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Fête de solidarité avec les ex-résidents de la M.E.C.I.
Fête de solidarité le mardi 9 Février 2010 de 20 heures à minuit à la péniche La Baleine blanche à côté de la piscine Joséphine-Baker à Paris 13ème (M°Quai-de-la-Gare)
avec Carlos Co (chanteur-compositeur de Guinée Bissau, musique et chants africains traditionnels, world music) et DJ Stan (musique africaine, world music)
Paris 13e : c’est arrivé près de chez vous
Il y a plus d’un an, dans le 13e arrondissement, les 25 septembre et 23 octobre 2008, la préfecture de police de Paris expulsait de leur immeuble plus de 180 habitantes et habitants, pour la plupart ouvriers du bâtiment, agents de sécurité, du nettoyage industriel, de la restauration, femmes de ménage…
C’était au 150 bd Vincent-Auriol, dans l’immeuble de l’ancienne Maison des étudiants de Côte-d’Ivoire (MECI). Cet immeuble était, en plusieurs années, passé entre les mains de divers marchands de biens et spéculateurs immobiliers qui l’ont laissé se dégrader. Le 19 septembre 2008, un arrêté préfectoral imposait l’évacuation pour « danger grave et imminent »…
Évacuer un immeuble insalubre, pourquoi pas ? MAIS cette procédure impose aux autorités d’héberger et de reloger les résidents.
Le scandale des hébergements
Dans un premier temps, un nombre important de résidents ont été envoyés en lointaine banlieue, loin de leur lieu de travail et loin des écoles où les enfants étaient scolarisés… Leur rapprochement fut le résultat d’âpres confrontations des résidents et de leur comité de soutien avec la préfecture de Paris. Aujourd’hui encore, maintenir les hébergements pour ceux qui ne sont pas relogés, ceux qui ne sont pas encore régularisés, reste une nécessité absolue.
Relogements : la lutte a payé
Sur l’ensemble, 69 familles étaient éligibles au logement social. Plus d’un an après, le processus n’est pas totalement achevé. Grâce à la ténacité des résidents et de leur comité de soutien, 64 familles sont aujourd’hui relogées… Nous exigeons le relogement des 5 familles restantes. Ces premiers succès démontrent que s’organiser durablement et rester mobilisé permet d’être efficace.
La priorité : régularisation des sans-papiers
Sur l’ensemble des résidents, 56 étaient sans papiers. En faisant valoir leurs droits, seuls 15 d’entre eux ont obtenu un titre de séjour. Mais ce combat pour la régularisation de toutes et tous est difficile. C’est ce dont témoigne l’importante mobilisation de 6 000 grévistes sans papiers dans des dizaines d’entreprises en Ile-de-France. Ils sont sortis de l’ombre, occupant leurs chantiers, leurs boîtes d’intérim ou le siège du patronat de leur filière pour obtenir des papiers en règle. C’est à un triple titre, travailleurs, habitants du 13e et citoyens, que nous sommes solidaires des expulsés sans papiers du 150, bd Vincent-Auriol.
Nous resterons mobilisés tant que toutes et tous n’auront pas été régularisés !
Les ex-résidents de la M.E.C.I. et leur comité de soutien
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