Ressources, échange, pistes de réflexions sur le végéta*isme

Re: Ressources, échange, pistes de réflexions sur le végéta*

Messagede MélusineCiredutemps » 21 Nov 2012, 13:44

[quote="Pïérô"

Article dans l'En Dehors, le 26-02-2006 :

double page sur "les faux amis de la décroissance"

Les antispécistes

"Le spécisme est à l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe." Pour les antispécistes, l'espèce humaine est une espèce animale comme les autres, juste plus intelligente. Pour eux, l'homme a les mêmes droits et les mêmes devoirs que toutes les autres espèces, ni plus ni moins. Dans cette logique, l'humanisme est pour les antispécistes aussi condamnable que le racisme. Cette thèse rencontre un certain succès chez les écologistes, heurtés avec raison par la condition des animaux dans le système industriel. Très présents dans les pays anglo-saxons à travers le mouvement de « libération animale », ils ont aussi des soutiens chez des scientifiques et des biologistes. Les antispécistes se présentent souvent sous un aspect « cool » et « alter ». Comment ne pas être tentés d’y voir des amis sympas pour se battre contre le capitalisme ? Pourtant, la conclusion de cette idéologie aboutit inéluctablement à la bestialisation de l’humain. Au sortit de la Seconde Guerre mondiale, pour ne pas sombrer à nouveau dans la barbarie, un des grands principes a été de réaffirmer la différence entre l’humain et l’animal. Or, l’antispécisme récuse tout simplement ce qui fait notre spécificité d’homme : le libre-arbitre, la liberté de conscience. Attention, ce n’est pas parce que l’on partage certains combats que l’on est d’accord sur l’essentiel : notre conception de l’homme. Une société qui n’est plus capable ni de respecter les animaux ni de faire la distinction entre un humain et un animal est dans une mauvaise passe.



Cet article contient des confusions:
Il n'y a pas de race au sein de l'humanité alors qu'il y a bien des espèces au sein de l'animalité. Les antispécistes ne considèrent pas les humain-e-s comme "une espèce animale comme les autres" puisqu'illes contestent la notion d'espèce elle-même. Par contre, oui en effet l'espèce humaine n'est pas le fruit d'une Création Divine à l'image de son Créateur qui serait, par essence au centre de La Création où toutes les autres formes de vie auraient été conçues pour la servir et lui rappeler sa supériorité et sa filiation avec Dieu, contrairement aux "bêtes" qui elles seraient apparentées à "Satan de Bestial". Non, l'espèce humaine est comme toutes les autres espèces animales, le résultat d'une longue évolution. Plus la recherche scientifique avance et plus les certitudes en ce qui concerne les différences entre les humain-e-s et toutes les autres espèces animale tombent une à une. Désolée si la science avance alors que les dogmes religieux stagnent... En même temps c'est le propre des dogmes de stagner...
Qu'est-ce que l'auteur-e de cet article entend par "bestialisation de l'humain" ? Le terme bestial résonne d'ailleurs comme un résidu de ce que je décris plus haut... Donc, les autres animaux seraient mauvais par essence, seul les humain-e-s seraient capables d'affection, d'empathie, de tendresse... Il faut ne jamais avoir côtoyer de chat (animal au combien satanique :hehe: ), ni avoir entendu parler des bonobos pour croire à cela... De même lorsque certain-e-s emploi le terme "prédateurs" pour qualifier les violeurs, cela ne fait que les présenter comme irresponsables de leurs actes, puisque les prédateurs contrairement aux violeurs chassent et tuent pour se nourrir, par nécessité, sans quoi ils finiraient par mourir puisque contrairement aux humain-e-s ils sont carnivores. L'emploie de ce terme sert donc les intérêts des violeurs et de leurs avocats... Et les insultes du genre "sale porc", souvent à destination d'individu-e-s dominateurices comme les violeurs, les flics, les nazis, etc... ? Qu'est-ce que, rationnellement, les cochons ont en commun avec ces individus ? En quoi les autres autres animaux seraient-ils "barbares" ? Pourquoi opposer les intérêts de l'espèce humaine aux intérêts de l'ensemble des espèces animales. Quels intérêts politiques économiques et religieux se cachent dernière cette façon binaire de présenter les choses ?
Et un être humain dont l'état de conscience serait définitivement altéré, par la maladie ou une quelconque déficience méritent-il d'être traité comme certain-e-s humain-e-s traitent les vaches et les cochons ? Les personnes dont le niveau de conscience est jugé - que ce soit à juste titre ou pas - comme étant inférieur à la moyenne, devraient-elles être considérées comme des êtres inférieures et avoir accès à moins de droit que les autres ?
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Messagede MélusineCiredutemps » 21 Nov 2012, 16:17

En 2009 je suis allé à Tarma, une toute petite ville de la Cordillère des Andes où mon père est né. C'est une région rurale où les rares touristes que l'on croise, quand il y en a, sont des péruvien-ne-s. La majorité des Tarménien-ne-s est pauvre, très pauvre. Et dans cette ville grande comme un village il y avait pas moins de 5 restaurants végétariens.... J'y ai mangé et les autres clients n'avaient pas l'air du tout d'être des "petits bourgeois blancs et citadins"... Les prix des mets étaient particulièrement bas, plus bas que ceux des restaurants servant de la viande où je dû aller aussi pour accompagner mon compagnon (comme quoi je ne suis pas si "sectaire" que ça pour une personne qui ne considère pas les autres animaux comme des choses...). :D
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Messagede MélusineCiredutemps » 21 Nov 2012, 16:27

Pïérô a écrit:Cette manière de mener le "débat" s'apparente à une forme de terrorisme intellectuel.

