Poésie

[Merricat]

Deux poèmes que j'aime beaucoup dans Les Femmes s'entêtent, paru en 1975, qui est une réédition presque complète d'un numéro spécial de la revue Les Temps modernes de 1974, et dans lequel plusieurs femmes ont écrit des textes souvent anonymes ou signées d'un prénom ou d'un pseudonyme. C'est le collectif qui fait sens. Il y a parmi ces textes des analyses, des poèmes, des rêves...

[Pïérô]

Samedi 28 mai 2016 à Paris

« Les Gueux et leurs révoltes »

Poésies de Aristide Bruant, Couté, Mac-Nab, Richepin, Jehan Rictus.
Chants et musiques de Roger Houlet.

à 16h30, Publico, librairie du Monde libertaire, 145 rue Amelot, Paris 11e

[bipbip]

Abdellatif Laâbi : « La bataille des idées est de nouveau devant nous »

Poète et romancier, dramaturge et traducteur, ancien « comploteur » aux yeux de la monarchie marocaine (huit ans de prison) et cofondateur, dans les années 1970, du mouvement révolutionnaire et socialiste Ilal-Amam : l'homme est de ceux qui paient leurs mots comptant. « Je n’irai pas jusqu’à remercier mon geôlier, mais j’avoue que sans lui la liberté que j’ai gagnée serait restée pour moi une notion assez abstraite. Alors, dans cette affaire et malgré les apparences, qui a eu le dernier mot, de lui ou de moi ? », demande Laâbi. Entretien — de la montée de l'islamisme à la poésie comme incitation à la vie.

... http://www.revue-ballast.fr/abdellatif-laabi/

[bipbip]

Entretien

Tahar Bekri : « Poète dans la Cité »

La première fois que nous le rencontrons, il déclame ses poèmes en passant du français à l'arabe. Il aime alterner les voix, tenir ensemble l'exil et l'enracinement, le voyage et l'ancrage, le chant de liberté et le chant d'amour — indiscernables, indémêlables. Tahar Bekri naquit à Gabès, en Tunisie, cinq années avant que son pays n'accédât à l'indépendance ; au sortir du cachot (« atteinte à la sûreté de l’État »), il s'exila en France dans les années 1970. Lyrique et politique, passeur, aussi, puisqu'il traduit les littératures tunisiennes et palestiniennes. Bekri n'en finit pas de dire la mer et la terreur, celle du monde marchand comme des islamistes violents – eux que les démocraties occidentales ont soutenu « pour lutter contre le communisme, le marxisme, le socialisme, l'anti-impérialisme », eux que les pouvoirs arabes ont utilisé pour « réprimer les mouvements de gauche, pour écraser l'émancipation ». Entretien, d'un mûrier à Césaire.

... http://www.revue-ballast.fr/tahar-bekri/

[Pïérô]

« Aube nouvelle.
Poètes libertaires d’Iran »
traduit et présenté par Reza Afchar Naderi

Présentation de l'éditeur : « En Iran, la poésie libertaire a existé depuis toujours si l’on considère que Ferdowsi, auteur d’un Livre des rois (Chahnameh), au Xe siècle après Jésus Christ, a œuvré durant une trentaine d’année pour libérer la langue persane du joug de l’envahisseur arabe. Une résistance autant culturelle que formelle qui vaut à l’Iran d’aujourd’hui de parler encore la langue perse héritée des ancêtres achéménides ou sassanides.
Viennent ensuite d’autres générations de poètes réfractaires, marquant leurs préférences et leurs oppositions face à toute sorte de totalitarisme : idéologique, religieux, social… La liste est longue des tyrannies qui se succèdent sur le plateau iranien engendrant autant d’anticorps poétiques dont le plus fameux, le plus illustre, le plus populaire, celui traduit en un multitude de langues, Khayyam de Nichapour. Ses quatrains traduisent l’obsession d’une immanence radicale face aux promesses d’un arrière-monde aléatoire. Vient ensuite Hafez de Chiraz dont le Divan, recueil de poèmes lyriques, constitue l’œuvre maîtresse chère au cœur de tous les Iraniens, et que des "modernes" tels que Chamlou ont étudié, édité, avec une approche nouvelle suscitant parfois la polémique. Ils sont toujours là, aujourd’hui encore, ces monuments, habitant les cœurs et les pensées de voix contemporaines, phares en quête permanente de vitalité nouvelle. »

Poètes contemporains traduits dans cet ouvrage : Nima Youchidj, Forough Farrokhzad, Mehdi Akhavan Sales, Ahmad Chamlou, Houchang Ebtehadj, Simine Behbahani, Mohammad Reza Chafii Kadkani.

