22 mars : journée internationale contre le racisme et le fascisme
Les antifascistes grecs du KEERFA (Mouvement Unis contre le Racisme et la Menace Fasciste) ont lancé un appel international pour faire du 22 mars une journée d’action antifasciste et antiraciste : à cette occasion, plusieurs manifestations sont prévues en France, dont vous trouverez les détails en suivant les liens ci-dessous. Si on a oublié des initiatives, n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail (lahorde(a)samizdat.net).
Manifestations à : Paris – Nantes – Toulouse - Nancy - Lyon
Projection-débat à Strasbourg
Journée antifasciste à Cambo (Pays basque)
Festival antifa à Marseille
L’appel :
Alors que les gouvernements européens propagent la pauvreté et le désespoir avec leur politique d’austérité, la présidence grecque de l’Union européenne met la politique raciste et la menace fasciste sur le devant de la scène. Elle met également en évidence la nécessité d’un mouvement européen et international contre le racisme et le fascisme.
Lors de la rencontre antifasciste des 5 et 6 octobre, le KEERFA a proposé l’organisation d’une journée d’action internationale le 22 mars 2014, un jour avant le 21 mars, journée mondiale de lutte contre les discriminations raciales de l’ONU. Il s’agit là de la suite de la mobilisation réussie du 19 janvier, « Athènes ville antifasciste », un événement qui a connu un soutien international dans plus de 40 pays et qui a révélé la nécessité d’intensifier la lutte contre les néonazis.
Nous appelons à une manifestation panhellénique à Athènes le 22 mars, le jour même où des manifestations auront lieu à Londres, Barcelone, Paris, Berlin, Copenhague, Vienne, Bruxelles, New-York, Melbourne. Dans les écoles nous transformons le 21 mars en journée de lutte contre le racisme et le néonazisme, en journée d’action pour l’obtention de la nationalité pour les enfants d’immigrés.
La lutte sans répit contre l’Aube Dorée à travers le mouvement antifasciste et les manifestations unitaires contre les mémorandums sont les messages de résistance les plus forts à envoyer au monde entier.
Nous continuons pour que soient mis en prison les leaders des milices, les assassins de Pavlos Fyssas et de Sahjat Loukman, les criminels qui ont mis en place une organisation de haine et d’attaque contre les immigrés, les syndicats et la gauche. Une organisation au service des armateurs et de leurs amis banquiers qui les ont financé et leur ont permis de constituer leurs arsenaux.
Nous luttons à travers toute l’Europe pour que la menace fasciste ne devienne pas une nouvelle peste incurable conduisant à de nouveaux Auschwitz et Dachau. Pour mettre fin aux pogroms des néonazis et des racistes contre les immigrés, les réfugiés, les musulmans, les Roms, les Juifs et les homosexuels. Les nostalgiques d’Hitler et de l’Holocauste ne passeront pas !
POUR UN MONDE SANS RACISME
Le mouvement antiraciste et antifasciste exige que soit mis fin aux politiques racistes de l’Europe forteresse, des camps de concentration, des frontières fermées et des haies qui entraînent la mort de réfugiés, femmes et enfants de Lampedusa à la mère Égée.
Nous exigeons des politiques de régularisation et non pas des « opérations balayage” racistes et des expulsions. Fermeture des camps de concentration. Suppression du Pacte européen sur l’immigration et l’asile. Obtention de la nationalité pour les enfants d’immigrés. Égalité des droits. Justice pour les ouvriers des champs de fraise de Manolada et tous les travailleurs « sans papiers ».
Nous rejetons les mensonges racistes des gouvernements qui ouvrent la voie aux fascistes dans toute l’Europe. Face à la montée de la résistance ouvrière ils essayent de transformer en boucs émissaires les immigrés chassés par les guerres de l’UE et de l’OTAN, les dictatures et les bombes du FMI et de la Banque Mondiale. Ils veulent détourner la rage du peuple de leurs propres gouvernements qui donnent tout aux banques. Ils veulent casser la résistance ouvrière pour faire passer leurs mesures. Les responsables du chômage qui licencient et spéculent en bourse au lieu d’investir en ruinant la vie de millions de personnes. Ce sont les gouvernements et non pas les immigrés qui sont responsables de la dégradation de l’éducation et de la santé. Ils dépensent des milliards dans des programmes d’armement et des intérêts versés aux banquiers.
Tous ceux qui produisent de la richesse saisie par une riche minorité à la sueur de leur front ont leur place dans ce monde.
