Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede ivo » 27 Mai 2014, 18:54

t'as vu les teasers ?
le passage sur la lune est grave pompé dessus quand meme^^
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede ivo » 27 Mai 2014, 20:48

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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 02 Aoû 2014, 01:18

Brésil : La police inscrit un philosophe russe du XIXe siècle sur une liste de suspects

Mikhail Bakounine aurait participé aux manifestations récentes…

La police brésilienne n’est, semble-t-il, pas très calée en philosophie russe du XIXe siècle. Selon le quotidien Folha de São Paulo, Mikhail Bakounine aurait ainsi été considéré un temps par la police civile de Rio de Janeiro comme un suspect des violences qui ont éclaté lors des manifestations récentes, avant et pendant la Coupe du monde de football.

... http://www.20minutes.fr/insolite/142310 ... e-suspects
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 05 Oct 2014, 17:02

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" Disparus " de Niort et Poitiers : une action des intermittents ?

Les avis de disparition de deux personnes placardés en ville, à Niort comme à Poitiers ont semé l’inquiétude puis… le doute. Le parquet de Poitiers a fait ouvrir une enquête.

Impossible de les rater hier matin en centre-ville de Niort et de Poitiers. Partout, des affichettes avaient été placardées avec ce titre inquiétant « DISPARU ». Immédiatement, des Niortais comme des Poitevins ont photographié et relayé l'avis de disparition en ville comme sur les réseaux sociaux. Jusqu'à ce que l'on effectue le rapprochement entre les avis des deux villes.

Après l'inquiétude le doute

S'il ne s'agissait pas des deux mêmes hommes en photo, ni des mêmes noms, le numéro de téléphone portable (toujours sur messagerie) qui suivait le SOS s'avérait être le même dans les deux avis de disparition. Et sur la forme, la similitude des deux affichettes pouvait poser question.
Plus surprenant encore, après vérification auprès des services de police et de gendarmerie, aucun des deux noms mentionnés dans les disparitions ne faisait l'objet de signalement ni de recherche sur le territoire national. De quoi semer le doute après l'inquiétude. D'autant qu'un élément troublant figurait sur cet avis pourtant peu riche en informations : les professions des deux « disparus », toutes les deux liées au milieu du spectacle. Régisseur pour l'un et guitariste pour l'autre. On s'attendrait davantage à voir précisée la tenue vestimentaire du disparu par exemple ou d'autres éléments plus distinctifs pour pouvoir le reconnaître.
De faux avis de disparition circulent parfois, gratuitement ou pour s'assurer une publicité autour d'un spectacle comme récemment en Charente. Aussi pouvait-on imaginer un happening, en marge du festival Les Expressifs qui se tient actuellement à Poitiers. « Nous pouvons vous affirmer qu'il n'y a aucun lien avec la programmation du festival » certifiait, hier, Mickaël Buno, son chargé de communication.

A suivre ?

Pouvait-on y voir alors une action des intermittents du spectacle qui ont repris leur mouvement de protestation contre la nouvelle convention d'assurance chômage à l'échelle nationale ? Le délégué régional de la CGT spectacle, Sébastien Coutant, a assuré que le syndicat n'était pas à l'origine de cet acte. « Ce n'est pas une initiative de la CGT, sinon, nous l'aurions fait savoir ». Cependant, il n'excluait pas un lien avec le mouvement de protestation des intermittents. « Je sais qu'il y a des initiatives qui sont prises en Poitou-Charentes en ce moment ». Si tel était le cas dans le but de susciter des interrogations, l'effet est « réussi », disons plutôt « atteint ». Pas forcément du goût du plus grand nombre. Du côté du parquet de Poitiers, une enquête a été ouverte pour en savoir plus sur ces « disparus » et l'origine de ces affichettes.
Si les intermittents sont bien à l'origine de ces affichettes, après l'effet de surprise et le ramdam réussi, l'on peut s'attendre à des suites peut-être plus explicites.


Le parquet ouvre une enquête

Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte, hier, indiquait le parquet de Poitiers, à la suite de la découverte des affichettes. Elle doit notamment permettre de remonter jusqu'au titulaire de la ligne de téléphone portable invitant la population à l'aide pour retrouver le disparu. Si c'est un canular, la personne risque de devoir s'expliquer au commissariat.

Hélène Echasseriau

http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... ts-2069595
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Lila » 16 Oct 2014, 18:25

Des Juifs ultra-orthodoxes sèment la zizanie dans l'avion : 11 heures de retard

11 heures qui ont du paraître une éternité. Des passagers juifs ultra-orthodoxes d'un vol New
York-Tel-Aviv ont fait vivre au reste des passagers "un véritable cauchemar", a rapporté
vendredi 26 septembre la presse israélienne. La raison : ils ont refusé de prendre place à côté
de femmes.

Les passagers du vol de la compagnie israélienne El Al, en provenance de New York et qui se
rendaient en Israël pour passer le Nouvel An juif, ont atterri, mercredi 24 septembre, à
l'aéroport Ben Gourion, après "11 heures de cauchemar", a témoigné l'une des passagères
citée par le site internet d'information israélien "Ynet".

Debouts dans l'allée centrale : Avant le décollage, voyant qu'ils devaient s'asseoir à côté de
femmes, plusieurs passagers ultra-orthodoxes ont demandé à leurs voisines de changer de
place, allant même jusqu'à proposer de l'argent à celles qui étaient réfractaires à cette idée.
Sans arrangement possible, ces hommes, strictement religieux, ont donc refusé de s'asseoir
et sont restés debout dans l'allée centrale, causant un important retard, puisque le
commandant de bord a refusé de décoller tant que les passagers ne seraient pas assis,
rapporte "Ynet".

