Oh c'est plus que ça Piérô, le Medef à qui il vient d'offrir la première visite officielle de son nouveau mandat, vient de lui faire une standing ovation
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html« Standing ovation » pour Manuel Valls à l’université d’été du Medef
Au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement, le premier ministre, Manuel Valls, s’est livré à une véritable déclaration d’amour à l’entreprise à l’ouverture de l’université du Medef, mercredi 27 août.
« Cessons d’opposer systématiquement Etat et entreprises, d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats (…). Notre pays crève de ces postures. »
« La France a besoin de ses entreprises, de toutes ses entreprises (...), car ce sont les entreprises qui, en innovant, en risquant les capitaux de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs clients, créent de la valeur, génèrent de la richesse qui doit pofiter à tous. Et moi, j’aime l’entreprise ! »
Rebondissant sur les déclarations du patron du Medef, Pierre Gattaz, qui a souhaité « la réussite du pacte [de responsabilité] » – réduisant le coût du travail et la fiscalité pour les entreprises –, le premier ministre a martelé qu’il était « absurde » de parler « de cadeaux aux patrons ». Il a d’ailleurs exhorté le patronat à faire « plus et plus vite », et a estimé que « trop peu de branches [avaient] commencé les négociations » sur le pacte.
CODE DU TRAVAIL, SEUILS SOCIAUX, TRAVAIL DU DIMANCHE
Parmi les pistes que M. Valls a évoquées devant le Medef, une possible réforme des seuils sociaux, qu’il a qualifiée de « légitime ». Ces seuils soumettent les entreprises à des obligations au-delà d’un certain nombre de salariés. Le patronat y voit un frein à la croissance et à l’embauche.
Le premier ministre a également souhaité une « simplification active dans tous les domaines » y compris « le code du travail » et a laissé entendre que les règles « relatives au travail du dimanche » vont être allégées.
Pour le plus grand plaisir des participants, il s’est aussi félicité que « la filière nucléaire [soit] plus que jamais une grande filière d’avenir ». A peine avait-il terminé son discours que le parterre d’entrepreneurs s’est levé pour applaudir le premier ministre, comme l’a constaté notre envoyé spécial.
Le président du Medef a aussitôt salué un « discours d’une grande clairvoyance. » « J’espère que ce discours sera passé sur toutes les chaînes de tous les pays du monde », a-t-il dit.
GATTAZ : « NOUS VOULONS LA RÉUSSITE DE CE PACTE »
Auparavant, M. Gattaz, qui n’a pas caché sa satisfaction de voir Emmanuel Macron arriver à Bercy, avait appelé le nouveau gouvernement à « oser les réformes », et salué le pacte de responsabilité cher à François Hollande :
« Bien sûr que nous sommes mobilisés, et que nous voulons la réussite de ce pacte, qui, pour nous, est avant tout un pacte de confiance et que nous avons appelé de nos vœux. Alors cessons de toujours raisonner en termes de donnant-donnant. »
Il avait aussi reconnu à Emmanuel Macron « trois atouts : il connaît l’entreprise, il connaît l’économie de marché et il connaît la mondialisation ». Et d’ajouter :
« Je veux voir les faits et les mesures, parce qu’on a trop souvent eu tendance dans notre pays à entendre des discours politiques merveilleux, et derrière c’était n’importe quoi au niveau des actes. »
http://www.solidaires.org/article48770.htmlAttaquer les chômeurs plutôt que vaincre le chômage !
Poursuivant son offensive de séduction du Medef et des milieux d’affaire, le gouvernement par la voix du ministre du travail s’en prend aujourd’hui directement aux chômeurs en mettant en cause leur volonté de retrouver un emploi et en demandant aux services de pôle emploi d’accroitre les contrôles.
Alors que le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 500 000 personnes depuis le début du quinquennat de François Hollande, M Rebsamen préfère tenter de s’attaquer au thermomètre plutôt qu’aux causes profondes de ce désastre social qui fait basculer une large partie de la population dans une grande précarité.
Dans le même temps alors que les dividendes versés aux actionnaires des grands groupes et des banques françaises entre 2013 et 2014 ont augmenté de plus de 30 %, le gouvernement multiplie les cadeaux au patronat comme le CICE et le pacte de responsabilité sans contrepartie s et surtout sans la moindre mesure de contrôles.