Des ouvriers immigrés de Manolada à chaque unité agricole, des manufactures aux équipes de nettoyage, tous produisent de la richesse comme tous les ouvriers. Leur ennemi commun est un patronat soutenu par les gouvernements avec des privilèges, des déductions d’impôts et une permissivité face aux non respect des conventions collectives. Les licenciements dans les secteurs public et privé ne sont pas le fait des immigrés mais celui d’Adonis Georgiadis, d’Arvanitopoulos, les ministres de la Troïka et leurs amis entrepreneurs.
ACTION ANTIFASCISTE INTERNATIONALE
Le 19 janvier et la solidarité internationale avec les antifascistes témoignent de la volonté d’une action internationale coordonnée contre le fascisme. Il est temps de franchir le pas ! De saisir le fil des grands mouvements contre la mondialisation capitaliste, de Seattle et de Gênes, du mouvement mondial contre la guerre en Irak, des manifestations qui ont assiégé à maintes reprises les sommets de l’UE du capital, de la guerre et du racisme.
Dans tous les lieux de travail où ont se bat contre les massacres des mémorandums, de la télévision public aux établissements d’enseignement supérieur, jusqu’aux hôpitaux, aux écoles, aux mairies et aux usines, de chaque ville et de chaque village nous voulons submerger Athènes en la transformant en capitale du mouvement antifasciste mondial.
Le KEERFA appelle les syndicats, les associations étudiantes, les élèves, les gens des lettres et des arts, les immigrés, tous les mouvements antifascistes et antiracistes à construire ensemble le mouvement du 22 mars !
Paris
à 14h, Place de la République
Racisme, fascisme : il est temps de reprendre la rue
Six mois après l'assassinat de Clément Méric, l'extrême-droite la plus violente a encore frappé des soutiens de sans-papiers.
Le vendredi 18 janvier, une voiture s'arrête devant un concert de soutien aux sans-papiers organisé par RUSF à Clermont-Ferrand. Un skinhead fasciste en sort armé et tire sur les personnes rassemblées blessant deux personnes. Il a été condamné à deux ans de prison ferme en comparution immédiate. Le procès a été expédié, la police n'a pas recherché la voiture, pourtant identifiée par des témoins, dans laquelle le tireur est venu et reparti. L'aspect prémédité et politique de l'affaire a été ainsi évacué.
Comme lors du meurtre de Clément ou des agressions homophobes, racistes islamophobes et sexistes de ces derniers mois, nous disons que cet acte n'est pas un accident mais le résultat d'un climat favorable aux idées réactionnaires.
Malgré la gravité de l'acte, la presse nationale n'en a pas parlé. Manuel Valls qui se déplace au moindre incident pour justifier sa politique sécuritaire n'a pas même réagi, confirmant, si besoin était, que sa campagne contre Dieudonné, en plus d'être contre-productive, n'a rien à voir avec la lutte contre le racisme ; au contraire le duo Soral/Dieudonné faux antisioniste mais vrai antisémite mérite une véritable riposte populaire.
Semaine après semaine, en multiples avatars de la Manif pour Tous, des dizaines de milliers de manifestantEs ont continué à parader dans nos rues y déversant leur haine de l'autre. Des sondages placent le FN en première position pour les élections européennes. Et pendant ce temps le parti socialiste au pouvoir continue d'expulser les sans-papiers et de chasser les Roms.
Mais ce qui nous préoccupe peut-être encore plus c'est le silence et l'absence de riposte d'ampleur de notre camp.
Ce vide favorise le sentiment d'impuissance de tous ceux et toutes celles qui ne veulent pas se résigner. Il favorise aussi la confiance et l'arrogance des racistes et des fascistes. Et enfin il laisse le gouvernement mener une politique qui transforme les immigrés en boucs émissaires.
Nous disons que cette situation a déjà trop duré.Une semaine après Clermont Ferrand, des militants d'extrème droite ont attaqué avec matraques et gazeuses les clients d'un bar à Tours, laissant leurs victimes en sang A un certain point le silence devient complice. Il faut que la confiance change de camp et pour cela la riposte est nécessaire. Il faut la construire.
Le 22 mars prochain aura lieu une journée internationale contre le racisme et le fascisme. Cet appel venant de Grèce, pays où les migrants subissent de graves agressions racistes, est suivi par de nombreuses villes européennes Nos organisations combattent et condamnent les politiques européennes dont le seul but est de détourner la rage des peuples contre leurs gouvernements qui cèdent , sur tout, à la finance , et permettent les agissements au grand jour des mouvement fascistes et racistes qui se développent en Europe.
Le 22 mars sera la veille du premier tour des élections municipales que le Front National compte utiliser pour s'implanter localement et se donner une stature de parti de pouvoir.
Nous avons quelques semaines devant nous.
