Poésie

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Poésie

Messagede Nico37 » 24 Déc 2008, 14:22

Adaptation poème d'Eluard "Un homme est mort"

Bonjour, voici une adaptation d'un poème d'Eluard, se voulant un acte de résistance face aux dérives du gouvernement. Il tente de mettre en cause un état qui terrorise et manipule pour mieux appliquer ses lois honteuses, notamment sur l'immigration. Ce poème est le premier et se veut d'une ampleur nationale. Il part du meurtre du jeune grec Andréas Grigoropoulos, pour venir jusque chez nous, où bientôt nous aurons à faire à ce même genre de drame si les forces de police continuent à user autant de leurs violences pour faire appliquer leur lois (un seul exemple, mineur est pourtant si grave: les contestations réprimées lors des arrestations des sans papiers à la sortie de les écoles).
Un autre poème est prévu, il sera diffusé lorsque celui-ci intitulé "Un jeune homme est mort", aura été diffusé le plus largement possible dans des cercles de diffusion différents mais liés par le même souci: s'unir pour résister.

Jusqu'à présent le poème a reçu de nombreuses réactions très positives, la plus importante étant que la plupart des citoyens, d'origines sociales et nationalités très différentes s'y retrouvent.

Je vous prie de lire attentivement ce poème. Il pourra je l'espère, redonner espoir dans la lutte contre les injustices et les inégalités. Nous savons que Janvier et 2009 ne laissera pas passer les lois de ce gouvernement. our cela, il faut réveiller les esprits.
J'aimerai, par ce poème, libre et sans étiquettes, pouvoir y participer.

Veuillez, s'il vous plait, le diffuser le plus largement possible, si ce n'est officiellement sur le site, par mail à vos listes contacts ou affichage.

Voici le poème:

"Un jeune homme est mort qui n'avait pour défense
Que ses bras ouverts à la vie
Un jeune homme est mort qui n'avait d'autre route
Que celle où l'on hait les fusils
Un jeune homme est mort qui continue la lutte
Contre la mort, contre l'oubli.

Un jeune homme est mort, il n'avait que ses bras pour nous défendre,
Ses bras qu'il ouvrait, au premier rang, dans la manifestation!
Je le sais, j y étais, je l'ai vu!
J 'étais dérrière la télé, devant les infos.
Son poing levé, sa colère s'exprimait!

En 2005, y avait déjà eu Zyed et Bouna,
Et puis y a toutes ces bavures, dont on ne parle pas,
Y a ces contrôles judiciaires qui humilient, ces fouilles aux corps...
et ce silence de mort... des médias.

Y a ces arrestations musclées dont on n'entend pas parler...
Y'a ces chaises qui se vident à l'école, parce que les enfants aussi, on a le droit de les enfermer
A cause de leurs parents qui sont sans papiers et qui comprennent pas bien le français
Mais qui savent le sens des mots justice et liberté!

Et puis, faute des limites de notre système d'éducation,
dés 12 ans, on pourra mettre les jeunes en prison

Alors y a ces instits qui se soulèvent,
Y a ces mouvements et toutes ces grèves.
Y'a le salariat et la France d'en bas.

Un jeune homme est mort.
Comme nous, tout droit, la révolte aussi le menait, le poing levé, c'était sa route, vers les salauds d'en face..
et ils ont tiré... et nous avons vu son visage quand il est tombé!
Son visage! Son visage d'ado!

Y avait nos visage tout autour de lui, quand il est mort et les salauds d'en face, ils ont vu nos visages et ils sont partis en libérant le chermin, et ils ont bien fait car on les aurait tué.
Et nous étions là et il était là.
Andréas Grigoropoulos, 15 ans. Mort. Le coeur éclaté.
Le coeur eclaté... un jeune homme est mort!
il... il s'appelait Andréas...


Adaptation du poème de Paul Eluard Un homme est mort
A lire aussi, le livre de Kris et Davodeau du même titre"



Merci et bonnes fêtes de fin d'année. Une affiche pdf a été réalisé, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse audreychic(at)live.fr pour plus d'informations.
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Zaher Rezaï, rêves et espoirs en forme de poésie.

Messagede Nico37 » 24 Déc 2008, 20:20

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7659

Actualité

Thèmes : Afghanistan | Immigration | Italie

mercredi 24 décembre 2008

Journal d’un "clandestin"

Zaher Rezaï, rêves et espoirs en forme de poésie.

