Emission sur La Rotative à écouter en ligne :
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1225
Emission sur Paris-Luttes.info à écouter en ligne sur le site de l'OLS (22 novembre) :
http://offensive.samizdat.net/spip.php?rubrique5
http://www.questionsdeclasses.org/?Renc ... atrices-etRencontre avec les animatrices et animateurs de Paris luttes infos
Depuis quelques semaines un nouveau site « hante » la toile... Paris-Luttes.info - Site coopératif d’infos et de luttes Paris - banlieue est un projet qui vise à recenser les luttes dans Paris et sa banlieue. Social et résolument anti-autoritaire, ce site vaut la visite. Nous avons demandé à ses animatrices et animateurs de nous présenter leur démarche.
Questions de classe(s) - Pouvez-vous nous présenter l’objectif de ce projet et de ce site et nous faire partager un petit peu son histoire, ses origines... ?
Robertta - Son histoire s’est faite en deux temps j’ai l’impression. D’abord il y a eu l’initiative de gens qui avaient participé à un média libre sur Lyon (rebellyon.info). Ces gens-là nous ont apporté un projet déjà assez abouti, déjà un peu construit, avec des aspects techniques déjà prêts : ça a été un gros plus. Parallèlement quelques militants parisiens râlaient depuis un petit moment sur le manque d’un outil d’info internet réappropriable par tous et toutes. Y’avait bien Indymedia, mais c’est vrai que c’était un peu en perte de vitesse, et même dans la ligne éditoriale y’a des choses qui moi personnellement m’allaient pas ; ça été le lien entre ces deux groupes en fait qui a crée Paris luttes infos.
A propos de Paris luttes infos on a bien galéré sur le nom, parce que c’est super dur de trouver un nom réapropriable par tous et qu’on puisse diffuser partout afin qu’il soit bien compris...
Sur l’objectif, pour moi c’est de visibiliser les luttes en région parisienne. Ces luttes sont souvent masquées par l’aspect métropole de Paris. C’est tellement grand que parfois, on peut ne pas être au courant d’une lutte à l’autre bout de la ville. Et du coup le milieu militant est pareil, fragmenté... Nous ça concerne plutôt le milieu dit « anti-autoritaire » (en gros les anars et les marxistes libertaires) mais on a pas envie que ce site se limite aux militants. On veut pas faire dans l’identitaire. On essaie de rester ouvert au maximum (même si parfois ça ouvre des questions politiques complexes).
Arthur - la diffusion la plus large possible des infos et analyses du mouvement anti-autoritaire, qu’on peut définir comme l’ensemble des personnes et groupes en lutte pour l’émancipation pour lesquelles la fin est contenue dans les moyens. Pour cela, il propose aux groupes et aux individus une plateforme commune sur laquelle s’entraider. Nous cherchons à créer un espace commun, à la fois aux personnes déjà investies et celles qui pourraient le devenir, sans pour autant être une vitrine lisse qui cache les débats. Si cela fonctionne, nous aurons sur Paris un média de contre-information qui permettra de s’autonomiser des médias bourgeois, et de contre-attaquer quand ils répondent n’importe quoi (enfin les cas vraiment graves :p).
Kitt - Pour être complet, il faut aussi toucher un mot d’un projet de la team de Rebellyon (qui rentre dans sa 10e année) : ils ont développé une architecture de site en SPIP orienté vers les besoins des médias collaboratifs locaux. Au moment de développer la nouvelle version de rebellyon, ils ont eu la bonne idée de se dire qu’ils pourraient proposer à d’autres villes de travailler sur une base commune. C’est sur cette base qu’a été développé « Paris-Luttes.info ». D’autres villes suivent le mouvement (Toulouse, Tours...).
Q2C - Qui participe à cette aventure ? Comment est structuré le collectif d’animation ?
R - Globalement, on est tous issu de la même famille politique. On est tous libertaires. ça nous empêchera pas de passer des communiqués de la CGT si il nous intéresse mais voila faut que ça se sache, on n’est pas pour la construction de hiérarchies quelles qu’elles soient, même si elles ont des visées révolutionnaires.
Logiquement on essaie donc de fonctionner de manière horizontale. On se réunit entre modérateurs très régulièrement et puis on va essayer de mettre en place des réunions plus ouvertes où les gens qui ne font pas partie du collectif mais qui publient seront conviés...
K - Le collectif est amené à s’élargir. Nécessité d’autant plus forte que la quantité de travail lié à la modération est déjà importante, et va aller grandissante. Et puis Paris Luttes Info est conçu pour durer ! Paris et sa banlieue sont des villes de passage pour beaucoup de gens. Si Paris Luttes Info veut durer, son collectif doit pouvoir s’ouvrir et se renouveler également !
A - Le collectif n’est pas vraiment structuré. Certaines personnes ont plus de compétences en développement web et mettent les mains dans la machine, d’autres plus en graphisme, mais le but n’est pas la sur-spécialisation. Par exemple, on tourne chaque semaine sur les tâches de modération du site. Trois ou quatre personnes se désignent pour assurer la validation des articles, mais les autres aident pour la mise en page des articles si nécessaire, participent à la relecture, à la correction si besoin, etc.
