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Manif/rassemblement: Pour le retrait du projet de "loi asile". [PLUSIEURS VILLES]


Toute la journée: Avr 14, 2018
 
Pour le retrait du projet de "loi asile" de G. Collomb :
manifestation à Grenoble, à l'appel de la CISEM

Samedi 14 avril 2018
à 14h30, de la place Félix Poulat à la Préfecture

Les "réfugiés" devront passer à certains points des frontières et pendant les heures d’ouverture.

Sinon, la pratique policière, qui consiste souvent à renvoyer les réfugié-e-s par les cols alpins d’où ils sont arrivés, deviendra légale ! Ensuite, la demande d’asile doit impérativement être faite dans les 90 jours (au lieu de 120 jours) qui suivent l’entrée. Les démarches administratives complexes exigent de trouver de l’aide, des informations, cela prend du temps. De plus, si l’OFPRA refuse la demande, il n’y aura que 15 jours (au lieu de 30) pour faire appel devant la CNDA (Commission Nationale du Droit d’Asile).

Remise en cause drastique du droit d’asile… délai trop court pour monter un dossier.

Encore plus de contrôle et de tri

Les personnes devront résider dans certaines régions, sous peine de voir leurs indemnités supprimées, et sans qu’un hébergement ne leur soit garanti. Fin de la liberté de circulation. L’assignation à résidence est généralisée et durcie, notamment pour les personnes déboutées. Enfin la circulaire Collomb qui demande au Samu social, au 115, d’adresser à l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) la liste des personnes hébergées qui sont accueillies est confirmée dans le projet de loi.

C’est la fin de l’hébergement inconditionnel.

Encore plus d’enfermement

La retenue dans les commissariats, pour vérification d’identité, garde à vue "spéciale étranger-è-s", passe de 16 à 24 heures, la durée légale de rétention passe de 45 à 90 voire 135 jours ! Les mineurs pourront toujours être placés en centre de rétention, ils étaient 4500 à y être passés en 2016 ! Enfin, les personnes "dublinées", celles qui ont eu la malchance d’entrer, d’abord, dans un pays européen avant leur arrivée en France pourront toujours être massivement retenues en centre de rétention.

Encore plus d’expulsions

La police doit faire du chiffre, expulser plus et plus vite. Les contrôles et l’enfermement visent à cela. De nouveaux CRA (Centres de rétention administratifs) seront créés près des aéroports, pour tous ceux et celles victimes d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), d’où ils seront expulsés avec souvent un bannissement pouvant aller jusqu’à cinq années ! Alors que leur "crime" a été de fuir un pays dangereux et de croire que la France était le pays des droits de l’Homme !

Dans ce projet le délit de solidarité, prévu au départ pour réprimer les passeurs coupables, reste toujours d’actualité pour toute personne ou association qui vient en aide aux personnes migrantes. Une vingtaine de délinquants solidaires sont aujourd’hui poursuivis ou condamnés à 2 mois de prison avec sursis, coupables par exemple d’avoir amené à l’hôpital 3 jeunes femmes érythréennes blessées. Fin de l’assistance à personne en danger.

"Ils sèment la répression, semons la solidarité !"

NOUS NE VOULONS PAS DE CETTE NOUVELLE LOI, mais nous refusons aussi la situation d’aujourd’hui. Loin des fantasmes des droites extrêmes et de l’extrême droite autour d’un pseudo envahissement, rappelons un chiffre : ceux et celles qui cherchent un asile ne représentent que 0,26 % de la population française ! Nous voulons des droits pour ces personnes et l’égalité entre tous et toutes.

Cela passe par :

• La pleine reconnaissance du droit d’asile (Convention de Genève de 1951).

• La régularisation de tous et toutes les sans papiers, avec l’obtention des droits : au travail, au logement pérenne et décent, à la santé, à l’éducation.

• La liberté de circulation (art. 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948) qui suppose l’ouverture des frontières.

• La liberté d’installation.

• La fin du régime dérogatoire spécifique à Mayotte atteignant gravement les droits des étrangers.

• La fin des pratiques particulièrement indignes et inégalitaires contre les étrangers en Guyane

• L’arrêt des rapports de domination qu’imposent la France et les grandes puissances aux pays pauvres, notamment en termes de pillage des matières premières et agricoles, qui enfoncent des millions de personnes dans la misère et le désespoir.

Retrait du projet de loi Asile et Immigration

Liberté de circulation et d’installation

Nous savons que nos luttes et nos solidarités paient !

Comme celle des travailleurs sans papiers qui ont mené une grève longue à Paris avec la CGT, jusqu’à la régularisation de chacun d’entre eux. Régularisation toujours promise, jamais acquise jusqu’alors, bien qu’ils participent largement à la création d’une richesse dont ils ne profitent jamais !

