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Rassemblement anti-Gaz de schiste
Soutien aux habitants du sud algérien
à 17h, devant le Consulat d'Algérie, 11, rue d'Argentine, Paris 16e
La menace du gaz de schiste plane sur une région où l'eau, précieuse par-dessus tout, est utilisée avec sagesse et parcimonie. L'accès aux ressources aquifères du sud de l'Algérie, enfouies en partie sous le désert et peu renouvelables, pourrait malgré tout être amélioré, et permettre le développement pérenne d'une agriculture locale responsable et d'un tourisme en essor, parallèlement à celui de capacités énergétiques infinies et non polluantes, grâce au soleil notamment.
C'est ce que réclament, dans une quasi unanimité, les habitants de cette magnifique région entre plateaux, montagnes et désert, qui refusent aussi qu'une partie de leurs réserves d'eau potable soit massivement prélevée pendant plusieurs années pour empoisonner, à terme et sans rémission possible, l'ensemble du bassin hydrographique souterrain et des réserves d'eau, par la fracturation hydraulique de larges couches sédimentaires profondes, traversées de multiples failles communiquant en réseaux jusqu'à de faibles profondeurs, et l'injection de grandes quantités de produits chimiques hautement toxiques dans le sous-sol.
À près de soixante jours de mobilisation ininterrompue contre les projets d'exploration, de fracturation, et d'exploitation des gisements de gaz et de pétrole de schiste du sous-sol du sud algérien, les villes et les villages de la région d'Aïn-Salah, Tamanrasset, et au-delà, toujours en pleine effervescence, s'interrogent sur la surdité aux arguments de la science, d'un gouvernement qui se veut progressiste et moderne, mais semble n'avoir d'yeux que pour les vieilles sirènes pétrolières... Malgré l'opposition largement exprimée, qui voit jour après jour et dans de multiples endroits, manifestations, réunions publiques citoyennes d'information, grèves - par endroits générales y compris les boutiques, sit-in sur les places publiques, occupations de lieux publics et plus récemment blocage de sites industriels pour empêcher à tout prix une deuxième fracturation - depuis la découverte de la première qui a mis le feu aux poudres - malgré cela donc, les décideurs politiques dialoguent en imposant, et tentent de persuader.
La manne pétrolière représente en Algérie 98% la quasi totalité des ressources financières du pays - c'est dire le verrouillage économique, la paresse et le manque d'imagination des dirigeants au pouvoir. L'économie est paralysée, et la plupart de la société algérienne ne bénéficie que peu des retombées pétrolières, quand quelques-uns sont richement dotés pour ouvrir les portes du pays aux compagnies et aux intérêts privés. Assiste-t-on à une autre forme de colonisation ?
En cette date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en Algérie en 1971, le collectif de soutien et d'association de partis politiques algériens représentés en France et des représentants membres de la coordination nationale des collectifs français en lutte contre les gaz de schiste vous invitent à soutenir les habitants du sud algérien en lutte contre les projets d'exploitation et l'exploration par fracturation de gaz de schiste, pour la sauvegarde de leur milieu de vie, de leur santé, et de leur eau potable, et pour le développement d'une économie pérenne, axée sur le respect des populations et de leur environnement, une agriculture et un tourisme en essor, et sur les capacités énergétiques renouvelables immenses de la région, en rejoignant le rassemblement qui se tiendra mardi 24 février à 17h devant le Consulat d'Algérie, 11 rue d'Argentine (si, si !), à l'angle de l'avenue de la Grande-Armée (métro Argentine ou Etoile, lignes 1, 2, 6).
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