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Manif/rassemblement: Le droit à l’avor­te­ment. 18h30 . [LYON]


Toute la journée: Oct 01, 2010
 
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Avorter est un droit !

Le droit à l’avor­te­ment est une liberté fon­da­men­tale pour les femmes. La liberté de dis­po­ser de son corps permet de faire ses pro­pres choix de vie ; c’est un pas vers l’auto­no­mie, c’est per­met­tre aux femmes d’exis­ter autre­ment qu’en tant que mères.

De 1975 à 2001, le droit à dis­po­ser de son corps n’a fait que pro­gres­ser, grâce aux luttes menées par les femmes :

. 1975 loi Veil : les femmes obtien­nent l’auto­ri­sa­tion d’avor­ter.
. 1982 : les femmes obtien­nent le rem­bour­se­ment de l’avor­te­ment.
. 2001 loi Aubry : les femmes obtien­nent l’allon­ge­ment du délai de 10 à 12 semai­nes de gros­sesse, la sup­pres­sion de l’obli­ga­tion de l’auto­ri­sa­tion paren­tale pour les mineu­res, la sup­pres­sion de l’entre­tien préa­la­ble obli­ga­toire pour les majeu­res, et la pos­si­bi­lité de choi­sir la tech­ni­que d’avor­te­ment.

On pou­vait donc penser qu’en 2001 le droit à l’avor­te­ment était enfin acquis ! Mais 9 ans plus tard, rien n’est acquis !
La loi de 2001 n’a jamais été appli­quée dans son inté­gra­lité :
. Certains établissements n’accueillent pas les femmes jusqu’à 12 semai­nes de gros­sesse.
. D’autres mul­ti­plient les obs­ta­cles à la prise en charge des mineu­res.
. Les femmes sans cou­ver­ture sociale peu­vent être obli­gées de four­nir un chèque de cau­tion.
. Les délais d’attente pour un avor­te­ment peu­vent dépas­ser 3 semai­nes.

L’obli­ga­tion des établissements publics d’orga­ni­ser la pra­ti­que des avor­te­ments n’est pas res­pec­tée. Aucune mesure contrai­gnante ou inci­ta­tive. Les méde­cins pra­ti­quant les avor­te­ments ne sont pas, dans la plu­part des cas, rem­pla­cés quand ils par­tent ou pren­nent leur retraite pou­vant res­trein­dre ou arrê­ter la pra­ti­que de l’avor­te­ment

La loi Bachelot restruc­ture la santé publi­que avec pour seul objec­tif, la ren­ta­bi­lité économique :
. Les établissements de santé sont regrou­pés, avec pour consé­quence la fer­me­ture d’hôpi­taux de proxi­mité, la fer­me­ture de mater­ni­tés, ou encore la fer­me­ture de cen­tres d’inter­rup­tion volon­taire de gros­sesse (IVG).
. La tari­fi­ca­tion à l’acti­vité, nou­velle méthode de finan­ce­ment des hôpi­taux, incite les établissements à limi­ter ou à arrê­ter les actes chi­rur­gi­caux esti­més non ren­ta­bles, notam­ment la pra­ti­que des IVG. o A chaque fer­me­ture d’hôpi­tal ou de ser­vi­ces, les restruc­tu­ra­tions sont orga­ni­sées avec perte de per­son­nels soi­gnants, concen­tra­tion des acti­vi­tés, « tra­vail à la chaîne ».

Cette poli­ti­que est un recul consi­dé­ra­ble pour le droit des femmes à dis­po­ser de leur corps. C’est inac­cep­ta­ble.

Le gou­ver­ne­ment, avec la loi HPST (Hôpital, Patient, Santé, Territoire), accé­lère la casse du ser­vice public de santé, de notre santé. Ces chan­ge­ments dans l’orga­ni­sa­tion du sys­tème de santé en France remet­tent en cause le com­pro­mis de 1945, fondé sur le prin­cipe de soli­da­rité, pour lui sub­sti­tuer celui de la ren­ta­bi­lité du sec­teur privé.

Des postes de per­son­nel-le-s médi­caux et para-médi­caux sont sup­pri­més, des établissements de santé et des acti­vi­tés regrou­pés, cela dans le mépris total des pro­fes­sion­nel-le-s de santé et des usager-e-s.

La sup­pres­sion des CIVG auto­no­mes et des unités fonc­tion­nel­les d’IVG avec du per­son­nel et des locaux dédiés, conduit à noyer cette pra­ti­que dans les ser­vi­ces de gynéco-obs­té­tri­que dont l’IVG est par­fois la der­nière des préoc­cu­pa­tions, faute d’équipes enga­gées et moti­vées.

A Lyon : Dès l’annonce de la fer­me­ture du CIVG de l’Hôtel Dieu, Le Collectif de Maintien du Centre d’Orthogénie et le Collectif de défense de l’IVG à Lyon se sont mis en place. Ils ont lutté en conver­gence contre sa sup­pres­sion, pour son trans­fert vers un hôpi­tal de l’agglo­mé­ra­tion avec un fonc­tion­ne­ment auto­nome et un nombre de lits iden­ti­ques. La fer­me­ture com­plète de l’Hôtel Dieu repré­sente la perte d’un hôpi­tal public de proxi­mité, qui avait une his­toire ancienne et une place impor­tante à Lyon.

En octo­bre 2009, la direc­tion des HCL a annoncé le trans­fert du centre de l’Hôtel-Dieu vers l’hôpi­tal Edouard Herriot, comme le reven­di­quait le col­lec­tif. La lutte col­lec­tive peut donc faire flé­chir les déci­deurs mais malgré notre vic­toire, nous devons rester vigi­lant-e-s.

L’urgence sociale est à la réduc­tion des iné­ga­li­tés de ter­ri­toire dans l’accès à l’éducation à la sexua­lité, à la contra­cep­tion, et à l’avor­te­ment ; à la lutte contre les restruc­tu­ra­tions hos­pi­ta­liè­res. Notre santé n’est pas une mar­chan­dise !

Nous exi­geons des moyens signi­fi­ca­tifs et réels pour répon­dre aux dys­fonc­tion­ne­ments, iné­ga­li­tés et abus cons­ta­tés.

Oui au droit à l’avortement !

Où je veux
. Ouverture et réou­ver­ture des struc­tu­res de proxi­mité.
. Soutien et main­tien de tous les cen­tres d’inter­rup­tion de gros­sesse.
. Des cen­tres de qua­lité, avec un accueil et une prise en charge par un per­son­nel dédié et motivé.
Quand je veux
. Possibilité d’obte­nir un rendez-vous dans les 5 jours.
. Les retards de prise en charge ne doi­vent pas ren­voyer les femmes hors des délais légaux.
Comme je veux !
. Choix entre l’avor­te­ment chi­rur­gi­cal sous anes­thé­sie locale ou géné­rale et l’avor­te­ment médi­ca­men­teux.

Oui à l’accès à la santé pour tou-te-s !
Enterrement de l’Hôtel-Dieu
Défense de l’avortement et de l’hôpital public
Manifestation le 1er octobre à 18h30
Départ Place Bellecour



Premiers signataires : MFPF, Femmes Solidaires, CABIRIA, CGA, NPA, Solidaires 69, Chrysalide Lyon, LDH-Fédération Rhône, Les Alternatifs, COVRA, LA FASE, Sud santé, Gauche Unitaire.


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Invité: Tout le monde

Evènement posté par Pïérô