BD's

BD, dessin, graphisme, peinture, affiches, photos

Re: BD's

Messagede Pïérô » 08 Mai 2016, 23:04

“El rubio, el yuma y el chino”. Un dessin de Cha

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Dessinatrice de BD, Cha vient du milieu punk/alternatif, elle a dessiné des bédés pour le zine My Way et participé à la création du Collectif Humungus. Après avoir sorti deux albums et apporté sa contribution à quelques livres collectifs, Cha voit enfin sa vie transformée lorsqu’en 2010, les illustres éditions Même Pas Mal publient un ouvrage anthologique : Oh ! Merde !, qui vend à quelques millions d’exemplaires.
Cha a fait plusieurs voyages à La Havane et c’est en BD qu’elle nous livre ses carnets de voyage. L’ensemble est hilarant, les différentes expériences de Cha sont relatées et elle offre une vision très exacte de la réalité quotidienne sur l’île du caïman vert. Apprentissage de l’espagnol en buvant du rhum chez nos ami-e-s du Coco Solo Social Club, surveillance des quartiers par les Comités de défense de la révolution (CDR), censure sur Internet, fresques à la gloire du socialisme, absence de chaînes de télévision et de journaux indépendants, carnet de rationnement, marché noir, recyclage, salaires de misère, culture contestataire, drague insistante des Cubains et des Cubaines… quel étranger ou quelle étrangère ayant voyagé à Cuba peut ne pas se reconnaître sur ces planches ?

http://www.chabd.com
http://blog.chabd.com

http://www.polemicacubana.fr/?p=11606
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Re: BD's

Messagede Béatrice » 08 Juin 2016, 18:52

jeudi 9 juin 2016 à MARSEILLE à 19 h

Manifesten, 59 rue A. Thiers - 13001

Histoire de Canards
Apéro de soutien à ARRRG ! par CQFD

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Entre canards galérant parfois à boucler les fins de mois,

on se serre les coudes. Ce soir, le mensuel CQFD organise ainsi

un apéro de soutien à ARRRG !. Cette maison d’édition et revue

connaît un vrai succès critique, mais sa trésorerie souffre

d’un trou gros comme celui de la couche d’ozone –

la BD indépendante ne paye pas des masses...

Bref, c’est un apéro pour la bonne cause, ça ne se refuse pas.

( ARRRG ! : http://www.aaarg.fr/tunnel/ )
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: BD's

Messagede Pïérô » 17 Juin 2016, 08:54

Ivry-sur-Seine (94), samedi 18 juin 2016

Rencontre-dédicace avec Bruno Loth - Bande dessinés engagées

à 15h, Librairie « Envie de lire », 16 rue Gabriel Péri, Ivry-sur-Seine (94)

Rencontre-dédicace avec Bruno Loth

Rencontre-dédicace de l'auteur autour d'un goûter le samedi 18 juin dès 15h!

A cette occasion, il nous présentera également «Dolorès», sa petite dernière, à paraître au printemps.

Carte Blanche à Bruno Loth du lundi 13 au dimanche 19 juin

Cette «carte blanche» sera raccord avec un calendrier historique précis. Et pour cause,en juillet, cela fera 80 ans qu'éclatait la guerre d'Espagne, suite à une tentative de soulèvement menée par des secteurs de l'armée, de la bourgeoisie et de l'Église contre la toute jeune République et son gouvernement de Front Populaire. Les milices en armes des syndicats et partis ouvriers ont, sur les barricades, mis en échec cette tentative de pronunciamiento d'un autre temps. Ce fut le début d'une guerre civile qui s'étendit sur trois longues années, et se termina par la victoire de la «croisade» franquiste, liée au renoncement des «démocraties» britannique et française, et à l'intervention massive de l'Italie fasciste et de l'Allemagne nazie. S'ensuivirent la chute de la République, l'exil massif des «rouges», et une répression sanglante durant les trente-cinq années que dura la dictature de Franco. Puis une «transaction démocratique» qui rétablit la monarchie, et une plaie en Espagne qui n'est toujours pas refermée.