Sérieusement, c'est aussi grotesque que les accusations de "prise d'otage" dans les cadre des grèves des transports.
Ces types sont complètement barrés et leurs comparaisons sont foireuses certes, de là à parler de "terrorisme" c'est de la dramatisation à outrance. Qu'est-ce qu'il y a réellement de terrorisant dans leurs propos ? Qui terrorisent-ils ? Tu es terrorisée toi ? T'as peur pour ta vie ? Pas moi... :mrgreen:

Je reviendrai plus tard sur l'article de l'OCL qui est bourré d'erreurs grotesques, d'amalgames maladroits, de rancœur et de haine...
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Messagede Nyark nyark » 21 Nov 2012, 21:26

Image

La Raison des plus forts - La conscience déniée aux animaux
Pierre Jouventin, David Chauvet, Enrique Utria
Editeur : IMHO, 2010
Collection : Radicaux libres

Dans un passage remarquable de son Histoire de mes idées philosophiques, Bertrand Russell s’étonnait de ce que les animaux, "apparemment, se conduisent toujours de manière à prouver la justesse de la philosophie de l’homme qui les observe". En témoigne, dit-il, le fait qu’au XVIIIe siècle "les animaux étaient féroces, mais sous l’influence de Rousseau, ils commencèrent à illustrer le culte du noble sauvage (…). Pendant tout le règne de la reine Victoria, les singes furent de vertueux monogames, mais durant les années 20, leurs mœurs se détériorèrent d’une manière désastreuse (…). Quant aux théories de l’apprentissage qui se fondent sur l’observation des animaux, on ne peut manquer de s’étonner que les animaux observés par les Américains foncent avec frénésie jusqu’à ce qu’ils tombent par hasard sur la solution. Les animaux observés par les Allemands restent tranquillement assis à se gratter la tête jusqu’à ce qu’ils aient élaboré une solution dans leur for intérieur" .


Est-ce à dire que les animaux ne sont rien d'autre chose que le discours que nous tenons sur eux ? Peut-être est-ce à cette conclusion que tend effectivement Russell. Peut-être veut-il simplement dire que les changements qui adviennent à ces animaux interrogés par nos pratiques et nos protocoles expérimentaux nous éclairent moins sur ce que sont les animaux que sur ce que sont les intérêts, les idées et les préjugés qui animent les expérimentateurs, à commencer par le présupposé le plus central et le plus constant qui n’aura eu de cesse de brouiller l’intelligence du comportement animal : le présupposé d’un "propre de l’homme" que les différents "tests" auxquels les animaux ont été soumis avaient pour objectif de mettre au jour et de confirmer – depuis la célèbre interpellation du cardinal de Polignac mettant au défi un orang-outan du Jardin des Plantes de parler afin qu’il le baptise, jusqu’aux épreuves, parfois cruelles, inventées par les modernes behaviouristes.

Le "propre de l’homme" proprement introuvable ?


Le volume d’études réunies par Pierre Jouventin, David Chauvet et Enrique Utria, recueillant des contributions de chercheurs issus de différents horizons (philosophes, éthologues, juristes, économistes, historiens), dont certaines sont ici traduites de l’allemand ou de l’anglais pour la première fois, entreprend de soumettre à la critique la thèse d’un "propre de l’homme", en mettant au centre de son attention la notion de conscience animale, objet d’une controverse ininterrompue depuis l’Antiquité.


La "raison", presque systématiquement déniée aux animaux, est tenue de manière abusive pour l’apanage des êtres humains, alors que l’étude minutieuse, conduite sans préjugés narcissiques, du comportement animal ne manque pas de faire apparaître en eux des facultés non moindres que celle que nous possédons. L’objectif d’une telle démonstration, que certains contributeurs de l’ouvrage s’efforcent d’administrer à l’aide des travaux accomplis en éthologie cognitive, est de dégonfler l’orgueil humain, de conjurer les prestiges de la raison, de sorte que l’être humain en vienne à se connaître comme un parmi tous les êtres naturels.


Je suis en train de le lire : je vous en ferai un petit résumé, pour celleux que ça intéresse...
Effectivement, les combats sociaux sont fondamentaux (c'est même pour ça qu'on est tou-te-s là que je sache et nous sommes tou-te-s militant-e-s à notre niveau) : mais je n'ai jamais compris ce besoin de hiérarchiser les combats... Qu'est-ce qui est le plus important : Fralib, NDDL, le NO TAV, les expulsions, la croissance ou la décroissance, se battre pour que tout le monde ait les moyens de s'offrir un portable ou se battre contre les nuisances des portables, l'emploi ou l'environnement, etc ?
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Messagede MélusineCiredutemps » 22 Nov 2012, 00:53