Comme celles encore qui ont démarré dans plusieurs universités avec l’occupation par de nombreux sans papiers, qui s’auto-organisent et obtiennent le soutien de nombreux étudiants et enseignants, comme au Patio sur le campus.

Pour le retrait total du projet de loi Collomb-Macron !

A A l’APPEL de la CISEM
(CoCordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants
AAssociations et réseaux : APARDAP (Association de parrainage des demandeurs d’asile et de protection - CIIP (Centre d’information Inter-peuples) - CSRA (Comité de soutien aux réfugiés algériens) - La Patate chaude - Ligue des droits de l’Homme (Grenoble et Isère) - LIFPL (Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté) - Ras l’front Isère - RUSF (Réseau universitaire sans frontières).
SSyndicats : PAS 38 (Pour une alternative syndicale) - Solidaires 38 - Syndicat multiprofessionnel des travailleurs sans papiersCGT - UD CGT
Organisations politiques : Ensemble Isère !- Europe-Ecologie/Les Verts Isère– Go Citoyenneté - NPA – PCF – PCOF

https://www.isere-antifascisme.org/pour ... e-la-cisem


Manifestation
Les étrangers ne sont pas un danger, mais sont EN danger !

Marseille samedi 14 avril 2018
11h, Vieux Port

Conditions de vie déplorables, pauvreté, changement climatique, guerre, violence... Personne ne quitte ses proches, son pays pour le plaisir d’immigrer. Des femmes, des hommes et des enfants risquent tout jusqu’à leur vie, et frappent à notre porte pour trouver refuge. Quelle sera notre réponse collective à ce défi ?

Le projet de loi « asile immigration » vient amplifier la sévérité actuelle, qui porte déjà fortement atteinte à la dignité et au respect des droits fondamentaux de nombreuses personnes étrangères vivant en France :
• il affaiblit les garanties et droits fondamentaux et accentuera la maltraitance par les institutions ;
• il renforce les restrictions, le contrôles et le « tri », à des fins d’empêchement d’entrée ou d’expulsion et de bannissement du territoire.

Ce projet provoque une vague d’indignation, même parmi des organismes et institutions : Le barreau de Paris, le syndicat des avocats de France, la Commission
Nationale Consultative des Droits de l’Homme, le Conseil d’État, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, le Défenseur des droits, tous expriment leurs plus vives inquiétudes et leurs réticences à voir ce texte adopté et mis en application.

Les travailleurs.euses de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) ont fait grève pour dénoncer ce projet de loi qu’ils jugent "dangereux". Deux syndicats de l’OFPRA, l’institution chargée d’examiner toutes les demandes d’asile en France, ont soutenu cette mobilisation.

Ce projet de loi va être examiné, en procédure accélérée, ces jours-ci. Alertons nos parlementaires pour qu’ils ne laissent pas passer ce texte !

Manifestons contre ce projet

samedi 14 avril 2018

Rendez-vous à 11h au Vieux Port - Marseille

Sont signataires de cet appel : ATTAC, CGT Educ, CGT Céreq, CIMADE Marseille, Ensemble !, FSU 13, , Génération.s Marseille, LDH, Mouvement de la Paix, MRAP, MMF13 Paca, NPA 13, PCF13, Réseau Hospitalité / Observatoire asile, RESF13, RUSF13, SGEN-CFDT13, UL CGT Marseille Centre, ...


Ce projet passe à côté d’une occasion de s’attaquer réellement à la pauvreté et à la souffrance sociale. Il est fait pour rassurer une partie de l’opinion inquiète, désorientée, après des années de campagne de la droite et de l’extrême droite contre les migrants. Cette instrumentalisation des migrants vise à faire accepter une politique libérale et masquer les responsabilités des gouvernements successifs.

Les dangers de cette loi liberticide : au prétexte de rendre la procédure plus efficace, il empêche les migrant.e.s de faire une demande d’asile dans de bonnes conditions :

Article 5 : le délai pour déposer la demande d’asile est raccourci passant de 120 à 90 jours → Cette disposition a un impact négatif sur la procédure et l’accueil.
→ Le.la demandeur.euse d’asile pourrait ne pas choisir la langue dans laquelle il.elle sera entendu.e
→ Le.la demandeur.euse d’asile peut être convoqué.e par tous moyens sans vérifier la bonne réception du rendez-vous

Article 6 : la réduction du délai de recours de 1 mois à 15 jours limite considérablement l’accès aux droits des demandeurs.euses d’asile qui ont besoin de temps pour collecter des documents et papiers officiels.

