Caisse de solidarité

Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 30 Mai 2015, 14:02

Créer sa propre Caisse de solidarité

Article de Lundi Matin revenant sur l’expérience de la Caisse de solidarité à Lyon http://rebellyon.info/+-Caisse-de-Solid ... ins-+.html.

Créer sa propre Caisse de Solidarité

Depuis une petite dizaine d’années une « Caisse de Solidarité » existe sur l’agglomération lyonnaise. L’idée est assez sommaire : s’organiser et lutter contre la répression. Lundimatin a décidé de prendre le temps de faire le point sur cette initiative. Et, qui sait, de donner envie à d’autres d’en créer une là où ils se trouvent.

Quelles sont les nécessités qui ont présidé à la création de cette Caisse de Solidarité ?

La situation normale, ici comme ailleurs, c’est l’impunité de la police quand elle intervient dans la rue. Ce sont les arrestations musclées en manifs, les contrôles de police qui dégénèrent pour un oui ou pour non, les gens qui finissent en taule pour des embrouilles avec les flics. On part de cette réalité ordinaire, des histoires de « violences policières ». Et donc de la nécessité de s’organiser par rapport à cette situation qui nous est faite. Pour maintenir l’ordre public, le geste du pouvoir est d’écraser chaque geste de révolte, chaque illégalité qui prend de l’ampleur. Pour diffuser massivement l’idée que tout se paye, que chaque acte d’insoumission (refuser un contrôle de police, caillasser un équipage de la BAC, etc.) finit par être puni. Sur ce plan-là, l’enjeu est de savoir qui aura le dernier mot. C’est là que la Caisse intervient. Est-ce que les gens vont être écrasés, condamnés, et emprisonnés et l’histoire se terminer là, dans la tristesse, ou est-ce qu’à partir de cette tentative d’écrasement, d’autres choses, d’autres possibilités vont naître ?

Comment vous définissez ce que vous faites ? Qu’est-ce que ça veut dire pour vous lutter contre la répression ?

Lutter contre la répression nous amène à entrer en contact avec des gens sur la base de ce qui leur est arrivé : des flics qui interviennent un soir dans une soirée pour « tapage nocturne », des gens arrêtés et emprisonnés après une manif trop remuante, un type (quand ce n’est pas toute la famille) arrêté et tabassé parce que soupçonné de vendre du shit dans un quartier, etc. Mais déjà il faut s’arrêter : « ce qui leur est arrivé » nous est tout aussi bien arrivé. C’est ce qui nous différencie de « l’anti-répression ». On ne va pas voir les gens parce que ce qui leur est arrivé est « dur », « injuste », etc. mais parce qu’il y a une nécessité à ce que les gens qui sont généralement la cible des interventions de la police s’organisent ensemble contre elle. Et le premier pas, c’est de se rencontrer et de se raconter nos histoires (« ah oui les flics de tel comico, c’est vraiment des chauds », « on a rencontré telle personne à qui il est arrivé telle histoire similaire »...). C’est en prenant le temps de discuter que se dévoilent (ou non) les évidences sur ce que c’est que la police, en quoi elle nous est ennemie, et plus généralement dans quel monde est-ce qu’on vit. Par exemple, les choses qui pour nous sont des certitudes (porter plainte contre la police est vain et n’aboutit jamais), les gens qu’on rencontre le présupposent globalement aussi. Ils sentent bien qu’après s’être fait tabassé, c’est pas l’IGPN qui va pouvoir faire quoi que ce soit. L’auto-organisation qu’on met en place ressemble un peu au principe des mutuelles de travailleurs du XIXe siècle qui permettaient de faire face ensemble en cas de coup dur pour un ouvrier (chômage, maladie, accident...) – avant qu’elles ne soient intégrées au fonctionnement de l’État...

Une « Caisse » signifie que l’un de vos principaux objets est de récolter et redistribuer de l’argent ? Comment faites-vous ?