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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede spleenlancien » 18 Oct 2014, 13:06

Yves Eudes, Le Monde a écrit:Banlieue est de Paris, tout près du périphérique. Quatre anciens bâtiments d’EDF ont été reconvertis en un vaste squat : le Transfo, peuplé d’artistes, d’artisans, de voyageurs, tous un peu écologistes, anarchistes, altermondialistes… Depuis qu’en juin la justice a ordonné leur expulsion, le lieu vit au ralenti, et se dégrade. Seuls quelques irréductibles continuent à y vivre, barricadés derrière des grilles cadenassées.

Cela n’a pas empêché Amir Taaki, un Londonien de 26 ans, de s’y installer cet été pendant quelques semaines, car il avait à faire à Paris pour son travail. Amir Taaki est une célébrité au sein de la communauté mondiale du bitcoin, la principale monnaie électronique cryptée circulant sur le Net. Il est le coordonateur d’une équipe internationale d’une dizaine de bénévoles travaillant sur le projet « Dark Wallet », un portefeuille bitcoin conçu pour garantir l’anonymat des utilisateurs et la confidentialité des transactions.
En fait, Dark Wallet est la suite logique du développement du bitcoin. Depuis sa naissance, en 2009, cette monnaie anonyme et cryptée est considérée par les hackeurs libertaires comme un outil permettant d’échapper à la surveillance des autorités… Pour la génération de hackeurs arrivée à l’âge adulte au moment de la crise de 2008, l’ennemi principal est la finance — les banques de Wall Street qui ont plongé des pays entiers dans la misère, capté des masses colossales d’argent public, puis repris leur course folle pour continuer à s’enrichir aux dépens du reste du monde. Dans cette optique, la structure du réseau bitcoin est séduisante.Malgré tout, si on dispose d’outils adaptés, on peut surveiller les transactions effectuées entre certains utilisateurs, et les identifier par recoupements. Déjà, des sociétés privées proposent des services d’espionnage du réseau bitcoin. Dark Wallet arrive donc à point nommé pour tous les utilisateurs de bitcoins ayant besoin de rester à l’abri des regards.

Dans le monde réel, Amir Taaki est un habitué des squats, où il aime vivre et travailler : "« C’est excellent pour ma créativité, je côtoie d’autres projets novateurs dans des domaines très différents. Je découvre de nouveaux modes de gouvernance fondée sur le volontariat. En plus, il y a souvent de la place pour créer des espaces de travail en commun. »

Cela lui permet aussi de voyager à moindre coût, car les squats européens forment un vaste réseau informel de solidarité : "« On me connaît, je suis le bienvenu un peu partout. J’ai grandi à Londres, mais aujourd’hui, je me sens chez moi partout en Europe, je suis un eurocitoyen, sans vrai point d'attache. Je bouge au gré de mes envies et des nécessités de mon travail. »"Amir Taaki a lancé le projet Dark Wallet à La Kasa de la Muntanya, le grand squat historique de Barcelone — une ancienne caserne au milieu d’un quartier touristique perché sur une colline, offrant un panorama magnifique sur la ville et le port. Depuis quelques années, La Kasa accueille de plus en plus de jeunes hackeurs, qui s’y installent avec leurs ordinateurs.

Amir Taaki a aussi des liens avec Cala Fou, une ancienne manufacture textile, à une heure de route de Barcelone, transformée par un groupe de militants en "« colonie éco-industrielle postcapitaliste »". Cala Fou est à la fois un lieu de vie et un ensemble d’ateliers, dont un "« hackeur space »" dévolu au logiciel libre et à la sécurité des réseaux.

Le projet Dark Wallet repose en partie sur une équipe de hackeurs catalans, regroupés dans le collectif informel Unsystem, qui préfèrent travailler dans l’ombre. Pour s’ancrer dans la mouvance alternative locale, Amir Taaki a aussi attiré dans son équipe Enric Duran, cofondateur de la Cooperativa Integral Catalana, réseau de coopératives de production et de maisons communautaires. Depuis 2013, Enric Duran évite de trop se montrer, car il est recherché par la justice dans le cadre d’une affaire "« d’expropriation militante » ": il avait emprunté près de 500 000 euros auprès de différentes banques pour en faire cadeau à des associations militantes. Au vu de ses états de service, il a été nommé « économiste en chef » de Dark Wallet.De même, quand Amir Taaki va à Londres, il s’installe dans un squat : "« C’est encore légal là-bas. Pas dans les immeubles d’habitation, mais dans les bureaux désaffectés. » "Parfois, il séjourne aussi dans le "« village de résistance »" de Runnymede, un campement rudimentaire installé en forêt, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Londres.

Adolescent, Amir Taaki était déjà un hackeur : "« J’ai piraté plusieurs fois le système informatique de mon école, j’ai fini par me faire virer. J’ai un peu fréquenté l’université, mais je n’ai aucun diplôme. Dans mon secteur, ils sont sans valeur."

"A une époque, je faisais des allers-retours entre le squat de Barcelone et une université anglaise. Le contraste était énorme. Dans le squat, on vivait et on travaillait de façon solidaire, on partageait tout. A la fac, les étudiants se méfiaient les uns des autres, ils mettaient des cadenas partout. »" Puis il a travaillé dans le logiciel libre, le jeu vidéo, et les sites de poker, mais il affirme que c’est fini : "« Je ne veux plus perdre mon temps à travailler pour un autre. »

La vie de squat est devenue un ingrédient essentiel du projet d’Amir Taaki : "« Comme je n’ai pas de loyer à payer, je survis avec très peu d’argent et je peux m’investir à fond dans Dark Wallet. »" A certaines périodes, il est allé jusqu’au bout de sa logique : "« J’ai pratiqué le “déchétarisme”, je récupérais de la nourriture encore comestible dans les poubelles des restaurants et des supermarchés. A Londres, par exemple, c’est facile, on trouve de tout, en parfait état de fraîcheur. » "Cela dit, Dark Wallet ne vit pas seulement de l’air du temps. Amir Taaki et ses amis ont lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif) sur le site américain Indiegogo, qui a récolté plus de 50 000 dollars. Amir Taaki a aussi gagné des prix grâce à d’autres projets lors de concours d’innovations, et a décidé de consacrer l’argent à Dark Wallet.

