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Manif/rassemblement: contre fermeture centres IVG. 14h30 .[LYON]


Toute la journée: Oct 27, 2012
 
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Les deux centres d’IVG de Lyon Sud et Croix Rousse sont menacés de fermeture. Pour les défendre, le collectif IVG de Lyon appelle à une manifestation le samedi 27 octobre à 14h30. Rendez-vous devant l’Hôpital de la Croix Rousse, côté rue Hénon.

IVG à Lyon : Logique de rentabilité contre droits des femmes à disposer de leurs corps !

En France, les réorganisations des établissements de santé, en particulier publics où se pratiquent la grande majorité des IVG, ont conduit à la disparition de plus de 150 CIVG en 10 ans. Au-delà du maintien ou non du nombre de lits dédiés aux IVG, c’est la qualité de la prise en charge des femmes et des couples qui est en jeu.

A la Croix Rousse, quel projet de restruc­tu­ra­tion ?
Plusieurs scé­na­rios sont à l’étude. Tous vont dans le sens d’un éclatement du ser­vice d’IVG : un espace pour le 1er accueil et les consul­ta­tions, et le trans­fert des lits d’hos­pi­ta­li­sa­tion vers le ser­vice de gyné­co­lo­gie.

A Lyon Sud, même schéma :
Toujours dans une logi­que de ren­ta­bi­lité, une 1re restruc­tu­ra­tion vient d’être pré­sen­tée. Ici aussi est prévue la délo­ca­li­sa­tion des lits d’IVG vers la gyné­co­lo­gie. Au cours de cette restruc­tu­ra­tion, le ser­vice d’IVG pas­se­rait de 2 per­son­nes actuel­le­ment (une infir­mière et une aide-soi­gnante), à une seule, qui ferait à la fois les prises de rendez-vous télé­pho­ni­ques, l’accueil des femmes, les ouver­tu­res de dos­siers, etc…

Quelles sont les consé­quen­ces de ces restruc­tu­ra­tions ?

1°- Une moin­dre qua­lité de l’accom­pa­gne­ment des femmes en demande d’IVG : la dis­pa­ri­tion d’un per­son­nel dédié, formé et volon­taire conduit à la mul­ti­pli­ca­tion des inter­lo­cu­teurs/trices pour les femmes, avant, pen­dant et après l’inter­ven­tion. L’absence de for­ma­tion à cette acti­vité spé­ci­fi­que qu’est l’IVG aug­mente le risque de défaut de prise en charge (culpa­bi­li­sa­tion, absence d’ano­ny­mat, de confi­den­tia­lité et de dis­cré­tion).

2°- Un risque de baisse de l’offre de soins : avec la sup­pres­sion des locaux dédiés, nous n’avons aucune assu­rance que les lits dévo­lus aux avor­te­ments le res­tent. En effet, dans un contexte d’aug­men­ta­tion de l’acti­vité dans les ser­vi­ces de gyné­co­lo­gie-obs­té­tri­que, cer­tai­nes IVG pour­raient être dépro­gram­mées pour lais­ser la place à des inter­ven­tions « plus urgen­tes » car les cham­bres, les plages horai­res des blocs opé­ra­toi­res, les per­son­nels de santé sont occu­pés à flux tendu. Par ailleurs des femmes venant pour une IVG pour­raient se retrou­ver dans la même cham­bre que des femmes vivant une fausse-couche ou un pro­blème gyné­co­lo­gi­que.

3°- Moins de choix pour les femmes : avec moins de per­son­nel, moins de temps d’écoute et d’accom­pa­gne­ment, on allonge les délais d’attente pour les rendez-vous et on réduit ainsi la pos­si­bi­lité de choix pour la méthode d’IVG.

« J’ai pleuré un bon coup, non pas à cause de l’avor­te­ment mais à cause de tout le stress causé par cette démar­che qui est un vrai par­cours du com­bat­tant. »
Blog « je vais bien merci » : http://blog.jevaisbienmerci.net/

Pour le CIVG de la Croix Rousse et de Lyon Sud, nous vou­lons :

1°- Le main­tien d’un par­cours iden­ti­fié et cohé­rent avec une ligne télé­pho­ni­que dédiée, avec un mes­sage d’infor­ma­tion en cas de ligne occu­pée ou d’absence et un per­son­nel de consul­ta­tion dédié et formé ;

2°- Un per­son­nel dédié, formé et volon­taire pour une prise en charge glo­bale. Il s’agit de pren­dre en compte la parole des femmes, des cou­ples, et leur vécu de la sexua­lité. Il s’agit de res­pec­ter leur che­mi­ne­ment et leurs ambi­va­len­ces pour les accom­pa­gner vers un choix satis­fai­sant ;

3°- La pos­si­bi­lité du choix de la méthode et du type d’anes­thé­sie ;

4°- La pos­si­bi­lité de béné­fi­cier d’un entre­tien pré-IVG. Si le carac­tère obli­ga­toire de l’entre­tien pré-IVG a été sup­primé pour les majeu­res depuis la loi de 2001, celui-ci doit être sys­té­ma­ti­que­ment pro­posé à toute femme en demande d’IVG ;

5°- Des délais de rendez-vous confor­mes aux recom­man­da­tions de la Haute Autorité de Santé, soit moins de 5 jours pour la 1re consul­ta­tion ;

6°- Une prise en charge de toutes les deman­des d’IVG jusqu’au délai légal (14 semai­nes d’absence de règles).

7°- Des CIVG auto­no­mes avec des locaux, des salles d’attente et des moyens dédiés.

Nous nous oppo­sons au propos répandu qui fait état d’une souf­france et d’un trau­ma­tisme liés auto­ma­ti­que­ment à l’avor­te­ment. Les femmes ont tou­jours eu et auront tou­jours recours à l’IVG. L’ortho­gé­nie n’est pas une spé­cia­lité médi­cale comme une autre, elle n’est pas exempte de juge­ments et de pré­ju­gés. Sa pra­ti­que peut mettre en dif­fi­culté les patien­tes et les soi­gnan­tEs.

L’IVG n’est pas uni­que­ment un geste tech­ni­que, c’est un « par­cours orga­nisé » !

Le corps des femmes ne doit pas être une variable économique
Non aux restructurations en cours
Non à la remise en cause de l’avortement par la réorganisation des services
Non à la dégradation de la prise en charge des femmes en demande d’IVG
Défendons le droit à l’avortement à la croisée des chemins entre les droits des femmes, les questions de sexualité, l’accès à la santé et la qualité des soins

Manifestation Samedi 27 Octobre - 14h30 Metro Hénon


http://rebellyon.info/IVG-a-Lyon-Logiqu ... ilite.html

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Invité: Tout le monde

Evènement posté par bipbip