À Envie de lire, nous avons plus d'une raison de porter dans nos coeurs l'Espagne des «vaincus», celle des collectivisations, des «No Pasaran!» antifascistes et des Brigades Internationales. Alors, depuis les origines, la librairie lui consacre un fonds thématique : «Espagne 36, guerre et révolution»... Et nous sommes régulièrement à l'affût de ce qui se publie sur cette page de notre commune histoire. Même en déplacement loin de nos murs, au festival d'Angoulême, où nous avons rencontré Bruno Loth, sympathique bonhomme de la région bordelaise, qui est, comme nous, passionné par cette histoire.

Auteur de la belle série en trois volumes

«Apprenti» et «Ouvrier», publiée de 2011 à 2014 chez «La Boîte à bulles», le bougre avait auparavant créé les éditions «Libre d'images» (joli nom, pas vrai?) pour publier les 6 volets des aventures d'Ermo. Cet enfant des rues, avide de voyage, se cache dans la roulotte d'un magicien ambulant à la veille de l'éclatement du conflit. S'ensuivent des aventures trépidantes, servies par le scénario et le trait incisif de Bruno, au noir et blanc rehaussé de notes de rouge...

Convaincus que la BD est un outil d'éducation populaire qui facilite l'appropriation de l'histoire par tout un chacun, nous le sommes depuis belle lurette, et nous l'avons montré en traduisant et en éditant deux BD, venues d'Espagne, pour changer...

Autant de raisons pour que Bruno Loth soit, durant toute une semaine, notre invité pour cette «carte blanche». Avec, comme le veut la formule, une exposition de ses planches originales dans la librairie, une vitrine concoctée par ses soins avec les livres qui ont compté pour lui, et bien sûr, en point d'orgue, une rencontre-dédicace de l'auteur autour d'un goûter le samedi 18 juin dès 15h! A cette occasion, il nous présentera également «Dolorès», sa petite dernière, à paraître au printemps.

On en salive d'avance!


http://paris.demosphere.eu/rv/46907
http://www.envie-de-lire.fr/


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Re: BD's

Messagede bipbip » 14 Juil 2016, 14:01

Dix questions à … Vincent Henry

Incontestablement, l’album de Vincent et Gaël Henry, sorti le 6 janvier dernier aux éditions Sarbacane, n’est pas passé inaperçu et la presse a dans sa grande majorité loué le travail des auteurs d’Alexandre Jacob journal d’un anarchiste cambrioleur. La BD, superbement dessinée, drôle, vivante, tout en mouvement, narre une histoire connue des jacoblogueurs. Elle vous emmène dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile - et toute commerciale - élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration « Pourquoi J’ai cambriolé ? », Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout - ce qui ne gâche rien, bien au contraire - garanti sans lupinose aucune … ou presque. Vous allez saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure, qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Gaël et Vincent Henry sont parvenus à replacer l’honnête cambrioleur dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989, dans cette Belle Époque qui ne le fut pas et qui envoya tant et tant de « vaincus de guerre sociale » crever outre-Atlantique. Mais de cela, il sera certainement question dans le deuxième volume du journal d’un anarchiste cambrioleur devenu bagnard. En attendant, Vincent Henry a bien voulu répondre à nos dix questions.

... http://www.atelierdecreationlibertaire. ... #more-4050
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Re: BD's

Messagede bipbip » 28 Juil 2016, 17:45

BD : Adama, un banlieusard parmi d’autres

https://emmaclit.com/2016/07/23/un-banl ... i-dautres/
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Re: BD's

Messagede Pïérô » 01 Aoû 2016, 02:47

L’ Art de voler

de Antonio Altarriba & Kim

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L’art de voler est une biographie, mais c’est bien plus encore. Antonio Altarriba, né en 1910 en Espagne, a traversé le siècle et ses vicissitudes les plus noires, pour finir par se défenestrer en 2001 depuis le quatrième étage de la maison de retraite où il vivait, dans les environs de Saragosse. C’est l’histoire de son père qu’Antonio Altarriba Jr., «fils d’un anarchiste et d’une nonne» (comme il se définissait dans El País en novembre 2010), a choisi de raconter, pour tenter de comprendre ce qui a pu conduire au suicide ce vieil homme de 91 ans qui avait survécu à deux guerres mondiales.