Q2C - Le visuel du site est particulièrement soigné et réussi, loin des habituels sites militants qui ne semblent pas toujours accorder d’importance à cet aspect des choses. Comment avez-vous pensé le graphisme et la structure de Paris-luttes ?
R - C’était un point important pour nous. On n’a vraiment pas envie faire un truc moche. D’abord parce que personnellement on aime bien faire un bel objet, ça motive pour bosser dessus. Et puis surtout, on a cherché à faire un objet lisible par tous. Lisible par tous c’est parce qu’on espère avoir beaucoup d’articles. Et donc avec beaucoup d’article ça veut dire qu’il faut pas essayer de mettre tout sur la page d’accueil, de faire du bourrage quoi... parce que sinon y’a trop d’infos. Je pense que globalement sur le net (et pas que chez les militants) y’a une surcharge. On était assez d’accord pour éviter ça. Après on a des bons techniciens aussi...
A - Le graphisme devrait effectivement évoluer avec le temps ! Le but était d’abord d’être lisible et de laisser le maximum de place aux textes et aux photos publiés. Le site est aussi accessible sur toutes les tailles d’écran, ce qui contraint un peu le graphisme.
Q2C - De quelle manière envisagez-vous la « réussite » du projet ? En terme de visites, de visibilité, de textes postés... ?
A - L’idéal serait que le site devienne un espace de confiance et de coordination, où on trouve de l’info fiable et claire, ce qui est important pendant les mouvements pour ne plus dépendre des centrales syndicales, des médias bourgeois ou des partis. Réussir à fédérer des gens autour du site, pour montrer qu’il y a mille luttes sur Paris en permanence, histoire de se donner du courage, de permettre des rencontres et de participer à la victoire de certains combats serait déjà pas mal. En terme de visites, on ne se met pas la pression, si le site est utile et pertinent, ça marchera.
R - Réussite c’est compliqué... La réussite dépendra surtout des réussites du mouvement social, et ça c’est pas un site internet qui va changer la donne... Ce qu’on voudrait, notre intention, c’est de voir un maximum de gens publier sur le site. Un maximum de gens qui publient pas que des articles ou des communiqués copié collé ailleurs sur le net : des gens qui écrivent pour Paris luttes info. Franchement si le site devient juste un réceptacle de communiqués de divers collectifs, ça serait un échec...
K - Je l’ai déjà dit, mais j’insiste ! La « réussite » du site tiens beaucoup à sa pérennisation dans le temps. On verra bien, mais ça serait classe que le site soit encore là dans 10 ans ou plus. (big-up à Rebellyon !)
Q2C - Au-delà du lancement du site, avez-vous d’autres projets ?
R - La révolution... mais bon on attend depuis un moment et ça veut pas venir...
K - Un projet de version papier, une médiathèque de visuels et de fichiers audios partagés entre les sites d’infos collaboratifs anti-autoritaires, la révolution. Et recommencer !
A - Une version papier serait vraiment un aboutissement génial.
Q2C - Plusieurs projets correspondent aussi à votre initiative, le site Questions de classe(s) s’inscrit en tout cas dans cette dynamique. Justement, voyez-vous des possibilités de croisement, d’échanges, de prolongements ?
A - Reprendre des infos, relayer des articles, se donner des coups de main. On est un certain nombre à participer aux rencontres médias libres qui permettent à de nombreux projets (d’Article 11 à La Brique en passant par les Indymedias, Rebellyon ou Radio Canut) de s’entraider, de s’épauler, de réfléchir ensemble. Après, PLI est un site généraliste local : il n’y a pas tant d’initiatives similaires sur Paris sur le web à part Indymedia mais qui propose une autre manière de publier, qui fonctionne très bien aussi. Mais on pourra pas non plus être exhaustif, et il faut des espaces spécifiques sur des luttes, pour des collectifs. L’idéal est d’arriver à créer une dynamique collective d’entraide.
Q2C - Merci à vous !
http://iaata.info/Reunion-publique-IAATA-jeudi-10.htmlDepuis quelques mois un nouveau site d’information locale est en ligne.
Son objectif est de permettre aux personnes impliquées dans des luttes, à Toulouse et dans la région, de :
faire savoir, échanger, opiner, faire voir, dénoncer, soumettre à la réflexion...
Nous ne sommes pas des professionnel.le.s, nous ne cherchons pas à produire du contenu mais à mettre à disposition un contenant.
Il nous semble important que des collectifs et individus en lutte puissent échanger, puiser des uns et des unes, analyser ensemble des expériences et des vécus. Ce site se veut un espace, une fenêtre, un carrefour, où les méthodes, pratiques et théories, locales et anti-autoritaires, pourront se croiser.
Nous avons choisi de ne pas utiliser la méthode de la publication libre chère à Indymedia. Nous préférons une publication faites par des groupes et des individus qui ont au préalable échangé, discuté, sur le sens et la forme de l’information.