GRISOT Francesca

Zaher Rezaï, 13 ans, soudeur, né à Mazar-el Sharif (Afghanistan), mort à Venise samedi, écrasé par le camion sous lequel il s’était accroché pour entrer en Italie.

Fragments de son carnet de voyage :

"J’ai tant navigué, nuit et jour, sur la barque de ton amour..."

Zaher Rezai, fils de Mahmud, était un Hazara de Mazar-el Sharif, la ville qui, en 1998, fût le théâtre d’un des nombreux massacre de civils Hazaras que nous rappelle l’Afghanistan. Zaher était tout petit et l’un de ceux qui avaient eu la chance de survivre. Quelques années plus tard, encore enfant, Zaher était en Iran. Il travaillait comme soudeur, en notant soigneusement esquisses et mesures sur son carnet. Le profil qui émerge de la lecture et traduction de son carnet de « clandestin » est le suivant : un garçon fuyant la persécution, obligé de travailler très jeune comme soudeur, qui se jette à contre cœur dans un voyage d’espoir dont il sait bien qu’il est plein d’embûches.

L’histoire de Zaher peut être reprise comme icône du migrant afghan, le plus souvent mineur, si ce n’est à l’arrivée, au départ sûrement. En tout cas potentiel demandeur d’asile. Le cas des migrants afghans, très jeunes le plus souvent, est l’histoire d’une diaspora silencieuse. Etant donné son nombre réduit, elle n’a pas d’écho dans les journaux, mais révèle un malaise social lié non seulement à la guerre ou à l’occupation du pays, mais aussi à un féroce conflit ethnique et religieux dont on ne parle pas en Occident. Et s’y ajoute la condition prolongée de diaspora et d’exil, qui en est désormais à la troisième génération, et, des décennies durant, a contraint des familles entières à migrer sans répit à travers des pays frontaliers peu hospitaliers (Pakistan et Iran) et dans des zones intérieures de l’Afghanistan.

A cette diaspora silencieuse Zaher va finalement donner une voix : une voix très douce. Dans les vers de ses poésies, il cherche le courage de continuer, au-delà des mers, là où il croit que son droit d’exister est garanti. Le carnet qu’on a trouvé dans sa poche contenait en quelques pages la résumé de sa vie : quelques esquisses talentueuses, rapportées avec des mesures détaillées, du travail de soudeur qu’il faisait en Iran ; une note sur les économies grappillées et quelques poésies, inscrites ou apprises peut-être le long du trajet. La calligraphie du garçon indique un degré d’instruction très bas et nous confirme que, comme nombre de ses concitoyens, Zaher n’a pas eu la possibilité de fréquenter l’école. Et pourtant, difficile à croire pour nous Italiens, il connaissait par cœur et récitait en lui-même un certain nombre de vers en rimes. Poésies classiques, poésies très souvent anciennes, de plusieurs siècles, qui parlent d’amour et de nostalgie ; où l’aimé est Dieu et l’amour mystique le désir de le retrouver dans la splendeur et la pureté de la prééternité.

Tu portes le parfum des gemmes qui éclosent,
Tu es comme une fleur du printemps…
Et douce ton affection
J’aime parler avec toi…
Tu es un ami enchanteur
Tu es soif de passion et beauté

J’aime souligner cela parce que l’amour de la poésie de ces jeunes migrants afghans est le premier indice de la sensibilité, de la dignité et du respect dans lesquels ils sont éduqués dès leur plus jeune âge. Quand on parle avec eux, trop souvent émergent la souffrance de la discrimination, la détermination avec laquelle ils luttent pour voir reconnaître leur droit d’exister tout simplement en tant que « personnes humaines ». Leur rêve européen est l’ « Europe des droits de l’homme ». Rêve auquel ils n’ont pas l’intention de renoncer. Inutile de les renvoyer ; ils essaieront à nouveau, jusqu’à la mort s’il le faut.

J’ai tant navigué, nuit et jour, sur la barque de ton amour
Qu’à la fin ou à t’aimer j’arriverai ou noyé je mourrai.

Continuer. A tout prix : « En Iran, on ne peut pas rester, en Afghanistan on ne peut pas retourner », répètent de façon obsessive les jeunes interviewés. La poésie continue. Elle raconte la peur du rejet ; d’être traité comme un migrant quelconque ou, pire, comme un voleur ou un clandestin.