Nous appelons donc à une mobilisation nationale contre le racisme et le fascisme et souhaitons que toutes les forces se conjuguent pour en faire une démonstration de force dans la rue aux côtés des sans-papiers, des Roms, des associations de quartiers, des collectifs antifascistes, anti sexiste, anti homophobe et des toutes les personnes excluent de la société à cause du racisme et du fascisme
Nous exigeons :
• la fin des politiques racistes de l'Europe forteresse et de son agence Frontex qui entraînent la mort de milliers de réfugiés de Lampedusa à la Mer Egée
• l'arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention
• l'arrêt des contrôles au faciès et de la chasse au roms
• la régularisation de tous les sans papiers
• l'égalité effective des droits quelque soit le genre, la nationalité, l'origine, pour une véritable reconnaissance de la citoyenneté
• la mise en place de politiques qui permettent aux femmes de disposer librement de leur corps
La confiance doit aujourd'hui changer de camp,
tou-te-s dans la rue le 22 mars.
Premiers signataires :
UNSP, SOLIDAIRES, ATMF, MILI, FUIQP, RUG, UJFP, Collectif Arcueil, ATF, FTCR, FASE , CAPAB, DIEL, MASSIRA, Collectif ANTIFA18, KEERFA FRANCE, FASTI, NPA, Ensemble (Front de gauche), la Horde, Paris 8 régularisation, HARDE, MTE, ACT UP Paris, OCML voie prolétarienne, le 93 au cœur de la république, le collectif des Debunkers, ACORT, Femmes en Lutte 93, collectif Taksim, REMCC, Génération Palestine
Soutiens de l initiative :
Alternative Libertaire ,Sub-Tpbam-rp, Agissons contre l'extrême droite, lesbiennes of colors, CNT région parisienne
Nantes
La Grèce est aujourd'hui gangrenée par une extrême droite puissante incarnée par l'Aube Dorée, un parti ouvertement néo-nazi. Un jour en costume trois pièces dans les institutions politiques, un autre organisé en milice meurtrière pour les immigré-e-s et militant-e-s de gauche, l'Aube Dorée a fait couler trop de sang. Si ce parti a atteint une telle audience en Grèce (6,92% des voix aux législatives de juin 2012), c'est qu'il a su profiter de la misère en s'insérant dans la population par des soupes populaires ou autres actions dites « caritatives » en appliquant la préférence nationale et excluant de fait les étranger-ère-s qui sont désignés comme boucs émissaires. Pourtant, ce ne sont pas les immigré-e-s qui licencient, exploitent et spéculent sur le dos des travailleurs.C'est la Troïka (Fond Monétaire International, Banque Centrale Européenne, Union européenne) qui fait payer la crise du capitalisme au peuple en l'asphyxiant sous l'austérité ! C'est dans ce terreau, créé par les politiques défendant les intérêts bourgeois et capitalistes de la classe dominante, que germe le fascisme.
A Nantes aussi nous répondrons a l'appel !
En France, comme partout en Europe, ce même terreau sert l'extrême droite. Pendant que le FN progresse dans les urnes en tentant de se donner une image respectable, les agressions racistes homophobes et sexistes continuent. A l'heure où la « Manif pour Tous » remplit les rues d'homophobie, ses militants ne se gênent pas pour tabasser des homosexuels et attaquer des centres LGBT ou des bars gay, comme le mercredi 17 avril 2013 à Lille. Il y a 8 mois, Clément Méric, militant antifasciste et progressiste était assassiné par des néo-nazis. Le 17 janvier 2014, un concert de soutien aux sans papiers est attaqué à l'arme à feu par des membres de l'extrême droite à Clermont-Ferrand. A Lyon, le 14 février 2014, deux jeunes antifascistes sont poignardés en pleine rue par des militants d'extrême droite. La liste des exactions est trop longue. Les valets médiatiques aggravent la situation en dépolitisant les multiples provocations et agressions des nervis fascistes.
Les gouvernements ont leur responsabilité dans la diffusion des idées racistes, à travers la stigmatisation des Rom-e-s ou des gens du voyage ainsi que les politiques de rejet des immigré-e-s sans diplôme ni ressource.
Cette politique et les mesures austéritaires et sécuritaires qui l'accompagnent creusent les inégalités et cherchent à nous diviser. M. Valls en est le meilleur représentant.
Pour un Monde débarrassé du racisme et du fascisme !
Avec nos camarades grec-que-s, nous exigeons que soit mis fin aux politiques racistes de l'Europe forteresse, aux centres de rétentions, aux frontières et aux murs qui entraînent la mort de réfugié-e-s, de Lampedusa à la mer Égée en passant par Calais et Gibraltar. Nous exigeons la régularisation des sans papiers et l'arrêt des rafles racistes et des expulsions. Nous dénonçons les mensonges racistes des gouvernements qui cherchent à nous diviser et à détourner notre colère pour faire passer leurs mesures et leurs violences policières, de Malik Oussekine à Wissam El-Yamni, de Villiers-le-Bel à Notre Dame des Landes. A Nantes on s'organise pour le droit au logement, à Paris un camp de rétention est incendié. Partout dans les entreprises en luttes on résiste au fascisme économique. Nous luttons à travers toute l'Europe contre la menace fasciste et les politiques qui l'engendrent.
