Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 11 Jan 2018, 21:13

Rennes

Première distribution du réseau de ravitaillement !

Le réseau de ravitaillement des luttes rennais a effectué sa première livraison de soutien en compagnie du cartel des cantines qui a nourri les facteurs et factrices en grève et leurs soutiens ce mardi 9 janvier 2018 au bureau de poste Crimée.

Voici une présentation de ce réseau de ravitaillement :

Que se soit lors des luttes sociales ou écologiques, d’occupations en mouvements de blocages, la nécessité se fait sentir de trouver les moyens de nous nourrir pour faire vivre les grèves et leur permettre de durer.
Nous souhaitons donc mettre en place un réseau de ravitaillement, afin de renforcer les liens entre luttes urbaines et rurales.
Des dynamiques existent déjà dans ce sens, qui permettent d’approvisionner les luttes avec ce que nous produisons et/ou transformons collectivement : champ collectif, glânage, récup, cantines régulières (Maison de la Grève du mardi au jeudi midi) ou ponctuelles (manifestations, piquets de grève, lieux occupés...).
Nous voulons à la fois penser la construction d’un réseau sur le long terme et tenter d’être opérationnel au plus tôt.
Nos droits sociaux et politiques sont sans cesse attaquer par nos dirigeants (ordonnances macron, baisse des APL...). Nos conditions de vie sociale et environnementale se dégradent du fait de politiques urbaines et industrielles désastreuses (étalement urbain, artificialisation de terres agricoles pour accueillir centres commerciaux et parcs d’attraction, aéroport de Notre-Dame-des-Landes...).
Les raisons de lutter ne manquent pas.
L’ambition est donc de relier et d’étoffer les gestes de ravitaillement. Parce qu’ils sont précieux et aident à tenir ; parce que nous voulons renforcer la circulation et les liens entre les mondes en lutte ; parce qu’il est urgent de s’essayer à d’autres formes de distribution des denrées alimentaires que celles dictées par l’économie capitaliste ; nous vous adressons cette invitation à constituer ensemble un réseau de ravitaillement des luttes dans le pays rennais.

L’ARCHITECTURE DU RESEAU

L’idée est de relier les multiples initiatives des un-es et des autres, et de les structurer. Le réseau s’articule autour de trois piliers : paysan-nes, colporteur-euses ambulant-es et cotisant-es solidaires.
Il existe aussi différentes activités rejoignables : boulanger-ères, glâneur-euses, maraîcher-ères du champs collectif, cuisinier-ères...

LES PAYSAN-NES

Nous cherchons des paysan-nes prêts à participer à ce réseau en fournissant des produits alimentaires issus de leurs fermes. C’est à chacun-e d’eux de définir au préalable les modalités d’échange qui leur conviennent, qu’il s’agisse de produits vendus à prix coûtant ou solidaire, de dons ou de mise à disposition d’invendus.
Le projet c’est d’établir dans un premier temps une liste de producteurs solidaires.
On imagine à partir de là être en capacité de prévenir tout le monde lorsqu’il y a une occasion d’activer ponctuellement le réseau (mouvement social, grève, occupation de lieu...) et d’organiser des tournées pour venir collecter les denrées dans les fermes. Pour celles et ceux qui seraient intéressés par du ravitaillement régulier, le réseau pourrait permettre de renforcer les cantines déjà existantes (Maison de la grève) ou encore à assurer un marché rouge hebdomadaire (voir en bas de page).

LES COTISANT-ES SOLIDAIRES

Pour financer tout cela, on propose à toutes celles et ceux qui le souhaitent, de cotiser pour le réseau. Le principe est simple, comme celui des premières caisses ouvrières. Il s’agit de trouver des personnes de tout horizon prêtes à verser une petite somme tous les mois au réseau (à partir de 5 euros). L’argent collecté servira à couvrir les frais de déplacements des tournées et à payer les produits aux paysans. L’objectif est de parvenir à s’autofinancer.

Un marché rouge, c’est quoi ?

Eh bien c’est un peu comme un marché avec que des produits de qualité mais sans prix sur les étiquettes ! Un moment convivial dans un quartier populaire, une occasion de commencer à s’organiser matériellement ensemble pour réintroduire de la mise en commun partout où les gouvernants veulent que règne l’économie et la loi du marché.

Pour nous contacter : nourrirlagreve@riseup.net

La fiche d’adhésion : https://expansive.info/home/chroot_ml/m ... res_35.pdf


https://expansive.info/Premiere-distrib ... lement-759
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Messagede Pïérô » 19 Jan 2018, 16:32

Marseille
Les cantines du mardi

Des cantines à prix libre en soutien à des collectifs et des luttes autonomes
Chaque mardi midi un collectif marseillais vous propose un repas complet (entrée, plat, dessert) à prix libre ; pour la plupart cuisinés à partir d’aliments de récup’ ou bien issus de jardins du coin.

