Le rap, Rap et militantisme

Le rap, Rap et militantisme

Messagede K.O.A.L.A » 12 Sep 2012, 16:37

"Rap et militantisme"

Au bon endroit?
Texte intéressant rédigé par Skalpel, à propos des motivations, de moyens...du "rap politique"

"Rap et militantisme"


Que ce soit dans la vie de tous les jours ou la scène musicale dans laquelle nous évoluons, c’est une autre façon de concevoir et d’aborder nos existences et la musique que nous défendons. Nous ne voulons pas une part d’un gâteau empoisonné que se partagent les acteurs, à quelque niveau que ce soit, d’une industrie du disque morbide et vénale. À la limite, nous voudrions que ceux que nous combattons politiquement à travers nos créations « artistiques » se goinfrent avec le gâteau et crèvent.

La course à la réussite économique et sociale ne nous intéresse pas. Nous avons fait des choix clairs, qui impliquent le fait que nous ne vivrons jamais de notre musique. Quand je dis cela, j’entends par là que nous ne mènerons pas une vie de bourgeois plein de fric en prétendant faire de la musique engagée et politique, en totale opposition avec le contenu de nos textes et de nos principes. Si on peut payer quelques factures « obligatoires », bouffer un peu en faisant des concerts et en vendant quelques CD équitablement, pourquoi pas ?

Comment peut-on concevoir de s’enrichir personnellement en dénonçant la misère et les souffrances des autres ? Pourquoi l’exigence théorique et pratique que l’on a en politique ne serait-elle pas pertinente en matière de création musicale ?

Tout est politique, non ?

Cela ne veut pas dire, comme certains le pensent, que la diffusion d’une œuvre artistique militante ne peut pas se faire dans un cadre festif. Nous sommes entièrement d’accord avec le slogan : « La fête oui ! La lutte aussi ! » La différence avec l’industrie du disque et ses défenseurs, c’est que pour nous, le mot divertissement ne rime pas avec argent et profit.

Quand nous combattons la logique marchande de l’industrie du disque et l’existence même d’une industrie qui régit la « création artistique humaine » sous toutes ses formes, nous nous inscrivons dans un cadre plus global. Cette lutte par des moyens utilisant d’autres supports que ceux classiques d’une organisation politique s’inscrit dans un ensemble d’initiatives qui ont pour but de résister collectivement à l’emprise qu’a sur nos vies la société capitaliste. Nous voulons la destruction totale de ce système.

Nous nous définissons comme anarchistes ou libertaires et nous menons notre lutte dans le « réel », alors oui, comme tout le monde nous souffrons de contradictions que nous essayons de réduire au maximum. Notre force ne se trouve pas dans l’idée que nous sommes détenteurs d’un purisme artistique et militant à toute épreuve. Notre force se situe dans la façon que nous avons de lutter et de gérer nos contradictions et dans l’énergie que nous y mettons chaque jour. Dans la souffrance et la douleur que cela implique (toutes proportions gardées…)

Je suis d’accord, faire de la musique et des CD dans nos sociétés capitalistes n’est peut-être pas le meilleur moyen de lutter contre leurs contradictions et de mener un combat politique. Néanmoins, nous pensons que notre attitude à un moment donné peut avoir valeur d’exemple. Pas de modèle, juste des exemples à suivre ou pas. Nous voyons notre action comme un moyen de diffuser des idées.

Le fait que nous nous donnions en « spectacle » implique une réflexion sur l’image et la figure de soi, et sur la perception de notre discours, le lieu et le contexte étant des facteurs subjectifs déterminants pour évaluer la perception et la pertinence d’une œuvre artistique subversive diffusée à un instant précis. Les rapports entre l’espace, le temps et le message sont importants. Modifier l’un d’eux implique une modification de la compréhension des autres facteurs. Diffuser un message dans un lieu alternatif à une date symbolique n’est pas la même chose que diffuser ce même message dans une salle municipale à une date quelconque.

Chaque instant où s’exprime notre subjectivité, est une victoire sur ceux qui veulent nous imposer une façon de vivre et de concevoir l’existence.