Pour mettre fin aux pogroms des néonazis et des racistes contre les immigré-e-s, les réfugié-e-s, les musulman-e-s, les Rom-e-s, les Jui-f-ve-s et les homosexuel-le-s.
D'Athènes à Nantes en passant par l'Ukraine, le fascisme doit reculer et disparaître.
Pour combattre le fascisme sous toutes ses formes !
Toutes et tous dans la rue le 22 mars 15H Place Royale !
Signataires : Action Antifasciste Nantes, Alternative Libertaire, Jeunes Communistes, Parti de Gauche 44, Solidaires étudiant-e-s, Voie Prolétarienne-OCML (liste en cours) ...
Toulouse
Contre le fascisme, riposte populaire !
Le Front National a ouvert son local de campagne en plein cœur de Toulouse dans la plus grande indifférence. Nous nous opposons à ce silence.
Jean Marie Le Pen, à son époque, prônait l'ultralibéralisme, les privatisations et la déréglementation. Marine Le Pen confirmait en 2011 : « Nous ne remettons pas en cause l'économie de marché, ni les bienfaits de la concurrence ». Car c'est un parti qui à toujours, par la « valeur du travail », feinté d'être du côté des travailleurs pour en réalité servir nos exploiteurs.
Pour cela son programme économique se base sur le « produisons français », la fermeture des frontières, le retour du franc etc. bref un nationalisme économique exacerbé. A cela s'ajoute tout un corpus idéologique profondément réactionnaire : fermer les frontières, propager la peur de l'autre d'autant plus s'il est musulman, Roms ou gay, militer contre l'avortement et le déremboursement des moyens de contraception, fermer les planning familial, son opposition au mariage pour tous ne sont que des exemples.
Le développement des idées réactionnaires dans la société est une triste réalité. En période de crise, on assiste à une montée de l'extrême droite, tant institutionnelle que violente, tant dans les rues que les parlements. Car le système capitaliste, en temps de crise, peut compter sur ses plus fervents défenseurs, l'extrême droite.
Aujourd'hui les réactionnaires de tous bords ne se cachent plus. Des groupes d'extrême droite qui n'hésite plus à tuer dans la rue (Clément Meric le 6 juin dernier), à attaquer un concert de soutien aux sans-papiers à Clermont-Ferrand.
Mais les attaques viennent aussi de la gauche où le « produisons français », le patriotisme d'entreprise et économique sont de nouveau mis en avant comme solution à la crise. Enfin, que dire des gouvernements de ces dernières années qui ont rivalisé d'inventivité pour nous monter les uns contre les autres (débat sur l'identité nationale, stigmatisation des musulmans, des Roms, expulsions en augmentation constante…). Si tous entretiennent et créent ces divisions c'est avant tout pour protéger, servir et développer les intérêts économiques et sociaux des puissants.
Nous nous refusons au défaitisme.
Nous refusons de nous laisser désunir par le racisme, le sexisme, l'homophobie, par le patriotisme économique et la préférence nationale. Nous tenons à combattre la réaction où qu'elle se cache, et quelque soit le visage qu'elle prend.
Contre le fascisme, riposte populaire !
MANIFESTATION ANTIFASCISTE
SAMEDI 22 MARS 14H PLACE ARNAUD BERNARD
A l'appel de : Alternative Libertaire, Confédération Nationale du Travail, Coup Pour Coup 31, OCML Voie Prolétarienne, Union Antifasciste Toulousaine
Lyon
Contre la montée du fascisme et contre la riposte d’état : ripose populaire !!
Partout en Europe, racisme, antisémitisme, islamophobie, et repli national
Ce 22 Mars est une journée internationale contre le racisme et le fascisme. L’appel à manifestation vient de Grèce, pays où les migrant-e-s subissent de graves agressions racistes et où l’extrême-droite assassine impunément. En Europe, nous assistons sur fond de crise économique et sociale au développement du fascisme.
Partout se développent racisme, antisémitisme, repli national et violences fascistes ! Cette montée de l’extrême-droite trouve sa source dans les politiques économiques et sociales mises en place par les gouvernements de droite comme de gauche. Celles-ci ne servent que les intérêts du patronat et des actionnaires qui exploitent toujours plus les salariéEs et les précaires.