Pour l’Union syndicale Solidaires, d’autres choix sont possibles et il y a urgence à imposer des alternatives concrètes par la construction du rapport de force par les salarié-es et les plus précaires. Ce n’est pas aux précaires et chômeurs de payer pour leur crise.
Paris, 2 septembre 2014
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7335Du travail de qualité, pas des contrôles
Quand un gouvernement ne sait plus comment créer des emplois, il cherche à éliminer les chômeurs.
Les déclarations provocatrices de Monsieur le Ministre du Travail ce matin, annonçant un contrôle renforcé des chômeurs, représentent une nouvelle agression de la part du gouvernement Valls 2 contre les chômeurs, intermittents et précaires : les chômeurs qui ne pourront pas prouver une recherche d’emploi assez active seraient radiés de Pôle Emploi.
Plutôt que de faire en sorte que le chômage baisse et que les sans emplois soient correctement indemnisés, le gouvernement préfère donc prendre les chômeurs pour bouc-émissaires en sous-entendant que le chômage serait de la faute des chômeurs eux-mêmes.
Mais à qui le gouvernement veut-il faire croire que 6 Millions de chômeurs seraient toutes et tous incapables de rechercher et trouver des emplois, alors que le gouvernement conduit de plus en plus ouvertement une politique ultralibérale qui détruit des emplois et crée du chômage ?
Après avoir renié ses engagements sur le régime des intermittents du spectacle, le Ministre du Travail, M. Rebsamenti, s’attaque plus violemment encore à l’ensemble des chômeurs.
Incapable de s’attaquer au monde de la finance, il préfère s’attaquer aux plus faibles d’entre nous en faisant monter l’exclusion et la haine des pauvres contre les pauvres.
Ce gouvernement est indigne et dangereux, il ne nous représente pas et ne nous défend pas. Nous ne pouvons pas le laisser détruire nos droits sociaux et nous faire payer ses incompétences et sa lâcheté.
Nous appelons donc l’ensemble des chômeurs, intermittents et précaires à se tenir prêtes et prêts pour une (re)mobilisation d’ampleur, en défense de nos droits sociaux.
Le 2 septembre 2014
Coordination des Chômeurs, Intermittents et Précaires de Toulouse et Midi-Pyrénées (CIP-MP).
http://www.apeis.org/Gauche-droite-Gauche-droite.html« Gauche, droite », « Gauche, droite »
François Rebsamen n’est ni Ministre du travail, ni de l’emploi, pas plus que celui du dialogue social, mais bel et bien le Ministre du chômage et qui dit chômage ne dit évidemment pas chômeurs.
Les chômeurs doivent chercher des emplois fantômes, faire- semblant, donner des gages, accepter n’importe quoi à n’importe quelles conditions, voilà les seules mesures dont est capable François Rebsamen !
Obligation de résultats ou a minima, de preuves, de tentatives, d’essais, sinon le couperet tombe, plus tôt, plus fort, plus stigmatisant, plus excluant : la radiation.
Renforcer le contrôle des chômeurs, stigmatiser les victimes, c’est plus facile que de s’attaquer aux fraudes patronales, plus simple que d’embaucher des inspecteurs du travail contre le travail non déclaré et pour la sécurité des salariés.
Voilà la mission que le Ministre donne à Pôle-emploi : vérifiez, sanctionnez, radiez. Quand on vous le disait, il y a des mois déjà, nous n’étions que des trublions.
D’autant que c’est connu, la fraude aux allocations existe mais est marginale. Il y a bien autre chose derrière cette déclaration : il faut tout de même faire passer la pilule amère des petits salaires et de toutes les formes de précarité auprès des salariés.
La première mesure que devrait prendre François Rebsamen au pays de l’égalité, c’est d’immédiatement démissionner pour absence totale de résultats et même de tentatives ou d’essais, l’exemplarité ça existe, non ?
Après les déclarations d’amour de Manuel Valls aux patrons et aux entreprises, après qu’il s’est fait applaudir debout par la Medef, après le pacte de responsabilité sociale et les 30 milliards de cadeaux, après la reculade sur le logement, il entend poursuivre avec le travail du dimanche.
