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Autres ou évènement multiple: Place des fêtes, des grèves, des révoltes. [PARIS]


Toute la journée: Juin 02, 2018
 
Place des fêtes, des grèves, des révoltes

Paris samedi 2 juin 2018
Rue Louise Thuliez, 75019 Paris

Gratiféria à partir de 14H : vide grenier gratuit !
Cuisine à partir de 16H et repas sur la place le soir
Concert du Surnatural Orchestra à partir de 20H
Présence et participation de divers secteurs en lutte
(avec : La Cantine des Pyrénées et Droit à la Belle Ville )

Amenez de quoi compléter le dîner (apéro, dessert, boisson) si vous le souhaitez

Nous sommes des habitantes et des habitants du quartier qui nous organisons pour renforcer nos liens, détruire l'entre-soi, attiser les solidarités. À la charité qui entretient un rapport inégalitaire et humiliant, nous préférons l'entraide et l'auto-organisation qui donnent à chacune et chacun les moyens de s'émanciper. C'est en commençant par des actions comme de préparer, ensemble, un repas, un concert, une zone de gratuité pour tous que nous espérons construire un réseau de solidarités qui devienne plus vaste, plus fort.
Le 2 juin, en plus des forces vives du quartier, nous invitons les luttes qui partout rayonnent à se joindre à notre fête mensuelle, nous les invitons afin de joyeusement démentir le chef de l'État lorsqu'il prétend : " Je conteste l'orientation de votre question qui viserait à voir une logique ou à vouloir créer une coagulation dans ces mécontentements. Il n'y en a pas tant que cela. Le mécontentement des cheminots a peu à voir avec le mal-être profondément légitime à l'hôpital qui dure depuis des années... " sur BFMTV/RMC/Mediapart.

Comme les hospitaliers, les postiers du 92 (en grève depuis le 26 mars), les étudiants mobilisés contre la loi ORE, les zadistes, les cheminots, les salariés de la grande distribution, de Macdo, les ehpad, les exilés et leurs soutiens, les collectifs de quartier, le comité vérité et justice pour Adama... nous agissons, nous aussi, de manière à connecter entre eux les foyers de luttes. Ce ne sont pas des mots en l'air, c'est une façon de vivre.
C'est d'aller à la rencontre des cheminots, en nous rendant dans leurs AG, dans leurs manifestations, en faisant circuler des caisses de grèves, c'est les aider concrètement à tenir leur lutte parce que nous voulons pouvoir continuer à nous déplacer sans que ça nous coûte un bras ; parce que nous considérons que le statut des cheminots n'est pas fait de privilèges, mais que ce sont les vrais privilégiés qui voudraient que nous nous battions entre nous afin de pouvoir continuer à s'enrichir et à régner pendant que nous nous disputons les miettes. Les cheminots sont en première ligne dans une bataille qui nous concerne tous. Si la barricade qu'ils tiennent courageusement cède, l'État à la botte de la finance n'aura plus de limite dans le saccage des droits qui nous protègent encore un peu (les retraites, la sécurité sociale...).
Connecter les foyers de lutte entre eux, c'est aller aider les postiers à tenir leurs piquets de grèves, c'est aussi quand les postiers viennent en aide aux étudiants frappés et menottés par la police dans l'université de Nanterre, de Tolbiac. Connecter les foyers de luttes entre eux, c'est quand des étudiants accueillent des postiers pour une soirée de soutien. C'est nouer des liens organiques avec les hospitaliers qui se battent pour notre santé, comprendre ce qu'ils vivent au travail, les rejoindre dans leur lutte pour que nous puissions encore bénéficier d'un accès gratuit à des soins de qualité. C'est exprimer concrètement notre solidarité envers les jeunes des quartiers, comme Théo Luhaka Adama Traoré, Gaye Camara que la police humilie, torture, tue.
Ce ne sont pas pour des dividendes perçus sur le dos des travailleurs, ce ne sont pas pour des parachutes dorés que ces individus luttent, pas pour conserver des jets privés, des châteaux, du personnel de maison, pour des millions, non ; c'est pour pouvoir manger, pour pouvoir se soigner, pour pouvoir étudier, pour pouvoir dormir entre quatre murs, pour acheter des crayons à leurs enfants, les envoyer en colonie de vacances, comme elle, comme vous, comme lui, comme nous.

Pour asseoir leurs pouvoirs, les puissants nous veulent séparés, à genoux, dociles... unissons-nous, révoltons-nous, relevons-nous, organisons-nous.

Une caisse de grève sera à disposition sur place et sera répartie entre les différents secteurs présents samedi


https://www.facebook.com/events/1713762242051353/

Invité: Tout le monde

Evènement posté par bipbip