Les collectifs des mardis sont :
- Le collectif Jadis Igor ravitaille les affamés les 1er mardi du mois.
- La CAntine de SOlidarité des COpains Copines fait chauffer les fourneaux les 2ème mardi du mois.

« L’idée » de la CASOCO est assez simple, on met les grands plats dans les petits et on cuisine un chouette repas à prix libre avec les légumes des jardins des potes et de la récup’ d’içi et là !
Grâce au prix libre, on nourrit la caisse de solidarité des copains et copines.
On reverse chaque mois la thune vers des collectifs de soutien, des projets amis, des caisse de grève ou pour aider des amies.s en galère.
Ça permet de soutenir collectivement les appels à besoins d’argent et de mettre en place des formes d’entraide concrètes pour répondre aux besoins des un.E.s. »

- El Manba
El Mamba fait tourner les assiettes tous les 3ème mardi du mois.
« El Manba est un collectif autogéré par des migrants faisant escale à Marseille et leurs amiEs solidaires.
Angles Morts. »

- Le collectif Angles morts fait chauffer la batterie de cuisine tous les 4ème mardi du mois.
« Le Collectif Angles Morts milite autour des questions de violences et de crimes policiers.
Comptes-rendus d’audience de procès, analyses politiques, participation aux manifestations, organisation de concerts font partie de ses actions contre l’enfermement, le racisme d’État et la répression policière. »

Comme disait Papy Lucho : « La révolution commence dans notre assiette ! »

https://mars-infos.org/les-cantines-du-mardi-2615
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 11 Fév 2018, 16:31

Vincent, cantinier de première classe

Brigade marseillaise

« Débarqué de ma Belgique natale en 2016, je me suis très vite impliqué dans diverses initiatives de cantine phocéenne. Mon parcours n’a rien à voir avec le déroulé si français d’un menu gastronomique traditionnel. Ou l’inverse. De jeune squatteur un peu toto impliqué dans des actions contre Monsanto et ses OGM, je suis passé à apprenti-cuistot dans une grande école hôtelière à Bruxelles. Ensuite, j’ai eu quelques contrats dans des établissements étoilés, un en particulier, dans le Massif central, où j’ai appris à confectionner des sauces avec les plantes aromatiques du cru. Délicieux.

Puis, en intérim, j’ai atterri dans les cuisines d’un très gros traiteur belge aux petits soins de la haute société. Soumis à une discipline de fer avec une centaine d’autres salariés dans des locaux réfrigérés immenses, 14 heures par jour, j’ai tenu quand même huit ans avant de claquer la porte. À Marseille, j’ai traîné un peu dans les cantines associatives – l’une d’entre elles m’a même signé un contrat aidé. Mais rien à faire, la seule éventualité d’un retour au rapport salarial me donnait envie de partir en courant. De fait, j’ai laissé tomber dès le premier jour de boulot.

Au printemps, j’ai renoué avec mon passé militant pendant les manifestations contre la loi Travail. Pris dans les filets de la répression, j’ai bénéficié des caisses de solidarité alimentées notamment par les recettes issues de cantines collectives. Dès lors, il m’a semblé normal de renvoyer l’ascenseur en donnant la main à ce genre de pratiques. Au Dar Lamifa, j’ai participé à la cantine du mardi, qui sert justement à payer les frais de justice pour ceux qui ont un procès en cours. Mais aussi à soutenir les migrants, les familles dans la dèche. Les légumes sont fournis par un pote, maraîcher à Pertuis, qui occupe un terrain en zone inondable et travaille en permaculture. Il approvisionne les cuisines de restaurants gastronomiques marseillais et, contre un coup de main, les cantines collectives. C’est un chouette échange de bons procédés : pour les ruraux, ça fait du bien de voir des nouvelles têtes et d’avoir des infos fraîches du front, et pour les urbains, c’est l’occasion de prendre un bon bol d’air.