Fidèle à ses principes, l’équipe de Dark Wallet fonctionne selon un mode de gestion égalitaire : "« Nous sommes une coopérative, nos fonds sont placés sur un compte bitcoin en multisignature. La transparence est intégrale. Nous allons créer un compte pour les designers, un autre pour les développeurs, etc. Notre modèle est naturel et flexible. Rien à voir avec ces start-up où un type possède tout l’argent et exploite les autres. »"Bien évidemment, Amir Taaki sait que Dark Wallet pourra aussi devenir un outil d’évasion fiscale : "« Chacun pourra créer son paradis fiscal personnel, et faire du blanchiment d’argent à volonté. »" Dans sa bouche, ces mots n’ont pas de connotation particulière. Les dégâts éventuels sur les finances des Etats sont perçus comme des dommages collatéraux inévitables : "« Aujourd’hui, les gens ordinaires paient beaucoup d’impôts, et les gens riches en paient très peu, grâce aux paradis fiscaux. Nous allons renverser cette situation, nous éloigner de ce capitalisme qui profite uniquement aux riches. »"Cela dit, pour exister durablement, Dark Wallet devra être bien géré : "« Je ne suis pas un hippie, je suis favorable à “l’anarchisme de marché”. Pour nous imposer, nous devrons être des hommes d’affaires brutaux et efficaces. Mon objectif n’est pas d’imaginer une vision utopique de l’avenir, mais de fabriquer des outils concrets qui permettront à des groupes organisés de faire la transition vers une vie plus libre. »

A Paris, Amir Taaki a travaillé avec un Français de 28 ans, « Laurent » (qui ne souhaite pas voir son vrai nom publié), le designer de Dark Wallet. Il a commencé dès l’âge de 14 ans dans le design de jeu vidéo, avant de travailler dans le webdesign et le marketing en ligne. Quand il a entendu parler du bitcoin, il a cru pouvoir s’en servir dans son métier : "« J’avais monté ma boîte, mais j’ai découvert que mes clients préféraient me payer au noir. Je me suis dit que grâce au bitcoin, je pourrais toucher mon argent au black plus facilement. Puis j’ai compris que ce n’était pas une bonne idée : tout est enregistré sur la blockchain et sur les serveurs de certains opérateurs. »" D’où l’intérêt d’un projet comme Dark Wallet…

Cet automne, Laurent a décidé de se consacrer à plein temps à Dark Wallet : "« Ma mission est de créer une interface agréable qui attirera le grand public. Je vais aussi monter une petite équipe marketing qui fera connaître Dark Wallet. Nous devons construire une image positive du produit, créer l’envie, et nous éloigner de l’ambiance crypto-anarchiste complotiste. Je serre les boulons, je me soucie des détails et de l’expérience utilisateur — tout en essayant de ne pas dénaturer le rêve d’Amir. »

Ses revenus ont baissé, mais ça ne le tracasse pas : "« J’ai fait des économies, et comme je bossais au noir, je touche le RSA en douce. Je m’en sers pour acheter des bitcoins, au début de chaque mois. »" En plus, il fabrique son propre argent : "« Je ne fais pas le minage de bitcoin, c’est trop compliqué, je me suis rabattu sur le litecoin, une autre cryptomonnaie, plus facile à gérer, que j’échange contre des bitcoins. »" Le cours actuel est d’environ 87 litecoins pour 1 bitcoin.

Il estime ces sacrifices justifiés, car il a le sentiment de participer à une grande aventure : "« Je me situe à la limite entre le business et l’activisme. Dark Wallet est l’application qui va vraiment lancer le bitcoin dans le tissu économique traditionnel. Il va faciliter la vie des petites entreprises qui veulent échapper à l’étouffement administratif. »
Dark Wallet a aussi une branche américaine. Pour représenter le projet aux Etats-Unis, Amir Taaki a trouvé un personnage haut en couleur : Cody Wilson, 26 ans, originaire de l’Arkansas, installé aujourd’hui à Austin, au Texas.

Avant de s’intéresser au bitcoin, Cody s’était rendu célèbre en 2012 en fabriquant chez lui des armes à feu avec une imprimante 3D et du plastique fondu, puis en publiant gratuitement sur Internet les schémas de fabrication. Il lance d’abord une réplique du fusil semi-automatique Colt AR-15 : le canon doit être en acier, mais aux Etats-Unis cette pièce est en vente libre dans les quincailleries. Puis, en mai 2013, il diffuse les plans d’une arme de poing à un coup, baptisée « Liberator ». Son succès est immédiat.

Pour donner un cadre juridique à son aventure, Cody Wilson crée une association à but non lucratif, Distributed Defence. Il obtient une licence de fabricant et de marchand d’armes, et lance une campagne de financement participatif sur Indiegogo.