Beaucoup pensent que l’on peut combattre et militer pour une musique politique et engagée à l’intérieur de l’industrie du disque. La dépendance à celle-ci pouvant être, soit physique, soit morale, soit les deux. Un peu comme ces socialistes qui pensent pouvoir réformer le capitalisme et lui donner un visage humain en injectant une dose de social dans son fonctionnement, alors que cela ne fait que légitimer un système dominant. Nous pensons que cela implique obligatoirement une soumission à des valeurs qui sont totalement incompatibles avec les idées défendues (l’anticapitalisme par exemple, terme très à la mode…). C’est comme si une organisation anarchiste se présentait à des élections.

Nous ne prétendons pas êtres des puristes (même si certains titres de nos disques disent le contraire) au sens strict du terme. Nous prétendons simplement être sincères et soucieux d’une éthique qui nous accompagne à chaque instant de nos vies et que nous tentons constamment de mettre en application. Nous ne partageons pas non plus les analyses cyniques de ceux qui critiquent « les artistes » à travers de jolies brochures ou fanzines, mais qui n’ont jamais rien pratiqué ou créé. En gros, qui n’ont jamais pris de risques et n’ont jamais mouillé le maillot. Enfin si, ils ont créé des analyses intellectuelles sur un univers et un milieu qu’en réalité ils ne connaissent qu’en tant que spectateurs ou ex-admirateurs déçus.

Comment pourraient-ils proposer des alternatives ?

Quelle légitimité ont-ils pour parler et s’exprimer sur le sujet ?

On peut faire le parallèle avec les « spécialistes intellos » qui s’expriment sur les luttes de l’immigration, les luttes dans les quartiers populaires, et bien d’autres.

Malgré la radicalité de notre propos, il ne faut pas y voir un enfermement et un pessimisme réducteur. Au contraire, nos réflexions ont pour but de donner des arguments et des outils tirés de l’expérience à ceux qui veulent pratiquer et créer de façon alternative. Nous n’avons rien inventé, nous ne sommes pas nés « artistiquement et politiquement ». Nous avons expérimenté d’autres façons de faire et de diffuser notre musique. Notre conception de l’indépendance musicale a évolué. Nous nous sommes aperçus que la radicalité de nos propos et notre exigence d’une « éthique artistique » menaient vers des pratiques issues des milieux libertaires. Avec le temps, le militantisme et la pratique artistique se sont imbriqués jusqu’à être intimement liés et inséparables l’un de l’autre.

Nous estimons qu’il faut garder les pieds sur terre et être proches des gens dont nous estimons être, le temps que dure une chanson, un concert ou même à chaque instant de nos vies, les porte-parole ou les chroniqueurs sociaux. Nous pensons, au risque de nous faire taxer de fanatiques, que la politique est partout. Tout est politique dans le monde où nous survivons et évoluons socialement. La musique et notre scène musicale le sont donc aussi : politiques !

Celles et ceux qui prétendent ne coller aucune étiquette sur leur musique et militer à un niveau personnel ont fait le choix facile de la passivité et du statu quo. Par leurs absences de positionnement clair, ils font en fait le jeu du système et de l’industrie du disque. Nous leur disons : « Assumez une fois pour toutes que le déroulement des choses ne vous dérange pas, que votre dénonciation n’est qu’une complainte d’aigris qui réside uniquement dans le fait qu’à la place des miettes que l’on vous donne vous souhaiteriez avoir une part plus grosse de la brioche. »

Par respect pour ceux qui survivent quotidiennement, nous n’utilisons pas non plus nos vies « difficiles » comme un argument pour justifier la reproduction d’un schéma d’exploitation qui masque une simple envie de rentrer dans le système et profiter des richesses que le système accorde à quelques-uns.

Ne nous taxez pas de haineux. À la différence de certains, nous ne sommes pas des artistes indépendants et militants par dépit, mais par choix ! Ce n’est pas suite à des déceptions humaines et financières que nous sommes devenus des rappeurs engagés et indépendants. Notre positionnement découle d’une longue réflexion tirée de l’expérience. Nous sommes sérieux et parfois graves, mais pas du tout pessimistes et renfermés sur nous-mêmes. Notre espoir est teinté de mélancolie, mais nous sommes heureux de lutter pour faire avancer notre conception d’une scène rap alternative et militante !

On n’est pas bien, là ?