Depuis quelques mois, avec quatre ou cinq personnes, on a récupéré pour mille euros une ancienne cantine de campagne de l’armée française. C’est une machine de près d’une tonne, montée sur des roues de tracteur et tirée par camion, capable d’emprunter les sentiers les moins carrossables, de traverser des cours d’eau. Elle possède deux fours gigantesques, une table de cuisson d’un mètre soixante sur un mètre et des étuves de 120 litres. Après l’avoir testée lors d’une grande fête, on l’a sortie pour le final du festival L’Or de la Plaine, le 18 juin dernier. On a fait à manger pour le grand banquet révolutionnaire final : 200 convives déguisés en communards, servis à l’assiette avec entrée, plat, dessert. Pour l’occasion, on m’a demandé de me fendre d’un petit discours. J’ai fait dans le binaire. D’un côté, Eugène Varlin, fondateur en 1867 de la coopérative de consommation La Ménagère et du restaurant coopératif La Marmite, qui voulait “offrir des denrées saines et bon marché au plus grand nombre”. De l’autre, Georges Auguste Escoffier, chef cuisinier du maréchal Mac Mahon, un des commandants de la troupe des massacreurs versaillais, qui appelait “communards” tous les sans-grade turbinant à son service.

Notre idée de cantine est celle d’un lieu commun comme étant la plus belle chose au monde. En ce moment, nous cherchons à nouer des contacts avec des camarades berlinois qui savent souder l’inox. Objectif : fabriquer des grandes casseroles de 100 litres à prix coûtant. »


http://cqfd-journal.org/Brigade-marseillaise
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Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 20:21

Calais : techno bouffe de solidarité

Des cantines contre les frontières

Pour les profanes, l’univers de la techno et des free-parties peut sembler purement égoïste. Qu’apportent au monde des gens qui se rassemblent dans des champs ou des lieux désaffectés pour danser en consommant (parfois) des substances prohibées ? Que dalle, a priori. Des fêtards coupés de l’extérieur, voilà tout, dira Madame Michu.

La réalité est évidemment moins binaire. La free-party s’est développée sur un terreau libertaire et autogestionnaire, foncièrement politique. Si l’utopie s’est depuis diluée dans le gigantisme, notamment via les teknivals, une partie de la scène n’a pas oublié ses racines. C’est le cas des membres du collectif Artists In Action (AIA), rejetons historiques de la scène techno impliqués dans l’aide aux migrants. À Calais, Dunkerque ou à Idomeni, ils multiplient les initiatives, délaissant les caissons de basse pour les convois humanitaires et les cantines.

AIA a été fondé par des membres de SP23. Un sound-system descendant en ligne directe des mythiques Spiral Tribes, tribu de travellers ayant implanté le mouvement free-party en France au début des années 1990 [1]. Une autre époque, plus joyeuse. Plus naïve aussi, sans doute. Aujourd’hui, l’urgence n’est plus pour eux de faire danser, mais de combattre l’apathie. Jeff 23, figure historique des « Spi », détaille ainsi l’éventail des actions menées par AIA : « Cela fait deux ans qu’on se démène pour trouver l’argent nécessaire aux divers projets. On a fait des soirées de soutien à Marseille, Naples, Rome et Paris. On a organisé des convois pour apporter des produits de survie dans divers pays. Et on a aussi lancé des compilations avec divers musiciens de la scène, l’argent étant bien sûr reversé aux migrants – la sixième compil’ sort en septembre. »

« C’est venu comme une évidence lors d’une tournée en Italie, continue Jeff. Et on a très vite trouvé des gens ravis de s’impliquer, qu’ils fassent partie de la scène ou non. » Principale activité : les cantines développées dans les lieux où affluent les migrants. Une logistique complexe, notamment à Calais où Artists In Action travaille main dans la main avec d’autres collectifs, tels que Refugee Community Kitchen. « J’y suis resté six mois en 2016, raconte Bastien, motivé qui a rejoint l’équipe en cours de route. Une époque où on confectionnait 2 000 repas par jour dans le hangar de l’Auberge des Migrants. On les dispatchait entre Calais et Dunkerque. » Le camion-snack qu’ils utilisent pour se déplacer ne tarde pas à tomber en panne, si bien qu’il est reconverti en base de distribution.

Artists In Action s’est également impliqué dans le camp d’Idomeni, où s’entassaient une dizaine de milliers de personnes à la frontière Grèce-Macédoine. Bastien y est allé en avril 2016, expérience marquante : « Un endroit infernal ; à côté, Calais c’était le Club Med. » Une fois la cantine installée, il faut chaque jour dénicher de quoi confectionner les repas, système D en bandoulière : « On allait faire les courses où on pouvait, dans les environs. On achetait 100 kilos de patates ou de tomates, on dénichait des épices. » Les locaux filent parfois un coup de main : « Un hôtel nous a prêté sa cour arrière pour qu’on y prépare les repas. Et les gens qui nous vendaient de la nourriture nous faisaient des prix. Un climat beaucoup plus sympathique qu’à Calais. Jusqu’aux policiers qui nous remerciaient pour notre action. »

Réconcilier flics et teufeurs ? Artists In Action est décidément plein de surprises...


