Après avoir jeté un œil à la liste de liens présente sur le forum , je me demandais, à propos des différentes organisations (Al, CGA, FA, No-Pasaran, OCL, et j'ajouterais également les CNT même s'il s'agit de syndicats), s'il y avait de vrais points de convergence ou si elles étaient plutôt incompatibles entre elles ? Quelles seraient leurs points communs et leurs divergences ? Cette question vient aussi de la lecture d'un article de décembre 2003 à propos du Forum Social Libertaire où il est question ici de divergences sur le positionnement par rapport au FSE et de possibilités de travailler sur des projets communs :
Le FSL et le mouvement social
Au sein du FSL, tout le monde - sans que cela recoupe forcément des clivages d’organisations - ne concevait pas de la même façon le rapport du FSL au FSE. Certain(e)s voulaient en faire un contre-FSE - ce qui nous semblait être une énorme erreur d’appréciation sur la nature du FSE. Le FSE, même critiquable sur certains aspects, ne pouvait être traité comme on traite le G8 ! Le consensus s’est fait autour de l’idée que le FSL était « parallèle » au FSE, sans davantage de précisions. Cette ambiguïté sur la nature du FSL est cependant assez révélatrice des sensibilités différentes qui traversent le mouvement révolutionnaire libertaire, et qui pourraient se résumer, schématiquement, à une hésitation entre splendide isolement et volonté de s’immerger dans les mouvements sociaux larges, avec toutes leurs contradictions.
Le FSL et le mouvement libertaire
Autrefois ces différences donnaient simplement lieu à des anathèmes entre organisations libertaires. Avec Évian et le FSL, on découvre que, si nous avons des priorités et des sensibilités différentes, elles ne sont pas nécessairement antagoniques. AL, FA, No Pasaran, OLS, CNT, OCL, CGA, nous pouvons construire, peu à peu, une confiance réciproque et travailler sur des projets communs, créant du même coup des conditions inédites pour permettre un débat politique sain entre organisations. À l’heure où nous rédigeons ces lignes, le bilan collectif du FSL n’a pas encore été fait, mais gageons qu’il confirmera ce « cours nouveau » entre organisations libertaires.