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Comment résister à la société de contrainte ?
Réunion débat public à 20h30, Maison des syndicats, 1, place Gare de l'Etat, Nantes
On n'y croyait pas et c'est maintenant banal, intégré : Big Brother est partout. La prédiction d'Orwell n'a plus rien d'une anticipation pessimiste, nous voilà envahis par les temps du contrôle tous azimut, par essence totalitaire. Vidéo surveillance des banques et des espaces publics. Géolocalisation des portables, des voitures et des individus. Puces RFID* partout, liberté nulle part. Biométrie dans les cantines, en attendant l'extension au reste de nos vies. Insidieusement, la basse police passe dans les mœurs, intériorisée, transformant chacune et chacun en petits points sur la carte, suivis 24 h sur 24, pas à pas.
La société de contrôle, nous l’avons dépassée ; la société de surveillance, nous y sommes ; la société de contrainte, nous y entrons.
Contrainte, au sens d'une violence permanente, d'une entrave à la liberté, d'un resserrement des espaces, comme un filet implacable, boa constricteur technologique.
* Radio Frequency Identification, aussi nommées étiquettes électroniques, intelligentes, smart tags, transpondeurs, puces à radiofréquences, ou puces sans contact.
Ces mouchards nés durant la seconde guerre mondiale supplantent désormais les codes-barres dans les objets de consommation et sont implantés dans les animaux, les titres de transport et d’identité, les livres des bibliothèques, les arbres des villes, et même de plus en plus d’êtres humains.
Sans les nanotechnologies, qui permettent de réduire leur taille et leur prix, les puces RFID n’infesteraient pas nos vies et IBM ne pourrait pas proposer aux décideurs son programme de puçage généralisé de tout et de tous (des espaces « naturels » aux décors urbains, des marchandises aux infrastructures d’énergie, de transports et aux services, de santé, d’éducation, des animaux aux humains) baptisé « planète intelligente ».
Voici venu le temps du marquage électronique, universel, obligatoire. Bientôt ce sera un crime d’extraire de son corps sa puce d’identité.
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