Docteur en littérature iranienne, Reza Afchar Nadéri est poète, traducteur de poésie persane et journaliste. Après quatre années d’études supérieures, il se rend en France pour soutenir une thèse de doctorat de troisième cycle de littérature persane. Il se consacre ensuite au journalisme et réalise des reportages dans une quarantaine de pays.
Editions Le Temps des cerises, 200 pages, 20 euros.

http://utoplib.blogspot.fr/2016/07/a-decouvrir.html

[bipbip]

Reza Afchar Naderi : « Ici, la poésie est coupée de l’homme »

Reza Afchar Naderi est docteur en littérature iranienne, poète et journaliste. Il vient de publier une anthologie de sept poètes libertaires persans contemporains*. L’occasion pour nous d’une plongée passionnante dans l’univers poétique iranien, d'une modernité foisonnante et loin des clichés orientalisants. Vivante et vivace, libre et lyrique, populaire et subtile, la poésie iranienne aurait réussi ce tour de force de ne renoncer à rien : ni à son héritage le plus ancien, ni à l'exigence d'une adaptation au siècle où nous vivons.

... http://www.revue-ballast.fr/reza-afchar-naderi/

[Sagael]

Je me permet de poster ce texte que j'ai écrit hier ^^

Bienvenue dans ton monde


Chevaux de trait ou de labour ce sont les mêmes œillères
L'avenir est devant surtout ne regarde pas derrière.
Il ne faudrait pas que tu vois tout ce que l'on a fait.
Algérie, Mandchourie, tous ces morts, il n'y a plus d'espoir.
Mali, Libye, Syrie, la Cité d'Or est teintée de noir
Et de rouge aussi, comme les rubis venant de Birmanie
Que les Picsous en tuxedo achètent à leurs bourgeoises.
Des cailloux arrachés du sol par des enfants maudits,
Qu'auront-ils à se dire si un jour leurs regards se croisent ?
"Vois le fruit de ton travail, maintenant c'est le mien.
Le monde est comme ça, c'est mon bonheur qui compte pas le tien."
Et lorsque dans ces pays il n'y aura plus de ressources
Viendra l'moment où les larmes des orphelins seront quotées en bourse.

C'est du fric qui coule dans vos veines et non pas du sang.
Construisez-vous un bunker quand arrivera le grand tumulte.
Nos coutumes dépéries se battront jusqu'au dernier instant
Tout comme les rêves d'enfant qui disparaissent à l'âge adulte.

Ouvriers, prolétaires, tous unis dans la misère.
Pour s'acheter un costard faut travailler disait Macron.
Mais aujourd'hui pour travailler faut du pognon.

J'en ai marre d'entendre des mères dire à leurs rejetons
Que leurs papas ne rentreront pas à la maison.
Et encore, s'ils étaient morts pour une bonne raison.
Mais non, ils n'étaient pas partis combattre les terroristes.
La terreur là bas c'est le pétrole et l'gaz de schiste.
Tous ces soldats, leurs corps seront ramenés au pays,
Leurs porte-feuilles se retrouvent dans les poches des ministres
Une Légion d'Honneur pour service rendu à la patrie
Ensuite le pauvre homme enterré retombe dans l'oubli
Mais chut, le Président continue de compter ces billets
Pendant que l'on pleure nos morts, lui, il boit son Chardonnay.

Et toujours là-haut ils continuent de brasser de l'air
Sauf pour les impôts et les taxes, ça ils savent faire.
On s'attendrait à les voir dans les rues faire la quête.
Je te jure qu'il y a de quoi tirer une sale tête
Lorsqu'on s'adonne à une besogne pour quelques piécettes
Dont on ne pourra profiter tant nous sommes criblés de dettes.
L'impôt à la source nous fait passer directement en caisse
Le fisc nous colle aux basques, j'te dis on nous tient en laisse.
Avec la nouvelle loi travail on sera tous à bout
Notre boulot on va l'finir entre quatre planches et des clous.
Tout ce qu'on veut c'est de la vie, du bonheur et de la culture
Et non pas crever comme des chiens entre deux investitures.

