Copas :
1) je trouve très cool les animateurs de la P2, ils ont eut l'échine extremement souple pour chercher des arrangements qui sauvent le NPA, alors que les menaces circulent à grande vitesse contre eux. Dire qu'ils sont sectaires ressort de l'hallucination.
2) le terme de liquidateurs vient de moi, il n'est pas venu de la P2 . Et il vise la droite de la P1 et la fraction de droite du NPA, ce que j'appelle les droites du NPA . Alors je confirme , liquidateurs , et ça se démontre par l'état dans lequel le courant principal du NPA mis le parti (à aucun moment , sauf il y a deux mois, la P2 n'a eut responsabilité dans la direction du NPA).
Il y a l'état concret du NPA qui est déjà un élément mais liquidateurs surtout par le retour (pas seulement théorique) dans les actes contre le projet fondateur du NPA. la plongée dans une logique de tractations politiciennes était une des choses dont le projet du parti s'écartait forcement, le courant dominant et la fraction de droite ont fait un art sacré de ce genre de relations qui est contraire à tous les principes sur les politiques unitaires que doivent mener des partis révolutionnaires.
Liquidateurs enfin par le retour , dans les actes, pour réduire le projet NPA, le disqualifier... Même en se servant de postes de porte-paroles pour dire n'importe quoi, tenir un discours nombriliste de division publique, sans qu'apparemment ça traumatise beaucoup de monde. Ce qui traumatise, c'est qu'un militant dans un forum obscur dise que quelqu'un, porte-parole du parti, tire publiquement des buts contre son parti, doive être viré.... of course, c'est comme un coup de fourche dans le cul, ça fait réagir.... haro !
Relier Kafka, le château, etc
3) Sur le militant qui d'ayi d'aya, de longue date, etc,... Je ne juge que sur pièce, je l'avais déjà indiqué à Filoche qui réclamait que Piquet garde son poste de permanent politique dans une organisation qui n'était plus la même, et plus la sienne, au nom de l’ancienneté... je lui avais indiqué que ce qu'il défendait relevait de la gérontocratie et que d'autres arguments étaient préférables. Nous ne faisons pas de l’ancienneté un argument dans le débat public. Ni dans un sens ni dans un autre. Le passé nous fait rendre attachant des militants qu'on a côtoyé dans d'autres circonstances, mais là, on parle d'une orientation politique (j'avais croisé à une époque assez près Weber et Dray, ils étaient attachants, et ce que je dis là n'a aucune conséquence méprisante et définitive vis à vis de la droite liquidatrice du NPA).
Il y a quelque chose de curieux d'ailleurs qu'on exhibe le passé pour ne pas répondre au présent. Ce n'est pas une bonne façon de faire. J'ai vu plusieurs fois cet argument ressortir ces derniers temps... damned ! sortez les médailles et les oriflammes ! Personne ne méprise ce passé, il nous éclaire sur le passé... un tout petit peu sur le chemin qui a amené des gens au présent, mais il ne justifie pas politiquement une ligne politique.
4) Il y a des choses que je trouve intéressantes dans tous les courants, et des expériences militantes utiles, mais je ne parle pas de cela.
Je parle d'une liquidation car c'est ce qu'il faut constater, et de la brutalité d'une partie du courant dominant (et donc pas l'ex P3) vis à vis de la gauche, menaçante et irrespectueuse depuis longtemps, incapable de mener un débat politique. S'attaquant à ceux qui voulaient mener un débat stratégique avant le congrès pour finalement le mener parallèlement au instances (rien contre mais je pense que le centre est de définir une stratégie par les militants). Ce qui est en cause c'est une orientation globale chaotique, des choix de plus en plus délirants (et là le mot est juste) qui auront comme conséquence de désagréger le NPA et d’empêcher qu'on entende sa voix politiquement.*
Au moment où on voit des secousses sociales en France qui réapparaissent après l'échec de l'automne, le NPA n'existe toujours pas, les dirigeants mènent des attaques nombrilaires publiques (le PdG et le PCF eux ont des stratégies, on peut leur reprocher ce qu'on veut, mais ils en ont), du grattage de nouilles se fait sur les fronts dispersés, et le retour du réformisme institutionnaliste dans le NPA, mais le NPA n'a pas de politique d'intervention, de construction, nada
Les questions abordées dans le NPA ne relèvent pas d'une guerre intestine du NPA, mais de secousses parcourant tout le champ des partis qui se battent pour l'autogestion et le pouvoir des travailleurs (ou du moins se battent ainsi par leurs statuts), tous les militants, encartés ou pas.
