en vigueur bien après la fin de l’état d’urgence.
... http://www.humanite.fr/etat-durgence-un ... loi-612397


Prolongation de l’état d’urgence et information : une dérive inquiétante

La France est placée sous le régime de l’état d’urgence pour la quatrième fois depuis le 26 novembre 2015 et cette prolongation est prévue pour une durée de 6 mois.

Pour la quatrième fois, donc, la France déroge à la Convention européenne des Droits de l’Homme en invoquant son article 15 (« En cas de guerre ou en cas d’un autre danger public menaçant la vie de la nation toute haute partie contractante peut prendre des mesures dérogeant au obligations prévues par la présente Convention dans la stricte mesure ou la situation l’exige et à la condition que ces mesures ne soient pas en contradiction avec les autres obligations découlant du droit international. »)

Quoi qu’en dise le président de la République et le Premier ministre, la France n’est pas en guerre et la vie de la nation n’est pas menacée. Mais, à dessein, le vocabulaire guerrier est ressassé pour justifier une grave atteinte aux libertés fondamentales.

Aujourd’hui, après 9 mois d’état d’urgence et avant une prolongation de 6 mois, on peut en mesurer les effets sur le traitement de l’information et le travail des journalistes.

Nul acte de censure n’a, certes, été à déplorer en France, mais les effets de l’état d’urgence et de la communication gouvernementale sont plus sophistiqués et donc, plus sournois à identifier.

En premier lieu, on remarquera que l’exécutif a profité du climat ambiant pour « raboter » le dispositif de protection des sources des journalistes lors de l’examen de la loi Bloche à l’Assemblée nationale. Les journalistes qui enquêtent sur l’islamisme radical et sur le terrorisme ne sont plus à l’abri de perquisitions administratives, même sous les prétextes les plus fallacieux.

Ensuite, la prolongation de l’état d’urgence s’accompagne de déclarations guerrières du Président de la République et du Premier ministre, reprises par de très nombreux élus, de gauche comme de droite. Cette posture vise à attiser les peurs, à plonger de façon durable la France dans un climat anxiogène, à maintenir le pays dans une ère du soupçon généralisé.

Aujourd’hui, alors que se déversent dans l’opinion les arguments les plus irrationnels, comment traiter sereinement de la lutte contre le terrorisme dans les médias ?

Quand le soupçon généralisé fait de tous les musulmans et, par extension, de tous les immigrés des terroristes en puissance, comment enquêter sur le mal-vivre des cités où résident beaucoup de ces citoyens de « seconde zone » ?

Cet état de peur que le pouvoir tente d’inoculer à toute la population française permet de parler du chômage endémique, de la précarité, de la lutte contre le pouvoir sans frontières des multinationales. Les Français sont invités à brader leurs libertés contre la promesse illusoire d’une sécurité que le pouvoir est bien incapable de garantir, puisqu’il est prouvé que l’état d’urgence n’est pas et ne sera pas le remède au terrorisme.

Décidément, la liberté est en péril et les journalistes sont en première ligne pour subir les effets collatéraux de l’état d’urgence ; mais, au bout du compte, ce sont les citoyens qui, plongés dans un climat délétère, seront privés des nécessaires paroles alternatives pour se forger une opinion par eux-mêmes.

La prolongation de l’état d’urgence instaure un climat propice au développement d’un état sécuritaire, sinon autoritaire. Les surenchères dans la perspective de l’élection présidentielle ne sont pas pour rassurer les démocrates.

L’heure est à la mobilisation de toutes les intelligences et de la raison pour combattre cette dérive d’un Etat, incapable d’assurer réellement la sécurité des Français.

SNJ - CGT

http://www.snjcgt.fr/_front/Pages/artic ... =1&art=678


Guide de l’état d’urgence : ce que dit la loi
Voilà huit mois que la France vit sous l’état d’urgence. Le 21 juillet, le Parlement a prorogé une troisième fois ce régime d’exception, étendant à nouveau la surveillance administrative sans contrôle judiciaire. Reporterre a voulu faire le point précis sur ce nouveau recul des libertés publiques.
... https://reporterre.net/Guide-de-l-etat- ... dit-la-loi