On est amenés en effet à participer au paiement des frais de justice et des avocats dans les affaires que nous « suivons ». On peut être amenés aussi à chercher de l’argent pour faire « cantiner » quelqu’un qui est tombé en prison. Il y a donc les fonds propres de la Caisse, l’argent récolté en soirées et pendant des concerts. Et l’impôt révolutionnaire auquel se soumettent tous les mois de nombreux sympathisants. Mais on se pose aussi souvent la question : comment faire de l’argent ensemble, avec les gens qui viennent nous voir : « ah mais on pourrait organiser une bouffe dans le quartier », « vous connaissez des groupes de rap ? C’est trop bien on pourrait les faire jouer pour une soirée », etc. Il y a un intérêt à ouvrir ces questions ensemble avec les gens que l’on est amené à rencontrer et à ne pas juste se contenter de donner/recevoir de l’argent.

La Caisse dispose-t-elle de son propre réseau d’avocats ?

Nous essayons d’avoir des contacts avec des avocats que l’on peut joindre facilement et qui sont prêts à faire des défenses peu onéreuses. Voire à prendre l’aide juridictionnelle systématiquement et à ne rien faire payer (ou très peu). On les rencontre en général au fur et à mesure des histoires et c’est comme ça qu’on agrandit le « carnet d’adresses » : un mix d’avocats militants et désabusés vis-à-vis du système pénal. C’est comme ça qu’on peut échapper aux avocats commis d’office, qui n’ont pas le temps (ou plus souvent qui ne le prennent pas) de préparer sérieusement la défense de leurs « clients ». Ou aux fripouilles qui n’hésitent pas à demander des milles et des cents à des gens qui sont déjà dans la merde.

Vous proposez votre « aide », ou plutôt des moyens de faire face aux « violences policières ». La police (et la justice) étant par définition des organismes violents, est-ce que cela veut dire que vous êtes prêts à soutenir quiconque a maille à partir avec ces institutions ? Ou est-ce que vous avez des critères de sélection des affaires que vous décidez de « suivre » ? Dit autrement : est-ce qu’il y a une délinquance « politique » bonne à soutenir et une autre ?

Ce qui importe vraiment, c’est de ne jamais faire ce distinguo : ce n’est pas ce qu’avait dans la tête tel individu au moment de faire ce qu’il a fait, mais le simple fait qu’il y ait eu une embrouille avec la police. C’est sur cette base, cette rébellion aussi minime soit-elle, qu’on peut ensuite commencer à discuter et envisager des choses. En toutes circonstances, ne pas préjuger à l’avance de ce qui est politique ou non. La logique répressive qui vise à contenir ce qui déborde est la même, que les gens soient « politisés » ou non. Donc acte politique ou non-politique ça saute. De même qu’on évacue tout de suite la question coupable ou innocent (est-ce qu’il a vraiment mis une pépite à un policier ?). Toutes les distinctions judiciaires, on ne les reprend pas à notre compte.

J’imagine que la volonté de la Caisse est d’être repérable, joignable justement hors des cercles proches ou des milieux militants...

On a un numéro de téléphone portable, des articles sur Internet et des petits tracts qui tournent dans différents lieux, pendant les mouvements sociaux. Puis il y a le bouche à oreille qui fonctionne bien. Ce qui fait que parfois on arrive même pas à retracer la chaîne de personnes qui a permis que les gens apprennent notre existence et nous joignent.

Qu’est-ce que ça produit sur vous cette organisation autour de la répression ?

On apprend beaucoup sur le fonctionnement de la justice, de la police et de la prison. On en a une bonne connaissance pratique au bout d’un moment. On partage tout ça dans des tracts (diffuser des conseils en manif par exemple, des infos sur les convocations, comment les flics procèdent le plus souvent en interrogatoire, etc.). Ça rend moins opaque l’univers policiers et leurs techniques, donc ça rend plus fort et ça évite de faire des conneries (en garde-à-vue par exemple, ce moment où on est particulièrement vulnérable). Le fait de savoir qu’il existe ce genre de Caisse, que certains s’organisent contre la répression, ne peut que développer notre puissance à agir et à s’assurer de l’impunité. Pour ne pas se retrouver dans l’éternelle posture de dénoncer la toute-puissance de l’institution policière. Mais pour créer la nôtre. Malgré les apparences, et notre nom, on ne soutient pas des gens mais des gestes. La possibilité que ces gestes existent et se diffusent, la possibilité de ne pas toujours être des victimes.
La Caisse est juste un point de cristallisation de quelque chose d’en vérité très diffus. Ce qu’on fait, d’autres gens le font aussi sans appeler ça « Caisse de solidarité ». Le fait de s’entraider après une arrestation et de proposer de la thune à une famille, d’envoyer des mandats à des amis tombé en rate, d’avoir des conversations au téléphone sans se dire explicitement les choses (telle groupe de voisines qui s’appellent en se demandant si elle peut venir emprunter du sucre = les policiers sont en intervention dans le quartier, récupère vite tes enfants !), etc. Tout ça d’autres gens le font. Sur ça, on invente rien.