Mais les ennuis arrivent très vite. La société qui lui louait une imprimante 3D vient la récupérer de force. Puis Indiegogo décide d’annuler sa campagne de financement : "« Pour trouver de l’argent, il ne me restait qu’un petit site Web de don, via Paypal. Mais j’avais peur d’être boycotté par les services financiers, comme WikiLeaks en 2010 après la diffusion des documents diplomatiques. Je cherchais une solution durable. C’est là que j’ai découvert le bitcoin. »" Il baptise son projet « WikiWeapon », contacte la communauté du bitcoin, qui l’accueille aussitôt : "« Ils ont commencé à m’envoyer des petites sommes, à l’époque un bitcoin valait quelques dollars. »" Or, soudain, le cours se met à monter en flèche, pour dépasser les 1 000 dollars à la fin de 2013 : "« Distributed Defence est devenu riche, j’ai pu lancer de nouveaux projets, embaucher des développeurs. »

Cela dit, les problèmes s’accumulent. Après la publication des plans du Liberator, Cody Wilson reçoit une injonction du département d’Etat de Washington exigeant leur retrait, en vertu de la loi sur le contrôle des exportations d’armements : "« Ils affirment qu’avant de pouvoir mettre un programme informatique dans le domaine public, j’ai besoin de leur autorisation. Je suis sûr que cette mesure est anticonstitutionnelle. »" Les plans du Liberator restent disponibles sur des sites miroirs.En septembre 2012, Amir Taaki invite Cody Wilson à Londres pour qu’il y parle de son projet lors d’une conférence sur le bitcoin. Les deux hommes se lient d’amitié, et Cody Wilson rejoint l’équipe de Dark Wallet, dont il devient « directeur » : "« Je ne suis pas informaticien, j’ai fait des études de littérature. Je me suis surtout occupé du financement du projet et des relations publiques. »

Pourtant, depuis cet été, Cody Wilson a dû prendre ses distances d’avec ses amis. En juillet, l’Etat de New York a annoncé sa décision d’instaurer un régime de licence pour les opérateurs professionnels de bitcoins, et de leur imposer un ensemble d’obligations assez strictes — y compris l’enregistrement de l’identité de leurs clients. Pour Cody Wilson, qui a déjà des rapports compliqués avec les autorités, Dark Wallet devient dangereux : "« L’Etat de New York se considère comme la capitale mondiale de la finance, et veut imposer sa loi à tout le pays, et même au reste du monde. D’autres Etats vont suivre son exemple. Or, Dark Wallet est précisément le genre de projet qu’ils veulent éliminer. Dans ces conditions, je ne vois pas comment on peut le développer aux Etats-Unis. »

Il espère que la communauté américaine du bitcoin va lancer une contre-attaque judiciaire, mais en attendant, il s’est replongé à fond dans WikiWeapon. Il travaille en secret sur un appareil qu’il commercialisera avant la fin de 2014. Il a quand même l’intention de revenir bientôt en Europe — Londres, Berlin, peut-être Barcelone…

Il y a aussi un Canadien dans la bande de Dark Wallet : Peter Todd, 29 ans, de Toronto, qui mène une vie plus rangée que ses amis : "« Je travaille comme consultant pour des start-up, je paie mon loyer, mes impôts, je suis un type banal… Cela dit, quand je voyage, c’est plus varié. Une fois, à Paris, j’ai alterné entre un hôtel de luxe payé par un client et le squat où je retrouvais Amir. »" Il intervient bénévolement dans le projet Dark Wallet comme conseiller technique.

Quand on lui demande comment il s’entend avec des rebelles aussi radicaux, il rectifie aussitôt : "« Dark Wallet est un projet très modéré. La liberté de faire des transactions financières sans être surveillé est un pilier de la démocratie occidentale, au même titre que la liberté d’expression. Depuis des siècles, l’argent liquide est un moyen de paiement sûr, efficace, rapide, et surtout anonyme, un instrument de liberté. Ce qui est nouveau et très radical, c’est l’idée imposée par les banques et les Etats que toute transaction financière doit être surveillée, contrôlée, consignée. »

Dark Wallet va rendre aux citoyens le droit élémentaire de faire ce qu’ils veulent de leur argent, sans en référer à quiconque : "« Dark Wallet n’est pas une révolution, plutôt un retour aux sources, la restauration d’une liberté fondamentale. »" En attendant, Peter Tood continue sa vie de consultant pour des entreprises du bitcoin.

L’équipe de Dark Wallet cherche désormais à se rapprocher d’autres groupes alternatifs, par exemple le mouvement Occupy Wall Street et ses avatars européens. Elle travaille aussi avec WikiLeaks. En février 2014, Amir Taaki et Cody Wilson sont allés à Londres pour rencontrer Julian Assange à l’ambassade d’Equateur, où il est réfugié depuis 2012. Cody Wilson avait très envie de rencontrer cette légende vivante du mouvement de l’Internet libre. Amir Taaki, lui, voulait parler de projets concrets : "« Assange est un excellent expert en cryptologie, il comprend le bitcoin en profondeur. »" Depuis ils se sont revus plusieurs fois : "« Nous étudions ensemble un moyen de mettre la blockchain au service de WikiLeaks et des lanceurs d’alerte du monde entier. »
Pour la bande de Dark Wallet, la « libération de la monnaie » n’est que la première étape d’une aventure bien plus ambitieuse. S’ils parviennent à modifier le bitcoin pour en faire un réseau anonyme quand cela se révèle utile, et transparent dans d’autres cas, la blockchain pourra avoir une infinité d’usages.

"« Techniquement," rappelle Amir Taaki, "un transfert de bitcoins est simplement un contrat entre deux personnes. Le créateur du bitcoin, Satoshi Nakamoto, l’a décrit comme "“un système de production de contrats fiables et horodatés”". On peut donc facilement y intégrer d’autres types de contrats, gérés par des algorithmes. »" Ces « smart contracts » seraient authentifiés, horodatés, conservés, publiés en toute transparence, et ne pourraient être modifiés que par consensus.

