Article dans l'En Dehors, le 26-02-2006 :
double page sur "les faux amis de la décroissance"
Les antispécistes
"Le spécisme est à l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe." Pour les antispécistes, l'espèce humaine est une espèce animale comme les autres, juste plus intelligente. Pour eux, l'homme a les mêmes droits et les mêmes devoirs que toutes les autres espèces, ni plus ni moins. Dans cette logique, l'humanisme est pour les antispécistes aussi condamnable que le racisme. Cette thèse rencontre un certain succès chez les écologistes, heurtés avec raison par la condition des animaux dans le système industriel. Très présents dans les pays anglo-saxons à travers le mouvement de « libération animale », ils ont aussi des soutiens chez des scientifiques et des biologistes. Les antispécistes se présentent souvent sous un aspect « cool » et « alter ». Comment ne pas être tentés d’y voir des amis sympas pour se battre contre le capitalisme ? Pourtant, la conclusion de cette idéologie aboutit inéluctablement à la bestialisation de l’humain. Au sortit de la Seconde Guerre mondiale, pour ne pas sombrer à nouveau dans la barbarie, un des grands principes a été de réaffirmer la différence entre l’humain et l’animal. Or, l’antispécisme récuse tout simplement ce qui fait notre spécificité d’homme : le libre-arbitre, la liberté de conscience. Attention, ce n’est pas parce que l’on partage certains combats que l’on est d’accord sur l’essentiel : notre conception de l’homme. Une société qui n’est plus capable ni de respecter les animaux ni de faire la distinction entre un humain et un animal est dans une mauvaise passe.
Cet article contient des confusions:
Il n'y a pas de race au sein de l'humanité alors qu'il y a bien des espèces au sein de l'animalité. Les antispécistes ne considèrent pas les humain-e-s comme "une espèce animale comme les autres" puisqu'illes contestent la notion d'espèce elle-même. Par contre, oui en effet l'espèce humaine n'est pas le fruit d'une Création Divine à l'image de son Créateur qui serait, par essence au centre de La Création où toutes les autres formes de vie auraient été conçues pour la servir et lui rappeler sa supériorité et sa filiation avec Dieu, contrairement aux "bêtes" qui elles seraient apparentées à "Satan de Bestial". Non, l'espèce humaine est comme toutes les autres espèces animales, le résultat d'une longue évolution. Plus la recherche scientifique avance et plus les certitudes en ce qui concerne les différences entre les humain-e-s et toutes les autres espèces animale tombent une à une. Désolée si la science avance alors que les dogmes religieux stagnent... En même temps c'est le propre des dogmes de stagner...
Qu'est-ce que l'auteur-e de cet article entend par "bestialisation de l'humain" ? Le terme bestial résonne d'ailleurs comme un résidu de ce que je décris plus haut... Donc, les autres animaux seraient mauvais par essence, seul les humain-e-s seraient capables d'affection, d'empathie, de tendresse... Il faut ne jamais avoir côtoyer de chat (animal au combien satanique ), ni avoir entendu parler des bonobos pour croire à cela... De même lorsque certain-e-s emploi le terme "prédateurs" pour qualifier les violeurs, cela ne fait que les présenter comme irresponsables de leurs actes, puisque les prédateurs contrairement aux violeurs chassent et tuent pour se nourrir, par nécessité, sans quoi ils finiraient par mourir puisque contrairement aux humain-e-s ils sont carnivores. L'emploie de ce terme sert donc les intérêts des violeurs et de leurs avocats... Et les insultes du genre "sale porc", souvent à destination d'individu-e-s dominateurices comme les violeurs, les flics, les nazis, etc... ? Qu'est-ce que, rationnellement, les cochons ont en commun avec ces individus ? En quoi les autres autres animaux seraient-ils "barbares" ? Pourquoi opposer les intérêts de l'espèce humaine aux intérêts de l'ensemble des espèces animales. Quels intérêts politiques économiques et religieux se cachent dernière cette façon binaire de présenter les choses ?
Et un être humain dont l'état de conscience serait définitivement altéré, par la maladie ou une quelconque déficience méritent-il d'être traité comme certain-e-s humain-e-s traitent les vaches et les cochons ? Les personnes dont le niveau de conscience est jugé - que ce soit à juste titre ou pas - comme étant inférieur à la moyenne, devraient-elles être considérées comme des êtres inférieures et avoir accès à moins de droit que les autres ?