Au delà du fait que vous ne luttiez pas contre la faim dans le monde, mais contre l’arbitraire policier, qu’est-ce qui vous différencie des associations d’aide aux pauvres (ici je présuppose que les violences dont on parle touche plus généralement les classes populaires)...

Concrètement, ça veut dire qu’on part toujours du fait qu’on évolue pas dans une réalité différente ou surplombante, de celle des gens qu’on rencontre. On ne vogue pas au-dessus de « leur » réalité miséreuse ou je ne sais quoi. L’affect qui conduit à entrer en relation, ça ne doit pas être la pitié. Nous aussi on a nos soucis avec la police, nous aussi on a des amis qui ont connu la prison, qui y sont encore. Si on rencontre des gens qui, du fait de leur vie bien souvent, ou d’un écart, ont des embrouilles avec la police, c’est parce qu’on a nous-même des ennuis avec la police, du fait de nos existences.

Et le fait de poser ça d’emblée dans la rencontre permet de casser tout de suite le rapport de charité chrétienne qui se crée sinon très vite : les gentils membres de l’association venus « aider les pauvres gens » qui seraient dans le besoin, parce qu’ils éprouveraient de la miséricorde par rapport à leur histoire difficile. Quelle dégueulasserie ! Non la Caisse est envisagée comme un outil. La caisse n’est pas tellement un « collectif » mais plutôt le nom d’une stratégie politique. On pense qu’une part de la conflictualité contemporaine se joue dans la rue, dans le rapport à la police. On a pu le voir récemment par exemple aux États-Unis, à Ferguson ou à Baltimore. On pense que la Caisse est un petit véhicule qui nous permet d’entrer en relation avec tout un éventail de gestes qui se mettent en travers de l’ordre policier.

Ça demande de prendre au sérieux ces histoires et ce sur quoi elles peuvent déboucher, là où l’anti-répression écrit souvent des textes très critiques de dénonciation des pratiques policières, des crimes policiers, mais néglige souvent ce plan. Le plan du qu’est-ce qu’on peut construire ensemble ? Comment continuer après une incarcération, un assassinat policier ? Notre démarche n’est pas de faire connaître au plus grand nombre telle histoire qui serait exemplaire des exactions policières. Parce que vivre des injustices est précisément le lot commun. Donc, selon nous, vouloir faire connaître à la terre entière qu’untel a vécu une terrible injustice n’est pas la bonne option, et devient épuisant à terme. Parce qu’on s’expose à rencontrer de l’indifférence, ou des journalistes – ce qui n’est pas bien mieux. On n’est jamais en position d’attente : car il n’y aura jamais de super-institution vraiment impartiale qui viendra, enquêtera et dénoncera tel abus policier, et limogera les auteurs. Il n’y aura jamais d’énorme scandale qui fera « bouger les choses ». Cette situation n’arrivera jamais et cette attente expose à développer, à terme, beaucoup de frustration.

Si vous pensez mettre à disposition un « outil », qu’est-ce qui se passe entre vous et les gens qui l’utilisent ? Vous voulez « prendre au sérieux ces histoires » de violences policières et surtout, « ce sur quoi elles peuvent déboucher »... Justement, sur quoi débouchent-elles ?