Jardinier, ouvre la porte du jardin,
Je ne suis pas un voleur de fleurs,
Je me suis fait rose moi-même,
Car j’ai besoin d’une autre fleur

La peur du voyage. Le bras de mer qui le sépare encore du droit d’asile.

Ce corps si assoiffé et fatigué
Peut-être n’arrivera jusqu’à l’eau de la mer.
Je ne sais encore quel rêve le destin me réservera,
Mais promets-moi, Dieu,
Que tu ne laisseras point que finisse le printemps.

On est au seuil de l’hiver. Dans les limbes de Patras, Zaher s’embarque sur un navire qui part pour l’Italie. La mer, la dernière traversée.

Oh mon Dieu, que de douleur réserve l’instant de l’attente,
Mais promets moi, Dieu,
Que tu ne laisseras point que finisse le printemps.

Dans mon expérience de médiatrice, c’est chose banale que les jeunes afghans, mêmes analphabètes, gardent en mémoire des vers de poésie et les répètent souvent pour se donner du courage pendant leur voyage et l’expérience de la diaspora. Ce que j’ai le plus souvent entendu parle de la douleur de la mort en exil. Je voudrais le dédier pour conclure à Zaher, en rappelant que malheureusement c’est cette obsession qu’on lit dans les yeux des migrants afghans avec qui je vis et travaille.

Si un jour d’exil la mort décide de reprendre mon corps
Qui s’occupera de ma sépulture, qui pourra coudre mon suaire ?
Que mon cercueil soit déposé sur une hauteur
Pour que le vent rende à ma Patrie mon parfum

Fragments

« J’ai tant navigué… »

Recueillis par Hamed Mohamad Karim et Francesca Grisot.

Merci à Domenico Ingenito pour son aide à la traduction

Feuillet 9

Tu portes le parfum des gemmes qui éclosent
Tu es comme une fleur de printemps
Je me fais pour toi ivre et heureux
Quand tu viens me chercher…
Ton affection est douce
J’aime parler avec toi

Feuillet 8

Et même quand tu m’ôtes la parole
Ton repentir est beau
Tu es un ami enchanteur
Tu es soif de passion et beauté
Voyons à présent jusques à quand
Tu t’accorderas à mon cœur

Feuillet 11

Ce corps si assoiffé et fatigué
Peut-être n’arrivera jusqu’à l’eau de la mer.
Je ne sais encore quel rêve le destin me réservera,
Mais promets-moi, Dieu,
Que tu ne laisseras point que finisse le printemps.
Oh mon Dieu, que de douleur réserve l’instant de l’attente,
Mais promets moi, Dieu,
Que tu ne laisseras point que finisse le printemps.

Feuillet 13

J’ai tant navigué, nuit et jour,
Sur la barque de ton amour,
Qu’à la fin ou à t’aimer j’arriverai
Ou noyé je mourrai.
Jardinier, ouvre la porte du jardin,
Je ne suis pas un voleur de fleurs,
Je me suis fait rose moi-même,
Je ne vais pas en quête d’une fleur quelconque

Edition de dimanche 21 décembre 2008 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-ar ... art76.html
http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-ar ... art78.html

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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Poésie Libertaire en public

Messagede Pïérô » 01 Mai 2014, 02:38

Vendredi 2 mai à 21h30, café culturel La Claranda à Serres (11) (entre Couiza et Arques)

Thierry Rutkowski interprète Gaston Couté, le poète libertaire...

Poésie et Chansons / entrée libre

La voix d'un "p'tit gâs de la Biauce" qui s'élève pour faire face aux injustices, à l'hypocrisie, la veulerie, la couardise, le nationalisme, la connerie...autant de maux qui ne sauraient avoir la courtoisie de ne plus encombrer notre modernité"

Gaston Couté, poète libertaire décédé en 1911 à l'àge de 31 ans propose des textes "qui sont pour se les dire, pour se les lire, se les entendre, ils ont le rythme de la parole. Ils sont à la bouche, pas pour les yeux". C'est dans ces termes que l'éditeur "le Vent du chemin" introduit le premier des cinq tomes consacrés à l'édition d'un des plus grands poètes français.

Thierry Rutkowski, addicte à la beauté de ces textes, nous propose une soirée de partage autour de lectures et de quelques chansons consacrées à raviver l'esprit d'un "gâs qu'à mal tourné"
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Poésie.