Biographie donc, mais aussi bien plus qu’une biographie, parce que le récit de la vie d’Antonio Altarriba Sr. ne relève pas seulement de la reconstitution d’une existence : c’est aussi un long panorama du XXe siècle espagnol qui, de 1910 à 2001, conduit de la rude enfance dans une Espagne rurale encore presque féodale, sclérosée, étouffante, à la vieillesse morne et tout aussi sclérosée dans une maison de bienfaisance étriquée, écrasée par la chape de plomb moralisatrice d’un post-franquisme aux relents nauséabonds. Entre ces deux étouffoirs, la vie d’Altarriba père est une tentative désespérée pour «s’envoler», pour s’arracher à l’existence oppressante et étriquée que lui impose la réalité sociale, économique, politique et sexuelle de son pays et de son temps — mais la réalité triomphe sans cesse, et les espoirs de vie meilleure d’Antonio Sr. s’effondrent les uns après les autres. Biographie tendue, donc, qui raconte une longue guerre : la guerre qu’Antonio mène contre les conditions que lui offre le monde comme il va, guerre qu’il perd, qu’il ne cesse de perdre, et qui jette à bas les uns après les autres ses espoirs et ses aspirations.

En suivant Antonio, on suit donc les étapes qui scandent la grande vie du Siècle, depuis la dictature de Primo de Rivera jusqu’à l’interminable grisaille du franquisme quotidien, en passant par la Guerre Civile et les camps de rétention du Sud de la France ; mais on suit aussi les renoncements quotidiens et les minuscules suicides intérieurs qui scandent la vie d’Antonio, depuis la soumission aux hiérarchies sociales les plus archaïques de l’Espagne des années 20 jusqu’au naufrage affectif d’un mariage à peine choisi, ultime éteignoir de la fierté de l’ancien combattant républicain qui avait déjà dû s’humilier pour accepter de rentrer en Espagne, dans les années 50, en courbant la tête devant le franquisme triomphant. Ce double voyage dessine une histoire rude, tressée au plus dur de l’Histoire : les moments de bonheur semblent n’être là que pour placer sous un jour plus brutal encore les échos doublement tristes, doublement gris, des échecs existentiels et des échecs historiques.

Enfin, si L’art de voler est plus qu’une biographie, c’est aussi parce qu’Antonio Altarriba Jr. n’a pas pu se résoudre à écrire l’histoire de son père à la troisième personne : il a donc transposé l’écriture pour se glisser dans la vie de son père et adopter une première personne déroutante, celle d’un narrateur qui choisit de se confondre avec son personnage. Ce choix difficile fait techniquement de cette histoire une autobiographie étrange, qui s’ouvre et se ferme sur l’«envol» mystérieux qui, depuis la fenêtre de la maison de retraite, donne son titre au livre — c’est l’autobiographie d’un suicidé.

Pour mettre en image ce récit double et doublement pesant, le choix de Kim est une réussite étonnante : à soixante-dix ans, Kim est une des figures importantes de la bande dessinée contestataire et satirique depuis la fin du franquisme. En 1977, il fait partie des fondateurs de l’hebdomadaire satirique El Juéves, dans lequel il crée la même année le personnage de Martínez el Facha (Martinez le Facho), caricature du bourgeois nostalgique du franquisme, qu’il anime toujours. Or Martínez est une caricature au sens étymologique — une charge, qui simplifie et accentue les traits, grossissant les personnages, leurs travers et les situations qu’ils traversent, en les écorchant dès que c’est possible. Son dessin féroce trahit l’influence de l’underground américain (on songe à Shelton, publié en Espagne dès 1980 dans le mensuel El Víbora, auquel Kim collabore à la même époque) : sa ligne crade, parfois presque punk, n’instruit qu’à charge, et ne cherche jamais aucune excuse au sujet qu’elle dessine. Or ce trait se transforme subtilement dans L’art de voler : la mise en place des planches, comme en témoignent les croquis initiaux reproduits dans la postface, se fait dans un trait limpide, classique, épuré ; puis la réalisation semble se déployer comme un combat acharné contre cet embryon de ligne claire. Le dessin est systématiquement compliqué et chargé par l’encrage, par le lavis et ses alternances de grisailles et de clairs-obscurs glauques, et par des effets de matière calculés — petits traits, luisances, graisses, rides, poussières. La lisibilité est parfaite, la narration graphique rythmée, mais le trait est alourdit par ces graviers visuels que Kim semble avoir répandu sur ses planches, comme pour rappeler graphiquement en permanence qu’il est, justement, impossible de voler.