En vérité, c’est la loterie. Parfois les rencontres ne donnent pas grand chose, on ne se revoit pas ou très ponctuellement, lors d’un procès par exemple. Même si les gens sont très contents de nous avoir captés, d’avoir partagé leur histoire et d’avoir reçu un peu de soutien. Des fois on revoit les gens lors de bouffes qu’on organise ensemble ou auxquelles on les invite. Mais ça peut aussi donner des choses vraiment chouettes, renversantes. Des fois la rencontre se prolonge dans le temps. Parfois c’est le jackpot, et des liens à la vie.
En tout état de cause, l’aspiration de la Caisse n’est pas de centraliser le plus possible tout ce qui touche à la répression, encore moins, pour ses membres, de devenir des sortes d’experts. On ne veut certainement pas que tout passe par nous (vu nos effectifs réduits), mais à l’inverse on espère plutôt être un canal pour diffuser des réflexes d’auto-organisation : « ah tel pote a telle histoire merdique avec les flics, va avoir un procès, bah tiens on va s’organiser pour qu’il ne soit pas en galère financièrement, voire pas en galère tout court », etc. Le but est la dissémination la plus large possible de toutes ces manières de se tenir ensemble. De faire front commun face aux flics et à l’organisation hautement policière de ce monde.

https://lundi.am/Creer-sa-propre-Caisse-de-Solidarite
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 05 Mai 2016, 17:53

Lyon ce jeudi 5 mai 2016

Réunion et bistro de la caisse de solidarité

La réunion de la caisse de solidarité se tient ce jeudi 5 mai, à 19h à la Luttine, au 91 rue Montesquieu, 69007 :
• Si tu t’es fait.e arrêté.e et que tu veux trouver un contact d’avocat ou simplement nous raconter ta garde-à-vue
• Si tu as été blessé.e et souhaites en discuter avec d’autres et/ou porter plainte
• Si tu veux filer un coup de main, en distribuant des tracts ou en assistant aux comparutions immédiates par exemple...

Viens !

En parallèle, l’Atelier ouvre ses portes à 19h comme chaque premier jeudi du mois, en soutien à la caisse de solidarité.
Le bistro de la caisse, c’est le moment de venir boire un coup en soutien aux inculpés du mouvement, discuter des dernières manifs mais aussi des prochaines, récupérer des textes et faire des blagues (entre autres).

Viens aussi !

caisse de solidarité
06.43.08.50.32
caissedesolidarite@riseup.net

https://rebellyon.info/Reunion-et-bistr ... e-de-16345
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 13 Juin 2016, 02:29

La cagnotte de grève de la CGT a dépassé les 350.000 euros

La force de la solidarité! Un signe de plus de la popularité du mouvement contre la loi travail.

La cagnotte ouverte fin mai par la CGT pour soutenir les salariés impliqués dans des grèves reconductibles contre la loi travail a dépassé les 350.000 euros, a annoncé dimanche le syndicat.
« Beaucoup de dons viennent de jeunes qui ont entre 20 et 30 ans et de retraités, pourtant pas touchés par le projet de loi, mais solidaires du mouvement », a expliqué à l’AFP Romain Altmann, secrétaire général de la fédération Info’com (information et communication).
Sur les 350.000 euros récoltés, « actuellement, plus de 158.000 euros ont été ou sont en cours de versement et de distribution aux salariés concernés », précise la CGT Info’com dans un communiqué.
Le prochain chèque, compris en « 15.000 et 20.000 euros », doit être remis lundi après-midi aux employés de l’usine de traitement des déchets d’Ivry-sur-Seine/Paris13, en grève depuis deux semaines.

... http://www.anti-k.org/2016/06/12/la-cag ... 139oYdf21s
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 18 Juin 2016, 11:38

Solidaires
Caisse de grève pour soutenir les grévistes en lutte contre le projet de loi Travail

Une Caisse de grève nationale a été mise en place par l’Union syndicale Solidaires.

Les dons peuvent être adressés à l’ordre de « Solidaires/Caisse de grève » au 144 Boulevard de la Villette Paris 19ème.

L’affectation des sommes récoltées sera décidée dans le cadre des débats collectifs de nos prochaines réunions de structures en fonction des demandes des secteurs en lutte.

https://www.solidaires.org/Caisse-de-gr ... jet-de-loi
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 30 Juil 2016, 02:30

Rennes
Caisse de grève de l’AGInterpro : premier versement

Pendant la mobilisation du printemps contre la loi El Kohmri, l’Assemblée Générale Inter-professionnelle de Rennes a organisé une collecte d’argent pour mettre en place une caisse de grève et de solidarité. Le 1er versement va aux salarié·es du rail.