Notes

[1] Ils fuyaient la répression anglaise made in Tchatcher, avec pour slogan « free music for free people ».



http://cqfd-journal.org/Des-cantines-co ... frontieres
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Messagede bipbip » 17 Fév 2018, 20:26

Cantines en mouvement : Les marmitons de la révolte

Dans leur Précis d’organisation de cuisine collective, sobrement intitulé Cantines, Lionel et une dizaine de cantiniers et cantinières en activité partout en France livrent bons conseils et expériences de terrain. Récits non avariés.

De retour d’une tournée estivale avec la cantine-bibliothèque-projection Flurlgluplruql, Lionel avoue avoir été surpris par le succès de la première édition de Cantines, dont les mille premiers exemplaires sont partis en quelques mois. « On a eu plein de retours positifs de gens qui se sont emparés des recettes et surtout des principes d’organisation pour monter des projets de bouffe collective dans leurs villages. » De fait, si leur bouquin fourmille de conseils pratiques pour réussir une succulente cuisine collective sans s’épuiser, il conte aussi, sur une cinquantaine de pages, quelques aventures emblématiques des mille visages de la pratique cantines que depuis une dizaine d’années.

Manger pour vivre

Les organisateurs des repas de quartier « Les mardis, c’est permis », dans le Nord-Est parisien, ont bien cherché à présenter leur action comme un moment d’échanges, au-delà de toute étiquette. Mais pour les marchands forains qui leur donnaient des légumes comme pour certains voisins venus en curieux, ils ont souvent été perçus comme de gentils bénévoles faisant dans le caritatif, exclusivement pour les personnes dans le besoin. Avec le risque de voir une partie du public passer son chemin de peur d’être assimilé à des « pauvres ». La mise en place d’un prix libre plutôt que la gratuité n’y changeant pas grand-chose. Cet a priori est encore plus fort en situation d’urgence. Paul, le boulanger nomade, de passage par Calais, en témoigne. Dans les vastes camps où se concentraient les migrants en attente d’eldorado, rares et d’autant plus précieuses ont été les occasions pendant lesquelles il a pu sortir de l’humanitaire. Surtout avec la pression constante des flics, des fafs et du rapport à la thune.

Certes, ainsi que le racontent les participants de Food not Bombs à Dijon, la distribution de bouffe sur l’espace public reste perçue comme un acte militant médiatiquement sympathique, ce qui freine la répression. Elle a aussi permis à nombre de personnes de s’engager dans des luttes sociales par une porte facile d’accès. Plus facile, en tous cas, que de débouler directement dans une réunion d’antispécistes pratiquants. Ce qui l’est moins, par contre, c’est de trouver des produits à distribuer : la récupération sauvage des denrées – notamment dans les poubelles des supermarchés – est de plus en plus souvent empêchée par les gérants de la grande distribution et criminalisée par les interventions musclées de la Bac.

Manger local

Pour toutes les cantines, la question de l’approvisionnement est essentielle. Les occupants de la Maison de la grève à Rennes, outre les expéditions régulières de récup’ sur les marchés, ont rapidement tissé des liens avec les producteurs alentour, jusqu’à mettre les mains dans la terre en échange d’une partie de la récolte. Mais ça peut vite se révéler chronophage. C’est ce qui est arrivé aux Schmurts, un couple actif dans le grand Ouest, passé de la cuisine collective pour festivals de musique ou militants au maraîchage bio à plein temps sur des surfaces de plus en plus importantes. Utiliser des produits de qualité, bons à manger, sains et sans arnaquer personne, cela exige en effet du temps. Les Lyonnais de l’association Contresens, en sillonnant les routes menant aux paysans, épiciers et lieux divers d’accueil de cantines, se sont aperçus qu’ils avaient contribué à faire se rencontrer des gens qui, sur un même territoire, ne se connaissaient pas.

Cuisiner sans chef ?

Ce qui se noue entre les participants à ces aventures collectives et autogérées est souvent aussi important que le résultat final ou l’objectif financier. Pour les Tabliers volants, association de cuisine militante et participative qui a rayonné en France et en Europe, chacun doit pouvoir trouver sa place car tout le monde est capable d’éplucher des oignons ou de peler des patates. Pour un temps, au moins : difficile d’avoir une équipe qui tienne sur la durée sur la base du bénévolat. Et si dans la vie personne n’a envie de se coltiner un chef, il en va autrement en cuisine tant les tâches sont parfois fatigantes et ingrates. Pas évident non plus de rassembler réchauds et grandes gamelles en quantité suffisante… Parmi les pros de l’organisation de bouffe collective, ils sont plusieurs à reconnaître que c’est plus simple lorsqu’une ou deux personnes disposant d’une vision globale mènent la troupe. Surtout s’il y a 50 bénévoles qui préparent à manger pour mille personnes !