Pas de rêve, d’utopie, de volonté d’essayer de faire autrement, pas de tentative de réelle alternative, non rien que le sacro saint- principe de réalisme, à la botte de la finance et des actionnaires.
Mais de toute façon qu’est-ce qu’ils en savent du chômage, du mal logement, de l’absence de soins, de la précarité, de la pauvreté, de la misère ?
Le samedi 6 décembre aura lieu la 12e édition de la manifestation contre le chômage et la précarité à 14 H, place de Stalingrad à Paris, ce serait le bon moment, non ?
Villejuif le 03 décembre 2014.
Philippe Villechalane
Porte parole de l’Apeis
http://www.cnt-f.org/que-la-colere-gronde.htmlQue la colère gronde !
Depuis plusieurs semaines maintenant, nous assistons à une rentrée politique surréaliste : un remaniement ministériel faisant enfin assumer à ce gouvernement son idéologie libérale, des annonces en cascades contre les classes populaires telles que la fin de l’encadrement des loyers, la mise à plat, via la négociation syndicat/patronat des 35 heures, une annonce de chasse ouverte aux chômeurs par des contrôles renforcés de Pôle emploi, ainsi qu’une politique étrangère faite de propos va-t-en-guerre et de soutien aux gouvernements assassins et totalitaires qu’ils soient ukrainien ou israélien.
Dans le même temps, pour satisfaire le Medef, le gouvernement voudrait monnayer nos droits sociaux et syndicaux en supprimant les seuils sociaux dans les entreprises en échange d’emplois dont nous verrons jamais le jour (ceux qui ouvrent la possibilité aux délégués du personnel dans les entreprises de plus de 10 salarié-e-s et aux Comités d’entreprises dans celles de plus de 50). C’est une véritable provocation à l’heure ou l’ensemble des travailleurs et travailleuses du pays subissent au quotidien les bas salaires, les cadences infernales, la précarité, la répression et le chômage de masse. Souvent, dans une petite entreprise, l’élection d’un délégué du personnel est ressentie comme une victoire face à la toute puissance du patronat. Et on vient nous parler de dialogue social ?
À l’Éducation nationale, les promesses de créations de postes ne se traduisent pas sur le terrain, ainsi une majorité des enseignant-e-s fera sa rentrée devant des classes de plus de 25 élèves dans des conditions toujours plus pénibles. Après de nombreuses années de luttes, les AVS (encadrant les enfants en situation de handicap) ont enfin obtenu une possibilité de CDIsation mais celle-ci se fait au prix d’une rémunération en-dessous du seuil de pauvreté. Et sans dynamique de lutte, il y a fort à parier que cette situation inacceptable n’évoluera pas encore cette année.
Mais le gouvernement compte-t-il s’arrêter en si bon chemin suite aux déclarations d’amour au monde de l’entreprise par Manuel Valls lors de l’université d’été du Medef ? Que compte-t-il faire concernant le code du travail que les patrons trouvent trop lourd ou du SMIC que Pierre Gattaz, président du Medef, estime trop élevé ?
Aujourd’hui en France, il y a péril en la demeure. Les politiques du PS n’ont de cesse de faire le lit du Front national qui se drape d’oripeaux sociaux afin de mieux tromper les travailleurs et travailleuses. Pourtant celui ci est contre le droit de grève, contre les syndicats, contre la sécurité sociale et le salaire socialisé.
Pour la CNT, les choses sont claires, face aux attaques, la réponse doit être collective. Il s’agit de favoriser dès à présent toutes les dynamiques de luttes éclatant ici et là afin de les fédérer et d’impulser un mouvement social puissant et d’ouvrir ainsi des perspectives de ruptures anticapitalistes aux classes populaires : autogestion, socialisation des moyens de productions, d’échanges et de répartitions. Il n’est pas de débouchés politiques aux luttes si ce n’est leurs victoires sur leurs bases revendicatives. Les cheminots et les intermittents, à la pointe du mouvement social cet été peuvent en témoigner.
Réforme du congé parental : une égalité femmes/hommes en trompe l’œil
Le gouvernement a trouvé une manne financière pour faire des économies : la politique familiale.
Ainsi, au nom de l’égalité femmes hommes, il ne propose pas moins que le partage égalitaire du congé parental de 3 ans : 18 mois pour les mères et 18 mois pour les pères.