Contre le mépris social : Le commun

Après chaque explosion de violence, djihadiste sans plus trop savoir exactement de quoi il est question tant on y projette de fantasmes, de peurs et d’angoisses existentielles de tout ordre, les discours sécuritaires pleuvent : reconduction de l’état d’urgence, appel aux réservistes sur fond d’union nationale, détermination à mener une guerre au terrorisme dont on a du mal à entrevoir la fin ou même l’efficacité et, in fine, banalisation d’un l’État policier incompatible avec les conquêtes démocratiques et les libertés fondamentales. Le durcissement du contrôle sécuritaire alimente de plus les sentiments xénophobes contre un supposé ennemi intérieur, cet « Autre » qu’il faudrait à tout prix réduire parce qu’il menacerait la cohésion nationale en raison de son éloignement culturel. On a même entendu un homme politique, et pas des moindres, proposer d’équiper les militaires de l’ « Opération Sentinelle » de lance-roquettes, rien que ça. Chaque jour, cette société prend un peu plus des allures de foire aux atrocités. Le mouvement social, quant à lui, est à la recherche d’un nouvel agir collectif. Nous ne pouvons plus faire comme si l’alternative était déjà là – il faut la construire ensemble. Une telle ré-élaboration ne saurait être menée à bien sans la passion du commun.

Le nihilisme stade suprême du capitalisme

Comment ne pas questionner en effet une société qui abandonne les individus à eux-mêmes face à la loi d’airain du marché et où les seules qualités qui comptent sont celles dictées par les profits vite faits bien faits ? Des individus qui en outre éprouvent de plus en plus de mal à s’inscrire dans une vie collective réduite à rien ou peu de chose à force de chômage, de précarité ou du fait d’un travail qui laisse indifférent par manque de sens social ? Quand on ne peut plus rattacher son existence à des symboles, des valeurs ou des idées propres à la société où l’on vit, on va les rechercher ailleurs, y compris du côté d’une idéologie meurtrière pour peu qu’elle réponde à des besoins psychiques dévorants.
Et que dire de la politique, au sens habituel du terme en tout cas ? Elle apparaît de moins en moins comme une alternative crédible à l’enfer des vies défaites tant elle semble impuissante à contrôler des forces économiques qui ont non seulement gagné leur complète autonomie mais ont encore soumis le politique à leurs fins. Pour bien prendre la mesure des choses, il suffit de se retourner sur l’actualité la plus récente. Comme s’il fallait encore s’en étonner, on a appris que José Barroso, ancien chef du gouvernement au Portugal et président de la commission européenne, venait de se faire embaucher par la banque d’affaires Goldman Sachs, celle-là même qui fut le principal protagoniste de la crise de 2008, la figure emblématique du capitalisme de casino planétaire en folie, pour défendre au mieux ses intérêts dans un contexte économique incertain depuis la décision des Anglais d’une sortie de l’Union Européenne. On peut bien parler d’une crise sévère et multiple, sociale, culturelle et politique du monde arabe, mais cela ne peut pas nous conduire de ce côté de la Méditerranée à fermer les yeux sur l’état de délabrement de nos propres sociétés.

Restaurer la République ou inventer du commun ?

Après les vagues d’attentats de 2015, les autorités publiques ont souhaité une refondation de la République à l’école. Au-delà des effets d’annonce ou de la formule purement incantatoire, il est assez cocasse d’entendre encore parler de chose publique, res publica, au moment où la logique marchande a colonisé entièrement la vie quotidienne et abouti à une privatisation de l’espace public presque totale, à tel point que la (dé)raison économique en vient maintenant à se confondre avec le monde lui-même.
Mais plutôt que de refondation, il faudrait encore se demander si, faute de vouloir s’engager sur la voie d’une toute autre politique, ce n’est pas la tentation de la restauration d’une République conservatrice qui est la plus forte. Sauf à se retrancher derrière un mythe national usé qui ne permet de se confronter ni au différend colonial ni à la pluralité culturelle, il devient urgent de redonner tout son sens au social en redécouvrant les puissances de l’agir collectif, en inventant à nouveau du commun pour que la vie batte plus intensément hors des eaux glacées du calcul égoïste. Mais un phénomène social et politique somme toute assez inédit et inattendu comme les Nuits débout est peut-être bien déjà la traduction de telles aspirations, même de façon confuse.
Dans l’éducation, comment ne pas investir dans ce but les pédagogies coopératives pour penser les apprentissages en termes d’interactions, de connaissances partagées et d’entraide contre l’emprise de l’individualisme possessif, l’indifférence aux autres et la concurrence ? Les diverses expériences historiques de républiques d’enfants nous rappellent aussi que les établissements scolaires peuvent devenir des lieux de démocratie réelle où imaginer et expérimenter des alternatives à l’ordre existant, des communautés de vie où le développement de tous et toutes repose sur la liberté de chacun-e. Mais il est impossible de mettre en œuvre un tel projet dans des écoles-usines où les élèves s’entassent à raison de 30 ou 35 et parfois plus par classe, avec des opportunités de travail en groupes réduits de plus en plus rares et en l’absence d’enseignant-e-s et d’éducateurs correctement formées, sans parler de la précarité grandissante dans la profession. Autant dire que rien ne pourra se faire tant que les politiques de rationalisation économique n’auront pas été dégommées. Car dans un tel univers, il n’y a plus de place ni de temps pour l’expérimentation pédagogique, seulement pour la gestion des flux d’élèves la plus efficace possible. C’est d’ailleurs une réalité de terrain que l’introduction de l’accompagnement personnalisé dans l’enseignement secondaire a du mal à dissimuler, le dispositif se révélant être dans les faits surtout le moyen d’habiller la pénurie et l’expression vidée de sa signification originelle.
Le « commun » comme principe d’organisation de la société reste un imaginaire social radical encore disponible à partir duquel renouer les relations humaines. C’est aussi en remontant ce fil qu’il deviendrait possible de se réapproprier l’idée communiste qui déborde en représentations les formes historiques qu’elle a pu prendre jusqu’à présent. S’il n’y pas d’autres mondes que celui-ci, il y a à coup sûr d’autres manières de l’habiter.