A suivre…

(Paru dans le Fanzine Barricata n°20 - 01/2010)

rédigé par Skalpel de La K-Bine
Avatar de l’utilisateur-trice
K.O.A.L.A
 
Messages: 341
Enregistré le: 08 Sep 2012, 20:09

Re: "Rap et militantisme"

Messagede K.O.A.L.A » 12 Sep 2012, 16:45

Autre texte, de Skalpel(La K-bine)aussi, dans le même esprit

"Construire une scène rap, alternative et militante"


Nous assumons et prétendons utiliser le rap comme un instrument pour diffuser nos idées, nos convictions profondes et nos aspirations à lutter pour une autre société.

Nous avons conscience qu’aux yeux de beaucoup de monde, le rap ce n’est rien d’autre que de la musique, même si pour certain-e-s il ne mérite pas d’être défini ainsi. Malgré tout, nous avons le sentiment que le rap c’est plus que cela et nous estimons qu’il est possible de faire de la politique à travers la création d’œuvres artistiques engagées.

Nous sommes conscients que le rap n’est pas l’unique forme d’expression musicale qui peut véhiculer un sentiment de révolte. Cependant à l’inverse de beaucoup d’artistes d’autres styles musicaux, les acteurs-actrices de cette culture sont issu-e-s majoritairement des quartiers les plus pauvres de l’hexagone.

Le rap c’est la musique des quartiers populaires.

En affirmant ceci nous ne voulons pas occulter notre désaccord profond avec le discours majoritaire consensuel et parfois réactionnaire que l’on entend dans le rap. Malgré tout nous ne sommes pas ici pour jeter la pierre aux rappeurs-rappeuses et nous joindre à ceux qui diabolisent le courant musical pour lequel nous nous battons.

Notre façon de faire de la musique est une critique constante du mouvement auquel nous appartenons et nous n’avons aucune leçon de morale à recevoir. Particulièrement de la part de certain-e-s protagonistes d’autres courants musicaux (aussi bien commerciaux que underground), dont le comportement plus policé en surface ne suffit pas à masquer l’absence de cohérence entre le discours et les actes.

Nous ne sommes pas mandatés par un quelconque parti ou organisation politique pour faire de « l'entrisme artistique » dans nos quartiers. Nous ne sommes pas ici pour faire de la récupération. Nous parlons de ce que nous connaissons, et notre réflexion découle d’une expérience vieille de plus de 10 ans dans le rap indépendant et militant. Nous pensons que nous avons toute la légitimité pour nous exprimer sur le sujet.

Notre rap est engagé et militant. Mais ça reste du rap, malgré tous les adjectifs que l’on peut mettre à la suite de ce mot. Sans en avoir honte, nous n’avons pas à assumer l’attitude et le discours de rappeurs-rappeuses avec qui nous sommes en désaccord politique, idéologique ou musical. Nous avons une réflexion critique sur notre scène, mais pour avancer et non pas renier notre milieu.

A travers ce texte nous ne souhaitons pas faire s'opposer des styles musicaux. Nous revendiquons notre appartenance à la scène RAP, mais nous luttons pour le rapprochement des différentes scènes. Nous pensons que ce qui génère de l’unité c’est le fond et non pas la forme. Nous l’avons affirmé à plusieurs reprises, nous nous sentons plus proches idéologiquement d’un punk anarchiste que d’un rappeur « gangsta ». Le constat que nous faisons aujourd’hui est que nous tournons beaucoup plus avec des groupes de rock que des groupes de rap. Ce n'est pas en soi un problème, mais cela met en lumière notre isolement. Il y a peu de groupes de rap issus des quartiers qui assument une étiquette militante, (sans forcément avoir à se définir comme nous « Rouge et Noir »).

L’absence d’une scène rap alternative, solide et cohérente est selon nous la cause principale du manque de visibilité des groupes « engagés ». Nous souhaitons créer des espaces ou les rappeurs-rappeuses militant-e-s et leur public puissent se familiariser avec d’autres formes de pratiquer et de vivre la musique, comme par exemple la création de fanzines, l’autogestion, le DIY (Do it yourself – Fais le toi même), le prix libre, etc. Tout un tas de pratiques et de concepts qui ont quasiment disparu du milieu rap et qui étaient pourtant présents à l’origine.

Il est possible de faire du rap en cultivant l’autonomie vis-à-vis des maisons de disques et des distributeurs, ainsi que des magazines, des sites web et des médias officiels.

