Salut, le texte qui suit est en préparation pour demain, j'aurais fort besoin d'autres avis sur le texte, idées de changement, clarifications nécessaires ou même syntaxe de phrases. Le texte dépasse déjà sa limite admise de près de 100 mots alors je ne peux pas tellement en rajouter...
"Saguenay : Déjà un mois de lock-out au journal Le Réveil
Le 4 mars dernier, Quebecor déclenchait son 14ième lock-out en 14 ans, ciblant cette fois-ci les travailleurs-euses du Journal Le Réveil au Saguenay. La raison de ce lock-out était le refus de 100% des syndiqué-e-s en assemblée générale de l’offre du patron qui consistait en la coupure de plusieurs postes dans la région pour les centraliser à Montréal et dans les grandes villes et des primes de départ pour les employé-e-s plus ancien-ne-s. Rappelons que l’imprimerie de journal à Jonquière avait, peu de temps avant, dû fermer ses portes, mettant à la rue 47 travailleurs-euses pour raison de manque de rentabilité et d’efficacité des équipements de travail par rapport à ceux de Montréal. En comptant ceux et celles de l’imprimerie, le nombre d’employé-e-s du Réveil passera de 80 à 5 selon le syndicat affilié à la CSN. Au terme de cette majeure restructuration, Quebecor espère tout de même continuer de produire le journal régional gratuit (contenant de 75 à 80% de publicité) et maximiser encore ses profits sur le dos des travailleurs-euses. Et malgré le lock-out, le Réveil continue d’être produit par les cinq cadres, également affiliés à la CSN, et l’agence QMI de Quebecor.
Dans ces conditions, ce n’est pas difficile de comprendre la colère des lock-outé-e-s devant tant d’affront du patron véreux ! Contrairement aux travailleurs-euses du Journal de Québec (473 jours de lock-out) et du Journal de Montréal (encore en lock-out), ceux et celles du Saguenay cherchent à mettre en place une coopérative de travailleurs-euses pour racheter le journal ou en créer un et le concurrencer si la multinationale refuse de vendre. Un boycott des annonces et de la réception du journal a été lancé par le syndicat des lock-outé-e-s, qui a produit des milliers d’autocollant à poser sur les boîtes à lettre pour indiquer le boycott du Réveil. Jusqu’à maintenant, plus de 17 entreprises et organismes ont pris la décision de participer au boycott, dont la Centrale des Syndicats du Québec régionale et la Commission Scolaire de la Jonquière. Des lignes de piquetage rotatives ont lieu devant l’atelier de Jonquière, la plus importante de la production, et la population leur offre un bon niveau d’appui et de solidarité. Derrière les lock-outé-e-s, la multinationale paye cinq agents de sécurité de Montréal, jour et nuit, pour surveiller un périmètre autour de la bâtisse.
Pendant ce temps, une multitude de lettres continuent d’être publiées par les cadres du Réveil et les boss de Quebecor pour calmer l’opinion régionale par rapport à la compagnie. Le journal produit par les cadres, en bonne qualité de scabs, est d’ailleurs très utilisé par la partie patronale (même P.K.Péladeau), qui y donne « sa position sur le conflit » dans un style journalistique très douteux et un manque total d’objectivité. Les conseillers-ières publicitaires, toujours à l’emploi pour engraisser Péladeau, ont d’ailleurs signé à quelques reprises des lettres d’opinion traitant du boycott des annonces lancé par les lock-outé-e-s comme une menace contre l’économie régionale et les emplois au journal, sans jamais s’y soucier de leurs camarades.
D’un point de vue libertaire, la création d’une coopérative dans le secteur de l’information pourrait être très intéressante si les travailleurs-euses salarié-e-s pouvaient en prendre le contrôle et la mise en marche. Une telle coopérative pourrait être fortement utile au mouvement ouvrier comme l’a été Québec-Presse de 1969 à 1974. À l’opposée, les coopératives sont très souvent fidèles au modèle de l’idéologie dominante, sous « l’emprise de la petite bourgeoisie qui y fait prévaloir ses intérêts et de la bureaucratisation interne. » ( L. Favreau. Les travailleurs face au pouvoir)"