Festoyer partout

Dans la rue, un squat, un bar, un festival, sur un piquet de grève ou une Zad, tous les cantiniers s’accordent pour proposer à tous un festin digne des rois. Avec les moyens du bord ! À Rennes, les apprentis-cuistots ont fait fonctionner leur imagination pour élaborer des recettes épatantes même lorsque la récolte de légumes, en hiver, se limitait à des cageots de courges, de navets et autres panais. Car, ainsi que l’indique le préambule de Cantines, si la cuisine collective « doit répondre à la nécessité de se nourrir », elle doit aussi alimenter « le plaisir des estomacs, des papilles et de cuisiner ensemble. »

NDLR : Pour continuer à lire de la main à la main (prix libre) ou en librairie (10 €), un retirage de Cantines, avec cahier couleur et nouveaux entretiens, est programmé courant octobre. Adressez vos commandes à ail@riseup.net !


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Messagede bipbip » 21 Fév 2018, 19:44

Tambouille branchouille

Nantes : Fausse cantine, vraie récupération

C’est une des attractions du « Voyage à Nantes », cet événement de l’été qui sème quelques œuvres d’art à ciel ouvert pour draguer les touristes dans une ville qui souffrait, paraît-il, de n’être que traversée pour rejoindre les plages. La cantine s’étale sous une structure recyclée de vieilles serres agricoles. Quelques panneaux aux couleurs pimpantes figurent des patates affectées d’un mildiou bleu, des feuilles rouges pétantes décalquées sur le vieux caoutchouc de Mémé, des tagliatelles géantes sans doute aux épinards mais en contreplaqué. File d’attente pour acheter son ticket repas, rebelote pour se faire placer sur de grandes tablées de bois clair. Jusqu’à 300 couverts, ça impose une grosse cadence aux serveurs, sept jours sur sept pendant cinq mois.

Coté boulevard, un gros Poucet a semé des méga cailloux, histoire que les gens du voyage – les vrais – ne se tapent pas l’incruste à l’ombre de cet attrape-gogos, version marketing du sans chichi. Pseudo popu, c’est si tendance... Avec quelques transats (dites « chiliennes », ça fait moins plouc) pour la pause fessière face aux anneaux de Buren alignés devant la Loire, il y a là tous les ingrédients du décor bobo habillant un concept vaguement franquette-guinguette. Pour montrer qu’on n’est pas que dans le rétro du baby-foot et de la piste de pétanque attenante au resto, on a ajouté une rampe pour skaters mais pas aux heures des repas, ça fait trop de barouf. La boutique-librairie vend des goodies – éventails, sacs, yoyos, inévitables mugs et cartes postales, stylos, chapeaux de paille, calendriers…

La cuisine se la joue modeste. On y avale tous les jours la même chose : une petite salade, un poulet-patates, un soda ou un quart de rouge pour 10 euros. Voire bière ou rosé, avec étiquette maison (prononcer « identité visuelle ») qui masque toute origine. Rosé assez dégueu, selon ceux qui ont testé. Et la même chose pour 13 euros à partir de 15h, la précocité du tarif « dîner » faisant tousser quelques clients de passage. Riquiqui et très basique dans son bol en verre, la « salade de bienvenue », laitue agrémentée de lamelles de carotte ou de bouts de tomate, est hautement vertueuse. Elle vient en circuit très court du potager voisin à dix mètres de là, installé hors-sol sur des palettes le long du quai désaffecté du port de commerce. Un maraîcher professionnel gère les 600m2 de cultures, et dispense son savoir sur réservation : la visite guidée des rangs de légumes est tarifée 12 euros par tête, la moitié pour les moins de douze ans. Le poulet est fermier, les patates on ne sait pas. Les gobelets sont en plastoc, ça fait peuple. Formule végétarienne ? Une blague : on vous ressert en plat la salade de l’entrée. Les tartelettes sont industrielles, le ketchup en dosette ou en plastoc estampillé Carrouf. Faut bien tenir le prix. La gestion est concédée au patron du LC club, grosse boîte de nuit voisine. Pour relever le niveau, la cantine accueille de temps à autre des ateliers du goût avec de vrais chefs et des conférences de l’asso Slowfood.