Article 8 : la restriction du caractère suspensif de l’exécution risque d’entraîner des expulsions avant la fin de la procédure.
→ Par exemple : des migrant.e.s LGBTI (Lesbienne Gay Bi Trans Intersex) risquent d’être explusé.e.s vers des pays ayant une politique discriminatoire (peine de mort, prison, torture...).

Article 16 : augmentation de la durée maximale d’enfermement en centre de rétention qui passe de 45 jours à 135 jours
→ Le projet de loi du gouvernement ne prévoit même pas de proscrire l’enfermement des enfants qui ne cesse de se développer pour la seule facilité logistique des expulsions.
→ Rien sur l’accès à un titre de séjour pour les dizaines de milliers de personnes qui vivent déjà sur le sol français. Au contraire sanction pénale et non régularisation systématique pour l’utilisation d’« un alias » par des travailleurs sans-papiers.

Imposons le débat de la vérité, du droit et de la fraternité contre la peur, les murs et l’isolement.


http://www.millebabords.org/spip.php?article31582


Alès (30)
Rassemblement contre la loi "Asile et immigration"

Contre la loi "asile et immigration" et les politiques migratoires sécuritaires ! Les collectifs alèsiens et cévenols appellent à un rassemblement le samedi 14 avril à 10h30 départ devant le théâtre le Cratère à Alès. Appel en arabe, pachto, russe et albanais.

Le projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » va dans les jours qui viennent être examiné par les députés de l’Assemblée Nationale. Celui-ci s’inscrit en droite ligne de la politique migratoire répressive exercée par les gouvernements ces dernières années.

Ce projet de loi, tout comme les dispositions législatives récemment engagées, va entraîner une plus large précarisation (conditions d’obtention de l’asile durcies, contrôles des travailleurs clandestins accrus...), une exacerbation de la criminalisation (usage massif et allongement des durées de la rétention, enfermement des demandeurs d’asile avant même une décision d’expulsion…), et la mise en concurrence des populations (tri sur le volet des « compétences » recherchées par les états, opposition renforcée entre l’immigration dite « légale » et « clandestine »…).

Cette situation se retrouve partout sur le territoire. Rien que sur la ville d’Alès et dans les Cévennes, de très nombreuses familles déboutées de leur demande d’asile survivent sans ressources ni logements sur de très longues périodes, souvent des années. Comment subsister sans la possibilité de travailler et dans la crainte permanente d’une expulsion ?

Ce sont aussi des réfugiés ne pouvant déposer leur demande de protection en vertu du règlement Dublin qui sont contraints à la clandestinité durant des mois (ce règlement les contraint à retourner dans le premier pays d’Europe où leur empreintes ont été enregistrées). Ce sont de jeunes adultes qui même s’ils ont obtenu le statut de réfugiés sont rapidement propulsés dans la jungle économique que nous connaissons tous. Comment se projeter dans l’avenir sans avoir eu la possibilité de suivre une formation ou d’apprendre un métier ?

Cette politique ne fait qu’aggraver les conditions de vie et renforcer une stigmatisation toujours grandissante des étrangers. Elle privilégie le rejet à la mise en place d’une réelle volonté d’accueil. Les dispositifs d’hébergements intègrent progressivement des fonctions de contrôle administratif et policier, les expulsions et les violences policières comme à Paris, à Calais, ou à la frontière italienne sont toujours plus nombreuses et engendrent des conséquences souvent dramatiques.

Ce projet de loi est en parfait accord avec les politiques européennes dont les objectifs sont clairs : lutter contre ces populations prisonnières et victimes de situations politiques iniques, brandir la traque, le renvoi, le refoulement et la force sans aucune considération pour les personnes afin de peser sur les marchés du travail et pour servir leurs intérêts économiques et politiques.

Comme aucun changement significatif de politique n’aura lieu sans mobilisation forte et collective, un rassemblement est appelé :

SAMEDI 14 AVRIL à 10h30 au Cratère à ALÈS

Retrait du projet de loi « Asile et immigration » !

Régularisation et liberté de circulation pour tous et toutes !

Et pour poursuivre la mobilisation, mais aussi pour pouvoir échanger et nous organiser collectivement face aux problèmes de papiers, de logements et de ressources, une assemblée publique est prévue jeudi 19 avril à 18h30 à la Bourse du travail d’Alès (place Georges Dupuy).

P.-S.
Contacts : cevennessansfrontieres@riseup.net / exploitesenerves@riseup.net
Blogs : https://exploitesenerves.noblogs.org/
https://cevennessansfrontieres.noblogs.org/


... https://mars-infos.org/ales-rassembleme ... a-loi-3014

Invité: Tout le monde

Evènement posté par bipbip