La ligne de démarcation de ces questions est passée en plein au milieu du NPA, cela a été un choix du courant dominant, mais pas de la gauche du parti.
Les questions abordées interrogent donc les autres groupes d'extrème gauche , des dizaines de milliers de communistes qui ne sont plus au PC, plein de travailleurs, etc
5) sur la fraction publique de droite, c'est une autre question, ils sont ouvertement et sans astuce contre le projet du NPA et l'alliance avec les petits partis réformistes. C'est leur droit et je le respecte. Et je le dénonce et c'est mon droit. Ils ne cessent de s'attaquer publiquement à une orientation, c'est seulement la droite qui a autorisation ? Dans le Monde ? dans Libé ? etc ?
6) sur la P2, ils ont un effort stratégique important à faire et être plus féroces, le temps coure et les affrontements de la lutte des classes s'aiguisent de plus en plus. La rupture stratégique avec les éléments dépassés de l’extrême gauche de ces dernières dizaines d'années doit se faire, le NPA de la création en était un embryon confus.
Il faut reprendre l'ouvrage au fond dans le creuset des batailles de classe actuelles, sortir des amours-répulsions avec des partis réformistes bureaucratisés devenus très petits (ça ne signifie pas qu'il ne faut pas avoir de pratiques unitaires avec, mais certainement pas dans les institutions bourgeoises et surtout là, certainement pas par des tractations par en haut qui ne vont nulle part et sont incompréhensibles)
La rupture est avec un entendement stratégique du trotskysme qui était construit sur l'existence d'énormes partis réformistes et staliniens controlant et organisant la classe ouvrière.
Cela n'existe plus, ça ne veut pas dire que ça ne reviendra pas, mais ça n'existe plus. Seulement cette longue habitude étendue sur des dizaines d'années ressort de cet aspect pathologique comme disait Bensaïd, d'avoir été de petits groupes d'opposants pendant des decennies... On ne se pose plus la question d'être majoritaires, etc...
Sans continuer là dessus, c'est bien la rupture stratégique à faire et non tourner autour du pot de l'enkystage institutionnel de retour dans des propos à visée "stratégique" (cf le site du canal historique bis de la LCR), le réformisme et le baissage de bras devant l'appareil d'état est un retour en arrière... non fondé (ce n'est pas cela que parlaient Luxembourg et Gramsci). Ou l'inverse, le petit groupe sans responsabilité.
Radical et de masse, l'espace politique existe toujours, avec ou sans le NPA, depuis 10 ans au moins, ça ne durera pas éternellement. L'histoire se souviendra peut-être qu'un petit groupe d'extrème gauche a tenté de sortir du ghetto et que la peut des grands espaces l'a fait rentrer vite au terrier.
7) enfin, je dois dire quelque chose qui pèse : le NPA n'est pas la LCR... Il faut arrêter de continuer vos références à des relations inter-personnelles dans l'ex LCR pour vous déterminer, de continuer des conciliabules avec vos périmètres et pré-requis que le NPA n'a pas. Des Aguirre et des ... Parlez d'orientations politiques et du réel, et de débats sur la stratégie associée.
Et surtout indignez-vous quand des porte-paroles disent l'inverse des fondements de votre parti, sans vous y accoutumer . Et pas seulement quand des militants prennent un petit forum pour dénoncer cela (il y a des endroits publics où cela ferait beaucoup plus de bruit, ce n'est pas le choix fait).
Ne vous attaquez pas à ceux qui dénoncent le scandale.
Voilà, de l'air !
... et de l'air frais !