SchwàrzLucks a écrit:Ca n'a rien de nouveau ça.
En effet, mais il semblerait que le sujet soit rarement évoqué.
Nico:
Dans le catalogue de l'ACL il y a des références d'universitaires. Dans la revue Réfractions aussi, des auteurs participant à cette revue sont profs de fac. Dans le mouvement anar il y a - hélas - pas mal de profs et chercheurs de fac et autres...
Ce que l'on entend pas beaucoup ou lit peu ce sont des critiques sans concessions de ces "pointures" qui racontent parfois de la merde sur l'anarchisme, soit dans les medias suscités soit pire dans des media dominants (radio, télévision...). Si ces "intellectuels" n'ont aucune influence a priori sur le terrain de luttes, ils en ont sur "le citoyen lambda" acculturé politiquement. Ils usurpent en quelque sorte et dénature l'anarchisme de ses origines ouvrières et sociales pour en faire parfois une bouillie citoyenno-réformiste postmoderne absolument indigeste, contraire à la doctrine anarchiste.
Et je ne reproduis pas la divison capitaliste manuel/intellectuel. Déjà cette séparation est antérieure au capitalisme. Mais ce que je veux dire c'est qu'il y a de la part du mouvement anarchiste une espèce d'aporie en matière de critique des intellectuels "en son sein". Les anarchistes savent en général que l'enseignement reproduit les normes sociales, que bosser pour lui ou l'université permet - grâce au savoir accumulé - de se cacher derrière des écrans de fumées de l'idéologie dominante et par là nier qu'ils la reproduise, etc. De plus un intellectuel salarié n'est pas un prolétaire au sens de travailleur productif de plus-value. Pour cela aussi ils devraient à mon sens être critiqués sans ménagement. Parce que c'est bien beau de se dire solidaire de la classe ouvrière productive, participer aux manifs tout en reproduisant ce qui l'enchaîne à cause du taff que l'on fait. La séparation intellectuel/manuel ce sont eux qui la reproduisent, pas la classe ouvrière qui la subit.
Evidemment je peux faire fausse route. Mais je remarque que le peu de fois où j'ai essayé d'en discuter je me suis fait lâchement trainé dans la boue en me faisant insulté d'anti-intellectualiste primaire voir de fasciste. Et ça de la part d'anarchistes - la plupart étudiants - ce qui est le plus délirant, même si je sais que anarchisme et sectarisme et obscurantisme ne sont pas toujours antinomiques.
Onfray n'est pas / plus anarchiste, faut pas déc'