http://www.questionsdeclasses.org/?Cont ... -Le-commun
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 30 Juil 2016, 03:06

Daech n’explique pas tout

Après Charlie, après le Bataclan, après Nice, après Saint-Etienne-du-Rouvray, après des assassinats de policiers à leur domicile, après la vague d’agressions meurtrières en Allemagne, nos sociétés se livrent à des batailles d’interprétation. Nous nous déchirons quand il s’agit de comprendre qui sont les assassins, et percer leurs motivations. Quelle est la place du religieux et celle du social ? La place du phénomène collectif et la part de la pathologie individuelle.

Il est vrai que ce n’est pas chose aisée, tant les profils des tueurs, les modes opératoires, les cibles choisies sont nombreux et divers. Le jeune fanatique qui a égorgé un prêtre, le 26 juillet, dans une église de Normandie, ne ressemble pas au tueur de Nice. Si ce n’est par un même mépris pour la vie humaine, une même cruauté, et une même envie de mourir. Devant la complexité du problème, le risque est celui d’une réponse simple, trop simple, ramenée à un seul mot : « Daech ». C’est la grande faiblesse de nos politiques en quête d’un message rapide à destination de leurs électeurs. Le politique, celui qui parle immédiatement, vite est fort, se doit de ne douter jamais. Dans le discours ambiant, l’acronyme arabe d’État islamique finit par tout expliquer, et tout résumer.

La tentation est forte d’imaginer que l’on aura résolu nos problèmes quand on aura écrasé cette secte sous les bombes, en Irak et en Syrie. Un camion fonce dans la foule à Nice, et François Hollande envoie le porte-avions Charles de Gaulle au large du Liban. Cette lecture militaire a deux inconvénients, ici et là-bas. Là-bas, elle confond Daech avec une armée traditionnelle à effectifs constants, omettant que cette organisation s’enracine dans la population sunnite, et qu’elle se reconstituera aussi longtemps que de vraies solutions politiques ne seront pas trouvées aux conflits du Moyen-Orient. L’autre inconvénient est évidemment, ici, de faire l’impasse sur les tares de notre société.

... http://www.politis.fr/articles/2016/07/ ... out-35193/
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede clateuf » 31 Juil 2016, 19:55

Il existe un lien entre tueries de masse et violences conjugales

« Il est grand temps de reconnaître les violences domestiques et la haine misogyne pour ce qu’elles sont : des signes qui doivent nous alerter », prévient un article du New Yorker.

Pour lire la suite :

http://clas.pe.hu/spip.php?article294
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 06 Aoû 2016, 15:47

Montpellier : journée anti-répression et rencontre avec Pierre Douillard, auteur de "L’arme à l’œil"

Cette journée [du 26 juin 2016] a été organisée par l’AG contre l’état d’urgence et l’Etat policier, et la commission anti-répression de l’assemblée populaire, qui gèrent l’aide juridique et financière des inculpés, et sensibilise à la répression policière, à la ZAD de Las Rébès.