Le souci de rendre la forme agréable ne doit pas être une excuse pour négliger le fond.

Discutons et agissons !


rédigé par Skalpel de La K-Bine


Ah oui, les deux textes viennent de http://www.bboykonsian.com/
Avatar de l’utilisateur-trice
K.O.A.L.A
 
Messages: 341
Enregistré le: 08 Sep 2012, 20:09

Re: "Rap et militantisme"

Messagede Nyark nyark » 13 Sep 2012, 00:14

Hey, t'es dans bbkonsian ? On doit se connaître alors ! Vu Skalpel environ 156 fois (la K-bine, Skalpel, Première ligne avec Akye et E-one...) aux Vignoles, au CICP, et dans quelques autres lieux peu fréquentables pour les gens distingués^^
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
Avatar de l’utilisateur-trice
Nyark nyark
 
Messages: 1203
Enregistré le: 30 Oct 2011, 16:46
Localisation: Région parisienne

Re: "Rap et militantisme"

Messagede K.O.A.L.A » 13 Sep 2012, 17:52

Négatif, mais disons que le boulot qu'ils-elles font est intéressant pour la scène Hip-hop underground youpeee
Ben j'ai jamais vu, en vrai, Skalpel(ou d'autres membres de la cliquekonsian-te), par manque de moyens locomotifs, mais ça doit être quelque chose de bien cool :wink:
Avatar de l’utilisateur-trice
K.O.A.L.A
 
Messages: 341
Enregistré le: 08 Sep 2012, 20:09

Re: "Rap et militantisme"

Messagede Massinissa » 13 Sep 2012, 19:40

K.O.A.L.A a écrit:Négatif, mais disons que le boulot qu'ils-elles font est intéressant pour la scène Hip-hop underground youpeee
Ben j'ai jamais vu, en vrai, Skalpel(ou d'autres membres de la cliquekonsian-te), par manque de moyens locomotifs, mais ça doit être quelque chose de bien cool :wink:


tu as raison c'est des bon , tu connais fils de béton aussi tu devrais aimer je pense



ils ont fait de bons albums
La liberté ne se donne pas, elle se prend !
Avatar de l’utilisateur-trice
Massinissa
 
Messages: 198
Enregistré le: 07 Avr 2012, 12:46

Re: "Rap et militantisme"

Messagede K.O.A.L.A » 14 Sep 2012, 18:55

Humpf, j'accroche pas des masses...si je devais lister rapido, queleques groupes qui l'éclate je dirais :
L'oiseau mort, Collectif Mary Read(Calavera, Mina, Nergal...), Rapaces, Drowning dog, Moscow death brigade, La moza.... :couple:
Avatar de l’utilisateur-trice
K.O.A.L.A
 
Messages: 341
Enregistré le: 08 Sep 2012, 20:09

Re: "Rap et militantisme"

Messagede DjurDjura » 17 Sep 2012, 12:15



"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Le rap

Messagede alter'cas » 07 Mai 2013, 14:30

Née dans les 80's aux state, la musique urbaine était là pour réprésenter prolétariat des ghettos, a traversé l'atlantique pour etre le haut parleur des oubliés du système. Lorsque le gangstarap est apparue, cette musique à totalement été récupéré par le système. On a vue apparaitre les blings blings, des MCs hypercapitaliste, sexiste, qui vendent du rê^ve consumériste aux masses.
Mais comme chez les punks, certain sont résté contestataire et ont adopté la pratique du DIY

http://www.youtube.com/watch?v=0ZK9BXbBF_w

http://www.youtube.com/watch?v=nK6Dyw6zlww

http://www.youtube.com/watch?v=vWXkmAEeYrQ

http://www.youtube.com/watch?v=RKWB1O1dmgI

Bonne écoute
alter'cas
 
Messages: 7
Enregistré le: 02 Juin 2012, 21:17

Re: Le rap

Messagede luco » 08 Mai 2013, 19:38

la musique urbaine était là pour représenter prolétariat des ghettos, a traversé l'atlantique pour etre le haut parleur des oubliés du système. Lorsque le gangstarap est apparue, cette musique à totalement été récupéré par le système


Le rap n'est jamais "né pour représenter le prolétariat des ghettos". Il est né de la réalité des ghettos avec tout ce que cela implique d'ambiguités, de contradictions, de réaction, de connerie et de lumière. Du début à aujourd'hui.