À en croire la retape officielle autour de ce resto cheap mais chic décontracté, cette cantine est un concentré de lieux communs : « lieu de convivialité », « lieu de villégiature des Nantais », « lieu de convergence de toutes les envies » (comprendre l’irrésistible appétit pour le baby-foot et la pétanque), « lieu de découverte qui redonne les clefs d’une consommation responsable sans négliger la notion de plaisir ». Le menu immuable sauve donc la planète, et c’est garanti sans le moindre côté chiant.


http://cqfd-journal.org/Nantes-Fausse-cantine-vraie
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Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 27 Fév 2018, 20:59

Le brasero a la patate

La Zad de NDDL : soutien légumier aux grévistes

Filer la patate aux piquets de grève. C’est tout l’objectif du réseau « La cagette des terres » imaginé au printemps par des zadistes et des paysans. Premières sorties à l’automne. Les légumes de la Zad, ses boulangeries et sa cantine volante alimentent déjà les ventres au quotidien, le moral de la lutte contre l’aéroport et sa capacité à tenir. Les squats de migrants à Nantes, les campements de Calais en profitent aussi. Pourquoi ne pas structurer cette pratique informelle en organisant un soutien actif aux luttes ouvrières, urbaines, étudiantes ? C’est l’idée de cette alliance entre cultivateurs, militant·es, syndicalistes et habitant·es de la Zad.

Le principe ? Fournisseurs du réseau, des producteurs agricoles donnent ou vendent leurs récoltes à prix coûtant ou à tarif solidaire, voire cèdent leurs invendus. Ce qu’ils font déjà à droite à gauche. À gauche de la gauche, plutôt. Le réseau implique aussi des colporteurs ambulants, ouvrant les coffres de leur véhicule perso pour trimballer les cageots de légumes, des fermes jusqu’aux piquets de grève. De la logistique en voiture banalisée, en somme. Pour assurer la trésorerie nécessaire, quelques achats de denrées à petit prix et les frais de transport, des cotisant·es solidaires s’engagent à des versements réguliers, comme pour une caisse de grève. Quatrième composante, des syndicalistes assurent la vigie des conflits qui couvent, alertent de l’imminence de grèves à venir, mettent en relation pour préparer ce soutien potager au mouvement. Idéalement, si le réseau perdure et se fait connaître, il pourra être directement sollicité par des grévistes, sans besoin d’intermédiaire. « Mais pas question de faire les restos du cœur des grèves. On ne se voit pas verser dans l’humanitaire... Il faut veiller au caractère politique de l’initiative », commente un participant.

Structure ambulante, tractable par une voiture dotée d’une boule de remorquage, la « Sbeulinette » est en cours de montage. Des architectes ont phosphoré sur les fonctions de ce stand mobile dépliable, imaginé des parties en modules transformables, pour une version légère tractée par un vélo. Ce couteau suisse roulant pourra faire du café, proposer une sono, embarquer du matériel de radio, de quoi écrire et imprimer un tract entre les braseros et l’entrée de l’usine en grève. « On peut amener des légumes aux grévistes, partager un repas sur place, ou prévoir sur la durée des distributions de paniers réguliers. En tenant compte du fait qu’il peut y avoir un décalage entre les produits bruts de la campagne et les habitudes alimentaires de gens qui bossent 40 heures dans une boîte », dit un maraîcher de la Zad. « On peut aussi proposer des soirées d’info sur les luttes ouvrières ou autres », ajoute une autre.

Dans la région nantaise, il y a des précédents. Les zadistes ne pensent pas aux soupes communistes des trois semaines de grève des dockers en 1907, qui servait 5 000 repas par jour. Ils ont plutôt en tête l’alliance ouvriers-paysans de Mai-68, quand le ravitaillement nantais a été géré par un comité central de grève, fugace pouvoir populaire siégeant en mairie, coordonnant approvisionnement paysan aux usines occupées et quartiers populaires. Les années 1970 et le vivace mouvement Paysan-travailleur ont perpétué cet usage autour de Bernard Lambert, syndicaliste paysan, membre du PSU, auteur du bouquin fondateur Les paysans dans la lutte de classes, publié en 1970. Rapprochement ouvriers-paysans issu de la bataille contre la loi El Khomri, composé de militants de la CGT, de Solidaires, de la CNT et du collectif paysan Copain, le récent Collectif syndical contre l’aéroport voit dans ce réseau de ravitaillement des grèves un bel outil d’alliance ville-campagne et de convergence des luttes. C’est le temps des cerises sur le brasero.


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Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 19 Mar 2018, 21:05

Lettre d’information du réseau de ravitaillement la Cagette des terres mars 2018

Des nouvelles de ce qu'a fait la Cagette ces derniers mois, et à suivre les dates à venir et les façons de soutenir le réseau.