Pour à la fois viser une meilleur lisibilité et évacuer les chamailleries militantes stériles, sans évacuer les conflits et désaccords.
Pour participer vous pouvez demander à ouvrir un compte rédacteur/rédactrice vous permettant de proposer des articles à la publication. Vous pouvez aussi faire partie du collectif d’animation et de gestion technique du site. Nous ne sommes pas nombreuses et avons besoin de monde pour porter ce projet qui commence et qui pour réussir à a besoin de rassembler, avec prudence, patience et bienveillance, un maximum de personnes.
Si le projet vous intéresse nous vous proposons de venir nous rencontrer et participer à notre réunion mensuelle, la prochaine ayant lieu le jeudi 10 avril à Canal Sud 40 rue Alfred Duméril à 20h30.
Quand l’AFP nous propose un arrangement à l’amiable
A nos adhérentEs, nos lectrices et lecteurs et touTEs les sympathisantEs de Mille Bâbords
Dans un courrier recommandé reçu le 12 février 2014, l’AFP par l’intermédiaire de ses avocatEs nous demande de retirer 34 photographies leur appartenant.
Dans un mail du 8 avril 2014, l’AFP nous réclament alors 2700 euros. Nous laissant jusqu’au mardi 15 avril pour accepter cet arrangement à l’amiable.
En cas de refus de notre part, illes nous informent à la suite d’une conversation téléphonique qu’illes engageraient un procès dans lequel l’AFP demanderait au moins 50 000 euros.
Mille Bâbords est une association de loi 1901, non lucrative animée par des bénévoles et comme pour beaucoup d’autres, 2700 euros est une somme qui nous tuerait à plus ou moins brève échéance.
Nous avons accepté la proposition de les payer et sommes toujours en négociation.
Pour nous prémunir de toute autre désagrément de ce genre, nous avons donc décidé de retirer toutes les photos du site de manière provisoire. A suivre...
Mille Bâbords
contact@millebabords.org
A nos adhérentEs, nos lectrices et lecteurs et touTEs les sympathisantEs de Mille Bâbords
Nous tenons dès à présent à remercier les personnes qui nous ont adressé des messages d’intérêt et de soutien.
Pour celles et ceux qui découvrent les faits, lire l’article suivant du 9 mai.
Suite aux négociations avec l’AFP, nous avons accepté leur dernière proposition du 15 mai. Nous ne leurs paierons donc 1700 euros car l’agence est propriétaire des photos.
Mille Bâbords
contact@millebabords.org
jeudi 22 mai
Le 24 mai à 09:03, par Christiane
L’AFP se réclame d’un "droit de propriété" sur une trentaine de photos militantes publiées par le site d’informations alternatives militantes Mille Bâbords (reprises le plus souvent sur des sites militants sans savoir qu’il s’agissait de photos AFP).
Ceci pose une série de questions : sur ce "droit de propriété", et sur la possibilité de faire circuler une information alternative sur Internet en général.
Quelques exemples :
- A qui appartient réellement en toute justice ce fameux "droit de propriété " dans le cas de la photo de Zied et Bouna, morts dans un transformateur à cause d’une poursuite policière sans aucune justification, photographiée sur une banderole confectionnée par des militants.
- A qui appartient réellement le logo des Fralib repris là encore sur une banderole ?
Plus largement que devient dans ce cas le droit -(le devoir ?)- d’informer pour les blogs alternatifs qui n’ont pas les moyens d’acheter l’information :
- Une photo de l’importance la foule sur la place Tahrir n’est pas la même chose que de dire dans un texte qu’il y a du monde.
- Une photo de violences policières, ce n’est pas la même chose que de dire qu’il y en a eu.
Ces photos circulaient, étaient déjà dans le domaine public. Mille Bâbords ne les a pas "volées".
A ceux qui objectent la difficulté qu’ont les photographes à vivre de leur travail, je peux répondre :
Que ces photographes d’une certaine façon vivent aussi des activités militants "gratuites" photographiées.
Qu’ils ont déjà normalement été payés par l’AFP et que les droits de suite ne devraient concerner que les reprises utilisées à des fins financières.
Mille Babords est une petite association, animée de manière totalement bénévole, qui ne fait aucun commerce des informations qu’elle poste.
Les nombreuses photos postées sur le site ces dernières années concernant les événements militants à Marseille ont été prises par des adhérents de Mille Bâbords qui n’en ont jamais fait commerce.
A quand une AFP militante bénévole alternative internationale gratuite ?
Christiane, ex-animatrice de ce site.
Art 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
"Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit".
Art 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme :
"Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit".
charlelem a écrit:OK mais ça ne dit pas qu'il y a une autorisation à s'accaparer le travail d'autrui.
C'est marrant ce que se croient autoriser les gens sous prétexte de militantisme.
Cette fameuse photo de la bannière de Fralib n'existerai pas si un photographe ne l'avait faite et MB n'aurait rien à mettre sur son site.
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