Cette volonté politique se heurte à la réalité des faits : les « bénéficiaires » du congé parental sont dans leur très grande majorité les mères (97%). En effet, quel père accepterait-il, sans de solides garanties, de mettre entre parenthèses sa carrière, de risquer de ne plus retrouver de travail, de toucher au maximum 576 € par mois ?
Les femmes les plus défavorisées ont vite fait le calcul : entre un salaire inférieur aux hommes, un temps partiel imposé, la fatigue des transports, le paiement de la crèche ou de la nounou, le choix est vite fait. Mais après revenir sur le marché du travail est une véritable galère....
Le choix que fait le gouvernement est une fausse bonne idée. Il pourrait favoriser l’égalité femmes /hommes s’il y avait un véritable service public de la petite enfance avec des tarifs très bas pour les moins riches, une égalité salariale entre les femmes et les hommes, une campagne idéologique de grande ampleur pour le partage des tâches d’éducation et du travail domestique. Ici, le gouvernement table uniquement, pour faire des économies, sur le fait que les hommes ne prendront pas ce congé parental. La suppression du caractère universel de la prime à la naissance en est une autre démonstration.
Tout cela est un véritable marché de dupes.
Communiqué Solidaires
Annonces gouvernementales en matière de politique familiale :
Une arnaque sur le dos des femmes !
Le gouvernement via la ministre de la santé, vient d’annoncer des mesures d’économies sur les prestations familiales à hauteur de 700 millions d’euros sur la branche famille. Dans un contexte d’austérité, de stagnation des salaires et de chômage accru, ce sera d’abord une mauvaise nouvelle pour de très nombreuses familles dont les revenus sont faibles et qui vont être touchées par plusieurs mesures :
■ la réduction de la durée du congé parental des mères,
■ la réduction de la prestation pour la naissance du deuxième enfant,
■ la majoration des allocations familiales à 16 ans au lieu de 14...
Un partage du congé parental oui, mais avec quels moyens ?
Le partage du congé parental est une mesure juste si elle est obligatoire et s’impose aux employeurs des pères, et s’il est correctement rémunéré.
Aujourd’hui le partage du congé parental tant vanté à l’époque du ministère des droits des femmes, ne sera qu’un leurre si l’on pense "égalité entre les femmes et les hommes". En effet, son indemnisation est si faible (de 145 euros à 390 euros mensuels) que peu de pères le prendront. Le congé parental partagé devrait, en étant limité dans le temps pour éviter les interruptions de carrière si pénalisantes pour les femmes, être suffisamment rémunéré pour constituer une incitation pour les pères. Or, vu le montant proposé, on voit bien que ce n’est pas l’égalité femmes / hommes qui est recherchée. Et c’est bien toute l’arnaque !
Plutôt que du partage, il y aura simplement des femmes qui le prendront moins longtemps, d’où les économies ! En allongeant l’obligation de partage (au lieu des 6 mois prévus initialement pour le père par la loi sur l’égalité réelle entre les femmes et les hommes), les économies réalisées deviennent plus intéressantes pour le gouvernement. Elles devaient initialement être réaffectées à la garde de la petite enfance... nul doute que cette affectation ne va pas être à la même hauteur des économies envisagées désormais.
Un véritable financement pour les services de la petite enfance, c’est pour quand ?
Notre Union syndicale considère que le développement du service public à la petite enfance est aujourd’hui insuffisant, qu’il demeure un frein à l’emploi et à l’indépendance financière des femmes, et qu’il est indispensable d’injecter des fonds pour que les femmes et les hommes puissent travailler sans se soucier de la garde de leur enfant, et de son coût. Une des modalités de garde (les assistant-es maternelles) sera moins remboursée (et fonction des revenus) si l’on en croit les annonces.
Les mesures annoncées viennent confirmer ce que l’on savait déjà de ce gouvernement : aucune ambition progressiste et féministe, des mesures qui frapperont aussi bien les plus aisés que les plus fragiles avec des conséquences considérablement différentes selon sa classe sociale, une obsession à réaliser des économies (sans s’attaquer aux 60 miliards de fraude fiscale évidemment) pour s’affranchir de la réalisation d’un vrai programme politique basé sur une autre répartition des richesses. A la question : Qui va payer le projet de suppression des cotisations familiales ? Ces premières mesures donnent clairement la réponse !