Il faut aussi souligner l’ampleur et la précision de la reconstitution visuelle : de l’Espagne de la Guerre Civile aux camps français du Roussillon, du Marseille des années 40 aux rues de Saragosse en 1965, les recherches documentaires ont dû être énormes, et la masse de détails et d’éléments qui composent cette restitution est d’autant plus efficace qu’elle n’est jamais étalée pour elle-même. Au contraire : Kim et Altarriba ont choisi de laisser, à des moments très soigneusement choisis, le récit déraper dans une rêverie diffuse. Ces coupures oniriques viennent scander le récit et lui fournir un drôle de commentaire symboliste — une des séquences les plus fortes est celle qui voit l’aigle franquiste s’envoler d’une peseta démesurée pour venir crever les yeux d’Antonio Sr. ; et lui, soulagé, de s’exclamer qu’enfin il ne voit plus rien, au moment même où il décide de rentrer de France en Espagne dans les années 50.

On regrettera simplement le lettrage mécanique de la version française. Le lettrage manuel de Kim, tracé de la même main que le dessin, rend la version originale infiniment plus fluide, et les caractères d’imprimerie imitant la graphie manuelle écrasent un peu les nuances et les finesses de cette (auto)biographie et de son inexorable tristesse. Comme le dit Altarriba (toujours dans la même interview à El País), «C’est une histoire dure, mais j’y ai aussi introduit une dose d’amour et d’humour ; ce n’est pas seulement la tragédie et la souffrance [...]. Mon père a voulu voler, tout au long de son existence, mais ses ailes étaient trop courtes, ou la résistance de la réalité invincible. Mais, au moment où il saute du quatrième étage et s’envole, transformé en personnage de fiction, et grâce à la fin du livre, il parvient à être aimé et compris par plus de gens qu’il l’aurait jamais imaginé.»

Site officiel de Denoël Graphi : chttp://www.denoel.fr/


http://www.du9.org/chronique/art-de-voler-l/
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Re: BD's

Messagede Pïérô » 22 Aoû 2016, 00:18

"Nuit noire sur Brest"
D'après "Nuit franquiste sur Brest"
de Patrick Gourlay

À paraître en septembre

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« Dimanche 29 août 1937, à Brest. Un sous-marin républicain espagnol fait surface au milieu des eaux brumeuses, en rade du port militaire. Des réparations sur l’engin sont nécessaires. Sous la houlette de l’affreux Troncoso, un commando franquiste s’organise à toute allure dans le but de conquérir le navire. Proches des phalangistes, ils savent pouvoir s’appuyer sur les fascistes locaux. Mais les forces de gauche, communistes et anarchistes en tête, sont décidées à faire front.
Férus de littérature et d’histoire, Kris et Bertrand Galic ont écrit ensemble une fiction pour raconter cette histoire mal connue. Ils se sont appuyés sur l’essai Nuit franquiste sur Brest, de l’historien Patrick Gourlay, mais ils ont aussi ranimé les souvenirs des vieux Brestois pour écrire au plus près d’une réalité tue. »

> Lire l'article du Télégramme : http://www.letelegramme.fr/bretagne/bd- ... WeQhW5m.99.

« Les coauteurs se retrouveront bientôt pour un nouvel album, Sept athlètes, dans lequel il sera à nouveau question de la guerre d'Espagne. Les deux camarades espèrent pouvoir continuer de collaborer sur au moins un album par an, en fonction de leurs agendas respectifs. "L'idée, c'est d'avoir notre barque historique, politique et sociale", résume Kris, qui imagine déjà réutiliser le personnage de X10 afin de travailler sur l'espionnage politique : "Il pourrait nous servir à raconter beaucoup de choses. Un type comme lui aurait pu participer à tous les coups tordus des années 20 et 30 en Europe". Une sorte de "James Bond anarchiste", qui servirait "une cause plutôt que les services secrets de sa majesté"... » (extrait du Télégramme)

Illustrations de Damien Cuvillier. Adaptation et dialogues de Bertrand Galic et Kris. Futuropolis. 88 pages, 16 euros. Sortie prévue le 15 septembre.


http://utoplib.blogspot.fr/2016/08/bres ... embre.html
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Re: BD's

Messagede bipbip » 29 Aoû 2016, 12:02

La nouvelle BD sur la lutte de Bure par Hortense la Chance
Cigéo mon boule : https://www.facebook.com/hortense.lacha ... nref=story
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Re: BD's

Messagede bipbip » 10 Sep 2016, 08:48

"Wonder",
de François Begaudeau et Élodie Durand.