Les conséquences pour les populations sont partout les mêmes : chômage de masse, précarité galopante, baisse des salaires, casse des acquis sociaux et des services publiques !! Dans chaque pays d’Europe, pour détourner la colère sociale qui monte, patronat, actionnaires et gouvernantEs trouvent des boucs-émissaires : les immigréEs, les sans-papierEs, les Rroms... Les mouvements nationalistes et fascistes, quand à eux, sont les aiguillons de cette stratégie de défense des inégalités sociales par la désignation de faux responsables, et mettent en œuvre une stratégie d’intimidation contre les acteurs et actrices du mouvement social qui pourraient briser la spirale infernale.
En France, retour de l’idéologie fasciste et des violences de l ’extrême droite
Il y a six mois, l’assassinat du jeune militant syndicaliste et antifasciste Clément Méric, a médiatisé la violence des groupes fascistes (Identitaires, GUD, Jeune Nation...) et visibilisé leur présence politique aux yeux de tous et toutes. Si l’on rajoute à ce fait la montée électorale du FN, la situation est donc alarmante.
Cette recrudescence de la haine et de la xénophobie vient, hélas, de la banalisation des idées racistes, sexistes, islamophobes, antisémites, homophobes-lesbophobes-transphobes et réactionnaires, encouragées par le racisme d ’État (rappelons nous les propos abjects du ministre de l’intérieur sur les Rroms, et d’élus de tous bords, ainsi que le nombre record d’ expulsions en 2013).
Semaine après semaine, lors du mouvement contre l’égalité des droits appelé « Manif pour tous », des dizaines de milliers de réactionnaires ont paradé dans nos rues, y déversant la haine de l’autre. Quant à la manifestation du 26 janvier 2014 à Paris dite « Jour de Colère » elle n’est qu’un pas de plus dans la tentative d’expansion d’un mouvement fasciste de masse en France (des propos antisémites tels que « Dehors les juifs » ou « Juifs, la France n’est pas à toi » ont été scandés sans gêne dans la rue ; des saluts nazis ont été effectués, des slogans pétainistes repris...).
Face à tous ces mouvements réactionnaires, les reculs du gouvernement concernant la loi sur la famille et la PMA ainsi que ses cadeaux au patronat n’ont fait que cautionner un peu plus les agissements d’une extrême-droite qui défend :
- à la fois d’un ordre moral rétrograde (et qui applaudit lorsque le gouvernement espagnol interdit l’IVG)
- et également toutes les offensives de la bourgeoisie contre les acquis des salariéEs.
En France, l’extrême-droite se sent maintenant suffisamment légitime par exemple pour tirer au fusil à l’entrée d’un concert de soutien aux sans-papierEs à Clermont-Ferrand (18 janvier 2014), ou encore pour attaquer avec matraques et gazeuses les clients d’un bar à Tours.
A Lyon, depuis 4 ans, recrudescence des violences fascistes
A Lyon en 2010, des nervis fascistes avaient tenté de s’attaquer à des piquets de grève lors du mouvement contre la réforme des retraites. A Lyon, on peut depuis recenser près de 40 agressions physiques, dont 2 tentatives de meurtre. Dernièrement, vendredi 14 Février, deux jeunes mineurs ont été poignardés par une bande de fascistes à St Jean. C’est dans ce quartier que se trouve « La Traboule », local du groupuscule fasciste « Génération Identitaire ». Toute manifestation antifasciste dans ce quartier y est désormais interdite par le Préfet, qui de fait renforce la volonté des fascistes de faire de ce quartier une base arrière pour leurs agissements. Quant au maire socialiste de Lyon, son silence honteux sur les exactions de l’extrême-droite dans sa ville n’en font qu’un triste complice ! Préfecture et Mairie se permettent même de renvoyer dos à dos fascistes et antifascistes pour justifier leur inaction.
Il est temps de reprendre la rue et de construire une véritable riposte sociale.
Si l’extrême-droite réussit à s’approprier une partie du mécontentement, c’est que parallèlement, on ne peut que constater la faiblesse actuelle du mouvement social, matraqué par la répression patronale et étatique, divisé par le racisme d’État, anesthésié par les manœuvres électorales.
En l’absence de réaction déterminée de toutes celles et ceux qui aspirent à plus d’égalité économique et sociale, la violence fasciste a de beaux jours devant elle, avec des conséquences dramatiques pour toutes les minorités et les classes populaires.
Contre les politiques racistes d’État, nous luttons :
◦ pour l’arrêt des expulsions des sans-papierEs et la fermeture des centres de rétention où ils-elles sont emprisonnéEs,
◦ pour l’égalité et l’extension des droits des travailleurs et travailleuses, quelles que soient leurs origines.