Tout d’abord, le réseau bitcoin pourra héberger des plates-formes d’échange d’actions et de produits financiers divers. Amir Taaki a d’ailleurs créé un prototype de bourse d’échange, qu’il a baptisée « Dark Market ». Puis il l’a cédé à un autre groupe de hackeurs, qui le développe à présent sous le nom d’« Open Bazaar ».

Il envisage à présent de faire une levée de fonds pour Dark Wallet en utilisant la blockchain : "« Nous mettrons en circulation des instruments financiers fiables et transparents. C’est illégal, car nous ne sommes pas une Bourse, mais du fait que nous serons complètement décentralisés, nous n’aurons pas besoin d’existence légale. »

Au-delà de la finance, les possibilités sont infinies : "« La blockchain est une structure d’un genre inédit, que même les meilleurs informaticiens n’ont pas encore pleinement explorée. Nous devons conjuguer nos efforts pour dégager de nouveaux concepts théoriques. »" Le réseau bitcoin évolue sans arrêt, à mesure que de nouvelles équipes viennent l’améliorer : "« Ce serait dommage de s’orienter uniquement vers les usages monétaires. Il faut en faire un outil d’organisation sociale général, qu’aucun groupe ne pourra censurer ni dévoyer. »

L’étape suivante sera la création de sociétés anonymes, dont les règles de fonctionnement seront transcrites en algorithmes, puis gérée de façon décentralisée. Cette entité futuriste a déjà un nom, DAC, Distributed Autonomous Company (société autonome décentralisée). En un sens, il s’agit de rationaliser et d’étendre le modèle du réseau bitcoin lui-même, qui est déjà un embryon de DAC : "« Il est régi par des algorithmes, il est la propriété collective de tous les participants, les décisions sans bureaucratie centralisée… »
Peter Todd, le Canadien, imagine des DAC totalement transparentes : "« Le bitcoin peut aussi servir à établir des responsabilités, à obliger les décideurs à rendre des comptes. Aujourd’hui, la gestion de société est souvent opaque, la multiplication des intermédiaires empêche d’avoir une vue d’ensemble. Avec la blockchain, tout sera transparent, les intermédiaires seront éliminés. Chaque actionnaire aura accès directement au meilleur prix pour acheter et vendre. Le bitcoin est un instrument de véracité. »"Laurent, le réaliste, a une vision différente. Selon lui, une DAC transparente serait très vulnérable face à l’administration et à la concurrence. En revanche, Dark Wallet permettra de créer des sociétés réellement anonymes, échappant à toute surveillance. Dans un premier temps, il songe aux sociétés de services en ligne comme les comparateurs de prix, ou les marchands de produits numériques — textes, musique, vidéo, logiciels…

Malgré son optimisme naturel, Amir Taaki ne se fait pas d’illusions. Il sait que la route sera périlleuse : "« Si nous devenons gênants, les banquiers et les Etats essaieront de nous éliminer d’une façon ou d’une autre, légale ou illégale. »" En fait, il se prépare à mener un long combat « asymétrique » : "« Certains militants s’imaginent qu’ils vont pouvoir mener une double vie — un jour sages, rebelles le lendemain… En ce qui me concerne, ce serait difficile : un de mes associés est un condamné en cavale, un autre fabrique des armes chez lui, je fréquente Julian Assange… Je suis sûr que mon nom est inscrit sur différentes listes de personnes à surveiller. Nous avons décidé d’agir et de parler librement et ouvertement. Si on nous attaque, nous nous défendrons. Nous sommes prêts à entrer dans la clandestinité. »

La bataille est déjà engagée : "« J’ai découvert que Dark Wallet avait été repéré comme danger potentiel par une agence internationale chargée de surveiller le financement du terrorisme. Leur description technique est précise et exacte. »" Il a aussi trouvé des documents en anglais publiés sur le Net par des gens se présentant comme des représentants de l’organisation l’Etat islamique : "« Ils recommandent à leurs militants de se servir de Dark Wallet. »" Bonnes ou mauvaises nouvelles ? Amir l’ignore, il n’est ni fier ni inquiet : "« Finalement, nous produisons du code informatique, nous ne gérons l’argent de personne. »"Les hackeurs visionnaires imaginent des DAC dont les algorithmes mettront directement en relation des adeptes du covoiturage, du microcrédit ou du partage d’appartements. Une société comme Airbnb, qui vient bouleverser l’équilibre économique de l’hôtellerie traditionnelle, serait à son tour menacée par l’avènement de systèmes algorithmiques. Le rythme de l’obsolescence s’accélère : avec la technologie de la blockchain, plus besoin de serveur centralisé ni de tiers de confiance prélevant des commissions…

Au-delà de la sphère économique, la blockchain pourrait devenir l’instrument unifié de gouvernance pour toute une communauté — association, lieu de vie, et pourquoi pas des entités plus vastes comme des organisations non gouvernementales, des syndicats, des partis politiques… Elle peut notamment servir à organiser des votes électroniques fiables et transparents.

Les militants prédisent que la transition pourrait commencer par les pays instables, où la monnaie est faible, l’administration chaotique, la propriété privée mal protégée. Pour les nouvelles classes moyennes mondialisées de ces régions, la tentation sera forte de faire migrer leurs activités sur un réseau fiable, neutre, géré par des algorithmes incorruptibles. A noter que le réseau bitcoin sera bientôt accessible même dans les zones les plus reculées : un consortium dirigé par la start-up américaine Dunvegan Space Systems prépare le lancement d’une série de minisatellites qui diffuseront la blockchain sur toute la planète.