À paraître le 14 septembre

Image

« En mai 68, Renée, une jeune ouvrière de l’usine de piles Wonder, est emportée malgré elle par le flux de la grève générale. Au gré des rencontres et des événements, elle va gagner son émancipation. Étudiants et ouvriers, unis contre le patronat, c’est la collision de deux mondes qui vont s’entrechoquer. Rebaptisée "Wonder" par des étudiants bourgeois, Renée va vivre avec eux, découvrir leur système de pensée, la joute verbale, la culture, la politique et comprendre qu’elle vit un moment clé. Elle a pu entrevoir un univers foisonnant… où tout est à réinventer. Les lignes peuvent bouger. »

Editions Delcourt. 144 planches, 17,95 euros.

Parcourir la BD : http://www.editions-delcourt.fr/bd/previews/wonder.html

http://utoplib.blogspot.fr/2016/08/a-pa ... embre.html
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Re: BD's

Messagede Lila » 11 Sep 2016, 17:19

(Evènement passé, pour infos)

A Bruxelles, la bande-dessinée «par les femmes, pour tous»

Ce jeudi s'ouvre à Bruxelles la première édition du Women’s International Comic Art Festival, où près de quarante artistes, venues de 25 pays, exposeront leur travail, quelques mois après la polémique sur la sous-représentation des femmes au festival d'Angoulême.

A deux pas du Musée belge de la bande dessinée, à Bruxelles, dans un bâtiment modeste de deux étages, se tient à partir de ce jeudi la première édition du Women’s International Comic Art Festival (Wicaf), où près de quarante artistes, venues de 25 pays, exposeront leurs dessins, illustrations, bandes dessinées, ou story-boards jusqu’à dimanche. Un événement destiné à rendre plus visibles les femmes créatrices, alors qu’en janvier, le Festival d’Angoulême avait provoqué un tollé en ne nommant que des hommes pour le Grand Prix. Il avait en plus fallu attendre que Riad Sattouf, Etienne Davodeau, Chris Ware ou Milo Manara, entre autres, demandent leur retrait de la sélection pour que la polémique soit audible. Un collectif contre le sexisme dans la bande dessinée, principalement composé d’auteures et dessinatrices, revendiquait pourtant déjà plusieurs mois avant plus d’égalité dans le domaine, «sans être autant relayé», se rappelle Claire Désérable, une artiste française qui exposera, principalement des portraits réalisés au bic, au Wicaf.

La suite : http://next.liberation.fr/culture-next/ ... us_1488458
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Re: BD's

Messagede bipbip » 17 Sep 2016, 13:22

Contrecoups - Malik Oussekine

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Malik Oussekine était un jeune plein d’espoir et de vie. Malheureusement pour lui, il était au mauvais endroit, au mauvais moment. Plus qu’une simple bande dessinée, un devoir de Mémoire parfaitement mis en scène par Bollée et Puchol !

L'histoire :

Paris, vendredi 5 décembre 1986, 19h30. Amphithéâtre de la Sorbonne. Devant une assemblée très garnie, un étudiant prend la parole contre le projet de loi Devaquet.

Un texte qui veut faire la sélection à l’entrée des universités : les recteurs d’université n’auraient plus l’obligation d’inscrire tous les bacheliers dans la filière de leur choix.

Pendant ce temps-là… Les effectifs de police ont reçu des ordres de l’intérieur : les étudiants sont chauds bouillants. Il va falloir répondre.

Les étudiants vont vouloir se défouler tout à l’heure dans les rues du Quartier Latin.

Martin ajuste son nœud-papillon alors qu’il s’apprête à dîner.

