Agenda

Manif/rassemblement: BASTA la violence du narco-état mexicain !15h30[MARSEILLE]


Toute la journée: Oct 18, 2014
 
samedi 18 octobre 2014
15 h 30

Devant Le Molotov, Place Paul Cézanne, 13006

Rassemblement en solidarité : BASTA la violence du narco-état mexicain !

Au Mexique, dans l’état du Guerrero : 43 étudiants disparus, des fosses communes remplies de cadavres calcinés.
Collectif Nosotros & Mut-Vitz 13

Le but est de faire une photo de groupe d’au moins 43 personnes (anonymisées) symbolisant les 43 jeunes disparu-es pour dénoncer la violence d’Etat et des narcos-traficants qui leur sont liés.

Nous enverrons cette photo aux jeunes et moins jeunes mexicain-nes qui luttent pour que la vérité soit faite sur ces meurtres et disparitions, ceci pour leur exprimer notre solidarité.

Ci joint un texte et sa traduction (approximative...) de la journaliste mexicaine Gloria Munoz

Ceux d’en bas
Ils n’ont pas été « affectés »
Gloria Muñoz Ramírez

Ils n’ont pas été « affectés », Monsieur le Président, ils ont été assassinés. Maintenant il se fait que tout le monde était au courant et que personne n’a rien dit. On dit en haut que l’affaire est liée au crime organisé allié avec quelques policiers, un maire peu recommandable, son épouse et son beau-frère. Et la version de la guérilla locale n’est pas très différente : des brigades justicières s’en sont prises au groupe mafieux « Guerreros unidos », comme si c’était un fait divers, comme s’il ne s’agissait pas d’un crime d’État.

Dans une atmosphère aussi lourde, que peut-on apporter ? Que Cuauthemoc Cardenas a été agressé par des gens qui le voient comme ce qu’il est : le fondateur et la figure morale du Parti de la révolution démocratique, celui-là même auquel appartiennent le gouverneur défendu jusqu’à l’ignominie par ses collègues, le maire en fuite et toute la bande des complices du massacre ? Inadmissible, l’agression. Oui. Mais pourquoi aucune analyse ne se focalise-t-elle sur l’indignation des jeunes et des proches qui rejettent totalement l’institution électorale peu précautionneuse de voir des délinquants potentiels rejoindre ses rangs ? Le dire n’est pas politiquement correct, on peut se retrouver accusée d’encourager la violence. Mais il n’en va pas ainsi. Le peuple a gardé la mémoire.

Les étudiants survivants racontent la persécution et le massacre. Des vidéos circulent où l’angoisse et la terreur vécues sont racontées en détails. Ils donnent des preuves graphiques qui accusent les patrouilles impliquées. Et ils refusent encore et encore la version officielle qui circule annonçant ce qui est à venir. Eux et les proches des 43 étudiants disparus nient que les cadavres trouvés à présent dans les neuf fosses communes soient ceux de leurs enfants et de leurs compagnons. « Ils ont été enlevés vivants, nous les voulons vivants » est plus qu’une consigne.
Que peut-on dire de plus après cela ?

La condamnation nationale et internationale est arrivée, bien qu’avec 14 jours de retard. Pendant que les étudiants de la polytechnique accaparaient les caméras et la parole, les indigènes d’Ayotzinapa étaient écartés. Il a fallu qu’apparaissent les fosses pour qu’on prenne toute la mesure de la tragédie et que la presse internationale se retourne. Et ensuite la « découverte » de ce que, à ce qu’on dit maintenant, tout le monde savait.

Que demander de plus ? La démission du gouverneur Angel Aguirre ? Ce n’est rien du tout et ils ne veulent même pas donner cela. Si Zedillo est passé à l’histoire comme le responsable du massacre d’Acteal, pourquoi à présent n’établit-on pas de responsabilités présidentielles ?

"Que se vayan todos !", comme disent les Argentins

Los de abajo
No fueron afectados
Gloria Muñoz Ramírez

No fueron afectados, presidente, fueron asesinados. Ahora resulta que todo el mundo lo sabía y que nadie dijo nada. Dicen arriba que es cosa del crimen organizado coludido con unos cuantos policías, un alcalde de poca monta, su esposa y su cuñado. Y la versión de la guerrilla local no es muy distinta. Brigadas de ajusticiamiento contra el grupo delincuencial Guerreros Unidos, como si fuera nota roja, como si no se tratara de un crimen de Estado.
¿Qué se puede aportar en un ambiente tan enrarecido ? Que si
Cuauhtémoc Cárdenas fue agredido por la gente que lo ubica como lo que es : el fundador y figura moral del Partido de la Revolución Democrática, el mismo al que pertenecen el gobernador defendido hasta la ignominia por sus correligionarios, el alcalde prófugo y toda la bola de cómplices de la matanza. Inadmisible la agresión. Sí. Pero por qué no hay un análisis que ubique la indignación de los jóvenes y familiares en el rechazo total a esa institución electoral y electorera que no se ha tentado el corazón para incluir en sus filas a potenciales delincuentes.
Decirlo es políticamente incorrecto y una puede ser acusada de alentar la violencia. Y no es así. El pueblo tiene memoria.

Los estudiantes sobrevivientes a lo innombrable narran la persecución y la matanza. Circulan videos en los que detallan la angustia y el terror vividos. Ofrecen pruebas gráficas de las patrullas involucradas. Y rechazan una y otra vez la versión oficial que circula como adelanto de lo que viene. Ellos y los familiares de los 43 estudiantes desaparecidos niegan que sean de sus hijos y compañeros los cadáveres encontrados en ahora nueve fosas clandestinas. El Vivos se los llevaron, vivos los queremos es más que una consigna. ¿Qué más se puede decir después de esto ?

La condena nacional e internacional llegó, aunque con 14 días de retraso. Mientras los estudiantes del Politécnico acaparaban las cámaras y la interlocución, los indígenas y campesinos de Ayotzinapa eran relegados. Tuvieron que aparecer las fosas para dimensionar la tragedia y para que la prensa internacional se diera su vuelta. Y luego el descubrimiento de lo que ahora, dicen, todo mundo sabía.

¿Qué pedir ahora ? ¿La renuncia del gobernador Ángel Aguirre ? Es nada y ni eso quieren dar. Si Zedillo pasó a la historia como el responsable de la matanza de Acteal, por qué ahora no se fincan responsabilidades presidenciales.

¡Qué se vayan todos !, como dicen los argentinos.

http://www.millebabords.org/spip.php?article26799

Invité: Tout le monde

Evènement posté par Béatrice