Ouvriers, prolétaires, tous unis sur cette terre.
Le référendum n'est pas démocratique disait Copé
Mais la démocratie a depuis longtemps cessé d'exister.

En attendant ce sont les peuples et les animaux qui triment
Lorsque l'bien-être d'une corporation justifie un crime.
Le monde n'est pas un gâteau que l'on découpe en parts.
Divisé, acheté par quelques barbares en costards.
Presque trente ans entre Tchernobyl et Fukushima
Une seule chose à dire c'est que l'être humain n'apprend pas.
Les hommes sont responsables de ce mal éternel
Celui qui réduit à néant l'essence originelle.
Celui qui transforme l'abondance de la vie
En un Jardin d'Eden qu'on laisse à l'agonie.

Voici venu le temps des poulets au chlore, des bœufs aux hormones.
Et pourtant on a toujours besoin de gens pour faire l'aumône.
Pour enrichir l'Europe faudra que l'on serve de cobayes
Le bio ne s'rait pas rentable même en rétablissant la taille.
Bienvenue dans l'ère du TAFTA
Aux entreprises plus fortes que les Etats.
Maintenant ferme ta gueule et prépare-toi pour ta dialyse
Car sur ton compte en banque le Big Pharma a la mainmise.
Et si ta seule maladie c'est le manque d'argent
Le jour de ta mort tu t'en iras en payant.

[Pïérô]

Super !

et bienvenue sur le Forum Anarchiste Révolutionnaire, Sagael.

[bipbip]

Sans titre (de propriété)

A Rémi, Zyed, Bouna et toutes les victimes des violences policières.

• Quitte à oublier les zones humides

face au béton guerrier des humanoïdes

leurs matraques sont des battes virtuoses

de baseball et leurs grenades explosent


et envoient au lointain les âmes vives pourtant vives des paroles papillonnantes des natures contrites dans le grand système des âges d'une colonisation de nos corps dématérialisés pixelisés chiffrés.


Quitte à oublier les statistiques anodines

Les mots ne sont plus qu'échos

le vivant dompté à vau-l'eau

de traçage en fichage d'officine


et ces corps traqués sont détraqués

ils occupent, comme magnétisés dans des explosions de constellations, une toile d'araignée nocturne aussi sombre que les étoiles noires qui ornent les branches gisantes d'une atmosphère de bulldozer.


Les espaces que l'on rince

à la manière de Sivens

sont autant de boomerang

sur leurs systèmes qui tanguent.

*
Combien de morts dans le corbillard démocratique, de cris perdus dans le ciel étourdi, de peines et de souffrances sur les dos anonymes, je me courbe, genou à terre, ma colère fait rage

Réveillé dans un cri étouffé en nage,

humeur trop lourde sur un frêle voligeage

dans la grisaille de l'aube les lames comme une alarme aiguisée

dans la buée du matin les larmes déversées sur mes joues creusées

*
Nous sommes des flux fous de nos sentiments

sur les étages jusque dans les parages

nous sommes des flux fous de nos sentiments

haletant chaque bouffée une voix en rage


j'ondule tu courbes et elle pense

vous imitez ils recommencent

en passion d'inertes apparences

dans les rétroviseurs nos enfances.


Nous n'avons pas commencé, titubant marchant,

courant sur une mer dansante.

Je ne suis pas une chair volante

furieuse boule fumante sa vitesse paravent,

songe cosmique qui t'emmerde à perdre haleine

et sur les sillons tracés par sa colère de vivre coulent les écumes ankylosées de sa haine.