Un homme l’interrompt pour lui conformer que Chirac est attendu au 10 Downing Street dans une demi-heure pour dîner avec Thatcher. J

érôme accueille amoureusement Lise, sa compagne, médecin légiste. Son trajet retour a été interminable, tout le quartier est bouclé.

Inspection générale des services. Jean-Luc part récupérer sa fille dont il a la garde ce week-end. Oscar est de bonne humeur, il chante Tombé pour la France de Daho. Il est de garde ce soir à l’hôpital Cochin.

Le petit Hassin dîne avec sa mère qui lui a préparé un beefsteak-purée. 20h03.

René Monory, Ministre de l’Éducation Nationale prend la parole pour rassurer les Français sur le nouveau dispositif que souhaite mettre en place le gouvernement.

Malik Oussekine sort d’une laverie…

http://clap33.over-blog.com/2016/08/ban ... ekine.html
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Re: BD's

Messagede Pïérô » 28 Sep 2016, 01:37

Montpellier, vendredi 30 septembre 2016

Soirée « ALTARRIBA »

à 20h30, au Centre Ascaso Durruti, 6 rue Henri René, Montpellier

Antonio ALTARRIBA viendra nous parler des deux BD « L’art de Voler » et « L’aile brisée » dont il est le scénariste.

- « L’art de voler » (dessinateur : KIM) sortie en 2011
Bon, c’est l’heure...
L’heure de s’envoler... Le 4 mai 2001, le père d’Antonio Altarriba, âgé de 90 ans, saute du quatrième étage de sa maison de retraite... En relatant son existence intimement mêlée aux tempêtes qui ont ravagé l’Espagne et l’Europe du 20e siècle, son fils rend un vibrant hommage au courage, aux idéaux vaincus et à l’art si difficile de voler...

- « L’aile brisée » (dessinateur : KIM) sortie en avril 2016
Lorsque sa mère meurt en 1998, Antonio découvre le secret qu’elle a caché toute sa vie : un bras blessé dont elle n’a jamais pu se servir normalement... Partant de cette révélation liée à un terrible drame de naissance, il raconte le siècle au féminin dans une Espagne dure et cruelle. Un hymne aux souffrances, à l’émancipation et au courage des femmes...

http://gimenologues.org/spip.php?article680
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Re: BD's

Messagede bipbip » 01 Oct 2016, 19:29

CHER PAYS DE NOTRE ENFANCE

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Contre-histoire officielle du Gaullisme avec ses cadavres dans le placard, ses secrets bien gardés : le S.A.C., une police parallèle au service du pouvoir.

Reprenant le procédé utilisé avec Les ignorants, bande dessinées dans laquelle il suit un vigneron, Étienne Davodeau accompagne ici le journaliste de France Inter Benoît Collombat non plus cette fois pour comprendre ses pratiques mais avec le projet d’illustrer son enquête sur l’histoire du Service d’Action Civique, l’officine gaulliste plus connu sous le nom de S.A.C.

Tous deux vont rencontrer les témoins et les acteurs, journalistes, magistrats, avocats, policiers, élus, truands qui leur en révèleront autant par leurs réponses que par leurs silences. Ils épluchent également tous les dossiers déclassifiés, notamment ceux de la commission d’enquête parlementaire de 1981.

Simple association créée en 1960 pour « défendre l’action et la pensée du Général de Gaulle », le S.A.C. rassemble certains anciens résistants qui prolongent leur « fraternité d’armes » désormais légitimée à leurs yeux par la crainte du « péril rouge ». Le pouvoir gaulliste utilise cette officine pour faire le sale boulot en Algérie, contre le F.N.L. puis contre l’O.A.S. Les recrutements dans le grand banditisme se font pour renforcer les rangs et assurer des financements. Le S.A.C. intervient également sous forme de milices patronales, aux côtés du syndicat C.F.T. pour briser les grèves, intimider, faire le coup de poing contre les instigateurs des mouvements sociaux, de crainte d’un nouveau mai 68.

En 1981, après la tuerie d’Oriol, sa dissolution devient inévitable.

Ne portant jamais d’accusation, les auteurs rendent seulement compte de leur enquête. Ils soulèvent questions et contradictions, relèvent les incohérences. Aussi certaines vérités apparaissent-elles à la hauteur de l’acharnement déployé à les dissimuler.