Messagede Koala » 11 Aoû 2014, 15:21

Ce n'est pas de moi, mais j'aime bien...

Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo
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Re: Poésie.

Messagede Koala » 11 Aoû 2014, 15:39

Toujours pas de moi, mais j'aime bien aussi...


Je frappe et je tue


Dans un univers de compétition, j'ai bien appris ma leçon

Ôte-toi de mon chemin, truite, où tu y passeras comme tous les autres

On pourra me juger, me détruire, me censurer

C'est pourtant sur votre conscience

Profiter de la conjoncture, frapper, tuer, prendre la place de l'autre

Même que vous en jouissez, on appelle ça monter les échelons de la hiérarchie sociale

On y arrive avec beaucoup de motivation,

mais surtout avec un bon coup de pied au cul

Les meilleurs assassins sont ceux qui arrivent au sommet

Pape, roi, président, premier ministre, ministre

Ça roule en voitures luxueuses lorsque ça n'a pas son jet privé

D'autres petits rusés ont brassé beaucoup de merde pour arriver là où ils sont

On les retrouve à la tête de toutes les compagnies, les organisations,

les institutions financières et scolaires

Nous n'arrivons jamais au sommet par hasard, l'honnêteté nous tuerait

Partout je copie le modèle social

Je frappe et je tue
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Re: Poésie.

Messagede Koala » 11 Aoû 2014, 15:49

J'ai pissé sur la Sorbonne


Ça sonne aux cloches de la Sorbonne

C'est le jour où j'ai tout coulé mes cours

La journée où j'ai tout abandonné

Alors je me suis saoulé comme un sauté

J'ai bu du vin jusqu'à l'abus

J'ai brûlé tous mes papiers

Mes notes ont pris la porte

J'ai couru dans les rues

Saint-Germain, Saint-Michel

À la place de la Sorbonne, je suis devenu de glace

J'ai dézippé, j'ai pissé

Eh oui, je pisse sur la Sorbonne, mais ce n'est rien,

Il me faudrait chier sur cette Sorbonne
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Re: Poésie.

Messagede Koala » 11 Aoû 2014, 15:59

Roland Michel Tremblay               L'Anarchiste               

 

Je suis jetable après usage


Je ne suis pas consigné, même si la loi le prescrit

Je ne suis pas recyclable, la machine ne sait pas quoi faire de moi

Je suis bon à enterrer sur un terrain vague

À oublier loin de toute organisation sociale

Je n'ai su que m'y perdre dans ses bas-fonds de toute manière

J'ai cru pouvoir atteindre les sommets par la porte d'en arrière

Mais je les méprisais trop ces sommets

Je ne vaux rien, je ne suis rien

Je rejette systématiquement tout ce qui pourrait me donner une valeur

Tout ce qui pourrait faire de moi quelque chose

Aucune étiquette ne se digère en mon esprit

Je parle pourtant, mais on ne m'entend pas

On ne m'a jamais entendu

Comme on n'a jamais entendu personne

On n'a fait que m'observer de loin, interpréter de loin

Je suis au début de ma vie, j'en suis déjà au bilan

Aurais-je trop vécu en si peu de temps ?

Et de quoi sert de trop vivre, je n'en retire aucun gain

Parfois on me prend, on m'avale, on m'apprécie l'instant d'un moment

Puis on en a assez, on me recrache

Je ne vaux rien, je ne suis rien

La vie ne vaut pas la peine d'être vécue
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Re: Poésie

Messagede Lila » 01 Oct 2014, 17:44

"Le réveil de la sacrifiée"

Vous m’avez traitée comme un objet sans vie
Vous vouliez que je devienne une zombie
Mais mes rêves sont plus puissants que votre néant
Et je brise votre emprise dès maintenant

Mon étincelle va embraser
Votre univers nécrosé
Et dans ses cendres je vais danser
Pour célébrer ma liberté

Ma voix se joint à celles de toutes les sacrifiées
Qui ont trouvé la force de ne pas pardonner
A la loi du silence de ne pas se plier
Solidaires pour défendre notre dignité

Vos paroles sont empoisonnées
Tout ce que vous touchez vous le salissez
Mais contre vous je suis immunisée
Et l’antidote je compte bien le partager

Votre ombre rétrécie et s’évanouit
Mon cauchemar s’achève aujourd’hui
La terreur ne hante plus mes nuits
J’ai survécu et je reprend ma vie