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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 21 Oct 2014, 11:43

Contribution de quelques habitants de la Vienne et de la Charente à une solution originale au problème des déchets radioactifs

A Monsieur le Préfet,


Sincèrement émus par les difficultés que semble rencontrer l’Etat et ses services spécialisés pour imposer ses déchets radioactifs à des populations hostiles, nous nous sommes réunis en un petit groupe d’amis, afin de leur trouver une solution et se débarrasser du même coup du problème et de ses inventeurs.

Nous avons remarqué que le principal argument que l’on oppose aux adversaires de l’enfouissement des déchets est que, puisque ces déchets existent, il faut bien en faire quelque chose et qu’il vous semble donc naturel que nous acceptions de les voir enfouis sous nos pieds, alors qu’il nous semblerait beaucoup plus naturel de commencer par en supprimer la cause.

Nous n’insisterons pas non plus sur l’ironie qu’il y a à demander maintenant de la responsabilité et du civisme à des populations dont on ne s’est jamais soucié de demander l’avis lorsque cette funeste aventure nucléaire a commencé.

Mais, foin des rancunes. Vous voyant dans l’embarras, avec vos déchets sur les bras, et bien décidés à ne pas les accepter, nous n’avons pas d’autre choix que de vous enlever cette excuse embarrassée.

Gens de peu d’instruction, vivant dans une région pauvre, éloignée des grands centres, nous sommes nous aussi confrontés journellement à des petites difficultés dans nos exploitations et nos ateliers et que nous parvenons généralement à résoudre avec très peu de moyens, un solide sens de l’observation et beaucoup d’astuce.

Aussi, ce n’est pas sans une certaine fierté que nous vous soumettons cet ouvrage absolument au-dessus de toute critique.

Résumons rapidement les données du problème tel qu’il est exposé dans les prospectus que vos services, ou quelques auxiliaires municipaux, distribuent si généreusement dans nos boites aux lettres : quelques fûts, l’équivalent d’une piscine de jardin, de déchets émettant des rayonnements alpha qu’une feuille de papier suffit à arrêter et, qui plus est, vitrifiés par un procédé absolument sûr. Avouez qu’il n’y a pas là de quoi mettre le feu à nos campagnes ni à dépenser des sommes vertigineuses dans un temps où l’impôt semble avoir du mal à rentrer.

Tout d’abord, il nous a semblé que, par une sorte d’étourderie méthodique, vous preniez le problème par le mauvais bout et qu’au lieu de vouloir concentrer ces déchets en un point, il vaudrait mieux, au contraire les disperser, tout en les gardant sous haute surveillance. Monsieur le sous-préfet de Montmorillon a, l’autre soir, presque mis le doigt dessus en nous disant qu’une famille produit en vingt-cinq ans l’équivalent d’un pot de yaourt de déchets, encore qu’il n’ait pas poussé le raisonnement assez loin ni dans la bonne direction.

De petites quantités, mais sous bonne garde, voilà qui semble a priori difficile à réaliser, mais c’est pourtant là que réside notre astuce.

Vous disposez, au sein du CEA, de la COGEMA, de l’ANDRA et d’autres organismes impliqués de près ou de loin dans l’industrie nucléaire civile et militaire, d’un nombre considérable d’employés, techniciens, ingénieurs, bien informés, connaissant parfaitement les substances en question, et les précautions qui s’imposent, et si bien assurés de leur parfaite innocuité qu’ils arriveraient presque par moment à nous en convaincre. Ils sont en outre peu susceptibles de tomber dans le panneau des théories écologiques, voire même anti-nucléaires.

La solution est là, si proche que vous ne pouviez la voir. Simple comme l’œuf de Christophe Colomb, et vous verrez que nous n’employons pas cette image au hasard. Notre idée tient en un mot. Il s’agit de confier à chacun de ces employés la garde d’une petite quantité de ces matières. Et pour cela quoi de plus sûr que leur estomac ? Chacune de ces personnes pourrait ainsi avaler, disons, la valeur d’un gros œuf de déchet vitrifiés, préalablement enveloppé d’une feuille de papier contre les rayons alpha et peut-être d’un pochon de plastique bien noué pour ne pas mouiller le papier.

On nous objectera que cela risque à la longue d’occasionner une gêne pour ces personnes. Nous pouvons vous assurer que non. Nos vaches vivent très bien avec un gros aimant dans la panse afin de retenir les corps métalliques étrangers et cela ne les gêne en rien. L’expérimentation étant déjà ainsi faite, point n’est besoin de perdre des années en longues et coûteuses recherches avant de passer à la phase pratique. De plus, vos gens travaillant la plupart du temps assis et avec leur tête à la différence de nos bêtes qui doivent faire beaucoup de chemin pour trouver leur pitance dans nos maigres pâtures, leur gêne n’en serait que moindre.

Le gros avantage que nous y voyons est, en plus de la dispersion des déchets, la vertu de l’exemple. Que diront les adversaires du nucléaires et autres esprits obtus et méfiants lorsqu’ils verrons, à la bonne mine et à la santé éclatante de tous ces employés qu’ils se trompent lourdement. Et puisqu’il est même prouvé que de faibles doses de radiation peuvent guérir certaines affections, ceux-ci s’en trouveraient de plus préventivement protégés et les autres, incrédules, seraient bien attrapés.

Il serait sûrement judicieux d’avoir différentes tailles d’œufs adaptées à la position hiérarchique de tout ce personnel. Les ingénieurs, chercheurs et autres, d’autant plus persuadés qu’ils en savent plus long sur la radioactivité, pourraient ainsi, fort de leur certitudes, stocker une quantité supérieure à celle de leurs subalternes moins avertis.

Il nous semblerait même bon d’étendre le procédé aux hommes politiques qui font ouvertement profession de foi pour l’atome, ce qui donnerait ainsi du poids à leur propos et montrerait qu’ils sont en quelque sorte prêts à payer de leur personne en renouant avec le sacrifice mythique du chef, un peu comme un Leprince-Ringuet lorsqu’il déclarait qu’il prendrait volontiers tous les déchets radioactifs dans sa cave.