Nous exigeons du gouvernement :
■ le maintien global du montant des prestations familiales
■ leur redéploiement pour permettre le développement des services pour la petite enfance
■ un partage égal, obligatoire, et à un niveau d’indemnisation plus élevé pour le congé parental.
http://www.sudsantesociaux.org/financem ... ciale.htmlFinancement de la Sécurité Sociale, la casse s’amplifie !
Les conséquences du PLFSS 2015 pèseront en priorité sur les populations en instaurant des prises en charges « à plusieurs vitesses » provoquant toujours plus d’exclusion et de souffrance et aggraveront aussi la pression budgétaire qui impacte directement la gestion des personnels et leurs conditions de vie et de travail.
De nouvelles réductions drastiques
Devant la délégation reçue au ministère de la Santé le 23 septembre, Philippe Pucheu, conseiller de Marisol Touraine avait annoncé un Objectif de National de Dépense d’Assurance Maladie (ONDAM) autour de 2%. Le seul maintien de l’existant pour les structures hospitalières, médico-sociales et sociales exigerait un ONDAM autour de 4%. La Ministre confirme cette tendance avec des annonces de nouvelles réductions drastiques, dont 3,2 milliards sur la seule branche maladie avec un ONDAM à 2,1 pour celle-ci.
La fédération SUD Santé Sociaux :
dénonce la politique de ce gouvernement qui réduit les budgets sociaux et le financement de la Solidarité tout en accumulant les exonérations de cotisations au patronat.
dénonce une politique continue d’affaiblissement des moyens de la Sécurité Sociale et le transfert de ses activités vers les complémentaires privées, avec la Loi de Sécurisation de l’Emploi par exemple.
alerte sur la future Loi Santé qui va amplifier le transfert du service public hospitalier, du privé non lucratif et du médico-social associatif vers le libéral ou le commercial.
constate qu’il n’y a pas de rupture avec la logique des gouvernements précédents soumis à la feuille de route des Kessler, Parisot et autre Gattaz dans le désir du Grand-patronat d’en finir avec le code du travail et les cotisations sociales, ni avec les vœux des grandes compagnies financières de faire main basse sur l’argent de la solidarité (Sécurité Sociale, Solidarité Départementale).
Appel à mobilisation
Dans la foulée de la mobilisation du 23 septembre des « hôpitaux en lutte contre l’ « Hôstérité », la fédération SUD Santé Sociaux appellera à la mobilisation des professionnels des secteurs sanitaires sociaux, médico-sociaux et les citoyens contre le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS). Les conséquences de ce PLFSS pèseront en priorité sur les populations en instaurant des prises en charges « à plusieurs vitesses » provoquant toujours plus d’exclusion et de souffrance et aggraveront aussi la pression budgétaire qui impacte directement la gestion des personnels et leurs conditions de vie et de travail.
http://www.monde-libertaire.fr/syndical ... se-socialeL’heure est à l’autodéfense sociale
Beaucoup s’accordent à dire que, cette année en France, on n’a pas eu d’été. En cause une météo capricieuse qui n’a pas voulu faire le jeu des vacances – et, avec elles, de l’industrie touristique. Du coup, la traditionnelle gueule de bois de septembre est plus facile à supporter. Et, pourtant, le cocktail que nous ont préparé gouvernement et patronat pendant ces deux mois estivaux est plutôt du genre costaud, de ceux qui vous envoient au tapis dès le premier shot ingurgité. On n’avait jamais vu ça de mémoire d’homme (du moins pour ceux de mon espèce, celle apparue à la fin des années 1980)… Même l’UMP au pouvoir n’était pas allée aussi loin dans le cynisme et la servilité propatronale. C’est dire.