Ma voix se joint à celles de toutes les sacrifiées
Qui ont trouvé la force de ne pas pardonner
A la loi du silence de ne pas se plier
Solidaires pour défendre notre dignité

Mélusine Vertelune

http://collectif-libertaire-antisexiste.fr.nf/
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Re: Poésie

Messagede Pïérô » 26 Oct 2014, 02:09

La Complainte de Gaetano Pepitone (poème)

Présentation

Le texte qui suit est en quelque sorte un récit dialectique. Deux visions de la même histoire s’affrontent. D’un côté, le réel qui fait de nous des choses, victimes passives du Mauvais sort, d’une histoire immuable. « Ça a toujours été comme ça ». De l’autre, les creux discours élitistes qui volent en fumée par une connaissance approfondie des racines systémiques et sociales des problèmes et des réalités matérielles, et par la volonté de mettre en commun nos efforts pour établir des rapports sociaux plus juste ; démolir la pyramide sociale.

Le meurtre d’un irlandais en août 1927, attribué à Gaetano Pepitone, ne laissa personne d’indifférent dans Kénogami. La petite bourgade ouvrière du Saguenay se développait alors à un train d’enfer grâce, notamment, à l’afflux de main d’œuvre bon marché d’Italie, de Norvège, de Pologne, etc. Cette histoire et son traitement ultérieur par la grande majorité des historiens et historiennes illustrent bien à quel point les préjugés et les biais racistes sont coriaces. Condamné à la pendaison suite à un procès des plus douteux, l’élimination d’un « indésirable » apparaît dans la machine à oublier comme un geste naturel. Justice n’a pas encore été rendue.

Grâce à l’historien José E. Igartua et ses recherches dans la presse anglophone régionale, de nouveaux faits ignorés de la littérature francophone ont refait surface. Alors que la nature de l’incident était souvent rapportée comme une banale histoire de « gars chauds », si facile à discréditer par le jugement moral, on apprend que la dispute portait plutôt sur le célèbre cas de Sacco et Vanzetti. Travailleurs immigrants italiens et syndicalistes anarchistes, ces deux derniers connaissaient alors une notoriété mondiale avec leur condamnation à mort aux États-Unis pour des gestes que toutes les preuves prouvaient innocents. Persécutés pour leurs idées et par la peur de l’étranger, leur procès suscita une indignation qui eut des échos dans les pages de journaux de tous les continents et produisit troubles et agitations dans les rues de nombreux pays. Bien au fait du cas de Sacco et Vanzetti et des idées qu’ils portaient, au cours de cette nuit d’août donc, Gaetano Pepitone prit la défense des deux anarchistes durant une dispute sur l’affaire avec deux irlandais agités et passablement éméchés. Après avoir été assailli au visage par un coup de bouteille de l’un deux, il les mit à la porte de son domicile. Puis, dans un geste que la Justice n’a pas même daigné considérer légitime défense, Gaetano Pepitone fit feu sur l’un d’eux. Il fut plus tard condamné à la pendaison. Et l’on n’osa jamais questionner pourquoi lui plutôt que bien d’autres fut le premier à être pendu par la « Justice » à Chicoutimi. Aucune des brutes colonialistes de « garde-côtes » de la Hudson’s Bay Company, aucun des « boulés » de Price, aucun des patrons dont l’extrême soif de profit a coûté la vie à des milliers de travailleurs et travailleuses de la région dans les accidents de travail (peut-on même encore parler d’accidents?). Au discours chosifiant et bête, c’est le moins qu’on puisse dire, des juges et bourreaux racistes, repris en chœur par les bien-pensants, j’oppose cette complainte déchaînée et impétueuse.

Le texte qui suit nous replace dans le contexte du 11 janvier 1929, jour de la pendaison de Gaetano Pepitone dans la cour de l’actuelle prison de Chicoutimi qui était alors en construction. Le drapeau noir qui flotte au dessus de la prison, les ouvriers affairés à la construction de la prison qui déposent les outils devant la scène, un groupe de l’élite locale rassemblée pour assister à l’exécution, et Gaetano, sur le point de perdre la vie, qui livre sa dernière complainte.