◦ l’arrêt des contrôles au faciès
◦ l’arrêt de la chasse aux Rroms, de leur expulsion systématique et pour leur relogement
◦ la fin des politiques racistes de l’Europe forteresse
◦ la suppression de Frontex (outil européen de répression des étrangerEs)
◦ En France comme en Europe, nos résistances doivent converger dans une solidarité internationale des luttes antifasciste et antiracistes.
Pour construire cette mobilisation nous invitons tous les collectifs, associations, organisations et syndicats qui partagent nos objectifs à nous rejoindre le 22 mars à 14h place Gabriel Péri (place du Pont) pour une manifestation unitaire et populaire.
Premiers signataires : Coordination des Groupes Anarchistes ; Alternative Libertaire ; CGT Vinatier ; CNT Arts et Cultures ; CNT Education ; Ras l’Front ; Nouveau Parti Anticapitaliste ; Parti de Gauche....
A Grenoble,
un rassemblement est organisé le samedi 22 mars à 15h, place Victor Hugo.
http://grenoble.indymedia.org/2014-03-1 ... tifasciste
à Nancy :
Samedi 22 mars à 14h30, Place Maginot
http://www.fsl-nancy.fr/mobilisation-in ... racisme-et
Strasbourg
22 mars et 23 mars
Samedi manifestation
Journée nationale d’action contre le fascisme et le racisme
Place Kleber, Strasbourg, Samedi 22 mars 14:30-17:00 : Manifestation.
Six mois après l’assassinat de Clément Méric, l’extrême droite la plus violente a encore frappé des soutiens de sans-papiers.
Le vendredi 18 janvier, une voiture s’arrête devant un concert de soutien aux sans-papiers organisé par RUSF à Clermont-Ferrand. Un skinhead fasciste en sort armé et tire sur les personnes rassemblées blessant deux personnes. Il a été condamné à deux ans de prison ferme en comparution immédiate. Le procès a été expédié, la police n’a pas recherché la voiture, pourtant identifiée par des témoins, dans laquelle le tireur est venu et reparti. L’aspect prémédité et politique de l’affaire a été ainsi évacué.
Comme lors du meurtre de Clément ou des agressions homophobes, racistes islamophobes et sexistes de ces derniers mois, nous disons que cet acte n’est pas un accident mais le résultat d’un climat favorable aux idées réactionnaires.
Malgré la gravité de l’acte, la presse nationale n’en a pas parlé. Manuel Valls qui se déplace au moindre incident pour justifier sa politique sécuritaire n’a pas même réagi, confirmant, si besoin était, que sa campagne contre Dieudonné, en plus d’être contre-productive, n’a rien à voir avec la lutte contre le racisme ; au contraire le duo Soral-Dieudonné, faux antisionistes mais vrais antisémites, mérite une véritable riposte populaire.
Semaine après semaine, en multiples avatars de la « Manif pour Tous », des dizaines de milliers de manifestantEs ont continué à parader dans nos rues y déversant leur haine de l’autre. Des sondages placent le FN en première position pour les élections européennes. Et pendant ce temps le parti socialiste au pouvoir continue d’expulser les sans-papiers et de chasser les Roms.
Mais ce qui nous préoccupe peut-être encore plus c’est le silence et l’absence de riposte d’ampleur de notre camp.
Ce vide favorise le sentiment d’impuissance de tous ceux et toutes celles qui ne veulent pas se résigner. Il favorise aussi la confiance et l’arrogance des racistes et des fascistes. Et enfin il laisse le gouvernement mener une politique qui transforme les immigrés en boucs émissaires.
Nous disons que cette situation a déjà trop duré. Une semaine après Clermont-Ferrand, des militants d’extrême droite ont attaqué avec matraques et gazeuses les clients d’un bar à Tours, laissant leurs victimes en sang. A un certain point le silence devient complice. Il faut que la confiance change de camp et pour cela la riposte est nécessaire. Il faut la construire.
LE 22 MARS PROCHAIN aura lieu une journée internationale contre le racisme et le fascisme. Cet appel venant de Grèce, pays où les migrants subissent de graves agressions racistes, est suivi par de nombreuses villes européennes. Nos organisations combattent et condamnent les politiques européennes dont le seul but est de détourner la rage des peuples contre leurs gouvernements qui cèdent, sur tout, à la finance, et permettent les agissements au grand jour des mouvement fascistes et racistes qui se développent en Europe.
Le 22 Mars sera la veille du premier tour des élections municipales que le Front National compte utiliser pour s’implanter localement et se donner une stature de parti de pouvoir.
Nous avons quelques semaines devant nous.
