que pensezvous des prudhommes

[yves]

a bas la justice des états

cf le procès des hormones et la relax générale scandaleuse

[joe dalton]

passons sur les contradictions...

ne passe pas justement, c'est a cela que sert un forum !

[yves]

quierrot lorsque tu auras une pratique des prudhommes reviens en discuter

[Pïérô]

Bah on y va là justement en ce moment avec la section syndicale...
où alors il faudrait dire aux collègues qu'il faut s'assoir sur les saloperies de la direction, et attendre la révolution ?
çà va leur faire une belle jambe...

[willio]

où alors il faudrait dire aux collègues qu'il faut s'assoir sur les saloperies de la direction, et attendre la révolution ?
çà va leur faire une belle jambe...

On peut dire la même chose des élections, de la participation aux institutions dirigeantes de l'état, etc. Dis aux gens de ne pas voter et surtout de ne pas se faire élir en attendant la révolution, ça leur fait une belle jambe.
Conclusion : il faut juste savoir où est notre limite... c'est une question d'appréciation personnelle.

Et sur la question des prud'hommes, je ne m'y connais pas assez pour me prononcer.

[Pïérô]

Bonjour les mélanges...
et je ne pense pas que celà ne soit qu'une question d'appréciation personnelle, par exemple dans la cas de ma boite, on a une réunion du personnel demain, syndiqués et non syndiqués, pour faire le point car on est en conflit avec la direction, et tout ce que l'on fait se décide collectivement. On a utilisé différents moyens, grève, débraillages, communiqués de presse, et les prudhommes rentrent dans le cadre de ce que l'on peut utiliser aussi pour obtenir satisfaction sur une partie de ce que l'on demande. Cà rentre dans une dynamique collective où se sont les salariés qui décident ensemble (démocratie directe) de ce que l'on fait. Celà n'a rien à voir avec la participation aux élections (délégation de pouvoir) ou avec la participation aux institutions dirigeantes de l'Etat...même si les prudhommes peuvent s'apparenter, comme je l'ai dit, à un organisme de collaboration de classe et de paix sociale.
En fait je crois surtout qu'il y a dans ces échanges quelque chose qui révèle un manque d'expérience dans les luttes dans les boites, un manque d'expérience syndicale, etc...

[willio]

T'as pas compris ce que je voulais dire. L'appréciation personnelle concerne les concessions que t'es prêt à faire pour améliorer ta vie. Certaines personnes considèrent qu'elle doivent participer aux élections pour changer leur vie. D'autres considèrent que participer ainsi au système électoral est une trop grosse concession au regard du faible gain qu'on peut en retirer. Idem pour les prud'hommes. Tu peux considérer que ça va changer ta vie et donc tu y vas ou alors tu peux considérer que ça fait parti d'un système de justice bourgeois qu'il faut boycotter (même s'il peut t'apporter une petite avancée dans les faits).
J'ai pas dis que c'était le même principe que les élections, je fais juste un parallèle pour montrer qu'il n'y a pas qu'une seule façon "anarchiste" (décrétée par on ne sait qui...) d'aborder le problème et que l'attitude qui consiste à ne pas participer à cette institution destinée à nous maintenir tranquilles était largement défendable.

Je ne comprends pas ce que tu viens me raconter avec ton action collective, ça n'a rien à voir.

En effet j'ai sûrement pas la même expérience de lutte sociale dans ce domaine que toi mais je crois savoir réflechir pour peu que j'ai les bons éléments pour le faire et j'espère que c'est pas une raison pour rejeter ce que je dis avec arrogance.

[yves]

Bonjour les mélanges...
et je ne pense pas que celà ne soit qu'une question d'appréciation personnelle, par exemple dans la cas de ma boite, on a une réunion du personnel demain, syndiqués et non syndiqués, pour faire le point car on est en conflit avec la direction, et tout ce que l'on fait se décide collectivement. On a utilisé différents moyens, grève, débraillages, communiqués de presse, et les prudhommes rentrent dans le cadre de ce que l'on peut utiliser aussi pour obtenir satisfaction sur une partie de ce que l'on demande. Cà rentre dans une dynamique collective où se sont les salariés qui décident ensemble (démocratie directe) de ce que l'on fait. Celà n'a rien à voir avec la participation aux élections (délégation de pouvoir) ou avec la participation aux institutions dirigeantes de l'Etat...même si les prudhommes peuvent s'apparenter, comme je l'ai dit, à un organisme de collaboration de classe et de paix sociale.
En fait je crois surtout qu'il y a dans ces échanges quelque chose qui révèle un manque d'expérience dans les luttes dans les boites, un manque d'expérience syndicale, etc...

Je reste à ta disposition pour parler avec toi de 20 ans de prudhommes YVES

[Pïérô]

non willio tu vois arrogance là où il n'y avait pas, et en tout cas telle n'était pas mon intention
Je reconnais par contre être parfois un peu brutal dans certaines formes de réponses, mais là encore je n'étais pas dans cette intention. Prendre des exemples est parfois utile, pour ne pas se contenter de ne militer qu'avec des slogans. Dans ce cas précis et pour continuer dans le registre (non agressif je reprécise), on a une collègue avec un gosse et un salaire au raz les paquerettes qui n'a pas envie de s'assoir sur 400 €, c'est à çà que servent les prudhommes. Et donc c'est pas parce que l'on est révolutionnaires qu'il faudrait répondre à cette collègue de se démerder toute seule. On intègre çà dans la dynamique collective et les actions que l'on entreprend face à notre direction. Au delà, le discours radical et révolutionnaire n'est pas absent de ce type d'investissement, d'ailleurs mes collègues connaissent mes idées, les partagent de plus en plus pour certains ou au pire au moins les respectent car je ne passe pas pour un illuminé. C'est aussi le fruit d'un investissement que je juge indispensable si l'on veut développer nos idées et notre mouvement auprès de ces couches de la population.
Et par rapport à la dernière phrase du post précédent, je déplore ce manque d'expériences, qui enrichiraient d'avantage les échanges sur ce type de sujet...
voili, voilou

[willio]

Oui, je ne dis pas qu'il ne faut pas aider la collègue de cette manière parce que ça serait anti-anarchiste. Je dis justement que c'est une question d'appréciation, à la fois personnelle (chacun-e n'a pas forcément le même "niveau de tolérance") et aussi en fonction de chaque cas particulier. Un coup on le fera parce que la situation est intenable, un autre coup on résistera autrement parce qu'il n'y a rien de vital en jeu et qu'on peut facilement se passer de la justice.
Donc je ne suis ni pour ni contre de manière absolue, il faut aviser suivant la situation. Je crois qu'on est d'accord.

[yves]

Nous sommes d'accord YVES

[joe dalton]

tu nous manquait, yves !

[Pïérô]

faudrait prendre une photo, çà fait un beau tableau, on arrive parfois à trouver des convergences