Chasse, massacres et traditions - Le livre noir de la chasse - Pierre Athanaze

Le mépris des lois, les exac­tions et les vio­len­ces des chas­seurs en France sont légion. Sur tout le ter­ri­toire, les chas­seurs lais­sent des cada­vres éventrés de san­gliers, de che­vreuils et d’ani­maux abat­tus dans la nature, sans autre souci de l’hygiène et des épidémies.
Partout, ils dres­sent des pièges non sélec­tifs dans les­quels ago­ni­sent des espè­ces pro­té­gées, les chiens et les chats.
Des métho­des de chasse par­ti­cu­liè­re­ment épouvantables sont défen­dues au nom de la « tra­di­tion » : déter­rage de blai­reaux, chasse à courre... Sans comp­ter l’insé­cu­rité per­ma­nente que les chas­seurs font régner dans les cam­pa­gnes et les acci­dents de chasse.
La cor­po­ra­tion des chas­seurs s’oppose dure­ment aux scien­ti­fi­ques et aux écologistes, le déni des réa­li­tés bio­lo­gi­ques est per­ma­nent et les déra­pa­ges sont fré­quents.
Au tra­vers d’extraits de docu­ments admi­nis­tra­tifs et témoi­gna­ges de scien­ti­fi­ques à l’appui, l’ouvrage aborde tous ces sujets que l’auteur a suivis de près, et dont chaque fait évoqué est véri­di­que et véri­fia­ble.
Ce livre non seu­le­ment les dévoile, mais expli­que pour­quoi de tels scan­da­les sont pos­si­bles et cou­rants dans notre pays.
L’orga­ni­sa­tion du monde de la chasse, le manque de trans­pa­rence et le déni de démo­cra­tie, l’appui de l’écrasante majo­rité des poli­ti­ques et leurs men­son­ges aux pro­tec­teurs de la nature, des lois faites sur mesure pour le lobby chasse, l’inci­ta­tion par les minis­tres au pro­sé­ly­tisme de la chasse dans les écoles… tout est décrypté dans cet ouvrage.
L’auteur : actuel­le­ment pré­si­dent de l’ASPAS, l’auteur Pierre Athanaze est un mili­tant de la pro­tec­tion de la nature. Il a été membre du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage et admi­nis­tra­teur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pen­dant 10 ans. Il connaît par­fai­te­ment ce dos­sier dont il suit les évolutions légis­la­ti­ves et régle­men­tai­res depuis les der­niè­res décen­nies.

http://rebellyon.info/Chasse-massacres- ... tions.html
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Messagede MélusineCiredutemps » 22 Nov 2012, 01:41

Je suis bien d'accord avec ce qu'a écrit Nyark nyark. J'ajouterai également une réflexion concernant le lien entre l'émotion et la raison.
La pensée dominante oppose à tord ces deux notions comme si elles étaient incompatibles. Il s'avère que, vues sous l'angle de l'évolution des espèces vivantes dotées d'une vie psychique (c'est à dire les animaux, dont les humain-e-s font partie), l'une découle de l'autre. En effet, les homo sapiens n'auraient pu développé la capacité qu'on appelle "conscience" s'illes n'étaient pas préalablement doté-e-s de la capacité à éprouver des émotions. Il ne s'agit pas simplement de perceptions sensorielles comme le froid, le chaud, la faim, la douleur, le plaisir, etc... Il s'agit d'éprouvés plus complexes comme la détresse que l'on ressent à l'approche de la mort, l'affection pour autrui, le déchirement produit par la séparation d'un être que l'on aime, la colère, la joie, la peur, le réconfort, etc... Et tous les mammifères éprouvent ces émotions, car tous ont un cerveau (et non pas seulement un système nerveux) assez sophistiqué pour cela. Les souris, les lapins, les tigres, les baleines, les cochons, le chiens, les vaches, etc... et les primates, dont les humain-e-s, ont ce point commun fondamental. Ces émotions sont à l'origine de la conscience de soi-même en tant que sujet éprouvant. Et la conscience de soi-même en tant que sujet éprouvant rend possible la conscience des autres en tant que sujets éprouvants également. Quel sens et quel intérêt aurait une "conscience" capable de "raisonner" au mépris, voir dans le déni des émotions de soi-même et des autres ? La différence entre sujet et objet n'est-elle pas à la base même de toute éthique ? Et quel intérêt restent-il aux questions politiques si elles font l'économie de l'éthique ? Aucun, car cela reviendrait à concevoir les êtres vivants, y compris humain-e-s, comme de vulgaires robots, nous ne serions d'ailleurs pas vraiment vivant-e-s, nos cerveaux ne seraient que des sortes d'ordinateurs qui calculent froidement des combinaisons de chiffre dénués de sens...
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Messagede Flo » 22 Nov 2012, 10:12

Nyark nyark a écrit:Je suis en train de le lire : je vous en ferai un petit résumé, pour celleux que ça intéresse...


Moi ça m'intéresserait bien en tout cas :wink:

Par ailleurs, très intéressant ce que tu dis Mélusine.
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: Ressources, échange, pistes de réflexions sur le végéta*

Messagede digger » 22 Nov 2012, 21:24

je n'ai jamais compris ce besoin de hiérarchiser les combats

Je pense que c’est une question de niveau de conscience. (Et encore une fois, je ne parle pas ici de la question strictement vegan)
Nous parlons souvent de "conscience de classe" et à juste titre puisque cette conscience est indispensable, et pour comprendre le système d’exploitation, et comme déclencheur de la nécessaire solidarité pour renverser ce système.
Mais cette conscience de classe, aussi indispensable soit elle, n’est pas suffisante pour faire face à tous les problèmes.
J'ajouterai également une réflexion concernant le lien entre l'émotion et la raison.