... https://expansive.info/Caisse-de-greve- ... sement-059
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 18 Sep 2016, 15:29

La Caisse de Solidarité de lyon, un outil contre la repression

La caisse de solidarité lutte contre la répression depuis une dizaine d’années. Ce texte résume son histoire et son mode de fonctionnement. "La Caisse de Solidarité est un outil au service de ceux et celles qui veulent s’organiser contre la répression. Elle assure une activité de production de textes d’analyse, elle fournit des conseils pratiques et une assistance financière et politique et oriente vers des avocats. Elle réunit des personnes qui se sont senties concernées à un moment par la nécessité de s’organiser contre la répression"

... https://rebellyon.info/Presentation-de- ... rite-16908
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 25 Sep 2016, 03:30

Caisse de Solidarité contre la répression à Montpellier

Bienvenue sur la caisse de soutien aux inculpé(e)s du mouvement social à Montpellier et de la Legal Team

... https://lepressoir-info.org/spip.php?article351
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 04 Déc 2016, 17:59

Caisse d’Autodéfense Juridique de Toulouse (CAJ)

Appel aux inculpé.es du mouvement contre la loi Travail

Pour tout.es les inculpé.es du mouvement contre la loi Travail, et pour tout.es les autres, on a de l’aide à distribuer sous forme de billets - et oui, ça arrive.
N’hésitez pas à faire tourner largement !

La Caisse d’Autodéfense Juridique de Toulouse (CAJ) est, comme son nom l’indique, une caisse qui permet d’organiser ensemble la solidarité dans les -nombreux- problèmes que nous rencontrons face aux flics, aux juges et en prison.

Pendant le mouvement social contre la loi Travail, de nombreuses personnes ont été arrêtées, se sont retrouvées en garde à vue, en comparution immédiate voire en prison.

Au delà des ateliers, discussions et autoformations qui nous permettent de parler ensemble et d’essayer de s’en sortir le moins mal possible face à la police et la justice, la CAJ fait aussi office de caisse, pour permettre une aide collective aux charges financières qu’impose la machine judiciaire.
Les frais de justice, les amendes et les dommages et intérêts, les frais d’avocats, les mandats ... les thunes partent vite dès qu’on se retrouve face aux juges.

Des concerts, des actions et des soirées de soutien ont permis de récolter un peu de sous pour tou.tes les inculpé.es de ce mouvement,
cet appel est donc un moyen de contacter celles et ceux qui se retrouvent avec des galères financières, pour se rencarder pour pouvoir aider, pour discuter aussi, debreifer les histoires de chacun.e, voir ensemble comment on pourrait faire mieux pour s’organiser ensemble, "la prochaine fois" mais aussi quotidiennement.

Plus largement, pour celles et ceux qui ont des problèmes juridiques, qui veulent en parler ensemble, que ça ai un lien ou non avec la loi Travail,
n’hésitez jamais à contacter la caj, c’est facile, c’est là :
caj31@riseup.net

Enfin, pour celles et ceux qui voudraient aider la caj, ça peut se faire en organisant des événements de soutien -de tout ordre, n’importe où, surtout, ne nous restreignons pas !- , mais aussi en envoyant des chèques à l’ordre de la CAJ, par courrier à l’adresse suivante :
Canal Sud
40 rue Alfred Dumeril
31 400 Toulouse


https://iaata.info/Appel-aux-inculpe-es ... -1722.html
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 08 Déc 2016, 02:51

Info’com CGT fait le point sur la caisse de grève du printemps 2016

Romain Altmann, secrétaire général du syndicat Info’com CGT a écrit aux donateurs de la caisse de grève ouverte pendant le mouvement social du printemps. Il ouvre le débat sur la pérennisation d’un tel outil, ainsi que sur les critères de reversement.

... http://syndicollectif.fr/infocom-cgt-fa ... emps-2016/
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 09 Sep 2017, 20:46

Solidarité financière avec les salariés en grève

~ Organisé par : Info'Com-CGT ~

Faire vivre la solidarité pour défendre les droits des travailleurs

En 2016, un mouvement inédit s’est levé, dans tout le pays, pour défendre notre Droit du travail et nos conventions collectives menacées par la « loi travail ». Partout, des salariés se sont regroupés, ont tenu des assemblées générales, ont voté des arrêts de travail, ont manifesté, ont tenu des grèves reconductibles et ont informé la population des dangers de cette loi.