La Complainte de Gaetano Pepitone

Que d’honneur gentes de valeur,
Beurrés-viandus, saints de Chicoutimi
Hordes d’abondance, Accourez voir le journalier Pepitone
Danser au bout de la corde

En maux de vos ulcères
Encamisolé de mouches noires
Cinglant les yeux doux comme un feu d’épinette,
Les Venants – Mouettes dépareillées.

Sourcillez! Moralistes drapés de vos conformités de jésuite
Une diarrhée de frayeur pour toute sympathie
Sots bestiaux de vos dominateurs égomaniaques

Terre accueillante d’Amérique,
La main incestueuse plongée dans la culotte rougie.
Tes louanges à tes cabanes de planches,
Pour l’exilé bon à entailler des contrées perdues,
Enfant bâtard de l’Ailleurs
Qui laboure tes terres,
Qui élève tes villes
Et qui périt dans le béton de tes barrages.

Terre d’oubliés d’Amérique,
De ces « oiseaux de passage » qui ont pourtant vu
À tordre à rompre le torchon,
Il brulera bientôt.
L’écho de nos pas dans la nuit,
Le fort arraché de vitesse des rails,
La gâchette,
La révolte.

Les foies gras ensoutanés ont chopé la Peur du rouge,
Des étrangers, le couteau entre les dents.
Nous, infâmes de race,
Arrêtés par milliers dans l’assaut des troupes sur les Cités de cabanes.
Aux battements de votre peur,
La fureur obstinée et la haine,
Pendirent Sacco et Vanzetti, les anarchistes.
Et tempêtent les pavés sur vos abysses de justice,
De chaque coin de la Terre
Un cri sans voix qui recouvre Tout.

Chaire maigre, Kénogami au sommeil lourd
Bourgade fumée qui se rendort au meurtre sacralisé
Tes goélands de commères inlassables
Les curés de la Power, le marchand de bois de rêve,
Pour digne procès de ces étranges de la Côte à Desmeules :
Tuer, faut tuer le sicilien
Le moustachu, fils d’assassin
La maison promiscueuse et sale
Qui descendit le noblaillon McNally de 3 balles
Tuez, tuez de vos sabres maculés des rivières de sang ouvrier.

En lents travers d’une rouge nuit d’août
Les mots venus de nos frères martyrs
Enivraient nos sangs d’errants
SACCO! VANZETTI!
Comme la sonate des mille lieux
Consommaient des torrents fraternels.
Comment parvinrent les larbins,
Charognards ventriloques patronaux
En gardien de votre ordre cannibale
M’assaillirent d’une bouteille en plein front.
Tant bien que mal, je me défendis.

Mais prenez gare!
Car du macchabée que vous enterrerez dans l’ombre des cerisiers,
Germeront dans la terre
Des rhizomes à chavirer vos palais.
Et les enfants qui mangeront de ces cerises,
Se limeront des lames pour leurs usuriers,
La vocation humanitaire de l’Absurde.

Et vous! Troupeaux hoquetant,
Colosses de peur, perchés nus dans l’aube du drapeau noir
Maçons de nouvelles prisons.
Gloire à vos enfants qui y logeront,
L’infâme engeance de vos tripots!

Galérants Galleanis,
Viendra le monde sans maître…
Ni esclave!
Vive l’Anarchie!

http://ucl-saguenay.blogspot.fr/2014/08 ... poeme.html
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Re: Poésie

Messagede bipbip » 13 Aoû 2015, 14:06

Poème de Maya Angelou
25 Juillet 2015

Vous pouvez me rabaisser aux yeux de l’histoire
Avec vos mensonges tordus et amers
Vous pouvez me traîner dans la boue
Mais comme la poussière, je me soulèverai
Est-ce que mon bonheur vous dérange ?
Pourquoi vous assombrir tant parce que je ris
Comme si j’avais trouvé un puit de pétrole
Au beau milieu de mon salon ?

Vous pouvez bien me fusiller avec vos mots
Me lacérer avec vos yeux Je me soulèverai
Je me soulèverai Je me soulèverai
M’extirpant des taudis honteux de l’histoire
Hors d’un passé enraciné dans la douleur
Je me soulèverai Je me soulèverai
Je me soulèverai Soulèverai Soulèverai

Vous voudriez me voir brisé
Tête inclinée, les yeux baissés
Epaules tombantes comme des larmes
Affaibli par des pleurs déchirants
Est-ce que mon assurance vous dérange ?
Cela vous est-il pénible de me voir marcher
Comme si j’avais trouvé une mine de diamants
Au beau milieu de mon jardin ?