Il faudrait envisager de donner une large couverture médiatique à de tels “gobage d’œufs vitrifiés” à la manière de Turgut Ozal, Premier ministre de Turquie, buvant à la télévision du thé prétendument contaminé après Tchernobyl. On imagine, par exemple, l’impact d’un Conseil général décidant de participer à l’unanimité au programme d’absorption des œufs radioactifs, il serait à coup sûr applaudi de tous ses électeurs.

On nous objectera sans doute que la quantité de déchets ne cessant de croître, nous risquons bientôt de manquer d’estomacs. Cet argument ne tient pas longtemps puisque ce genre de personnel ne cesse lui aussi de croître à la mesure des déchets. On en voit jusque dans nos campagnes compter nos bêtes, mesurer notre lait et s’inquiéter de nos cultures, percevoir ou octroyer taxes et subventions, et nous tenir si bien occupés par toutes sortes de formulaires et imprimés qu’on en viendrait parfois à croire que ce sont eux qui travaillent et que nous sommes à leur service. Nous avons même récemment découvert cette race plus particulière qui regarde en ce moment notre sous-sol prétendument granitique avec cet air inimitable du représentant qui veut vous vendre un aspirateur sans garantie, ou de ces brocanteurs prêts à vous échanger vos meubles de famille contre d’autres en formica, en vous assurant que vous faites une bonne affaire.

D’autres esprits chagrins nous diront que, lors des réunions techniques, colloques et autres séminaires où ces spécialistes s’assemblent, ainsi que dans les plus hautes instances où les hauts fonctionnaires, moins nombreux mais avec des œufs plus gros, décident de nos destins, il y aurait un risque pour le public de voir la concentration de radioactivité augmenter dangereusement. Cette objection non plus ne tient pas puisque généralement, dans ces occasions, le public n’est pas invité.

Le dernier argument que l’on nous opposera est que ces sortes de personnes, cette tribu du nucléaire, sont des citadins, et qu’à l’issue de leur longue vie, ils risqueraient à nouveau de concentrer la radioactivité dans quelques cimetières des grandes villes, réduisant ainsi nos efforts à néant.

Là encore, ce point ne résiste pas à l’analyse. Bien que n’ayant pas fait de longues études, ni étudié la sociologie, nous n’en avons pas moins remarqué que si nos campagnes se dépeuplent, c’est que nos enfants vont grossir les grandes villes et leurs banlieues. Ils y travaillent, la plupart du temps, dans ces divers services dont le système productif actuel a si impérieusement besoin et donc probablement aussi dans les vôtres.

Mais s’ils nous regardent lorsqu’ils passent avec un rien de commisération, ils n’en dédaignent pas moins à revenir couler leurs vieux jours et à se faire enterrer là où leurs parents sont nés. Ainsi donc, en fin de cycle, tous ces œufs ne se retrouveraient pas dans le même panier, mais répartis également sur les 36 000 communes de France.

Mais nous voyons déjà venir l’ultime objection : le jour de leur décès, que nous souhaitons le plus tardif possible, en les enterrant nous n’aurons rien réglé à votre problème.

C’est oublier les ressources de notre artisanat local.

Nous avons encore de vaillants maçons capables de confectionner de solides cercueils en béton armé et d’habiles plombiers qui pourraient faire une petite doublure en acier inoxydable pour peu que vous leur en fournissiez le croquis. Ainsi, même ce petit travail un peu spécial serait de nature à soutenir l’économie locale et chaque commune pourrait en bénéficier sans risques de jalousie.

On imagine aisément les cérémonies d’enfouissement grandioses auxquelles cela pourrait donner lieu, et nous tenons d’ailleurs à votre disposition un modèle de tombeau adapté, orné d’une croix un peu spéciale.

Ayant ainsi balayé tous les arguments sérieux que l’on pourrait nous opposer, nous considérons que vous n’avez plus de raisons fondées de poursuivre vos investigations chez nous, ni même ailleurs, et vous cédons bien volontiers tous les brevets que vous ne manquerez pas de prendre sur notre invention.

Comité “on n’est jamais si bien servi que par soi-même”.
1990.

http://sous-la-cendre.info/2629/contrib ... adioactifs
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 24 Oct 2014, 00:59

" Disparus " de Niort et Poitiers : une action des intermittents ?
la suite

Faux avis de disparition à Niort : c'était de l'art !
Une démarche artistique à vocation politique : voilà comment résumer l’affaire des faux avis de disparition, qui a pris fin hier avec des affiches de… retrouvés.
... http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... -!-2090410
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 23 Nov 2014, 16:36

Et le gagnant de la Coupe Davis est... l’évasion fiscale !

Une première : la finale de la Coupe Davis oppose actuellement des tennismen qui habitent tous dans le même pays, la Suisse. Car tous les titulaires de l’équipe de France ont choisi de vivre dans ce paradis fiscal. Gilles Simon et Richard Gasquet résident à Neuchâtel, Julien Benneteau à Genève, Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, près de Nyon, dans le canton de Vaud. Le capitaine, Arnaud Clément, est revenu en France, après avoir longtemps habité en Suisse. Les tennismen ont suivi l’exemple de l’ancien joueur et ancien capitaine Guy Forget, qui défendait en 2012 l’exil fiscal.

« Il y a des Français en finale de la Coupe Davis ? Ah bon  ? », ironisent certains habitants de la Confédération helvétique. Une vidéo du groupe d’intervention pacifique « Action discrète » montre les joueurs assez gênés par les questions répétées sur leur exil. « Au départ, venir ici, c’était une décision fiscale », admettent à demi-mot certains joueurs. Qui affirment y rester avant tout pour le cadre de vie, la montagne, la pêche, la nature et les gens « hyper chaleureux »...