Il n'y a pas et il n'y aura jamais de musique (ou d'art) prolétaire, pur, immaculé, communiste ou anarchiste. Laissons la vierge marie et les chants grégoriens aux croyants.

L'art ne "représente" pas. Il exprime ou s'exprime, c'est déjà pas mal.

Never trust a punky.
Avatar de l’utilisateur-trice
luco
 
Messages: 376
Enregistré le: 30 Déc 2008, 13:43

Re: Le rap

Messagede Kzimir » 08 Mai 2013, 19:55

Oui, on pourrait tout aussi dire que le rap en tant que né de la réalité des ghettos porte en germe, dès sa naissance, une revendication d'une meilleure intégration au capitalisme et à la société de consommation. C'est ce qui explique les dérives "bling-bling" aujourd'hui. Après ça n'empêche pas qu'il existe un autre rap, plus politique, qui cherche justement à représenter quelque chose de plus.
Kzimir
 
Messages: 782
Enregistré le: 13 Fév 2010, 16:15

Re: Le rap

Messagede luco » 08 Mai 2013, 20:05

Après ça n'empêche pas qu'il existe un autre rap, plus politique, qui cherche justement à représenter quelque chose de plus.


Tout à fait.

Mais ce rap ne représente que lui-même. Et dans cette "politique" il y a boire et à manger comme dans toute politique : du nationalisme noir de pacotille et de supermarché, à moitié raciste, jusqu'à l'anarchisme conscient, en passant par toutes les gammes de l'engagement.

Le rap, forme musicale née d'une certaine réalité sociale, est tout aussi (peu) signifiante que n'importe quel autre courant musical, de la country au heavy metal en passant par la pop ou le punk.

Toutes les musiques contemporaines sont "populaires". Aucune n'est subversive en elle-même.

L'art ne peut jamais être réduit à un étendard. Et c'est tant mieux.
Avatar de l’utilisateur-trice
luco
 
Messages: 376
Enregistré le: 30 Déc 2008, 13:43

Re: Le rap

Messagede bipbip » 08 Aoû 2014, 00:52

Grenoble, samedi 9 août

Ciné-club "Je rap donc je suis"

Le ciné-club de la BAF présente un cycle "Rap français" !
Samedi 09 août, on commence avec le documentaire "Je rap donc je suis" (1999, France, 73’).

A la fin des années 1990, dans Paris et sa banlieue, Marseille et ses quartiers, Alger, Londres ou Berlin, les rappeurs bougent, jouent, enregistrent, enseignent… Et surtout, les hérauts du hip-hop français, de « La Rumeur » à « IAM », parlent du rôle du rap, de l’environnement dans lequel il est né, de l’ennui, du sentiment de faire partie d’une génération sacrifiée, de la drogue dans les quartiers, de l’immigration, des parents, des acteurs politiques et sociaux, de la police, de l’école, de l’écriture, de l’argent, de l’économie parallèle, de la violence…

19h : Ouverture des portes – buffet

20h : Projection

http://grenoble.indymedia.org/2014-08-0 ... nc-je-suis
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05

Re: Le rap, Rap et militantisme

Messagede bipbip » 11 Juin 2017, 12:36

Marc Nammour : « S’ériger contre la division »

Il écrit le ras-le-bol quotidien, raconte le travail à l’usine, cause miel ou cru et lance du Césaire muni d’un mégaphone. Il : Marc Nammour. Plume et voix de La Canaille — groupe de rap (trois albums au compteur) dont le nom n’est rien d’autre qu’un hommage à la Commune de Paris. « Et nous ! Nous les bâtards, les rebuts et les déchets / Nous danserons autour du grand bûcher de vos rêves déchus ». Nammour, rappeur et poète, brouille les lignes — des guitares saturées aux samples, du oud syrien aux beats de hip hop — pour mieux tracer la sienne, celle d’un horizon qui tarde à venir. Nous le retrouvons dans un café de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Condition ouvrière, Liban, lectures, Léo Ferré, religion, « industrie musicale », poésie et terrorisme : rencontre.

... https://www.revue-ballast.fr/marc-nammour/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 09:05


Retourner vers Musique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 2 invités