Oui, c’est une manière de le dire.
La seule raison ne peut pas faire la révolution, sinon de pseudo révolutions conduisant à d’autres formes d’autoritarisme. C’est un peu une forme de fétichisme, comme celle de révolution même. Faisons la révolution et tout sera réglé.
Et sur cette question, (émotion/raison, pour reprendre le terme) force est de constater que le milieu féminin a quelques longueurs d’avance sur nous les mâaales. (A part peut être Madame Thatcher)
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Messagede Pïérô » 22 Nov 2012, 22:56

digger a écrit:
je n'ai jamais compris ce besoin de hiérarchiser les combats

Je pense que c’est une question de niveau de conscience. (Et encore une fois, je ne parle pas ici de la question strictement vegan)
Nous parlons souvent de "conscience de classe" et à juste titre puisque cette conscience est indispensable, et pour comprendre le système d’exploitation, et comme déclencheur de la nécessaire solidarité pour renverser ce système.
Mais cette conscience de classe, aussi indispensable soit elle, n’est pas suffisante pour faire face à tous les problèmes.

Je n'ai pas l'impression de hierarchiser les combats, comme cela peut se voir sur ce forum, et je pense que présenter cela de cette manière relève d'une forme de manipulation, car c'est justement mettre sur le même plan la libération de la femme et du poisson rouge, pour exemple, et c'est bien ce que je dénonce dans ce topic. Pour ma part j'ai trouvé toujours très con le bocal à poisson rouge comme le hamster en cage, comme le chien-chien dans l'appartement, etc... et si je ne suis pas autiste concernant la question animale, je ne mélange pas humain et animal, et sur ce plan il est clair qu'il y a une forme de différenciation assumée et revendiquée politiquement. D'ailleurs, entre le fait de bouffer de la viande, ou de mettre en cage ou de tenir en laisse, je fais une différence, et çà montre combien le "débat" peut vite tourner au caricatural, car il y a parmi les végans, et autres antispécistes, de partait-es liberticides, et çà montre combien cette question n'est pas simple. Et sur ce plan je pense qu'il y en a qui vont avoir du côté de l'éthique libertaire des chances d'être à mal, d'autant qu'il m'interesserait bien de savoir, si Mélusine a un-e chat-te, s'i/elle bouffe que végan. Et je balance pas sur la question de la chaine alimentaire, parce qu'au dela des blagues faciles à faire sur le lion à mettre aux carottes rapées, et la prolifération des souris si les chats se mettent, forcés, au végétarisme, je pense que tout le monde comprend que cela ne se règle pas qu'en considérations philosophiques aussi vaporeuses pour certain-es que douteuses pour les antispés.


vacherie : En tout cas sur la question de la conscience, ou de la libération en général, étant contre les avant-gardes et pour l'auto-organisation, et l'autogestion des luttes, je pense que les animaux auraient tout intérêt à s'auto-organiser. :hehe:

et je rappelle que je ne suis pas autiste concernant la question animale, mais qu'il s'agit de savoir sur quel plan ça se passe, et de quelle manière on pose les choses.
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Messagede Nyark nyark » 23 Nov 2012, 02:09

il y a parmi les végans, et autres antispécistes, de partait-es liberticides

Je ne suis ne végan ni antispé, mais j'assume parfaitement d'être liberticide contre la corrida ou la fourrure, je le revendique même haut et fort, sorry.

vacherie : En tout cas sur la question de la conscience, ou de la libération en général, étant contre les avant-gardes et pour l'auto-organisation, et l'autogestion des luttes, je pense que les animaux auraient tout intérêt à s'auto-organiser.

Ça aussi c'est une blague bien connue dans nos milieux (enfin, moi je l'ai lue/entendue des centaines de fois).
De toutes façons, je pense qu'il s'agit d'une prise de conscience personnelle, tout au moins pour le fait de supprimer la viande de son alimentation : comme déjà dit plus haut, il n'y a ni manipulation ni prosélytisme dans le fait de donner des éléments de réflexion.

Enfin, non, mes chats ne sont pas du tout végétariens : les chats sont carnivores, les humains sont supposés être omnivores et peuvent parfaitement se passer de viande, au minimum, sans parler des autres aliments d'origine animale.
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Messagede Nyark nyark » 25 Nov 2012, 00:35

Allez, un petit clin d'oeil, en même temps qu'un retour au côté plus politique de l'antispécisme :
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Messagede MélusineCiredutemps » 29 Nov 2012, 03:10

Pïérô a écrit:
digger a écrit:
je n'ai jamais compris ce besoin de hiérarchiser les combats

Je pense que c’est une question de niveau de conscience. (Et encore une fois, je ne parle pas ici de la question strictement vegan)
Nous parlons souvent de "conscience de classe" et à juste titre puisque cette conscience est indispensable, et pour comprendre le système d’exploitation, et comme déclencheur de la nécessaire solidarité pour renverser ce système.
Mais cette conscience de classe, aussi indispensable soit elle, n’est pas suffisante pour faire face à tous les problèmes.