Le gang des lyonnais a-t-il sévit, notamment en délestant l’Hôtel des postes de Strasbourg de 11 millions de francs, pour alimenter les caisses de l’U.D.R., ancêtre du R.P.R. et de l’U.M.P. ? Quels étaient les liens entre ce gang et le S.A.C. ?

Le juge Renaud a-t-il était assassiné par le S.A.C. à cause des révélations qu'il s'apprêtait à livrer ? Un nom lieu a été prononcé sur le dossier en 1992.

La mort du ministre du travail Robert Boulin en 1979 sera-t-elle un jour élucidée ? Si l’enquête qui a conclu sur un suicide, a bien été réouverte en 1991, elle a elle aussi débouché sur un non lieu avec toutefois cette réserve « sauf à retenir comme certaine l’existence d’un vaste complot » !

Ces révélations d’implication au plus haut niveau qui menacent depuis si longtemps d’exploser comme des bombes, auront bien laissé quelques cadavres mais les véritables responsables ne semblent pas avoir trop de soucis à se faire.

Lecture totalement passionnante. Si l’on se souvient par bribes de quelques évènements, leur récit détaillé est absolument glaçant. On comprend combien au nom d’une certaine vision de la raison d’État, le fonctionnement démocratique de nos institutions peut subir de transgressions. Ces pages de notre histoire doivent être diffusées largement pour mettre en lumière ce que les auteurs appellent les années de plomb françaises.


CHER PAYS DE NOTRE ENFANCE
Enquête sur les années de plomb de la Ve République
Étienne Davodeau et Benoît Collombat
230 pages – 24 euros.
Éditions Futuropolis – Paris – octobre 2015
Les chapitres 1 et 2 sont parus précédemment dans les numéros 5 et 7 de La Revue Dessinée.

http://bibliothequefahrenheit.blogspot. ... .html#more
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Messagede Lila » 09 Oct 2016, 19:12

L'effet du regard masculin sur les femmes ou le sexisme ordinaire expliqué en BD

SEXISME - Que voit-on lorsqu'on regarde une femme? Que voit-on lorsqu'on regarde une affiche de film représentant une femme? Pourquoi commentons-nous tant l'apparence des femmes? La dessinatrice Emma a voulu comprendre l'effet de ce qu'elle appelle "le regard masculin" sur les femmes et toute la société.

"Cette BD me trottait dans la tête depuis un moment", raconte-t-elle au HuffPost. "Avant même d'être féministe je ne supportais pas que mes potes critiquent les autres filles. Je ne voyais pas ce que ça pouvait bien leur faire de croiser des filles pas à leur goût".

Cette série de dessins publiés le 28 septembre sur Facebook a été partagée plus de 13.000 fois jusqu'à présent. La dessinatrice sait bien qu'elle s'insurge contre une "attitude qui n'est pas forcément consciente" mais "très ancrée dans notre culture". Pour appuyer sa démonstration, elle s'est donc appuyée sur plusieurs études scientifiques sur le sujet.

La suite : http://www.huffingtonpost.fr/2016/10/06 ... mg00000001

https://www.facebook.com/EmmaFnc/photos ... 9826661235
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Re: BD's

Messagede bipbip » 18 Oct 2016, 02:03

LA BANDE DESSINÉE COMME ARME D’INSTRUCTION MASSIVE

Longtemps la bande dessinée fut considérée comme un sous art essentiellement destiné aux enfants, avant de gagner sa légitimité dans les années 60, en touchant un public adulte d’abord avec des propositions érotiques puis des formes plus littéraires. En 2010, Emmanuel Guibert avec « Le photographe » ouvre une nouvelle voie à ce qu’on nomme désormais le 9ème art : interroger le réel avec des narrations plus documentaires dont la subjectivité sera assumée par la mise en scène de l’auteur-enquêteur. L’uchronie est un procédé narratif qui consiste à modifier un élément de l’Histoire et à imaginer un tout autre développement. Les créateurs de bandes dessinées s’y sont amusés, à la suite des romanciers, souvent pour inviter à la réflexion par un changement de point de vue.

... http://bibliothequefahrenheit.blogspot. ... .html#more
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