Agenda

Manif/rassemblement: Soutien aux Travailleurs Sans-Papiers. 15h .[CRÉTEIL


Toute la journée: Avr 04, 2014
 
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Rassemblement à l'appel du
Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry

Le Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry organise un rassemblement devant l'OFII de Créteil, vendredi 4 avril à 15h00

Le schéma présente le parcours du combattant que nous devons accomplir, en tant que travailleurs sans papiers pour être régularisé. Le système existe depuis la loi CESEDA de 2006. Avant, la régularisation ne concernait pas l'employeur. Et d'ailleurs, très souvent, après avoir été régularisé, le salarié changeait de 06 29 82 52 96 patron car il n'acceptait plus les mauvaises conditions de travail et de salaire qu'il avait supporté jusque là. Avec la nouvelle loi, l'employeur est impliqué jusqu'au cou, puisque c'est lui, qui, officiellement, demande notre régularisation.

C'est pas nous, mais les patrons que l'Etat régularise.

D'ailleurs, dans le schéma, à partir de la DIRECCTE, l'administration ne connaît plus que l'employeur. Elle ne s'adresse qu'à lui. Un membre de notre collectif a ainsi eu la surprise de recevoir une OQTF (obligation de quitter le territoire) de la préfecture, suite à un dialogue infructueux de la

DIRECCTE avec son employeur. Il n'avait été au courant d'aucun des échanges. Un autre, dont l'autorisation de travail était acceptée, s'est rendu à l'OFII pour essayer de comprendre pourquoi la convocation pour la visite médicale tardait tant. Il lui a été répondu que sa convocation avait été envoyée à l'employeur, ce que ce dernier démentait.

Bref, on comprendra que ce n'est pas le salarié que l'administration régularise, mais le patron. Et ce n'est pas tout

En avant pour le servage salarié

Sous le féodalisme, chacun était attaché à un métier, à un endroit et à un Seigneur. Les travailleurs étaient des serfs. Dans nos sociétés modernes, l'ouvrier est libre de changer d'endroit et d'employeur. Ce n'est plus le cas pour nous avec la loi CESEDA 2006. Déjà, pendant le processus qui peut durer plus d'un an, nous ne sommes plus libres et le patron le sait. Mais ensuite, le titre salarié devra être renouvelé chaque année. Or, il reste lié au maintien du contrat avec l'employeur qui a délivré le cerfa. Lequel ne se prive pas d'en profiter pour obtenir heures sup et flexibilité (et qui d'ailleurs se fera aussi rembourser par son salarié les 900 euros qu'il a dû verser à l'Etat).

L'intégration n'est pas possible avec un titre précaire

L'OFII, c'est l'Office Français de L'Immigration et de l'Intégration. Mais comment se sentir intégré quand notre droit au séjour peut tenir à la mauvaise humeur du patron... ou à la nôtre si on ne supporte plus ses exigences. Et l'Etat se paye même notre tête en nous faisant une formation sur les institutions. Qu'il se rassure. On a été obligé de les comprendre pour notre bataille. Et l'intégration à la société française, on la fait nousmêmes par la lutte, comme par exemple en occupant la DIRECCTE de Créteil le 31 janvier dernier.

Alors, avec ou sans ce titre dit « Salarié », nous continuerons à nous battre pour la :

Régularisation de tous les Sans-Papiers par la carte de 10 ans
Rassemblement le vendredi 4 avril à 15h00 devant l'OFII de Créteil,
13 rue Claude Nicolas Ledoux. Métro Pointe du Lac

Rdv à 14h30 aux Impôts de Vitry, 83 rue Camille Groult
Collectif des Travailleurs Sans-Papiers de Vitry (Union Nationale des Sans-Papiers)

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Invité: Tout le monde

Evènement posté par Pïérô