Je n'ai pas l'impression de hierarchiser les combats, comme cela peut se voir sur ce forum, et je pense que présenter cela de cette manière relève d'une forme de manipulation, car c'est justement mettre sur le même plan la libération de la femme et du poisson rouge, pour exemple, et c'est bien ce que je dénonce dans ce topic. Pour ma part j'ai trouvé toujours très con le bocal à poisson rouge comme le hamster en cage, comme le chien-chien dans l'appartement, etc... et si je ne suis pas autiste concernant la question animale, je ne mélange pas humain et animal, et sur ce plan il est clair qu'il y a une forme de différenciation assumée et revendiquée politiquement. D'ailleurs, entre le fait de bouffer de la viande, ou de mettre en cage ou de tenir en laisse, je fais une différence, et çà montre combien le "débat" peut vite tourner au caricatural, car il y a parmi les végans, et autres antispécistes, de partait-es liberticides, et çà montre combien cette question n'est pas simple. Et sur ce plan je pense qu'il y en a qui vont avoir du côté de l'éthique libertaire des chances d'être à mal, d'autant qu'il m'interesserait bien de savoir, si Mélusine a un-e chat-te, s'i/elle bouffe que végan. Et je balance pas sur la question de la chaine alimentaire, parce qu'au dela des blagues faciles à faire sur le lion à mettre aux carottes rapées, et la prolifération des souris si les chats se mettent, forcés, au végétarisme, je pense que tout le monde comprend que cela ne se règle pas qu'en considérations philosophiques aussi vaporeuses pour certain-es que douteuses pour les antispés.


vacherie : En tout cas sur la question de la conscience, ou de la libération en général, étant contre les avant-gardes et pour l'auto-organisation, et l'autogestion des luttes, je pense que les animaux auraient tout intérêt à s'auto-organiser. :hehe:

et je rappelle que je ne suis pas autiste concernant la question animale, mais qu'il s'agit de savoir sur quel plan ça se passe, et de quelle manière on pose les choses.


Je répondrai plus tard à ce post de Pïérôt qui, une fois de plus, illustre à merveille mon propos en ce qui concerne le dogmatisme - le déni de la spécificité de chaque espèce qui la rend fondamentalement différente des autres et d'où découle un rapport au monde, des besoins et des désirs très différents d'une espèce à une autre - et l'anthropomorphisme - tout cela étant communs entre les anthropocentristes dont certain-e-s, dans leur confusion et leurs contradictions, calquent sur des chats et des chiens, voir des poissons rouges un rapport au monde, des besoins et des désirs typiquement humains (ce que Pïérôt fait là de façon exemplaire) et certains des "vegan" les plus ravagé-e-s qui parviennent finalement aux mêmes positions et aux mêmes conclusions absurdes que leurs adversaires - les deux "camps" étant finalement d'accord sur l'idée selon laquelle adopter un chat quand on habite en appartement ce serait lui imposer une aliénation, caresser un chien se serait de la zoophilie et le tenir en laisse pour le promener en ville ce serait porter atteinte à sa "liberté", mettre un poisson rouge dans une aquarium (rappelons que les poissons rouges sont dotés de très faibles capacités mnésiques et ne peuvent pas éprouver des émotions comparables à celles des mammifères) se serait lui imposer des souffrances identiques à celles que subissent les lapins enfermés dans des clapiers minuscules, etc... et pour bien faire, il faudrait selon ces braves gens, abandonner tous les animaux domestiques sans se soucier des difficultés auxquelles ils seront confrontés après leur "libération"...

D'autre part, ce n'est pas le sujet mais j'ai quand même un gros problème avec l'emploi d'un vocabulaire inapproprié qui stigmatise de façon insultante des personnes malades qui n'ont rien à voir avec l'image dégueulasses que ces pratiques langagières fondées sur des amalgames douteux véhiculent à leur propos. Alors Piérôt, je ne sais pas si tu as déjà rencontré un-e/des autiste(s) ni si tu t'es donné la peine d'essayer de l-a-e/les comprendre... Moi oui, j'en ai rencontré plusieurs et ces personnes n'ont rien à voir avec l’indifférence et l'insensibilité que tu leur attribues.

En attendant, j'ai dit que je reviendrais sur l'article de l'OCL, alors j'y reviens dans le post qui suit...
Modifié en dernier par MélusineCiredutemps le 29 Nov 2012, 10:17, modifié 3 fois.
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Messagede MélusineCiredutemps » 29 Nov 2012, 03:22