Cette compétition sportive, dont la finale a lieu les 21, 21 et 23 novembre à Villeneuve-d’Ascq (Nord), est placé sous le signe de « l’optimisation fiscale ». Le principal sponsor de la compétition n’est autre que BNP Paribas, très présente dans les paradis fiscaux. « D’après ses propres chiffres, (...) la plus grande banque européenne réalise pas moins de 21 % de son activité dans des paradis fiscaux grâce à 170 filiales », pointe l’association Attac [1]. BNP Paribas veut « servir ses clients partout dans le monde » et dispose « d’un vaste dispositif de lutte contre la fraude et le blanchiment des capitaux », répond la banque.

Quelle que soit l’issue des matchs de cette finale, la grande gagnante de cette Coupe Davis est donc la Suisse. Ou l’évasion fiscale.

- Voir la vidéo d’Action discrète (2010) http://www.tuxboard.com/action-discrete-coupe-davis/.
- Lire nos articles sur les paradis fiscaux http://www.bastamag.net/Paradis-fiscaux .

Notes
[1] Lire l’étude de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, à partir des premiers chiffres rendus publics par les banques françaises grâce à la loi bancaire de 2013.

http://www.bastamag.net/Et-le-gagnant-de-la-Coupe-Davis

La Coupe Davis - Action Discrète

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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 07 Déc 2014, 01:29

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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede spleenlancien » 18 Déc 2014, 09:05

Michel Sapin appelle les entreprises à ne pas augmenter les salaires trop vite



http://www.francetvinfo.fr/politique/pa ... 75481.html
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede bipbip » 08 Fév 2015, 11:27

Les néonazis voulaient manifester … mais se sont trompés de train

OUPS - La mobilisation extrémiste a été annulée dans le sud-ouest de l’Allemagne, car ses participants ont pris le mauvais train.

Tout était prêt pour l’arrivée des néonazis. Les forces de l’ordre mobilisées, les anti-fascistes sur le pied de guerre. Mais à Fribourg-en-Brisgau, samedi, la manifestation du NPD, le parti néonazi allemand, n’a pas eu lieu. Les quelques dizaines d’extrémistes ne sont pas arrivés à destination car ils se sont trompés de train, comme le raconte le journal local Badische Zeitung.

... http://www.europe1.fr/international/les ... in-2365207
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede Pïérô » 11 Fév 2015, 16:48

Stéphane Tiki, président sans-papiers des jeunes UMP

L’information a plongé l’UMP dans l’embarras : l’organisation des jeunes du parti est dirigée depuis trois mois par… un sans-papiers. Stéphane Tiki, président des Jeunes pop’ depuis le mois de décembre, se trouve en situation irrégulière en France, comme l’a révélé Le Canard enchaîné mercredi 11 février. De nationalité camerounaise, ce jeune homme de 27 ans vivant en France depuis dix ans n’avait plus de titre de séjour en règle. Il a assuré à la direction de l’UMP qu’il a effectué une demande de naturalisation, après avoir obtenu un visa d’étudiant peu après son arrivée en France, en 2006. Le hic, c’est que son visa a expiré avant qu’il obtienne une réponse à sa demande de naturalisation, qui est en cours de traitement. « Il se retrouve de facto dans un trou juridique », résume un responsable du parti.

L’ironie du sort, c’est que ce militant engagé fait partie du courant du parti le plus dur à l’encontre des étrangers en situation irrégulière : la Droite forte, dirigé par les ultra-sarkozystes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, dont il était un des porte-parole. En tant qu’étranger, il peut bien entendu être président du mouvement jeune, mais ne peut en aucun cas prétendre à des fonctions électives. Or, cet ambitieux briguait une candidature aux élections régionales en Ile-de-France.

... http://www.lemonde.fr/politique/article ... Y9UJHxv.99


Il a même signé une pétition contre le droit de vote des étrangers.

Alors, moi, j'espère qu'il va pouvoir se retrouver régularisé, et rappeler en même temps que nous, on est pour des papiers pour toutes et tous ! :D
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede spleenlancien » 14 Fév 2015, 09:59

Image

Béziers – La police municipale perd le contrôle de son char d’assaut, 35 morts et 23 blessés graves

http://www.legorafi.fr/2015/02/13/bezie ... es-graves/
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Re: Mouarfff !!!! ou la blague du jour ...

Messagede ivo » 03 Mar 2015, 14:53

comme je passais dans le coin

Une autre année et une autre série de records battus par les plus riches fortunes de la planète. Ainsi peut-on résumer le nouveau classement Forbes des milliardaires de la planète. Malgré une crise économique qui perdure, ils sont en forme et crèvent même le plafond.
Combien pèsent-ils ? 7,05 milliards de milliards de dollars selon ce dernier classement Forbes, battant le record de 6,4 milliards de milliards de l'an dernier. La raison ? 290 nouveaux arrivants, le nombre total de milliardaires s'élevant dans le monde à 1826, chiffre le plus élevé jamais enregistré. Ils étaient 1645 l'an dernier.

>>>
http://www.franceinfo.fr/emission/le-17 ... 15-14-23-0

7,05 milliards de milliards de dollars pour 1826 personnes .........
vu qu'on est ~7 milliards sur la planete, ça ferait 1 milliard par personne !!!!!!
.................................................................. ^^

ah oui tiens ... on les a tjs pas crevés ...
par contre ils nous mettent des petits nazis partout pour proteger leurs interets comme d'hab ...
preferons en rire :rire2:
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