Nous appelons donc à une mobilisation nationale contre le racisme et le fascisme et souhaitons que toutes les forces se conjuguent pour en faire une démonstration de force dans la rue aux côtés des sans-papiers et des Roms, des associations de quartiers et des collectifs antifascistes.
Parce que, contre le racisme, l’indignation ne suffit pas nous exigeons :
-la fin des politiques racistes de l’Europe forteresse qui entraînent la mort de milliers de réfugiés (femmes et enfants) de Lampedusa à la Mer Egée
- la fermeture de Frontex
- l’arrêt des expulsions et la fermeture des centres de rétention
- l’arrêt des contrôles au faciès et de la chasse au roms
- la régularisation de tous les sans papiers
- l’égalité des droits quelque soit le genre la nationalité l’origine pour une véritable reconnaissance de la citoyenneté
Nous appelons à ce qu’il n’y ait pas une voix pour l’extrême-droite aux élections et à ne pas tolérer la présence des fascistes dans nos quartiers. En France comme en Europe nos résistances doivent converger dans une solidarité internationale des luttes antifasciste et antiracistes. Pour construire cette mobilisation nous invitons tous les collectifs, associations, organisations, syndicats qui partagent nos objectifs.
Signataires de l’Appel à manifester à Strasbourg :
Collectif d’Ailleurs Nous Sommes d’Ici, Attac Strasbourg, NPA 67, Union juive française pour la paix - Alsace, Alternative libertaire Alsace, Gauche anticapitaliste 67, Solidaires Alsace.
Dimanche
Lucha y fiesta - Jounée antifasciste
projection sur la situation de la Grèce
Dans le contexte actuel de crise et d'austérité, c'est sans surprise que la menace fasciste progresse. Sa percée aujourd'hui partout en Europe relève de sa stratégie historique par laquelle la peur sociale est alimentée en peur raciste, sexiste, xénophobe, homophobe dans la population. Face à la misère et la précarité générales imposées par le capitalisme, le fascisme surgit comme un de ses derniers recours par la peur et par la haine pour orienter la colère sociale.
La poussée réactionnaire actuelle en France comme en Europe s'exprime à partir des politiques antisociales (anti-IVG, casse des acquis sociaux...), du racisme d'Etat (islamophobie, anti-roms, chasse au sans-papiers), de la banalisation des discours d'extrême-droite et la multiplication des agressions contre des militant-e-s associatifs ou syndicalistes depuis plusieurs années.
Ici comme ailleurs, nous affirmons que l'antifascisme, c'est l'affaire de tou-te-s !
Nous, un collectif d'antifascistes, relayons l'appel des antifascistes grecs à la journée contre le fascisme et le racisme du 22 mars, en organisant à Strasbourg une journée d'information avec ateliers, exposition, projection, discussions le dimanche 23 mars au Molodoï.
Au programme :
à partir de 14h
- Ateliers DIY pochoirs / banderoles / fanzines afin que chacun puisse créer ses propres supports de lutte contre les politiques xénophobes, racistes et sexistes. Une partie du matériel sera fournie
- Exposition traitant des évolutions politiques et sociales en Grèce au travers de l'actualité : les conséquences des politiques d'austérité dans le quotidien des grecs, la montée des néo-nazis d'Aube Dorée dans l'échiquier politique, les luttes antifascistes
- Tables de presse et infokiosk
à 17h
- Projection : "Ne vivons plus comme des esclaves" (durée 89 minutes), un film documentaire franco-grec de Yannis Youlountas, montrant de nombreuses expériences autogestionnaires et la manière dont des grec-que-s s'organisent face à l'austérité imposée par le capitalisme. Il questionne ce qui, pour Yannis Youlountas, est une forme moderne d'esclavage, en Grèce et ailleurs. La projection sera suivie d'une discussion
Face à la crise imposée par le capitalisme, résistance sociale et antifasciste!
Entrée prix libre
Molodoi - 19 rue du ban de la roche - strasbourg
http://strasbourg.demosphere.eu/rv/254
Marseille
ANTIFAFEST
Festival "Marseille solidaire"
11 h 30 cours Julien - 13 h 30 El Hache de Cuba - 21 h Molotov
Suite aux entraves mises par la Mairie contre notre festival, qui devait initialement se tenir le 15 mars, le collectif MSED ne démord pas et s'associe aux collectifs Action Antifasciste Marseille, Nosotros et aux bars "El Ache de Cuba" et "le Molotov" pour une journée contre l'extrême droite.
Cette journée s'inscrit dans le cadre de la journée internationale antifasciste et antiraciste, à l'appel de nos camarades grecs.