« Nous ne distinguons pas ici l’antispécisme du veganisme. Disons simplement que l’antispécisme fournit les fondements idéologiques, mais s’accommode parfois de certaines concessions. Les vegans, eux, sont souvent plus radicaux dans leurs exigences quotidiennes, mais ils sont souvent engagés dans d’autres causes et donc plus insérés dans des réalités qui sont les nôtres. Les uns comme les autres ne mangent ni viande ni poisson, et sont, surtout les vegans, en général végétaliens [...] »
Ce premier paragraphe présente les choses d'une façon erronée et trompeuse : être « vegan » n'est pas une identité, ni même une idéologie en soi. Le mot vegan n'est simplement qu'un synonyme de « végétalien-ne ». Donc les vegan ne sont pas « en général végétaliens » comme l'écrit stupidement l'auteur de cet article, illes le sont toujours. Un-e « vegan » n'est pas forcément antispéciste, alors qu'un-e antispéciste est forcément « vegan », ou alors ille est incohérent-e. Certain-e « vegan » le sont par nécessité médicale (souvent à cause de certaines formes d'allergies), d'autre pour des raisons qui peuvent aller du dégoût à l'égard de tous ce qui à un rapport, de près ou de loin, avec l'animalité (j'en connais une qui ne supporte pas les chiens de sa colocataire et le fait que ces derniers lui « salissent » ses habits avec leurs poils), d'autre encore peuvent l'être pour des raison assez délirantes (du type obsessions/troubles alimentaires), voir dans un souci de « pureté » (là, on rejoint la problématique du dégoût à l'égard de l'animalité présente au sein de l'espèce humaine) et enfin certain-e-s sont végétalien-ne-s par conviction politique, notamment des antispécistes et des écologistes radica-les-ux.
Les végétalien-ne-s ne sont pas «  engagés dans d’autres causes et donc plus insérés dans des réalités qui sont les nôtres » que les antispécistes, contrairement à ce que prétend l'auteur, mal renseigné, de cet article. Je connais Yves Bonnardel pour avoir milité avec lui au sein du Comité Chiapas de Lyon (soutien aux rebel-le-s zapatistes du Mexique) et je peux assurer qu'il était l'une des personnes les plus engagées, les plus assidues et les plus rigoureuses du comité. Il ne se consacre pas uniquement à l'antispécisme. Au contraire, il est comme on dit « un peu de toutes les luttes », au côté des dominé-e-s, et ce dans une posture très humble à leur égard. Je ne suis ni antispéciste ni anthropocentriste, pourtant il n'a jamais eu vis à vis de moi l'attitude « sectaires », « culpabilisante » et « terroriste » dont l'auteur de cet article et d'autres du même acabit accusent tou-te-s les antispécistes sans distinction. Le dialogue à toujours été respectueux et ouvert. Comme d'autre antispéciste, Yves n'a jamais « joué sur le pathos ou sur des images chocs » comme l'écrit, sans le démontrer, l'auteur aigri de cet article, il est juste sincèrement indigné par la réalité que dévoile les « images chocs » que l'auteur de cet article ne veut pas prendre le risque d'affronter. Le fait que ce dernier fasse l 'économie de la question de l'éthique dans une pirouette rhétorique de mauvais goût et d'une banalité lamentable autour de la notion de plaisir selon ses critères aussi relatifs que subjectifs, n'est pas anodin... Comme si « la bidoche » ce n'était pas des morceaux de cadavres issus d'êtres vivants, d'êtres sensibles à divers degrés dont certains à des degrés très proches de celui des humain-e-s. Comme si l'on ne pouvait pas éprouver de plaisir en mangeant des aliments d'origine végétale qui, par ailleurs, ont souvent bien plus de goût et de parfum de n'importe quelle viande. Il semble ignorer qu'il y a des personnes pour qui le plaisir de manger a, à un moment donné, été gâché par le fait d'avoir conscience (et de ne pas tromper cette conscience) de l'origine de ce qui se trouvait dans leurs assiettes.
Les animaux non humains n'ont pas la capacité de se défendre contre la violence que certain-e-s humain-e-s leur infligent. L'auteur de cet article sous-entend que, malgré cela, nous ne devrions pas les défendre « à leur place ». Cette logique est malsaine et toxique puisqu'elle pourrait très bien s’appliquer à certaines catégories d'humain-e-s opprimé-e-s qui, de part leurs états, leurs statues, leurs situations ou leurs âges, ne peuvent pas se défendre par elleux-même non plus. C'est d'ailleurs ce que font certain-e-s au nom d'une interprétation confortable et lâche de la notion d'autonomie des luttes.
« Pour qu’il y ait de l’inégalité entre des êtres, il faut qu’il y ait aussi de l’égalité : le maître, pour se faire comprendre de l’esclave, doit parfois se mettre à son niveau, parler le même langage… Et c’est parce qu’il y a cette « égalité »-là, même la plus ténue, qu’il y a potentiellement la place pour une revendication égalitaire. C’est pour cela que l’esclavage peut être aboli, qu’il en est de même de la domination masculine, et d’autres dominations entre humains, et que cette tension entre égalité et inégalité a un potentiel universel au sein de ce que l’on peut appeler l’humanité : ceux et celles qui en formulent l’idée et la volonté. »
Faisant abstraction du rapport, relativement discutable, avec la question de la condition animale, ce paragraphe est formulé d'une façon douteuse... Il est sensé démontrer une « égalité » alors qu'il trahi un schéma de pensé et une croyance profonde de son auteur dans une supériorité intellectuelle et culturelle « par essence » des maîtres sur les esclaves... Quand au lien directe entre sa « démonstration » nauséabonde et la domination masculine...
Transposons pour voir :
« l'homme, pour se faire comprendre de la femme, doit parfois se mettre à son niveau, parler le même langage »... rien ne vous choque là ?
Par contre, il est flagrant que l'auteur de cet article n'a manifestement pas pris le temps de s'instruire en matière de communication inter-espèces (des études scientifiques ont été réalisées à ce sujet) et il n'a manifestement pas côtoyer beaucoup d'animaux non humain, ou alors il les a côtoyé comme si ces derniers n'étaient que des meubles...
Ce qui est valable, en matière d'alimentation, pour les humain-e-s ne l'est pas pour les vrais carnivores qui, contrairement à l'immense majorité des humain-e-s consommant de la viande sont effectivement souvent des prédateurs (les humain-e-s consommant de la viande sont majoritairement des charognard-e-s, tout comme les vautours par exemple).