Nous sommes les flux fous de nos sentiments, inconstants chasseurs d'un plaisir revendiqué, les vents solides d'une future turbulence. •


http://www.lille43000.com/index.php/joo ... -propriete

[bipbip]

Reza AFCHAR NADERI sur Radio Libertaire - Chroniques Rebelles 2013

[bipbip]

Saint-Étienne

Quinzaine Kateb Yacine

Du 11 au 25 septembre 2016

« Le vrai poète, même dans un courant progressiste, doit manifester ses désaccords. S’il ne s’exprime pas pleinement, il étouffe. Telle est sa fonction. Il fait sa révolution à l’intérieur de la révolution politique ; il est, au sein de la perturbation, l’éternel perturbateur. Son drame, c’est d’être mis au service d’une lutte révolutionnaire, lui qui ne peut ni ne doit composer avec les apparences d’un jour. Le poète, c’est la révolution à l’état nu, le mouvement même de la vie dans une incessante explosion. »



Programme, détails : http://quinzainekatebyacine.blogspot.fr/

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Paris mercredi 21 septembre 2016

Présentation-débat : La poésie sauvera le monde

Présentation-débat en présence de l’auteur, Jean-Pierre Siméon, mercredi 21 septembre 2016 dès 19h45 à la librairie Quilombo, 23 rue Voltaire Paris 11e.

Depuis les temps immémoriaux, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, orales ou écrites, il y eut des poètes au sein de la cité. Ils ont toujours fait entendre le diapason de la conscience humaine rendue à sa liberté insolvable, à son audace, à son exigence la plus haute. Quand on n’entend plus ce diapason, c’est bien la cacophonie qui règne, intellectuelle, spirituelle, morale : le symptôme justement d’un abandon, d’une lâcheté et, bientôt, d’une défaite.
Pour Jean-Pierre Siméon, il est donc urgent de restituer à notre monde sans boussole la parole des poètes, rebelle à tous les ordres établis, moraux, sociaux et politiques. Pas de malentendu : si la poésie n’est pas la panacée, si elle n’offre pas de solutions immédiates, elle n’en est pas moins indispensable, d’urgente nécessité même, parce que chaque poème est l’occasion, pour tous sans exception, de sortir du carcan des conformismes et consensus en tout genre, d’avoir accès à une langue insoumise qui libère les représentations du réel, bref, de trouver les voies d’une insurrection de la conscience.

https://paris-luttes.info/presentation- ... oesie-6579

[Pïérô]

Samedi 15 octobre 2016 à Limoges

Soirée autour de Gaston COUTE poète et paysan anarchiste

au local du CIRA Limousin 64 avenue de la Révolution LIMOGES samedi 15 octobre 2016 à 20h30

http://ciralimousin.ficedl.info/article69.html

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Lyon samedi 12 novembre 2016

Rencontre avec Denis Marulaz et son récit poétique "Comme un goût de cendre au réveil"

Denis Marulaz auteur de théâtre et de poésie, « faiseur » de livres artisanaux met en lecture son récit poétique Comme un goût de cendre au réveil
Samedi 12 novembre à 15 heures à la librairie La Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe, Lyon 7e
Ce texte nous projette dans un futur glaçant où chaque individu humain se voit confisquer sa vie pour que « la Grande Histoire de la Matière trouve enfin son Sens », pour que « l’Ordre règne dans le Monde des bocaux ».

Blog auteur : http://hombredenada.blogspot.fr

https://rebellyon.info/rencontre-avec-D ... ecit-17133

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Lyon
Contes contre et poèmes courts à la Gryffe jeudi 17 novembre

dès 18h30 - librairie la Gryffe (5 rue Sébastien Gryphe Lyon 7)

Il sera question de colère car les temps nous y portent, mais aussi plus intimement de l’étincelle qui jaillit en nos seins, qui vacille parfois et qu’il nous faut entretenir, entretenir sous le soleil, entretenir sous la tempête pour mener férocement, mais joyeusement et librement tous les combats à venir.

Faites circuler et venez nombreuses z’et nombreux et n’oubliez pas qu’au mitant de la soirée on partagera un repas pour ne pas négliger les nourritures terrestres.

*** Des traits des visages, des cordes des langages, des poèmes doux et colériques, des contes énervés et bénéfiques, une contrebasse pour la musique ; et vos plats à déguster en partage. ***

*** Vincent Villanueva, Manuel Penin, Lionel Perrin ***

Pour le Ministère du Généreux désordre, de la musculation des imaginaires et du réveil des êtres sensibles.

https://rebellyon.info/Contes-contre-et ... a-la-17153