Vous pouvez bien me fusiller avec vos mots
Me lacérer avec vos yeux Je me soulèverai
Je me soulèverai Je me soulèverai Soulèverai Soulèverai
M’extirpant des taudis honteux de l’histoire
Hors d’un passé enraciné dans la douleur
Je me soulèverai Je me soulèverai
Je me soulèverai Soulèverai Soulèverai

Vous pouvez me rabaisser aux yeux de l’histoire
Avec vos mensonges tordus et amers
Vous pouvez me traîner dans la boue
Mais comme la poussière, je me soulèverai
Est-ce que mon bonheur vous dérange ?
Pourquoi vous assombrir tant parce que je ris
Comme si j’avais trouvé une mine d’or
Au beau milieu de mon salon ?

Vous pouvez bien me fusiller avec vos mots
Me lacérer avec vos yeux Je me soulèverai
Je me soulèverai Je me soulèverai
Soulèverai Soulèverai
M’extirpant des taudis honteux de l’histoire
Hors d’un passé enraciné dans la douleur
Je me soulèverai Je me soulèverai
Je me soulèverai Soulèverai
Soulèverai Vous pouvez bien me fusiller avec vos mots
Me lacérer avec vos yeux Je me soulèverai
Je me soulèverai Je me soulèverai
Soulèverai Soulèverai


http://www.justicepourwissam.com/2015/0 ... gelou.html
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Re: Poésie

Messagede bipbip » 10 Sep 2015, 13:12

Pablo Neruda : Il meurt lentement celui

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Re: Poésie

Messagede Pïérô » 25 Sep 2015, 12:12

Tours, samedi 3 octobre 2015

La compagnie « Les petits désordres » présente « Quartier Libre », récital de poèmes de Jacques Prévert.

( Avec Michel Caçao (guitare) et Philippe Marchand)

Entrée et participation libre.

Organisé par « Les Amis de Demain Le Grand Soir »


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Re: Poésie

Messagede bipbip » 27 Sep 2015, 02:49

Mercredi 30 septembre 2015 à Montreuil

Cactus Calamité
Présentation du fanzine poétique, itinérant et gratuit.
Lectures, musique, expo.


à 18h30, Café librairie Michèle Firk, 9 rue François Debergue, Montreuil, Métro Croix de Chavaux

Frapper aux portes,ce que l’on entend, bifurquer, suivre les fils, courir,
écrire, se baigner, des on-dit, couler – vomir le miel.
Hauts faits de sorcellerie,
près du moulin se trouve un champ,
lettres retrouvées d’un fugitif de la fin du 19ème, Bernard Dubois :
sourcier,
les abeilles amnésiques et le glyphosate,
des maraîchers fraîchement installés,
un sommeil de truite,
histoire d’un commis charcutier,
Lévi-Strauss sorti de nulle part,
lectures entremêlées,
la magie de l’oeuf,
sorts,
Ophélia,
etc.
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Re: Poésie

Messagede Pïérô » 10 Déc 2015, 07:23

Paris, Samedi 12 décembre 2015

Film : Benjamin Perret poète c’est-à-dire révolutionnaire

16h, Publico, librairie du Monde libertaire, 145 rue Amelot, Paris 11e

Projection et débat avec Rémy Ricordeau

Pour son film
Je ne mange pas de ce pain-là. Benjamin Perret poète c’est-à-dire révolutionnaire

Bien que le poète Benjamin Péret ait été avec André Breton un des principaux animateurs du mouvement surréaliste, il reste méconnu du grand public. En retraçant ses divers engagements poétiques et politiques, qui ont été une constante de toute sa vie, ce film se propose de le faire redécouvrir au sein d’une aventure intellectuelle collective qui aura durablement marqué le XXème siècle. Éternel réfractaire à l’autorité quelle qu’elle soit, les combats qu’il a menés dans le monde des idées et celui de la politique l’ont été au service d’une conception de l’émancipation humaine qui supposait à ses yeux la liberté la plus absolue : celle de l’expression sensible comme celle, concomitante, de la pensée critique.

Novateur, dans sa démarche poétique autant que dans sa réflexion politique, les fulgurances dont il a nourri son œuvre demeurent aujourd’hui d’une brûlante actualité.