«En fait, il n’y a pas UN « monde animal », mais certainement un « monde du vivant » qu’il est compliqué de définir correctement... et c’est une très bonne chose, car dès lors qu’il le serait « scientifiquement », et donc circonscrit précisément, il cesserait peut-être par là même d’être véritablement vivant. »

A la lecture de ce passage, doit-on comprendre que son auteur s'oppose à l'avancée de la recherche scientifique ? En outre, il y a une définition assez simple de ce qui entre dans la catégorie « animal/aux » : il s'agit des organismes vivants dotés d'une vie psychique. Ce n'est pas plus compliqué que ça...
En quoi, d'un point de vue libertaire la « matérialité physiologique » des humain-e-s serait réductrice et méprisable ? En quoi sa prise en compte pourrait justifier la chosification d'humain-e-s par d'autres humain-e-s , si ce n'est d'un point de vue, non pas libertaire mais créationniste et puritain ? Du point de vue de celleux qui répugnent à admettre leur animalité et leur mortalité, celleux qui veulent croire qu'illes ont été cré-e-s « par Dieu à son image »...
« Ou alors, les antispécistes considèrent que ces peuples devraient se replier vers des zones cultivables – et, par la même occasion, disparaître. »
Est-ce que l'auteur de cet article envisage que les personnes appartenant à ces « peuples » sont dotées, tout comme lui d'une individualité ? Leur accorderait-il le droit de choisir individuellement leur mode de vie, sans culpabiliser les personnes concernées sous prétexte qu'à cause de leurs choix de « sales petites individualistes » leurs traditions et leurs « peuples » risquent de « disparaître » comme il en est de certaines espèces animales... Assisterait-on là à un exemple de ce que l'autre article anthropocentriste appelle la « bestialisation » de l'humanité ?
« Sauf que la lutte contre le racisme, comme contre le sexisme, concerne des êtres humains que nous refusons de mettre sur le même plan que les animaux [...] »
Donc le fait que des animaux soient traités comme des choses ne posent aucun problème à l'auteur de cet article. On peut en déduire que pour lui violer une femme c'est la traiter comme il serait acceptable de traiter un animal non humain. Par exemple, le fait que des proxénètes asiatiques enferment, battent et mettent à la disposition des clients-prostitueurs des femelles orang outan dans leurs maisons closes ne le dérange pas... puisque les orang outan ne sont pas des humain-e-s...
« Un argument propre à décourager d’autres initiatives, qui ne manqueraient pas de passer pour diviseuses ! Les vegans sont ainsi fidèles à leur engagement tout en paraissant ouverts et tolérants : nous pouvons tous manger végétalien ! Ben voyons ! Qui peut le plus peut le moins. Jusqu’au jour où une nouvelle idéologie (habillée d’arguments scientifiques, comme toujours) décidera qu’il ne faut manger que des aliments cuits de telle ou telle manière (pour notre santé, bien sûr !) ; ou ne plus boire d’alcool pour mille et une raisons (santé encore, ou utilisation de bactéries sensibles si on découvre un jour qu’elles le sont, puisqu’elles sont nos ancêtres) ; ou encore étendre nos interdits à certaines espèces que nous considérions jusqu’à présent comme des plantes mais qui, à la suite de nouvelles études scientifiques, apparaîtraient à la frontière du végétal et de l’animal (comme certaines algues). »
Il est un fait indiscutable que la viande coûte très cher et que sa production est polluante, n'en déplaise à l'auteur de cet article. Les « bouffes » auxquelles il fait allusion sont, en générale, organisées en soutien à des luttes, leur fonction est de collecter de l'argent. De plus la pratique du « prix libre » est très intéressante à plusieurs égards, mais serait mise en difficulté s'il fallait céder aux caprices gastronomiques ce celleux qui veulent absolument manger de la viande dans ce genre d'occasion. Qui les empêche d'en bouffer chez elleux ? Les vilain-e-s antispécistes et leurs alliées menacent-illes de s'introduire par effraction et armé-e-s dans leurs domicile pour les priver de leurs morceaux de cadavres ?
D'autre part l'auteur de cet article fait preuve de sa capacité à employer des argument pervers et manipulatoires en mettant sur le même plan des êtres, des organismes vivants dépourvus de vie psychique, des choses et des manières de cuisiner. Une fois de plus, sa volonté de nier la question de l'éthique apparaît de façon évidente.
MélusineCiredutemps
 

Re: Ressources, échange, pistes de réflexions sur le végéta*

Messagede Nyark nyark » 09 Déc 2012, 16:08

Il nous faut vraiment être prudents dans nos luttes contre l'exploitation animale :

Des ultra-nationalistes à la manifestation parisienne contre la fourrure

véganisme

A LTD, nous avons une ligne très stricte : tout ce qui est aide le fascisme, de quelque manière que ce soit, doit être réfuté. Le véganisme est une cause humaine en général, Gaïa est une réalité planétaire, il n’y a pas de place pour ce qui bloque la prise de conscience globale.