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Depuis la rentrée de janvier, le réseau de ravitaillement prépare activement la très souhaitable agitation du printemps 2018 en multipliant ses interventions sur plusieurs terrains de lutte.
Intervention à Rennes en janvier lors d’un rassemblement contre le congrès du vivre ensemble organisé au Couvent des jacobins et réunissant ministres, chefs d’entreprises et dirigeants syndicaux pour une série de débats d’experts dont les dynamiques de luttes locales se seraient bien passé. L’occasion pour la Cagette de prendre un premier contact avec le réseau de ravitaillement rennais qui s’est constitué ces derniers mois.

Dès février différents fronts de lutte sollicitent notre concours. Le mouvement étudiant contre la sélection à l’université, à la date anniversaire du 14 février 1968 (prise du rectorat nantais par les étudiants) fait appel à la zbeulinette (la remorque multi-fonctions du réseau Cagette) pour accompagner le blocage de l’université d’un chaleureux petit déjeuner. La semaine suivante, c’est devant le tribunal de Nantes que la Cagette déploie en soutien à un syndicaliste soupçonné d’avoir tenté de murer une banque HSBC le 19 juin 2017, un goûter pour accompagner le rassemblement de soutien à son procès. Le soir, dans le cadre de la Semaine des résistances traditionnellement organisée fin février depuis 2015, une réunion publique sur le Comité d’action nantais profite d’un buffet à la Maison des syndicats.
Cette semaine s’achève par un nouveau banquet organisé par le réseau le 25 février dans la salle de l’égalité à Chantenay.

Le premier mars, encore une date anniversaire mais cette fois de la grève des ouvrier métallurgistes de Descours et Cabaud Atlantique qui un an plus tôt sont parvenus à faire céder la direction de l’entreprise sur l’ensemble de leurs revendications. Le réseau s’y rend pour une première rencontre qui peut-être donnera lieu plus tard à un soutien actif.
Et enfin le 3 mars, un nouveau petit déjeuner est organisé dans le château occupé à l’université, expulsé depuis peu avant qu’une nouvelle occupation se mette en place au lendemain de l’évacuation.

Maintenant le gros de l’hiver est derrière nous et le printemps s’annonce déjà chargé. La zbeulinette est de sortie dans la deuxième semaine de mars. Si vous voulez prendre part à la préparation des sorties du réseau voici quelques rendez-vous en perspective :

- Dimanche 18 mars : préparation d’un couscous dès 9h à l’auberge du Liminbout (sur la ZAD) pour le rassemblement devant la préfecture organisé par le mouvement anti aéroport le lendemain lundi 19 mars pour rappeler la position du mouvement sur l’avenir du foncier et des habitats sur la zad, après l’abandon de l’aéroport.
Voici l'appel au rassemblement : https://zad.nadir.org/spip.php?article5236

- Jeudi 22 mars : journée de grève de la fonction publique et des cheminots. Sans certitude d’intervention, la Cagette se tient prête à déployer un petit déjeuner pour accompagner une action matinale, ou un piquet de grève.

- Samedi 24 mars : la zbeulinette soutient le projet de bar épicerie associative à la Paquelais aux abords de la ZAD, projet porté par des habitants de la zad et de la Paquelais.

- Dimanche 25 mars : balade des lieux à défendre à Nantes pour stopper l’aménagement vorace de la métropole. Des jardins maraîchers de Doulon au bas Chantenay, le peloton sera suivi de près par la zbeulinette transformée en voiture balai pour accompagner la balade. A l’arrivée forum débat, goûter et chansons pour enraciner la résistance à l’aménagement du territoire.

- Samedi 31 mars : à Nantes, une manifestation se tiendra ce jour contre les menaces d’expulsion qui concerneront cette année les habitants de la ZAD mais aussi les exilés occupant l’ancien EHPAD dans le centre ville et comme chaque année de nombreuses personnes en difficulté financière pour payer leurs loyers. Sans avoir décidé de la forme, la zbeulinette accompagnera cette journée avec un banquet qui sera préparé le 30 mars dès 9h à l’auberge du Liminbout sur la ZAD.

Si vous voulez solliciter le réseau de ravitaillement écrivez à l’adresse mail : lacagette(at)riseup.net

Voici les besoins du réseau pour gagner en efficacité dans les temps qui viennent :

- Les réserves de confiture touchent à leur fin alors si vous avez des vieux ou des jeunes stocks de confiture vous pouvez les amener à la Rolandière (sur la ZAD) en précisant leur destination.