A présent qu’elle est en vigueur et que, dans toutes les entreprises, des accords particuliers commencent à démanteler nos conventions collectives, l’heure est plus que jamais à la solidarité. Cette caisse, votre caisse, a pour but de faire vivre cette solidarité pour défendre les droits des travailleurs. Trois publics sont concernés :

les participants à une grève reconductible contre une loi touchant tous les salariés ou un accord national interprofessionnel, permettant ainsi de nous préparer à combattre les prochaines régressions et favoriser les prochains mouvements sociaux en France ;

les participants à une grève reconductible dans une entreprise isolée luttant contre l’application de la loi Travail ;

les victimes de discrimination syndicale ou militants poursuivis pénalement pour une action syndicale, de plus en plus nombreux du fait de la répression patronale ou gouvernementale, afin de leur apporter une contribution financière aux frais juridiques.

Née des mouvements de grève reconductibles liés à la loi travail, fin mai 2016, cette caisse de solidarité a connu un succès inimaginable, avec environ 562 000 euros recueillis au total. Ce succès a été rendu possible par son caractère collaboratif, avec plus de 10 000 donateurs impliqués dans les choix de gestion, et par une transparence dans les sommes recueillies comme dans les dons réalisés présentés au jour le jour sur une page web.

Transparente, efficace et démocratique, cette caisse de grève est un outil permettant à davantage de travailleurs de cesser le travail plus longtemps. C'est un levier de l’action gréviste autant qu'un outil de solidarité et de mobilisation massive. Notre objectif : soutenir des grèves locales et préparer le prochain mouvement social contre les réformes de régressions sociales.

Les sommes récoltées sont reversées depuis le 30 mai 2016 aux salarié.e.s en grève reconductible selon les modalités déterminées avec leurs représentants.


SOYONS SOLIDAIRES :

• En faisant un don en ligne sur ce site sécurisé

• ou en renvoyant votre chèque (à l’ordre d’Info’Com-CGT), accompagné du bulletin à remplir ici : http://goo.gl/MvB5sg


EN SAVOIR PLUS

• Tout savoir sur cette initiative : http://infocomcgt.fr/france/item/caisse-de-solidarité;-financière

• Nous contacter : solidarite-financiere@infocomcgt.fr

Donnez, partagez, investissez dans la lutte !

Merci de votre aide.

Initiative du syndicat Info'Com-CGT cogérée avec la CGT Air France, CGT Goodyear,

le Syndicat des Imprimeries Parisiennes CGT et sous le contrôle des donateurs.


https://www.lepotcommun.fr/pot/solidarite-financiere
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Re: Caisse de solidarité

Messagede bipbip » 08 Oct 2017, 19:16

LOI TRAVAIL : BILAN DE LA CAISSE DE SOLIDARITÉ

En mai 2016, en plein mouvement social contre la loi Travail et contre les régressions sociales imposées par le gouvernement, Info'Com-CGT a pris l'initiative avec plusieurs syndicats de lancer une caisse de grève afin d'apporter la solidarité financière aux grévistes en mouvement reconductible. Le succès de cette initiative est dû à la participation de 10 000 autres donateurs. Nous tenions à remercier tous ceux qui y ont contribué.

Après avoir versé les dons et fait certifier les comptes, l'heure est au bilan et à la transparence. Conformément à nos engagements, vous trouverez dans la plaquette ci-jointe, tous les éléments.

Télécharger la plaquette : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A ... sVefVe4zZE


ET MAINTENANT ? ON CONTINUE

Depuis le versement des dons, décision a été prise, après consultation des 10 000 donateurs, de pérenniser cette caisse de solidarité. Les nouvelles attaques du président Macron, notamment ses ordonnances, nécessitent de continuer à faire vivre la solidarité des travailleurs et à être le plus grand nombre dans les mobilisations pour gagner des avancées sociales. Aussi, si vous êtes satisfait de cette expérience, n'hésitez pas à la faire connaître autour de vous et à y contribuer de nouveau, dans la mesure de vos possibilités.

Faire un don
https://www.lepotcommun.fr/pot/solidarite-financiere

Page web : http://infocomcgt.fr/france/item/caisse ... ci%C3%A8re
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