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Rassemblement contre le local néo-nazi de Gerland,
contre les violences d’extrême-droite et d’État.
Le collectif de vigilance 69 contre l’extrême-droite appelle à un rassemblement le mercredi 23 février à 18h30 contre le local néo-nazi de Gerland, contre les violences d’extrême-droite et d’État.
Depuis plusieurs mois maintenant l’extrême-droite lyonnaise tend à s’installer durablement sur le département, en particulier à Lyon. Les nombreuses agressions depuis six mois (voir encadré) montrent cette implantation dans nos quartiers. Ces faits, inquiétants, ne sont malheureusement que la partie la plus visible du développement et de la diffusion des idées racistes, haineuses et populistes des partis d’extrême-droite. Ces partis, et les groupuscules qui leur sont associés, représentent un danger réel sur le plan politique quand ils utilisent les réalités sociales à leurs fi ns pour développer un discours de haine et d’exclusion de l’autre.
Implantation d’un local néo-nazi à Gerland au 22, impasse de l’Asphalte…
Côté jardin : la « culture »
Retransmission des matchs de l’OL aux « hooligans » interdits de stade, concerts de groupes de rock d’extrême-droite distillant une idéologie raciste et de haine de l’autre, livres et revues révisionnistes faisant l’apologie du nazisme…
Côté cour : la « culture physique »
Entraînement aux sports de combat, exercices pratiques « de terrain » : agressions verbales et physiques des Arabes, des noirs, des « pédés » et des « gouines », des juifs, des féministes, des altermondialistes, des socialo-communistes, des gauchistes… dans différents bars et quartiers de Lyon ou de sa banlieue.
Le 15 janvier et le 4 février, une escalade gravissime dans la violence physique des fascistes.
Dans la nuit du 15 au 16 janvier, un groupe d’extrême-droite patrouille durant plusieurs heures, insultant, provoquant des personnes qui se rendaient à une soirée de soutien à l’ouverture d’un centre social. Vers minuit, un couple est violemment agressé. Après intervention des pompiers, ils resteront hospitalisés plus d’une semaine. Bilan : 20 et 60 jours d’ITT, ainsi que des séquelles neurologiques à vie pour la jeune fille. L’instruction est en cours. Le 4 février vers 19h aux Terreaux, une lycéenne revenant d’un rassemblement est violemment agressée par deux fascistes à coups de cutter, alors qu’elle attendait le bus. Bilan : 10 jours d’ITT.
Stop à la violence de l’extrême-droite et à la violence d’État qui la nourrit.
Le racisme, la xénophobie, le négationnisme et le révisionnisme historique dont le FN a fait un fonds de commerce distillent une idéologie de haine de l’étranger et de l’autre qui pousse à l’acte violent les franges les plus radicales de l’extrême-droite, dont se réclament les « utilisateurs » du local de Gerland. Il ne s’agit pas là d’opinions mais de délits punis par la loi, dont les premières victimes sont toujours les classes populaires et les populations les plus fragiles. Nous n’acceptons pas que cette idéologie de haine qui pousse aux agressions violentes soit distillée, revendiquée (sur des vidéos, par internet…) et cultivée impunément au coeur de la ville, dans un local semi public.
Nous demandons des explications aux autorités de la ville de Lyon et au préfet.
Cette recrudescence de la violence des ultra-radicaux de l’extrême-droite accompagne la remontée de celle-ci sur fond de banalisation des idées racistes et du programme du FN. La violence d’État telle qu’elle s’est manifestée place Bellecour le 21 octobre ainsi que sa politique actuelle (chasse aux sanspapiers, débat haineux et raciste sur l’identité nationale, délit de solidarité…) constituent également un encouragement à une fuite en avant dans la violence de ces groupes d’extrême-droite. Dès le 22 octobre, les « identitaires » s’affichaient place Bellecour autour de slogans haineux et racistes, dans un rassemblement non autorisé, rencontrant à la fois une grande complaisance policière et instrumentalisé par la Préfecture pour renvoyer dos à dos ces authentiques fascistes et ceux qui les combattent.
Nous appelons à un rassemblement :
. contre la propagation de la haine et de la violence, amplifiées par le local néo-nazi au cœur de Gerland,
. pour dire stop aux agressions physiques de l’extrême-droite,
. pour exiger la fermeture de ce local,
Mercredi 23 février à 18h30 devant la mairie du 7e arrondissement, place Jean Macé (métro ligne B, Tramway ligne T2).
Respect de l’égalité des droits humains et sociaux, partout, pour tous et toutes !
Premiers signataires, par ordre alphabétique : AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), les Alternatifs, Attac, CCRASS, CGA, CGT Éduc’Action, COVRA, FASE, FSE, Gauche Unitaire, JCML, LDH Lyon 8e, LDH Oullins sud-ouest lyonnais, LDH Rillieux-Caluire, MJS, MJCF, NPA, PCF, PG, Planning Familial, la Rafal, Ras l’Front, ROC ML, Union syndicale Solidaires, SUD Éducation, Union départementale CNT, UEC, UJFP, UPC, les Voraces.
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