En 2007, lors d’une manifestation lycéenne, Pierre Douillard est touché au visage par une balle en caoutchouc tirée par un policier, équipé d’un LBD (lanceur de balle de défense). Il perd alors l’usage de son œil. Depuis, il dénonce la militarisation de la police et a créé l’Assemblée des blessés, réunissant des personnes victimes des violences policières, notamment dans les quartiers populaires et les mouvements sociaux.

Présentation de L’arme à l’œil, violence d’État et militarisation de la police
et débat

... http://lepressoir-info.org/spip.php?article469
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede Pïérô » 20 Aoû 2016, 13:13

[Radio] Histoire critique de l’état d’urgence - avec Marius Loris (historien)

Sortir du capitalisme est une émission hebdomadaire de critique du capitalisme comme totalité (c’est-à-dire de l’économie, de l’État, du patriarcat, du racisme, du colonialisme, des "classes", du complexe techno-industriel, etc.), d’histoire critique du capitalisme et des mouvements révolutionnaires-libertaires, et de réflexion autour d’un dépassement libertaire du capitalisme. L’émission est diffusée sur les ondes de Radio Libertaire (89.4 FM) chaque mardi de 14h30 à 16h.

Une émission d’histoire critique de l’état d’urgence, et particulièrement en France et ses colonies depuis 1955, avec Marius Loris (historien, poète, militant).

PS : Le début de l’émission d’histoire critique de l’état d’urgence stricto sensu est vers 11 minutes 55.

à écouter : http://paris-luttes.info/radio-histoire ... -etat-6464
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 27 Aoû 2016, 14:15

Nantes : militarisation de l'espace public pour les Rendez-vous de l'Erdre
Ce week-end à Nantes auront lieu les traditionnels « Rendez-vous de l'Erdre ». Tous les ans, une foule immense se retrouve pendant 3 jours le long du fleuve, dans le centre ville, pour écouter de la musique, boire un verre et faire la fête. Un chouette moment. Tout Nantes est dans la rue pour cette fête gratuite sur l'espace public qui se tient à la veille de la rentrée.
Mais cette année, les médias annoncent un événement sous « haute protection ». Le journal Presse Océan du 20 août développe un long dossier sur le dispositif sécuritaire prévu pour ce week-end. Au nom de l'antiterrorisme : « sur terre mais aussi sur l'eau, les forces de l'ordre seront visibles et omniprésentes. » De quoi faire passer l'envie de se marrer.
... https://nantes.indymedia.org/articles/35445


Un flic derrière chaque gosse
Bonne rentrée ! Bienvenue à l’école de la surveillance et de la sécurité
Le 1er septembre, 12 millions d’élèves reprendront le chemin de l’école. Une rentrée marquée à la fois par l’application de la contre-réforme du collège mais aussi par toute une série de mesures sécuritaires entretenant le climat de peur mais aussi le flicage des élèves. En effet, ce mercredi 24, la ministre de l’Eduction nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, présentaient plusieurs mesures visant à « renforcer » la sécurité dans les écoles dans les quelque 60.000 établissements scolaires que compte l’Hexagone. Les grands axes sont la préparation à une attaque terroriste par le biais de formations au secourisme des élèves, la formation du personnel, un exercice annuel de simulation attentat-intrusion ou encore des cellules de crise académiques. Vous avez dit anxiogène ?
... http://www.revolutionpermanente.fr/Bonn ... a-securite
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Re: Attentats et « état d’urgence »

Messagede bipbip » 08 Sep 2016, 15:16

Rentrée scolaire : la lutte contre le terrorisme est d’abord un projet politique
Les dernières mesures annoncées par l’Éducation nationale, relatives à la « sécurisation » des établissements scolaires, sont en réalité une étape supplémentaire dans ce qui apparaît comme le seul projet politique du gouvernement : le projet de la peur.
... http://www.questionsdeclasses.org/?Rent ... -politique


Un pas de plus dans l’arbitraire
Des enseignants révoqués car « fichés S » ?
C’est l’une des informations à retenir du passage de Najat Vallaud-Belkacem sur Europe 1, mercredi, alors qu’elle détaillait les fameuses mesures de « sécurité » destinés aux 60.000 établissements scolaires dévoilées en compagnie de Bernard Cazeneuve, la veille. Des enseignants « fichés S » ont été suspendus et pourraient être révoqués. Un pas de plus dans l’arbitraire ?
... http://www.revolutionpermanente.fr/Bien ... r-fiches-S
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