- Un blog et un compte Facebook on été créés pour communiquer publiquement sur la Cagette, n’hésitez pas à partager avec vos réseaux l’existence de ces deux nouveaux outils.
Blog : https://lacagettedesterres.wordpress.com
Facebook réseau de ravitaillement des luttes du pays nantais : www.facebook.com/cagettedesterres

- Nous cherchons toujours des cotisants pour assurer la trésorerie du réseau, n’hésitez pas à en parler autour de vous, les formulaires de cotisation sont disponibles sur le blog.

En avant pour un printemps de dégustations !


https://lacagettedesterres.wordpress.com/
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Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 27 Mai 2018, 17:47

Repas de soutien au Cartel des cantines le mercredi 30 mai 2018 à Lyon

Non assouvies de leurs petites rapines hivernales, plusieurs cantines lyonnaises ont décidé de se rencontrer au creux d’un sombre tripot pour monter une des plus vastes et occultes des organisations culinaires, à échelle mondiale voire interstellaire. Nous sommes le tout, nous sommes le néant, nous sommes El Cartel aKa le cartel des cantines.

Ce mercredi 30 mai, à l’Amical du Futur, 31 rue Sebastien Gryphe, le Cartel des cantines vous invite tou.te.s à leur premier guet-apens. Début des hostilités à 18h pour un apéro et suite des escarmouches à 20h pour un service à l’assiette intégralement vegan.
Bien évidemment le dîner est à prix libre. Le bar sera ouvert. Pour celles et ceux qui jeûnent, la vendetta continuera après 21h30.

Le Cartel des cantines est un regroupement de cantines lyonnaises qui se sont organisées pour être en capacité de nourrir un grand nombre de personnes dans des luttes. Les bénéfices iront pour acheter du matériel de cuisine.

Au menu :
- Apéritif : différents dips (houmous, poivronade, etc.)
- Entrée : soupe froide, cake et salade verte
- Plat principal : tian, riz pilaf et condiment coriandre
- Dessert : surprise !!!!

Texte d’invitation au repas :

"Non assouvies de leurs petites rapines hivernales, plusieurs cantines lyonnaises ont décidé de se rencontrer au creux d’un sombre tripot pour monter une des plus vastes et occultes des organisations culinaires, à échelle mondiale voire interstellaire. Nous sommes le tout, nous sommes le néant, nous sommes El Cartel aKa le cartel des cantines. Nous ne ferons pas couler le sang des porcs grimaçants ou des stupides poulets (sauf certaines espèces bipèdes à matraque) mais nous trancherons sans vergogne poireaux, poivrons et consorts.

Les corps hurlants silencieusement leur dégoût de leurs propres mondes se multiplient, se reconnaissent, et cherchent sans cesse de nouveaux complices pour remplir leur tripes et leurs carcasses fatiguées. Nous voulons être ce complice qui réconfortent les en-dedans. Pour cela l’arsenal du cartel doit s’étoffer. Les gamelles devant être à la hauteur des gueuletons, les dernières économies qu’il vous restent feront les futurs banquets de la destruction. Si nous sommes une implacable organisation autonome, nous saurons être un.e allié.e pour appuyer toutes initiatives ou hypothèses du démantèlement de ce sinistre quotidien. Sachons nous emparer de ces failles qui nous mettent en joie et qui nous font ces regards qui nous lient malgré les mots qui nous manquent... parce que nous avons la bouche pleine !"

P.-S.
Pour nous contacter, passez voir Bernard pilier du « Bar de la Fange » 1312 rue de la Balle Perdue ou bien à l’adresse mail : cartel_des_cantines@framalistes.org.
Sucs, biles et saveurs vous attendent.

https://rebellyon.info/Repas-de-soutien ... ines-19246
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Re: Cantines autogérées, populaires, fixes ou itinérantes

Messagede bipbip » 18 Aoû 2018, 17:51

L'Autre Cantine Nantes
Appel à dons

Expulsions, occupations, places libérées par la mairie et la préf en nombre insuffisant ... l'actualité est chargée, mais on continue à cuisiner car manger c'est partager un moment convivial et ça fait du bien par les temps qui courent !

Nos réserves ont bien diminuées depuis le début alors on lance un appel aux dons !

Voici la liste :

- Sauce tomate en boite
- Thon en boite
- Oignons
- Piment, harissa, paprika
- Légumes en boite
- Bouteilles d'eau
- Couches pour enfant de 6 et 8 ans
- Couvertures, draps, oreillers

Nous ne prenons plus les pâtes, les vêtements femme et enfants, merci :)

Pour les dons c'est tous les jours de 18h à 21h au 18 rue de Cornulier et pour venir cuisiner c'est tous les jours à partir de 14h !!!

https://nantes.indymedia.org/articles/42217
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