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Le 4 décembre 2009, Pierre Joanny, secrétaire national du syndicat SUD Travail Affaires sociales, était mis en examen par un juge d’instruction de Lyon pour « injure publique envers une administration publique ». Le procès aura lieu devant le tribunal correctionnel de Lyon le 1er février 2011.
Ce procès fait suite à une plainte déposée par l’INTEFP (Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, chargé notamment de la formation des contrôleurs et inspecteurs du travail) à l’encontre d’un texte, intitulé « Brûler l’INT », paru dans Tout Va Mieux n°50 en mai 2009. En déposant cette plainte, la direction de l’INT et derrière elle, le ministère du Travail, ont fait le choix d’attaquer frontalement la liberté syndicale et la liberté d’expression.
Car de quoi s’agit-il au fond ? D’un billet irrévérencieux, pamphlétaire, provocateur mettant en cause l’INT dans un contexte de mobilisations successives contre les rétrogradations d’inspecteurs-élèves du travail en 2008 et 2009. Tendance qui s’est poursuivie en 2010 avec une nouvelle rétrogradation, comme les précédentes, arbitraire, incompréhensible et odieuse. Les poursuites engagées suite à cette plainte visent à faire taire un syndicat critique à l’égard de la vision patronale et partenariale de l’inspection du travail défendue par l’INT et le ministère du Travail. Car le syndicat SUD Travail affirme la nécessité de former des inspecteurs du travail dont la fonction est de défendre les droits des salariés soumis à l’arbitraire patronal, pas des petits soldats zélés de la politique du chiffre.
Notre syndicalisme restera intransigeant avec le modèle néolibéral qui casse le Code du travail, l’emploi et le service public.
Les attaques contre SUD Travail pourraient présager de mauvais jours pour toutes les organisations syndicales qui n’auront bientôt plus qu’une alternative : se taire ou risquer des poursuites judiciaires à la moindre expression ou action syndicale. Il en va de la liberté d’expression de chacun.
Nous devons collectivement être vigilants sur ce type de mise en cause, ce qui appelle l’unité la plus large.
Un rassemblement est organisé en soutien à SUD Travail et à Pierre Joanny le 1er février 2011 à partir de 12 heures devant le Tribunal correctionnel de Lyon, 67 rue Servient (Métro B station Place Guichard Bourse du travail, ou tramway T1 arrêt palais de justice mairie du 3ème).
Communiqué de la CNT :
Pour la liberté d’expression syndicale ! Soutenons les camarades du syndicat Sud Travail traînés devant la justice !
La CNT invite ses militant-e-s à venir soutenir Pierre Joanny
lors du rassemblement qui aura lieu le 1er février 2011 devant le tribunal correctionnel de Lyon, de 12 à 14 heures, 67 rue Servient Lyon 03
(Métro B station Place Guichard Bourse du travail, ou tramway T1 arrêt palais de justice mairie du 3e)
Le 4 mars 2009, Pierre Joanny, secrétaire national du syndicat SUD Travail Affaires sociales, était renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon pour « injures publiques envers une administration publique ». Le procès aura lieu le 1er février 2011 au tribunal correctionnel.
Ce procès fait suite à une plainte déposée par l’Institut national du travail (INTEFP), l’institut de formation du ministère du Travail qui forme notamment les contrôleurs et les inspecteurs du travail. En cause : un texte caustique et pamphlétaire intitulé « brûler l’INT » paru en mai 2009 dans le bulletin syndical de SUD Travail Tout va mieux, mettant en cause les méthodes de formation des inspecteurs du travail et dénonçant les non-titularisations d’inspecteurs-élèves et les sanctions envers certains autres au bout de 18 mois de formation.
En déposant cette plainte, la direction de l’INT, et derrière elle le ministère du Travail, ont fait le choix d’attaquer frontalement la liberté d’expression syndicale. L’INT, véritable cheval de troie du patronat dans le ministère du travail, vise ainsi à faire taire un syndicalisme critique à l’égard de la vision patronale et ouverte aux intérêts privés qui prévaut aujourd’hui dans les formations de l’INT.
Nous ne pouvons tolérer une telle mise en cause de l’expression d’un syndicat.
Nous continuerons de dénoncer la politique actuelle de formation de l’INT.
Nous continuerons de défendre un véritable service public d’inspection du travail et son indépendance pour la défense des droits des salariés soumis à l’arbitraire patronal.
La CNT apporte son total soutien à Pierre Joanny et dénonce fermement cette tentative de mettre au pas, par la voie judiciaire, le syndicat SUD Travail.
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