En termes de déclaration, la perle revient sans doute au ministre du Travail, l’ex-membre de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) François Rebsamen. Celui qui est aussi ministre du Dialogue social a la langue bien pendue quand il s’agit de parler des chômeurs. Surtout quand les statistiques donnent le gouvernement perdant dans le grand jeu du « Qui qui fera baisser la courbe ? » ! Ainsi, le 2 septembre dernier, notre ancien trotskiste a exposé, à l’antenne d’i<télé, sa stratégie d’enfer pour remporter la partie. De quoi s’agit-il ? Rien de plus que de la bonne vieille matraque, certes ici symbolique : « Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi », a-t-il donc déclaré, impassible. Évidemment, pareille déclaration a provoqué un tollé au sein d’une majorité socialiste certes encline à louer les bienfaits de l’ultralibéralisme version 11 janvier 2013 (rappelez-vous donc l’Accord national interprofessionnel, bien pire que le pacte de responsabilités), mais indignée quand il s’agit de renier aussi manifestement le socialisme fondateur (et ce, bien que ledit socialisme soit enterré depuis longtemps). Question de méthode, en somme. Et, aux yeux de la plupart des députés socialistes, notre ancien rouge-gorge a juste eu le tort de mal exprimer tout haut ce qu’ils pensent tous tout bas. La subtilité, petit François, c’est la règle d’or des hypocrites.
Au-delà de la déclaration en tant que telle – stigmatisante et cynique –, l’événement est révélateur de l’impasse dans laquelle se trouve la social-démocratie. Celle-ci a beau se parer d’une nouvelle perruque – made in Barcelone cette fois-ci – et se faire appeler « social-libéralisme », elle n’en reste pas moins incapable de résoudre le problème social ; pire, elle l’aggrave. Faire à nouveau appel à la coercition pour lutter contre le chômage, voilà un pitoyable aveu d’échec cuisant. Pourtant, le gouvernement sait bien où ça cloche dans l’immédiat (en dehors de la vacuité même de son modèle sociétal) : chez les patrons. Parce que le pacte de responsabilités de 2014, qui venait s’ajouter au Cice de 2012 et à l’ANI de 2013 (vous suivez la logique ?), était censé apporter moult promesses d’embauches. Des promesses non tenues, à l’évidence.
Qu’attend donc le gouvernement pour réclamer aux patrons ce qu’ils lui avaient tant promis ? Rien. Mieux, il continue à abonder dans le sens des menteurs, poursuivant sans sourciller la mascarade commencée dès l’arrivée au pouvoir présidentiel en 2012. Ainsi, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est-il offert une petite ovation patronale le 27 août, lors de l’université d’été du Medef, dans les Yvelines. C’est que son discours, tout de lèche, a séduit les cols blancs à Rolex (ceci est à peine une caricature), à tel point que Pierre Gattaz, le boss des boss, a salué « un discours de lucidité, de pragmatisme, de clairvoyance, de courage ». Fort de ce soutien gouvernemental sans faille, l’organisation des puissants de ce monde a pu exposer sans crainte ses propositions de réformes libérales (c’est devenu un pléonasme), lesquelles consisteraient à supprimer des jours fériés (au moins deux) et à instaurer la possibilité pour les entreprises de verser des salaires inférieurs au Smic. À celles-ci s’ajoutent aussi, bien sûr, l’exigence d’une remontée des seuils sociaux et une remise en cause de la loi sur les trente-cinq heures ; pardi ! Provocation ? Le Medef le reconnaît lui-même lorsque, placide, il prévient que lesdites propositions « peuvent apparaître certainement agressives ou caricaturales à certains ».
Pour le reste, les questions demeurent les mêmes depuis des mois. Que font les grandes centrales syndicales ? Pourquoi se contentent-elles de s’indigner à demi-mot ? Même les inutiles journées d’action ne sont plus, pour l’heure, à l’ordre du jour. A-t-on touché le fond de la compromission ? Ou bien sont-elles à ce point perdues face à des bases qui, malgré tout, branlent dans le manche ? Quoi qu’il en soit, nous récoltons aujourd’hui les fruits bien mûrs de l’intégration des grandes centrales syndicales à l’appareil étatique ; et les conséquences pourraient être lourdes pour les travailleurs, l’enjeu du patronat étant ni plus ni moins la destruction du Code du travail. « Notre modèle social a fait son temps », disait récemment Pierre Gattaz dans les colonnes du Parisien. En ce qui nous concerne, nous autres anarchistes, nous continuerons à le défendre, tout en portant l’urgente nécessité de son dépassement dans la lutte anticapitaliste et anti-étatiste.
Guillaume Goutte
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