Par conséquent, nous avons toujours boycotté de la manière la plus complète la Fondation Brigitte Bardot, ainsi que tous ceux et toutes celles qui avaient un lien, aussi minime que ce soit, avec elle.

Et nous ne nous sommes pas contentéEs de cela, nous avons également prévenu : il y a une grande offensive sur le mouvement pour les animaux, composée de plein petits éléments, il n’y a pas que Brigitte Bardot. Depuis la « France en action » jusqu’à « ALF le film », il y a une tentative de « faire passer la pilule. »

Et malheureusement, elle passe, cette pilule, car vue la situation pour les animaux, beaucoup de gens s’imaginent qu’en acceptant tout et n’importe quoi, cela ferait avancer les choses.

Nous avons, pour notre refus clair et net, dû subir un contre-boycott que nous n’avons aucun problème à assumer. Tout comme d’autres nous ont soutenus et ont assumé, de leur côté, le refus clair du fascisme.

Et aujourd’hui, les dés sont jetés, les choses sont claires, le processus de phagocytage au service de l’extrême-droite commence de manière ouverte, avec la participation dans la « manifestation contre la fourrure » du 24 novembre 2012 d’un petit cortège ultra nationaliste.

Il s’agit de gens de l’organisation « Troisième Voie », fondée par Serge Ayoub, leader historique des « skinheads » des « jeunesses nationalistes révolutionnaires », qui ont particulièrement défrayé la chronique dans les années 1980 pour leur ultra violence.

Voici une photographie des années 1980 pour illustrer.

Image

Il y a deux réflexions principales à faire ici. Tout d’abord, il faut être clair : il n’y aura personne pour dégager ces gens. La « pilule » de l’union à tout prix sur n’importe quelle base, pour soi-disant aider les animaux, est passée.

Même s’il y avait le rapport de force face aux fascistes, et ce n’est pas un secret qu’il n’est pas là, les choses s’équilibrant peut-être, personne dans la manifestation ne comprendrait. L’extrême-droite peut remercier ici toutes les associations participant à la manifestation contre la fourrure, qui ont objectivement soutenu cette tendance, tous les gens qui ont affirmé que la Fondation Bardot était incontournable, etc.

Il y a une étape de franchie dans l’irruption du fascisme dans le mouvement pour les animaux ! Les gens voulant aider les animaux mais qui ont le moins conscience de la réalité sociale vont être pris au piège, leur bonne volonté va être utilisée pour contribuer à la mobilisation nationaliste!

Pour comprendre cette irruption, on peut faire une seconde réflexion. Cette tentative de former une « section défense animale », au sein de l’extrême-droite, n’a rien de nouveau. Tant à l’étranger, par exemple en Espagne il y a eu les « Patriotas Españoles contra La Tortura animal (P.E.C.T.A.) », qu’en France avec feu la mouvance « hardline. »

Rien de cela n’a duré parce que se prétendre pour les animaux est une chose facile, être végan en est une autre, tout aussi facile mais demandant un véritable engagement. Et nous ne parlons pas du travail de fond, depuis la réflexion jusqu’au soutien aux refuges, de l’adoption jusqu’au militantisme, etc.

Les gens de la mouvance hardline ont prétendu assumer le straight edge, voire le véganisme, cela n’a bien sûr pas duré, car il n’y avait pas de base sérieuse. Aussi, le plus souvent, l’extrême-droite ne tente que de récupérer l’image radicale. Les autres gens d’extrême-droite prétendent défendre les animaux, sans aller au véganisme, ni à la libération animale, comme si c’était une chose secondaire.

C’est exactement là qu’ont un rôle négatif des choses comme « ALF le film » ou des « manifestations » pour « demander » la libération animale, ou encore de « l’apolitisme » des associations. Cela fait le jeu du flou, de l’absence de définitions, de l’opportunisme, de la manipulation, etc. etc.

Cela donne l’illusion que la libération animale est une « affirmation » théorique, non pas une bataille contre l’idéologie dominante et sa société, sur une base « révolutionnaire », avec une pratique réelle. Cela rejette le contenu, au profit de la forme.

Face à l’extrême-droite et pour faire vraiment avancer la libération animale, c’est le contenu qui compte, ce sont les animaux, reconnus dans toute leur réalité et toute leur dignité.

Cette réalité et cette dignité ne se négocient pas, le véganisme ne se négocie pas, et le véganisme est un appel universel !

Dire non aux fachos, ce n’est pas du « sectarisme », c’est l’affirmation du contenu de la libération animale : la morale universelle, valable quelle que soit la couleur de peau ou la nationalité, quel que soit le sexe, quel que soit l’âge. Le 21ème siècle sera universel ou ne sera pas !


http://laterredabord.fr/?p=13653

Attention, je poste ce texte parce qu'il contient une mise en garde contre l'intrusion de l'extrême-droite au sein des luttes pour la libération animale. Je mets le lien parce que je mets toujours la source des textes que je poste. Cela ne veut dire en aucun cas que je partage tous les points de vue de LTD : ça me semble évident, n'étant ni végan ni straight edge, mais ça va sûrement mieux en le disant ;)
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