Entrée libre.

http://www.librairie-publico.info/?p=1270
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Re: Poésie

Messagede bipbip » 24 Déc 2015, 17:16

Lettre ouverte à Bruno RETAILLEAU

poème du comité de soutien aux opposants de l'aéroport de NDDL de la Roche-sur-Yon

Vous réclamez avec emphase

Qu'on évacue, qu'on tablerase

La ZAD et tous ses habitants,

Les chiens, les femmes, les enfants.

Vous prenez des airs de marquise

Offensée pour qu'on stigmatise

Les gueux vivant à cet endroit

Dans une zone de non-droit.

Vous exigez qu'on rétablisse

Avec l'armée ou la police,

Et sans se priver du gourdin,

L'état de droit républicain.

Vous attendez des décisions,

Des ordres de dissolution,

Vous vous régalez de formules

Sans entrevoir le ridicule.

Non content d'être devenu,

Grâce aux non-voix des abstenus,

Calife à la plac' du calife

Voilà que vous sortez les griffes.

Votre dernier référendum

N'avait déjà rien du valium,

Puisque conçu pour attiser

La haine et l'animosité.

Vous avez tu ses résultats.

Sans doute ils ne convenaient pas

Aux arguties machiavéliques

De vos prétentions politiques.

Mais vous dénoncez sans savoir

À partir des journaux du soir,

Tous à l'affût des mauvais coups,

Des gens dont vous ignorez tout.

Que n'allez-vous les voir un jour

Pour confronter vos beaux discours,

Sans craindre la métamorphose,

À la réalité des choses ?

Abandonnez sans avoir peur,

Vos beaux habits de sénateur,

N'essayez pas d'être trop clean.

Prenez un tee-shirt et un jean,

Oubliez dans votre bureau

Les parti-pris, les noms d'oiseaux,

Ces astucieux faux dérapages,

Qui font vibrer votre entourage.

MDR dans le "caniveau"

Sous le "balcon des écolos"

Non, vous n'êtes plus en campagne,

Cessez ce jeu du qui perd gagne.

Évitez surtout ce sourire

Forcé qui risque trop d'induire

L'idée qu'en fait, vous travaillez

Plutôt dans la publicité.

Vous êtes encor trop peu connu.

Vous ne serez pas reconnu.

Allez vers ces "ultra-violents"

Et leur grand projet paysan,

Ces salauds qui ont le courage

De se battre pour un bocage

Où ils ne sont même pas nés,

Ces paresseux, ces assistés

Qui font pourtant du maraîchage,

Du pain, du beurre et du fromage,

Qui élèvent veaux et cochons

Et qui ont construit leurs maisons.

Allez expliquer à ces gens,

Ces moins-que-rien, ces ignorants,

Que notre justice est la même

Et qu'il n'y a qu'un seul barème

Pour punir les contrevenants

Fussent-ils anciens présidents.

Expliquez-leur aussi pourquoi

Dans ce splendide état de droit,

On peut devant les préfectures,

Déverser lisiers ou ordures,

Voire incendier la MSA

Et martyriser quelques rats

Sans être taxé d'hors-la-loi,

Ni qu'on entende votre voix.

Allez donc rendre une visite

À ces paumés, ces parasites,

Tous ces accrocs du RSA,

Qui défient le monde et l'État.

Faites-leur le coup de la panne.

Invitez-vous dans leurs cabanes.

Goûtez à leurs soirées débats

Partagez leur vie, leurs combats,

Essayez de dormir tranquille,

Rien qu'une nuit, loin de la ville,

Dans un hôtel privé d'étoiles,

Où le toit, souvent, est en toile.

Participez aux grands chantiers

Aux côtés de ces émeutiers

Qui ont tenu tête à César

Quand ses soldats venaient en car

Pour tenter de les déloger.

Binez, creusez, semez, plantez...

Il y a toujours du travail

Dans ce vrai caravansérail,

Qui accueille à longueur d'année

Des gens prêts à tout partager.

Peut-être après les avoir vus,

Reviendrez-vous moins résolu,

Prêt à écoutez ce qu'ils disent,

À repenser vos analyses,

À comprendre que notre monde

Avant qu'il ne soit trop immonde,

A plus besoin d'idées nouvelles

Forgées avec plusieurs cervelles,

Que de vieux cerveaux formatés

À défendre avec cécité,

Arrogance et esprit obtus,

Un modèle qui ne tient plus.

https://nantes.indymedia.org/articles/32787
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