Festival "Marseille solidaire" (11h30 / 18h)
Organisé par le collectif Marseille solidaire contre l'extrême droite
COURS JULIEN
• 11h30 / 14h : PIC NIC ANTIFASCISTE ET FESTIF
Espace cantine et scène musicale "Un artiste, une chanson contre le FN"
Le collectif MSED propose à tous les artistes de la scène locale de prouver une fois de plus que le monde de la culture est prêt à s'engager face à la montée de l'extrême droite, pour la solidarité, le progrès social, l'égalité des droits. Leurs idées et leurs pratiques sont un poison pour l'émancipation.
• 11h30 / 18h : Village associatif, librairie, animations diverses ...
• 17h30 : seconde scène musical "Boeuf anti FN"
EL ACHE DE CUBA (108 Cours Julien)
• 13h30 : Projection de courts métrages antifascistes (à confirmer)
• 14h : Table ronde "L'extrême droite vue par la presse régionale" en compagnie de journalistes spécialistes de l'extrême droite en PACA.
A travers l'oeil engagé de journalistes locaux, nous proposons de faire un état des lieux de l'évolution du FN et de l'ensemble de l'extrême droite dans notre région. Connue pour être l'un de leurs fiefs et à la veille des élections municipales, comment les groupes d'extrême droite continuent à s'implanter, à quels résistances font ils face ?
• 15h20 : Table ronde "S'unir face à l'extrême droite" en compagnie de collectifs et associations Marseillaises luttant contre l'extrême droite.
Dispersé, le mouvement antifasciste et antiraciste ne saurait combattre efficacement. Le collectif MSED s'est lui même constitué dans une volonté d'unir les différentes sensibilités présentes dans ces combats. A l'occasion de cette première journée internationale d'action antifasciste et antiraciste, nous nous proposons de faire le point sur nos convergences, nos différences, nos complémentarités, afin d'avancer ensemble.
• 16h30 : témoignage d'un militant russe sur la situation dans son pays
Il n'était pas possible de ne pas terminer cette journée internationale sans aller voir ce qu'il se passe de l'autre côté de l'Europe. Complexe, cette situation demande à être comprise du point de vue d'un militant antifasciste russe.
Soirée "Massilia Antifa" (21h/minuit, prix libre)
Organisée par l'Action Antifasciste Marseille et le collectif Nosotros
LE MOLOTOV (6, place Paul Cézanne)
• Moscow Death Brigade (Hip hop, Russie)
• The Detonators (Punk Rock, Serbie)
• Enraged Minority (Bruder-Oi, Freiburg)
http://www.millebabords.org/spip.php?article25698
Bruxelles :
Journée internationale contre le fascisme & racisme
samedi 22 mars 2014 /18h
avenue de Stalingrad 18-20, 1000 Bruxelles
A l'instar des politiques d'austérité destructives qui sont appliquées partout en Europe, notamment dans les pays de la péripherie, nous assistons tous à une montée du fascisme, qui s'exprime de façon très violente et qui fait déjà des victimes.
En Grèce, le parti fasciste Aube Dorée a obtenu 7% des voix aux élections de 2012. Depuis, ils patrouillent les rues des villes grecques en agressant et même tuant des immigrés, des homosexuels, des syndicalistes et des militants de gauche.
Sur le sol européen, les immigrés subissent les politiques migratoires de l'UE et de ses Etats-membres, tout en étant les premières victimes des fascistes. Les guerres et la pauvrété poussent des milliers des gens vers les portes de l'UE, qui est en train de construire une forteresse pour les dissuader, tout en portant une grande responsabilité pour les raisons qui les font quitter leurs pays.
Lutter contre le fascisme et le racisme fait partie des combats à mener contre l'austérité et les politiques qui nous privent de nos droits et de notre avenir.
A l'occasion de la journée européenne contre le fascisme, l'Initiative de Solidarité avec la Grèce qui resiste, le CADTM, Bruxelles Laïque et le collectif Alternative Libértaire - Bruxelles,
vous invitent à un débat, samedi 22 mars à partir de 18h.
Mamadou Bah (réfugié en Grèce puis demandeur d'asile en Belgique après avoir été attaqué par l'Aube Dorée à Athènes),
Raoul Penneman (citoyen Alostois, membre du comité de vigilance citoyen Noig veronstruste aalsternaars),
David Cronin (Journaliste - expert sur "L'UE-forteresse") et
Yiorgos Vassalos (membre de l'Initiative de solidarité avec la Grèce qui résiste)
seront les intervenants au débat
qui se déroulera au Bruxelles Laìque, avenue de Stalingrad 18-20, 1000 Bruxelles.
La soirée se clôturera par un concert de La Touche _ (https://www.facebook.com/latouchesakkas), un groupe de musiciens de tous les coins de l'Europe qui propose ses propres créations, ainsi que des chansons grecques et chansons du monde traditionnelles et contemporaines.
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