Agenda

Conférence/débat: Rencontre avec Helyette Bess. 20h . [GRENOBLE]


Toute la journée: Juin 14, 2012
 
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Parcours de vie d’identités remarquables

Un nouveau cycle de rencontres à Antigone, prise du désir de consacrer plusieurs soirées à des personnes bien singulières et de leur proposer de venir partager avec nous des bouts de vie, des événements marquants, des engagements particuliers. Plusieurs soirées pour nous enrichir au contact de ces individus qui ont contribué de manière essentielle à quelques décennies de résistances et d’offensives sans que leur nom ne soit retenu de l’Histoire, fut-elle sociale ou populaire. L’idée étant d’une part de rendre hommage à ces parcours de vie souvent difficiles et exemplaires, mais également de constater ensemble que si personne n’est irremplaçable, ce sont nos petites histoires qui écrivent la grande Histoire, et c’est dans la confrontation des récits de nos expériences de lutte que nous tricotons notre propre savoir.

Rencontre avec Helyette Bess

à 20h, Antigone, café-bibliothèque, 22 rue des violettes, 38100 Grenoble

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De retour rue des Violettes car citée à maintes reprises comme une « rencontre marquante en 10 ans d’Antigone », Helyette vient bien sûr nous parler de la réouverture historique de la librairie anarchiste « Le Jargon Libre » à Paris à l’automne 2011. Mais également de 60 ans de luttes qui continuent : croisant Brassens au Monde Libertaire, puis accueillant les internationalistes radicaux de tous poils au Jargon Libre pendant des années, jusqu’à son engagement au sein d’Action Directe (AD), ses années de prison, puis ses années de soutien aux prisonniers et de lutte contre l’incarcération, difficile de ne pas faire de sa vie une liste à la Prévert…
« Je suis anarchiste depuis de longues années, j’ai été enfant pendant la guerre, j’ai vécu l’occupation. Un jour, on a arrêté un bus à Grenoble où ma famille s’était réfugiée après la déportation de mon père. Un soldat allemand a choisi six hommes et les a collés au mur. Ils ont été fusillés parce qu’un soldat allemand avait été tué. J’ai été avant tout antiraciste antimilitariste. J’ai haï les armes mais pensé que contre la force établie il n’y avait pas d’autres possibilités que d’en posséder et de s’en servir au besoin. Je pense n’avoir à aucun moment trahi mes aspirations et mes convictions, elles n’ont pas changé. Je reste persuadée que le capitalisme est un fléau, que nous devons bouleverser cette société et en repenser une où chacun pourra vivre comme il l’espère, dans une collectivité réelle. Je milite toujours dans le même sens. Je le fais actuellement avec ceux qu’on appelle les Autonomes. »

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Invité: Tout le monde

Evènement posté par Pïérô